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Gunners FRANCE, la référence francophone d'Arsenal

[Bundesliga]


Invité

Messages recommandés

Quelques une mais jamais un cadre n'a été absent longtemps. Villa a été blessé très longtemps durant le mondial des clubs de 2011 mais c'est tout.

 

Après on en parlait avec Abe. Chaque joueur est différent. Regarde diaby. Exemplaire dans l'hygiène de vie et toujours blessé. D'autres font la fête et n'ont jamais rien etc. Tout dépend des corps mais le style de jeu peut influer sur le risque de blessure. Un Neymar Messi. Très dribbleur peuvent être amené à se blesser vu qu'ils usent de leurs corps avec leur explosivite. Leur dribbles etc.

 

Badstuder qui est sûrement le meilleur défenseur d'Allemagne potentiellement. Il est constamment blessé et je ne crois pas que ça soit un fêtard

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ça m'a tjrs étonné que le Barça puisse avoir des joueurs comme Xavi jouer 70 matchs par saison au top, sous Pep, vu l'intensité qu'ils mettaient. j'avais même des soupçons de dopage tant c'était énorme ce qu'ils faisaient. intensité de malade mental, jamais blessé, ça avalait les 60 matchs par saison en club + sélection sans broncher.

 

au bayern ça n'a pas l'air de fonctionner; ils ont bcp de blessés.

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consultant Bundesliga sur RMC David L'orthographe a plusieurs hypothèses :

 

- Il fait revenir les joueurs plus tôt les joueurs.

- Entraînement trop rapides sans foncier, très intensifs et difficiles.

- Il a fait installé des pelouses hybrides aux entraînements, très dur, ce qui sollicite beaucoup les muscles des joueurs (avec comme complément d'info, une étude au USA pour les sports américains, il y a beaucoup plus de blessures des joueurs qui jouent sur les pelouses synthétiques que sur les pelouses naturelles).

 

 

Sinon, le domaine médicale au Bayern c'est 5 M€ de budget par saison avec 3 médecins, 10 physio-thérapeutes + des intervenants externes (dont l'ancien médecin du club) payés à l'honoraire.

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ça m'a tjrs étonné que le Barça puisse avoir des joueurs comme Xavi jouer 70 matchs par saison au top, sous Pep, vu l'intensité qu'ils mettaient. j'avais même des soupçons de dopage tant c'était énorme ce qu'ils faisaient. intensité de malade mental, jamais blessé, ça avalait les 60 matchs par saison en club + sélection sans broncher.

 

au bayern ça n'a pas l'air de fonctionner; ils ont bcp de blessés.

 

Ce ne serait pas hyper surprenant. Dommage que le docteur Fuentes n'ait pas balancé de noms à l'époque. Un joueur comme Xavi qui passe de bon/très bon à monstrueux à partir de 2008 ça m'a toujours paru bizarre.

 

Certains disent qu'il a toujours été aussi bon, mais personnellement je trouve qu'il a franchi plusieurs paliers entre la saison 2007/2008 et 2008/2009, avec un niveau de taré pendant 4 ans.    

 

Après on n'en sait rien. 

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Ce ne serait pas hyper surprenant. Dommage que le docteur Fuentes n'ait pas balancé de noms à l'époque. Un joueur comme Xavi qui passe de bon/très bon à monstrueux à partir de 2008 ça m'a toujours paru bizarre.

 

Certains disent qu'il a toujours été aussi bon, mais personnellement je trouve qu'il a franchi plusieurs paliers entre la saison 2007/2008 et 2008/2009, avec un niveau de taré pendant 4 ans.    

 

Après on n'en sait rien. 

 

Bah techniquement et niveau intelligence de jeu, la dope ne change rien.

 

par contre, le mec a avalé les saisons à 60/70 matchs par saison comme personne, sans trou d'air, sans pépins physiques notables, sans baisser de niveau.  :ph34r:

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Bah techniquement et niveau intelligence de jeu, la dope ne change rien.

 

par contre, le mec a avalé les saisons à 60/70 matchs par saison comme personne, sans trou d'air, sans pépins physiques notables, sans baisser de niveau.  :ph34r:

 

Rien que par rapport à la lucidité c'est capital d'être dans une forme optimale, quand t'es cramé tu deviens aussi beaucoup moins bon techniquement.   

