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Gunners FRANCE, la référence francophone d'Arsenal

[Liga]


Invité

Messages recommandés

Vous abusez énormément la France est un grand pays de foot même si il y a quelques gros défauts.

 

Sinon que dire des anglais qui s'extasient des tas d'escroqueries surcôtés tout en sous estimant un joueur comme Carrick.

Beaucoup de fans d'Arsenal voient Podolski comme un grand joueur Diaby lui était vu comme une chèvre. Et on doit trouver ce genre d'inepties un peu partout.

 

Des connaisseurs de foot en France il y en as des tas à commencer par ce forum et bien d'autres forum francophones. Des gens qui ont la vingtaine et qui connaissent l'histoire de leur clubs et du foot en général aussi.

 

Des journalistes du niveau de certains de Sofoot les cahiers du foot etc je pense pas qu'ils aient beaucoup d'égal ailleurs.

 

Il y a des défauts niveau consultants TV commentateurs mais rien qui permette de dire que c'est pas un pays de foot ou alors il y en a quasi et ce serait un énorme paradoxe puisque c'est le sport le plus populaire.

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Mais la comparaison avec l'Angleterre est de mauvais goûts ; les anglais sont des quiches quand ca parle de football.

 

Après, bien sur qu'il y a des connaisseurs en France, mais il manque de modèles, de grands connaisseurs. En Italie il y a une culture du football phénoménal, des grands connaisseurs, Sacchi, Capello, Lippi, énormément de mecs super calés en football. Au Pays-Bas il y a l'école ajacide, Cruyff, des grands grands maîtres du ballon.

 

En Espagne, il y a eu Herrera par le passé, le passage de Cruyff et Michels en Catalogne, des grands coachs. En Argentine, il y a Menotti vs Bilardo, Bielsa, Valdano (l'Argentine question foot c'est au-dessus de tous les autres pour moi). Quand ils parlent, t'as l'impression qu'ils connaissent bien ce sport, qu'ils ne parlent pas pour rien ; ils ont une légitimité.

 

En France, il n'y a pas ca. Du coup, on peut se dire que ce n'est pas une grande nation de football. Surtout comparée à celles citées plus haut.

 

Mais un Pastore, un Carlo, un Lucho ne sont pas traités de la sorte en Espagne, en Italie, etc..

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Après on ne peut pas définir une "grande nation du foot" en ne jaugeant que la qualité des entraîneurs qu'elle produit, si?

 

Bien sûr qu'à part Wenger (oui!) on a peu de coachs qui connaissent aussi bien le foot que les monstres que tu cites, mais on a quand même de bons coachs, qui font des choses intéressantes avec leurs équipes, à leur échelle. Garcia avec la Roma par exemple. C'est un rookie comparé aux autres, mais notre parc d'entraîneur n'est pas vide, loin de là.

Je suis tout de même d'accord Ayoubaoui, on manque de références, de mecs qui mettent tout le monde d'accord.

 

Depuis 25 ans on produit des joueurs que les grands clubs mondiaux s'arrachent, ça compte aussi. Cantona, Zidane, Henry, et maintenant Pogba, Benzema... Ce sont des joueurs de grande qualité, qu'on peut facilement mettre sur la même étagère que d'autres de différentes nationalités.

 

Enfin, après les coachs et les joueurs, les supporters: des footix tu en as partout. Personnellement j'en ai rencontré d'authentiques en Espagne, en Allemagne, en Angleterre, en Martinique...

 

Et puis je persiste à croire que les joueurs produits représentent une grosse part de la notion de "grande nation du foot". L'Allemagne n'a pas produit énormément de grands entraîneurs ces dernières années, par contre sur le terrain, il y a du talent au mètre carré...

 

Enfin, chaque supporter est libre de surcôter/sous-côter ses compatriotes en short, c'est quand même une mode assez universelle, loin d'être réservée aux "pays de footix". Il ne faut simplement pas généraliser.

J'aime Kampberg.

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Repris sur un forum madrilène.

 

Carlo Ancelottti a parlé à Onda Cero, il a fait les louanges de son équipe encore une fois, le professionnalisme de ses joueurs, le respect qu'ils se montrent entre eux, le sérieux durant les entraînements, c'est selon lui le groupe de joueur le plus dévoué qu'il a jamais eu à entraîner.

Il a parlé de Toni Kroos, pour lui c'est un autre professeur après Xabi Alonso, il a ironisé en déclarant que l'allemand a rapidement fini ses études à l'université de Xabi Alonso. biggrin.gif Il est surpris de voir que l'allemand garde toujours son sang froid qu'il soit sous pression ou pas, il joue simple et son jeu ne change pas même si l'adversaire le colle. Le jeu de l'équipe passe beaucoup pour lui et malgré son jeune âge il joue rapidement, fait preuve d'une grande justesse dans ses passes, ne perd pas de ballons, en récupère etc...

Il est aussi heureux d'avoir James Rodriguez, il dit qu'il le connaissait bien, il est plus surpris par le sacrifice qu'il fait pour l'équipe que par ses qualité, il peut jouer en attaque ou au milieu de terrain.

Pour lui Isco et James sont au même niveau.

Pour lui une grande équipe se doit d'avoir une philosophie de jeu et la suivre, c'est ce qu'il tente de faire au Real Madrid.

Le but de Sergio Ramos à la 93ème minute contre l'Atletico durant la finale de Champions League l'année dernière n'a pas sauvé sa tête selon lui, il pense qu'avec ou sans la Décima il aurait quand même continué à coacher le club.

 

http://www.marca.com/2014/11/11/futbol/equipos/real_madrid/1415661080.html

 

 

Par contre, je rajouterai qu'il a dit que Di maria était un joueur qui perdait pas mal de ballon et qui était trop impatient par moment au milieu.

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Le 5 décembre on aura la procédure et la réponse définitive avant la fin de l'année :)

 

FC BARCELONA APPEALS TO THE CAS OVER TRANSFER BAN

The Spanish football team FC Barcelona has filed an appeal at the Court of Arbitration for Sport (CAS) against the decision of the FIFA Appeals Committee to confirm the decision taken by the FIFA Disciplinary Chamber in which the club was sanctioned with a transfer ban for two periods, a fine of CHF 450,000 and a reprimand. The sanction was imposed on the club after it was found to have infringed the FIFA Regulations on the Status and Transfer of Players in relation to the registration of a number of minor players. 

 

In its appeal to the CAS, the club seeks the annulment of the FIFA decision or a lighter sanction. The parties have agreed to an expedited procedure. A hearing will be held at the CAS Court Office on 5 December 2014 and a decision issued before the end of 2014. 

...

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Je pense personnellement qu'ils vont réduire de moitié, ils vont ban le mercato hivernal qui arrive et pas l'estival 2015.

 

Comme ça on vend Pedro à Arsenal et on achète Reus :D (pas taper je troll)

[center][img]http://i.imgur.com/JO4uMRz.gif[/img][/center]

[quote post="450289" timestamp="1331157145"]

[center][b]Pouaah Messi qui inscrit un quintuplé, alors là chapeau. Il rentre un peu plus dans l'histoire du football.[/b] Pour une fois que je fais un compliment à un joueur du Barça, je suggère aux catalans de quoter mon post et de le garder bien au chaud, ce sera probablement le seul et unique que vous aurez à vous mettre sous la dent [img]https://forum.gunners.fr//public/style_emoticons/default/happy.png[/img][/center]
[/quote]

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Je ne savais pas où la poster mais voilà une interview de ZZ

 

EXCLUSIF - Zinedine Zidane a accordé un entretien à Goal où il revient sur sa carrière, son poste de numéro 10 et son style de jeu.

À Madrid, R.Cosmidis et A.Pinero

Zinedine Zidane a évoqué sa grande joie en apprenant son entrée dans le Goal Hall of Fame, lors de la remise de son prix au centre d’entraînement du Real Madrid il y a quelques jours.

Zidane est le premier joueur à rejoindre le Hall of Fame grâce à un vote de plus de 100 000 lecteurs de Goal, qui ont sélectionné l’ancien joueur de la Juve et du Real comme étant l’un des meilleurs de l’Histoire.

Entretien exclusif avec l’homme qui a offert une Coupe du Monde à la France.

En 2013, tu disais que tu voulais être le meilleur mais que tu n’avais pas réussi...