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Interview de l'ancienne drôle de dame de RMC. Polo Breitner

 

http://www.ecofoot.fr/interview-polo-breitner-bundesliga-669/

 

Polo, comment cette passion pour le football allemand a-t-elle pris forme ?

 

Mon père avait deux amours, il était communiste et il supportait les Verts. C’était très représentatif d’une France des années 1970 d’ailleurs. Enfin, jusqu’à la « carotte » de Mitterrand et le programme commun. J’ai fait une overdose en l’écoutant et viré Bayern fissa. L’Euro 80…la classe de Schuster – à l’époque, je me surnommais l’ « Ange blond » et j’imposais des noms allemands à la récré – puis Séville 82 est arrivé. Les Bleus s’étaient mis au niveau d’un géant du foot ! Je l’ai vécu comme « l’éveil ou bien la naissance d’une nation ». Platoche, « Gigi », Tigana, Marius contre Breitner (ndlr : d’où le surnom), « Litti », Kaltz, les frères Förster et Rummenigge sur le banc… J’ai eu le droit à une lecture systématiquement politique du match dans les médias franchouillards : « nous gentils » « eux méchants » comme si la société civile de la RFA n’avait pas le droit d’évoluer, comme si la rencontre contre l’Autriche, le comportement de la Nationalmannschaft, le « K » Schumacher n’avaient pas embrasé les débats et choqué outre-Rhin. Certains journalistes, issus des élections de 1981, préféraient même glorifier la RDA, un système totalitaire. La France était donc germanophobe – surtout ses élites – elle l’est d’ailleurs toujours, au minimum dans le traitement médiatique de l’information, ce qui est l’une des explications à l’absence de réflexion sur le « modèle économique allemand ». Il y a donc dans mon cheminement et mon « désir d’Allemagne » également une répulsion du pays où je suis né, en rapport direct à tout ce que j’avais pu lire. L’humus national, pour ce qui touche à minima au ballon rond, est à sa juste place…au ras des pâquerettes. L’image de « ma France » demeurera à mes yeux toujours le public et l’énorme ambiance de mon premier match au Parc des Princes, j’ai à peine 10 ans, un certain France/Pays-Bas, on est en novembre 81. J’étais en communion avec « mon peuple » ce soir-là.

 

 

 

Au début des années 1990, je pars travailler outre-Rhin, à Bielefeld, je suis l’Arminia avant de changer d’entreprise. Le week-end, je prends la voiture et je visite les stades, de Brême à Nuremberg, de Berlin à Stuttgart. J’enquille les livres, j’apprends tout. Voilà. Un jour, Daniel Riolo, donc RMC, me propose de passer à l’antenne, et je me retrouve en studio.

 

Justement, parler d’économie dans une émission à forte audience, l’After, ce ne fut pas compliqué ?

 

Oui et non. De par ma formation initiale, ce n’est pas difficile. Et puis l’idée, ce n’est pas de faire une conférence mais de donner deux, trois chiffres significatifs aux auditeurs, juste pour avoir quelques repères. Au début, en 2009, Gilbert Brisbois tiquait logiquement un petit peu. Maintenant, comprendre le succès et le retour du football allemand au premier plan européen passe notamment par une explication économique et des choix stratégiques validés par les autorités du pays. Le ballon rond germanique, c’est l’inverse de l’Anzhi Makhachkala ! Ce qu’il s’est passé depuis le début du XXIème siècle est unique en Europe et dans le monde. Ensuite, mettre en exergue les qualités – mais aussi les défauts – de ce système permet de rappeler, par ricochet, que le football espagnol n’a pas payé ses impôts à l’Etat durant de nombreuses années, de demander des explications sur l’endettement de la Premier League ou le rachat des clubs par des grosses fortunes, et de comprendre comment fonctionne le branlant modèle sportif portugais. Nous ne sommes pas à périmètre constant sur un terrain vert. Il y a donc « compétitivité » et « compétitivité » si vous voyez ce que je veux dire…

 

Maintenant, je constate, et votre site en est une belle preuve, qu’il n’y a jamais eu autant de publications sur l’économie du football et d’intervenants. Reste à l’expliquer correctement et non d’une façon partisane ou seulement émotionnelle.