J’ai tout fait, en tous les cas, pour le devenir. Je pense que j’y suis quelque part arrivé. Après, c’est toujours pareil, tu préfères tel joueur ou un autre. Mon ambition à moi, c’était d’être le meilleur.

Et tu penses l’avoir atteinte ?

Pour moi, j’ai dépassé mes objectifs.

Tu es totalement associé au Real Madrid aujourd’hui. Ça t’est déjà arrivé de rencontrer des supporters un peu plus âgés qui te disaient : “Tu me rappelles Puskas, tu me rappelles Di Stefano” ?

Oui, ça m’est déjà arrivé de croiser des gens qui m’ont comparé un peu à Di Stefano, en disant que j’avais un petit peu le même style au niveau du ballon, de la technique. Mais chacun a son époque, avec le rythme qu’imposait l’époque, différent du mien, et aujourd’hui ça va encore plus vite.

D’ailleurs, le Zidane des années 90-2000, il pourrait exister aujourd’hui dans cette ère du pressing tout-terrain ?

Oui, je pense que je m’en sortirais quand même (rires). Maintenant c’est toujours pareil : oui ça va très vite, physiquement il y a encore un cran de plus, et en même temps, on se demande quand est-ce que ça va s’arrêter.

Tu penses toujours que refaire ce qu’a fait Maradona en 1986 est impossible ? La qualité des joueurs est trop dense désormais ?

Il y a beaucoup de très bons joueurs, mais ce n’est pas pour ça. C’est parce que je me dis que c’est difficile aujourd’hui pour un joueur comme Ronaldo, comme Messi, de faire ce que lui avait fait à l’époque. D’ailleurs on l’a vu à cette Coupe du monde, ce n’est pas évident pour eux.

Comme Maradona, comme Pelé, tu as conscience d’être, pour des gens aujourd’hui des images, des souvenirs ?

Ouais, ouais. Par exemple 98, sur des périodes, quand il y a des faits marquants, la Coupe du monde, les championnats d’Europe, la Champions League. Forcément, on s’identifie un moment donné à toi, sur un geste, sur une action. C’est bien de pouvoir continuer à exister à travers ça (sourire).

Notamment à travers ce France-Brésil 2006, qui est la référence des gens lors de cette Coupe du monde en Allemagne ?

Ce qui a fait notre force contre le Brésil, c’est qu’on ne se posait pas de questions. Quand tu ne te poses pas de questions, quand tu rentres sur le terrain pour jouer contre les meilleurs, et que tu te dis que tu peux faire des choses intéressantes, il se passe ce qu’il se passe : t’es capable de battre des équipes comme le Brésil.  

C’est ton meilleur match en bleu quand tu y repenses ?

Pour certains oui, pour moi non. Ce qui est sûr c’est que celui-là, quart de finale contre le Brésil, voilà, c’est peut-être l’enjeu qui fait que ça devient… (il marque une pause)… j’ai fait de meilleurs matchs mais qui étaient moins importants. Forcément, ça devient de moindres matchs.

Parce qu’en huitième de finale, tu élimines en partie l’Espagne, mais tu es moins présent dans le jeu, non ?

Oui, c’est sûr que j’ai été meilleur contre le Brésil que contre l’Espagne, mais contre l’Espagne, j’enfonce le clou à la fin, dans les dernières minutes. Dans le jeu, le plus important c’était l’équipe, le côté collectif plutôt que des joueurs individuellement.

En finale, tu retrouves Buffon, que tu as croisé très rapidement en 2001. Il a récemment disputé son 500ème match avec la Juve. Tu penses quand même à la panenka quand tu penses à Buffon ?

Non, je pense à un grand gardien. Un gardien qui, quand la Juve m’a vendu, a pu y venir. Buffon, Thuram, les joueurs de Parme. Forcément, je pense un petit peu à cette panenka, mais pas plus que ça. Je pense plus à la balle qu’il me sort qu’à la panenka ! Si je marque le ballon de la tête, ça change pas mal de choses…

D’ailleurs, la panenka, à quel moment tu décides de la faire ? Quand il siffle le penalty ou quand tu croises le regard de Buffon ?

Je sais que je dois faire ça. Il me connaît, je le connais, il sait que je tire du même côté, il connaît beaucoup de choses sur moi. Les gardiens, en général, sur les coups de pied arrêtés, sur tout ce qui est coup franc, corner, penalty, ils regardent très souvent ce que les joueurs font. J’avais juste à faire ça. On vient de commencer le match, ça fait que sept minutes, je me dis que même si je rate le penalty, c’est pas grave, j’ai encore 83 minutes derrière pour marquer, donc j’ai aucune pression.

Si on reste en Serie A, la Juve a quelle place dans ton histoire aujourd’hui ? Tu regrettes de ne pas avoir remporté la C1 avec cette équipe ?

Oui. D’ailleurs, j’ai perdu contre le Real Madrid. Et l’année d’avant, je perds contre le Borussia Dortmund. Donc oui, j’ai un peu les glandes, parce qu’on avait une équipe tellement forte sur le papier qu’on aurait dû gagner une Champions League, au moins une année. Cela me reste un peu en travers de la gorge.

A cette époque-là, la Juve et le Real, vous êtes les deux meilleures équipes du monde, les deux plus gros effectifs, non ?

Oui, c’est vrai. Mais avec la Juve, j’ai tout connu. C’est là que j’ai franchi un palier, quand je suis parti de France. Quand je suis arrivé en Italie, c’est là que ma carrière s’est construite, qu’elle a commencé. Parce que physiquement, c’est là que j’ai franchi un palier.

Tactiquement, aussi, ça a dû être un choc.

Tactiquement aussi (sourire). Travail tous les jours, tous les jours à l’entraînement, 20 minutes, une demi-heure. Mais on gagnait les matchs !

C’est pour ça que tu es parti en Espagne en fait, tu en avais marre des séances tactiques ?

C’est pas que j’en avais marre, parce que j’y suis resté cinq ans. Mais au bout d’un moment, j’avais envie de changer. Pour moi le championnat espagnol, c’est le plus beau championnat qui existe parce que c’est un championnat ouvert, et pour les joueurs offensifs comme moi, c’est intéressant. Et puis bien sûr la meilleure équipe du monde, terminer la carrière comme ça, avec le maillot blanc...c’était pas mal.

Quand tu pars de Turin en 2001, tes coéquipiers réagissent comment ? Ils sont étonnés, déçus ?

Non, non, je pense qu’ils s’y attendaient, parce que ça se tramait un petit peu quand même, ça faisait six mois que ça discutait. Et puis au bout de cinq ans... tu sais, il y a des joueurs qui sont exceptionnels sur la longévité de leur carrière, comme Maldini, qui peuvent rester 20 ans dans le même club. Moi, j’avais besoin de changer à chaque fois. C’est ce que j’ai fait : je suis resté sept ans en formation, quatre ans à Bordeaux, cinq ans à la Juve, cinq ans à Madrid.

Tu arrives au Real, tu gagnes une Ligue des champions, l’année d’après, vous êtes champions d’Espagne, avant trois années compliquées…

Oui, notamment au niveau des résultats. Mais j’étais venu chercher la Champions League. J’ai réussi dès la première année. Après, dès que tu prends un peu d’âge, 32-33 ans, tu montes (la pente, ndlr) et puis après tu passes de l’autre côté... c’est qui s’est passé, c’est pour ça que j’ai pas voulu insister. J’aurais pu continuer une année ou deux mais j’ai pas voulu insister, j’ai préféré m’arrêter au bon moment.

C’est la période galactique, pas mal de débats, et Sacchi a dit qu’à l’époque, Figo, Raul et toi, vous ne reveniez pas défendre...

(Il coupe) C’est faux, archi-faux. Pas d’accord avec ça. Au contraire, Raul défendait, il faisait tout, Figo sur son côté pareil, et moi aussi sur mon côté, je faisais ma part de boulot défensif.

La version sur laquelle tout le monde est d’accord, c’est Makélélé qui part et l’équilibre de l’équipe qui s’écroule. C’est aussi simple que ça ?

Ça, peut-être, mais c’était pas dû uniquement à Makélélé. C’est un par ligne, c’est Hierro, c’est Makélélé, c’est Morientes, c’est Del Bosque. Voilà, ça fait quatre d’un coup.

Makélélé, c’est une lecture facile de la situation ?