 

La Bundesliga ne cesse d’enregistrer un chiffre d’affaires en croissance, avec un résultat net positif contrairement à certains de ses homologues européens.

 

« La Bundesliga ne dépend pas des prêteurs comme les banques ou d’éventuels nouveaux investisseurs »

 

Vous avez raison sur la progression systématique des recettes. Le rapport d’activité qui vient de sortir annonce, pour l’exercice 2014-2015, un chiffre d’affaires de 2,62 milliards d’euros. En une décennie, il a été multiplié par deux. La « Buli » génère le double d’argent en regard de la L1. Les recettes sont toujours diversifiées, le fameux « quatre-quarts » est toujours la norme : le ticketing (20%), la publicité (26%), les droits médias (28%) et autres dont les transferts et le merchandising (27%). L’élite allemande ne dépend donc pas, comme en France, des droits TV et pourrait résister à une saturation ou un retournement de marché.

 

Quant au ratio du « Gearing », il est pour la première fois au-dessus de 1. C’est l’une des grandes nouvelles économiques de ce rapport 2014-15, les capitaux propres ont dépassé le seuil symbolique des 1 milliard d’euros et sont supérieurs à l’endettement. Pour faire court, cela signifie que la Bundesliga ne dépend pas des prêteurs comme les banques ou d’éventuels nouveaux investisseurs.

 

En revanche, je relativise toujours le résultat net puisque le football n’a pas vocation à être une activité qui maximise ses profits. C’est important pour se constituer des réserves, pour être indépendant, pour être en capacité de négocier mais pas vital sur un exercice. Je préfère relever le résultat d’exploitation et son « + » 455 millions d’euros.

 

Comment expliquez-vous la réussite du modèle allemand ?

 

Avant de répondre directement à votre question, je pense qu’il faut nuancer tout ce succès car il est fragile comme toute activité liée au spectacle.

 

Mais je souhaite apporter quelques chiffres à votre réflexion. Les recettes de la 2. Liga ont dépassé les 500 millions d’euros en 2014-15. Mieux encore, le résultat après impôt est positif, c’est la première fois de son histoire. C’est donc l’ensemble du football professionnel allemand qui progresse, pas seulement la Bundesliga.

 

« Le succès ne s’achète pas, il se construit »

 

Enfin, vous devez absolument accepter le fait qu’entre un succès sportif à court terme et une viabilité à long terme, les Allemands choisiront toujours la deuxième solution. Le succès ne s’achète pas, il se construit. En 2010, la Bundesliga finit première au classement UEFA, c’est notamment l’année du retour au premier plan du FC Bayern avec sa finale de Ligue des Champions. Cet exercice-là, les comptes sont mauvais, -78 millions d’euros après impôt. Christian Seifert, l’équivalent de Frédéric Thiriez, dans son rapport d’activité 2010, publié en janvier-février 2011, s’époumone, faisant comprendre que la Bundesliga est en surchauffe économiquement. Le message est passé : l’année suivante, les clubs ont été beaucoup moins présents à l’achat sur le marché des transferts. En revanche, ils ont plus vendu. Le delta achat-vente, structurellement déficitaire, s’est fortement comprimé et les liquidités dégagées ont été utilisées, notamment, pour faire baisser l’endettement. Le résultat était de nouveau positif. Mais la Bundesliga l’a payé sportivement en ne terminant que quatrième au classement UEFA. L’Allemagne du football est donc « pilotée » afin de croître sainement, sereinement.

 

La réussite du modèle allemand est avant tout passée par la prise de conscience que cela ne tournait plus rond. Le spectacle produit et proposé n’était plus satisfaisant, l’équipe nationale était tactiquement dépassée et surtout, les clubs professionnels avaient quasiment tous de grosses difficultés financières. Il fallait donc trouver une solution à la fois sportive et économique qui satisfasse tout le monde.

 

Pouvez-vous préciser les problèmes rencontrés par le football allemand à partir des années 90 ?

 

 

 

Le modèle sportif allemand a vécu près d’un quart de siècle sur l’héritage laissé par Franz Beckenbauer. Le « Kaiser » a porté au firmament le fameux poste de « libero » avec une aisance technique peu commune. Ce système de jeu devait donc perdurer et il fallait absolument trouver le « nouvel Empereur », Stielike, Augenthaler, Buchwald, Thon, Matthäus, Sammer, Ramelow – je dois en oublier, je m’en excuse – ils y sont tous passés ! La plupart des joueurs cités ont joué dans des positions plus hautes sur le terrain en étant même parfois le véritable régisseur de l’équipe.