Non, parce qu’il en faisait partie aussi, mais c’était pas que lui. Et puis, quand tu changes une équipe qui gagne, c’est jamais très bon. Il ne faut jamais changer une équipe qui gagne, il faut toujours la laisser confirmer. C’est ce qui s’est passé à l’époque: enlever quatre-cinq joueurs et l’entraîneur... ça s’est mal passé après.

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Il y a pas mal de meneurs de jeu qui sont repositionnés plus bas aujourd’hui, dont des Madrilènes, comme Kroos et Modric, et Pirlo évidemment. T’aurais pu jouer plus bas aussi ?

Peut-être. Pu ? On peut toujours... là où j’excellais, c’était sur les dernières passes. Donc il vaut mieux être plus près de la surface de réparation, plus près du but adverse. Je pense que j’étais plus efficace offensivement. Mais d’autres l’ont fait avant. Bon, Laurent Blanc a fait pire, il est redescendu libéro.

Ça t’aurait plu d’avoir tout le jeu devant toi, distribuer ?

Je ne sais pas. Comme ça, en me posant la question, je te dis non.

Trop loin du but, tu ne te serais pas amusé ?

Voilà. J’aimais bien faire marquer, être là, près de la surface de réparation. C’était mon truc. Je préférais même faire marquer que marquer.

Le poste de numéro 10, il a disparu ou il a changé ?

Je pense que justement, à un moment donné, il avait un peu disparu. Cela dépend de comment les entraîneurs mettent leurs équipes en place. Aujourd’hui, c’est vrai qu’il y a moins de numéro 10 parce qu’on joue avec trois joueurs offensifs, dont une pointe. Donc le numéro 10 a un peu disparu, même si j’ai pas envie de dire qu’il a totalement disparu, mais on voit de moins en moins un vrai numéro 10 au milieu de tout le monde. Il y a des équipes qui continuent peut-être à le faire, mais en tout cas, les grosses équipes, un vrai numéro 10 quoi, ça manque !

Ancelotti a dit un jour que tu étais le joueur le “plus beau à regarder”. T’es conscient de cette part esthétique de ton jeu, qui t’a fait connaître en partie ?

Oui, bien sûr. Mais je ne reste pas sur ce truc esthétique, parce que ça voudrait dire que cette part-là avait plus d’importance que l’efficacité que j’avais. Même si j’étais beau à voir jouer (rires), le plus important c’est que j’étais efficace sur le terrain. C’est vrai que je n'étais pas un grand buteur, je faisais marquer beaucoup plus de buts que j’en marquais. Et j’ai envie de rester sur l’efficacité que j’avais.

Il y a des acteurs qui n’aiment pas se voir jouer. Toi, tu te trouvais comment quand tu te voyais sur le terrain ?

Ça dépendait. Parfois bien, parfois pourri.

Tu ne faisais pas du tout attention à l’élégance, aux mouvements ?

Non, c’était naturel ça. Je jouais d’instinct. J’ai beaucoup travaillé pour ça, pour m’améliorer mais j’avais vraiment tout dans la tête. Jouer d’instinct, c’est toujours ce qui a fait ma force. Je voyais les choses un petit peu avant les autres, ou en tout cas un peu plus vite que le défenseur l’avait compris.

Tu as affronté plusieurs fois Riquelme dans ta carrière. Tu sais qu’il regarde régulièrement des vidéos de toi ?

Oui, enfin, il en regardait. Comme moi, quand je regardais des vidéos de Maradona ou de Francescoli. Il me l’avait dit sur le terrain, on avait échangé nos maillots. Je lui avais dit : “Ecoute, c’est réciproque !”

La saison dernière, tu as remporté la Ligue des champions en tant qu’adjoint, face à l’Atlético Madrid. Tu aurais pu jouer dans une équipe comme ça, où on touche peu le ballon ?  

Quand tu vois Arda Turan...il joue là-bas ! Il joue, il est bien, il fait des différences, c’est un joueur que j’aime beaucoup, avec beaucoup de caractère. Après, c’est leur philosophie : d’abord bien défendre, puis jouer en contre, jouer sur les coups de pied arrêtés, ces choses-là. Arda Turan fait des bonnes choses dans cette équipe.

Tu as le temps, avec ton travail avec les jeunes, de regarder du foot à côté ?

Oui, je regarde. C’est ce que j’aime faire, regarder, être au contact de tout ce qui se fait dans le foot.

Il y a des équipes qui te plaisent particulièrement aujourd’hui en dehors du Real ?

Il y a beaucoup d’équipes. Mais les équipes qui vont être compliquées à jouer cette année, à part le Real, il va y avoir Chelsea, l’Atlético Madrid, qui vont sortir leur épingle du jeu. Après, beau à voir jouer... il y’a des équipes.

Quand tu regardes des joueurs aujourd’hui, tu regardes qui ? Il y en a qui t’intéressent particulièrement ?

Je suis, comme tout le monde, mais c’est vrai que j’ai un œil particulier sur là où j’ai joué, le poste où j’ai joué, les milieux de terrain, un peu offensifs, les joueurs qui sont à l’aise techniquement. C’est là que je décèle quelque chose. Ce qui m’intéresse moi, c’est de voir des différences, des différences de joueur. Aujourd’hui, comme tu l’as dit tout à l’heure, il y a de plus en plus de bons joueurs. Ce qui fait justement la différence entre l’un et l’autre, c’est ce que peu de monde voit. C’est pas donné à tout le monde de voir quelqu’un qui fait des différences particulières. C’est ce que je recherche, notamment quand tu as des joueurs à recruter pour un club, des jeunes joueurs, ça me plaît bien.

C’est encore possible de remporter le Ballon d’Or en étant numéro 10 ou est-ce qu’il faut marquer 50 buts par saison maintenant ?

C’est sûr que c’est plus facile de marquer 50 buts par saison (pour le gagner, ndlr). Si t’as un numéro 10 qui marque 15 buts, et que t’as un mec qui marque 50 buts, tu peux être sûr que de toute façon, à 80%, il va avoir le Ballon d’Or. Il suffit qu’il gagne le championnat et qu’en Coupe du monde, il aille en demi-finale, et il remportera le Ballon d’Or. Mais oui, un numéro 10 peut gagner le Ballon d’Or, heureusement.

 

http://www.goal.com/fr/news/7145/hall-of-fame-2014/2014/11/10/5971871/zidane-jouer-dinstinct-a-toujours-%C3%A9t%C3%A9-ma-force?ICID=HP_HN_5

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Vu comment la procédure pour leur sanction traine en longueur, à ce rythme, ils vont avoir le temps de recruter Reus avant de se manger une sanction définitive ^^.

 

Rah tu lis pas ce que je post :P

 

La décision sera rendue avant la fin de l'année 2014 

...

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T'aurais rien pu faire de mieux, j'ai discuté avec pas mal de journalistes, en gros c'est du gros gros copinage, faut "sucer" au maximum et être le plus "people" et consensuel possible. Ou Alors tu te donnes un vieux style réac ridicule. En gros, tu serai un journaliste de l'ombre de l'ombre à l'ombre.

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J'ai pas dit que j'aurais fait mieux. Au contraire, j'aurais encore plus couler cette profession. Des idées farfelues j'en ai plein moi, j'aurais pu en faire des rumeurs, voire des sujets de débats, me faire du fric, et côtoyer deux ou trois joueurs pro.

 

À la place je traîne sur les forums et je risque de me faire bannir. Vdm.

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Moi et un pote on a interviewé thibaud leplat. Ça parle vrai foot, Guardiola, mourinho, barça real, journalisme,  sa vision du football....

 

Après avoir interviewé Alexandre Ruiz, frappeenroulée a eu la chance de s’entretenir avec Thibaud Leplat. Journaliste pour So Foot, il nous a accordé près de 2h d’entretien pour parler foot. À l’heure où le football est scruté par les statistiques, Thibaud Leplat, lui, évoque un autre football. Il s’intéresse aux sensations ressenties, à l’identité du jeu. Les maths dans le foot c’est pas son truc. C’est tout simplement un sentimental du foot. Un match de football raconte une histoire. «Le football comme métaphore».

 

Bonjour Thibaud Leplat. Peux-tu te présenter ? Quel est ton parcours ? Comment es-tu devenu journaliste ? As-tu voulu devenir journaliste sportif ? 