 

Fort heureusement, la science du football évolue et Arrigo Sacchi est arrivé. C’est la grande période du Milan AC, pressing et apanage du marquage de zone. En Allemagne, la norme, c’est l’individuel. Il faudra attendre 1998 et un certain Ralf Rangnick – grand fan de Wenger et du « Mage de Fusignano » – alors petit coach à Ulm, pour se mettre au diapason. Les quolibets ne l’ont pas épargné. Les techniciens allemands sont alors dépassés, ils ont cessé de travailler, de réfléchir à cause du titre mondial de 1990 et de la réunification.

 

Je vous coupe, l’Allemagne remporte pourtant l’Euro 96 ?

 

Vous pouvez même dire qu’ils auraient dû ajouter celui de 1992, lorsque vous revoyez la finale contre les Danois ! Mais n’oubliez pas qu’à ce moment-là, Reuter et Kohler sont à la Juventus, Doll et Riedle à la Lazio, Hassler et Völler à la Roma. Enfin, Klinsmann et Brehme sont à l’Inter comme Matthäus blessé. C’est le meilleur championnat de l’époque, celui d’Italie, qui est encore responsable des succès allemands. En 1996, l’ossature de la sélection repose sur le Borussia Dortmund, vainqueur de deux Meisterschale et qui s’adjuge la Ligue des Champions l’année suivante, mais par quels clubs sont passés Kohler, Möller, Reuter, voire Sammer ?

 

Dès sa nomination en 1984 au poste de sélectionneur, et alors que la presse exige d’être en finale du Mondial 86 au Mexique, Beckenbauer annonce qu’il n’y a plus de joueurs de classe mondiale en « Buli ». C’est évidemment exagéré mais la tendance est là. La réunification va permettre de reculer l’échéance, d’offrir une plus grande densité avec Sammer, bien entendu, mais aussi Kirsten, Wosz, Doll, Marshall, Schneider, …. Ou encore Ballack ou Kroos pour le XXIème siècle. Comme il y a un afflux, cela compense les manques systémiques et fausse l’analyse. Après le titre mondial de 1990, Beckenbauer tire sa révérence et estime que l’Allemagne, désormais réunifiée, doit dominer la planète football.

 

« 2001 est une année terrible pour la Bundesliga »

 

Dix ans plus tard, l’Euro 2000 est une catastrophe, Matthäus a 39 ans ! La débâcle de 1998 contre la Croatie, en France, était déjà une césure. L’immense Günter Netzer se lâche : « concernant la formation, nous nous sommes endormis. Il n’y a aucun concept. Nous avons assassiné la créativité parce que nous ne travaillons que le physique ». Comme sélectionneur, la Fédération n’a pas trouvé mieux que de sortir du formol Erich Ribbeck, c’est la période historique la plus infecte du football allemand, puis c’est l’affaire de la cocaïne de Daum ; ils ont même appelé Breitner pour coacher l’équipe nationale…c’est tout dire sur l’état de délabrement. 2001, malgré la victoire du club bavarois en Ligue des Champions, est une année terrible : l’Energie Cottbus aligne une équipe sans allemand sur le terrain en Bundesliga et le groupe Media Kirch, détenteur des droits TV nationaux, annonce sa faillite. Vous percevez la violence du choc ? Si vous rajoutez un Uli Hoeness qui fulmine et déclare : « notre football, c’est de la m… », vous avez un beau résumé de la situation, je pense.

 

Parallèlement à cela, les clubs professionnels sont dans le rouge. Dès 1984, Rummenigge passe du Bayern à l’Inter pour des raisons financières. Les succès du Borussia Dortmund dans les années 1990 ? Le BvB s’était tellement endetté qu’il a failli disparaitre dans les années 2000. Idem pour les trophées du VfB Stuttgart qui doit radicalement se restructurer. Günter Eichberg sauve Schalke qui a des problèmes pour obtenir sa licence professionnelle dans les années 1980, tandis que Martin Kind fera de même à Hanovre en 1997 alors en troisième division. D’ailleurs, au milieu des années 1980, la moyenne des supporters dans les stades se casse aussi la figure, on passe de 25 000 à moins de 18 000. C’est le même phénomène en seconde division.