Je n’ai jamais voulu devenir journaliste sportif. Je suis devenu par les circonstances qui faisaient que je vivais en Espagne depuis un certain temps. Je travaillais dans la musique. On avait un label avec des potes qui n’a pas assez marché. Depuis que j’ai l’âge de 6 ans, je joue et je regarde le foot, On a toujours aimé ça. Et les choses ont fait que j’ai rencontré des gens qui m’ont dit que je pourrais devenir journaliste, notamment en Espagne pour être correspondant local. Le Parisien durant deux, trois mois. Ça m’a servi au début, pour chercher ensuite d’autres collaborations, dont So Foot. À Madrid j’ai rencontré des journalistes français qui cherchaient du monde. J’ai travaillé notamment pour la Télévision française : pour TF1, Canal +, comme correspondant.

J’ai jamais su ce que je voulais faire. Je voulais être footballeur jusqu’à l’âge de 15 ans mais dans ma famille ce n’est pas forcément la voie royale. J’aimais aussi faire autre chose donc j’ai continué les études, j’aimais ça. J’ai fait Sciences Po et je voulais être diplomate à l’époque. Quand je suis parti de France, cela m’a ouvert l’esprit. J’ai découvert une écriture différente, une autre manière de penser…. J’ai découvert ma vocation d’écrivain. Le football était une manière de réconcilier tout ça : mon goût pour les bouquins et le foot. Le journalisme était un moyen de regrouper tout ça. J’étais un sports writer, métier qui existe dans beaucoup de pays, sauf en France. Je me considère donc plus comme auteur que journaliste.

J’ai vu que tu as été gardien de but..

Oui, jusqu’en DH. J’étais en sélection régionale, j’ai approché vaguement le haut niveau. J’ai fait quelques stages ici ou là. J’ai vu le niveau d’exigence qui me faisait pas peur mais je n’ai jamais aimé ne penser uniquement et totalement au football. Un entraînement par jour, j’aimais pas ça, j’avais besoin d’autre chose. Je me laissais très rapidement.

Tu devrais t’intéresser à d’autres cultures…

Oui. Je ne viens pas d’un milieu où il n’y a que le foot. C’était même plutôt le contraire. J’étais un peu différent. Dans le milieu dans lequel j’étais, on pouvait pas être footballeur. Ça n’a pas grandi en moi. Peut-être que si j’avais grandi dans un milieu différent, j’aurais continué.. j’étais un très bon gardien. Si mentalement j’avais été plus centré sur le foot j’aurais certainement pu faire une carrière. Sans vanité, je connais un peu le niveau, celui des gardiens, je continue à jouer.

Tu n’arrives pas à penser qu’au foot comme tu l’as dit. Tu as étudié certains auteurs dont Proust et Borges. Est-ce que pour toi, un journaliste doit avoir d’autres connaissances (littérature, cinéma etc) ?

Quand tu veux devenir journaliste ou écrire quelque chose, c’est très important de s’intéresser à d’autres choses que ton domaine. Il faut lire, voir, vivre. C’est fondamental. C’est ça qui va te donner ta personnalité, ton originalité. Pour d’autres c’est la cuisine, les langues. Le football m’a permis de me sortir du milieu des bouquins et vice versa. Par exemple, là je travaille sur Pep Guardiola. Je sature car j’ai regardé toutes ses conférences de presse, j’ai plus d’idées… Alors je lis Borges ou Proust. C’est à ce moment là que j’ai des idées. Quand je fais quelque chose qui n’a rien à voir avec le football, c’est là que ça m’influence. Je m’intéresse beaucoup aux débats etc, sur la culture, ça nourrit ma passion pour le foot.

Ta façon d’écrire que l’on peut avoir dans les articles So Foot. Comment s’est venu ?

Naturellement. J’étudiais la philosophie, j’étais comme ça. Je regardais les résultats du match.. ce que j’avais pas réussi à faire c’est le lien. Quand j’ai écrit mon premier bouquin, c’est le moment où j’étais capable de lier les deux, c’est difficile à faire. Il faut que ça sonne faux, il faut que ce soit authentique, pertinent. C’est quand j’ai rencontré Jorge Valdano et que j’ai lu ses bouquins que j’ai compris cela.