 

Comment les clubs allemands sont-ils parvenus à tisser des liens aussi forts avec les grandes entreprises du pays ?

 

En discutant. Et en faisant un bilan complet de la situation. C’est le « sport-roi », vous parlez football le matin, le midi et le soir. L’Allemagne est un pays de corporations, parfois très conservateur, lourd à bouger comme l’explique excellemment Guillaume Duval dans son livre, pourtant à charge, Made in Germany. Mais c’est un pays décentralisé où la place de l’entreprise est légitime et acceptée. Une fois que tout le monde est à terre, la machine se met en branle, le brainstorming fonctionne à nouveau. C’est un grand classique de ce pays pour ses réformes !

 

Le football est une industrie du spectacle, donc il faut être attractif sur le terrain, il faut former des esthètes, des techniciens. Une recette toute simple a été désignée lors du dernier championnat d’Europe espoirs par Hrubesch : « nous avons commencé petitement en obligeant les clubs amateurs affiliés aux Verein professionnels à ne recruter que des joueurs techniques ». Les joueurs allemands le sont tellement devenus que Klopp, encore coach de Dortmund, se plaignait de ne pas avoir de professionnel capable de mettre un bon coup de tête, à l’ancienne !

 

On se fiche du résultat, il faut donner du plaisir aux spectateurs donc on modernise, on construit des stades avec en point d’orgue la Coupe du Monde 2006, le fameux « Sommermärchen ». Les centres de formation sont catastrophiques ou inexistants ? Pas grave, les techniciens allemands rédigent des chartes et se déplacent à l’étranger, partout, pas qu’en France, pour analyser et voir ce qui se fait de mieux, puis on reproduit, on adapte en local. Comment les finance-t-on ? La Bundesliga accepte de disparaître de la circulation européenne et de ne plus être compétitif dans les compétitions pendant quelques années : les flux financiers ne sont plus orientés vers l’achat de joueurs mais vers le structurel. C’est le fameux slogan, « Steine statt Beine » (la pierre plutôt que les jambes) qui s’est transformé dernièrement en « Steine mit Beine » (la pierre et les jambes).

 

L’Euro 2008 et la finale perdue par la Nationalmannschaft est le dernier vestige d’une « vieille » Allemagne – souvent conflictuelle – qu’il faut toujours respecter pour son passé mais la victoire des Espoirs à l’Euro 2009 puis la demi-finale en Afrique du Sud en 2010 est celle de la « nouvelle » génération bénéficiant, en plus, de l’évolution du code de la nationalité décrétée par l’ancien Chancelier Schröder.

 

« Le football, ce n’est pas le physique et les jambes, mais la tête et le cœur ! »

 

Aujourd’hui, les centres de formation sont tellement performants que l’on pourrait constituer une sélection turque composée uniquement de professionnels formés en Allemagne. Les Etats-Unis se servent, la Russie cherche à naturaliser tout ce qui est possible. Idem pour la Pologne et certains pays africains. A la question de la nationalité – ce débat miteux en France où ne règne que le communautarisme et son slogan « black-blanc-beur » – se substitue l’excellence, celle de l’éducation. Le football, ce n’est pas le physique et les jambes, mais la tête et le cœur ! Vous vous rendez compte du milieu de terrain « défensif » allemand ? Schweinsteiger, Kroos, Gündogan, Kramer, Khedira, les jumeaux Bender, Can sans oublier les jeunes Weigl et Kimmich ou Geis et Goretzka. C’est juste monstrueux. Faites votre choix !

 

A partir du moment où un championnat est attractif et où l’image de marque est positive, où il y a du spectacle, les entreprises jouent le jeu. Elles ont apporté le savoir-faire dans la gestion, la rigueur et le marketing, notamment, mais l’ingénierie – donc la conception, l’étude du produit – a été laissée aux mains d’une nouvelle génération de techniciens, dont le Bundestrainer Löw est issu. L’Allemagne a industrialisé son football tout en respectant son identité footballistique.

 

La Bundesliga est le royaume du sponsoring actionnarial. Sauf cas particulier, tous les clubs allemands vont adopter le modèle de développement capitalistique du FC Bayern.

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