À propos de Valdano, que tu peux nous dire sur lui et ses livres ?

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Quand il était jeune, il venait de la campagne en Argentine, il n’avait pas la TV jusqu’à ses 14 ans, Valdano vivait dans un milieu simple. Il est arrivé en Espagne, pas très cultivé. Mais il s’est mis un lire et il a découvert Manuel Vasquez Montalban qui a écrit beaucoup sur le Barça fin XXème. Mais pas de manière objective ou journalistique mais subjective : mettre des mots sur l’identité du Barça, qu’est-ce que c’est d’être pour le Barça, « les Culés ». Il faisait des chroniques dans El Pais. Il ne parlait pas des résultats, mais de l’idiosyncrasie du Barça. Quand Valdano, pourtant pour le Real Madrid (et qui a joué là bas ensuite) a lu ça, il a compris que jouer au football avait une transcendance, au delà du simple sport. Il a découvert que la littérature avait un autre sens. Il s’est mis à lire Garcia Marquez, Borges, ça lui a apporté une sensibilité nouvelle. On sait que les footballeurs voyagent beaucoup. Durant les voyages, Valdano s’est mis à lire. Il a commence à aimer la littérature, il s’est mis à écrire. Il a raconté ce que c’est son métier. Il a écrit dans El Pais, Jorge Valdano a écrit 4 bouquins : des bijoux. Je me suis inspiré de lui, ma vision du football ressemble à la sienne. Il est pas là pour donner des informations, il parle pas d’actualités, son travail est axé sur la sensibilité. Mettre des mots sur ce qu’on ne voit pas. Il a écrit beaucoup sur la description du crochet de Romario, la vitesse de Ronaldo, la sensation que cela provoque en nous. Un travail nouveau et passionnant.

On parle du football comme un fait, mais pas comme une sensation. Ce que tu ressens quand tu regardes un match. Demain, je vais écrire un truc sur Isco et Carlo, quand ils s’embrassent. Pourquoi Carlo fait ça ? C’est vachement intéressant sur le point de vue humain, Isco l’a embrassé alors qu’il n’a pas marqué etc. Après tu regardes la tactique, la biographie des joueurs, et je mets en lien. C’est là où mon travail commence.

Et tu es pour le Real Madrid et le PSG ? 

J’ai une sensibilité particulière pour certains clubs mais je regarde le football en général. J’aime le jeu et les gens qui innovent. J’aime voir des belles actions. Partout où il y aura du beau football, je serai content. Je suis pour le Real et Paris mais j’ai pas de mal à m’enthousiasmer pour le football de Pep Guardiola ou Bielsa. Je suis de plus en plus amateur d’entraîneurs que d’équipes.

D’ailleurs on remarque que les entraîneurs sont de plus en plus médiatisés depuis Pep Guardiola et José Mourinho…

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José Mourinho a porté quelque chose de totalement nouveau aux années 2000 : la systématisation de la grande gueule. Pas une histoire de personnalité, mais l’entraîneur qui prend toute la place. Après Pep a pris toute la place mais plus sur le plan de jeu.

Toi qui a écrit un bouquin sur Mourinho… niveau personnalité de jeu, tu préfères qui ?

J’ai vu aucun match de Chelsea cette saison donc je pourrais pas te dire si ça a évolué désormais. J’aime beaucoup de choses chez les deux mais des choses totalement différentes. Chez Mourinho, j’aime cette intelligence, humainement. Beaucoup plus fin que Pep. Plus pervers d’ailleurs, plus subtil. Il sait appuyer là où ça fait mal. Cette capacité à être sans arrêt au centre, épuisante pour lui mais qu’il fait depuis 10 ans. Pour Pep, j’aime cette capacité à inventer le jeu, apporter des réponses ludiques à tous les problèmes. Tous les problèmes chez Pep Guardiola se résolvent par le jeu. Il a des principes de jeu mais aucun à priori : s’il doit inventer un latéral droit qui doit jouer latéral droit et milieu offensif, il le fera sans problème. S’il faut jouer avec trois défenseurs, pas de problème. Il a pas de limites là dessus. Ses principes de jeu sont liées à des intentions, des points de vue théoriques sur le jeu : ce qu’il compte c’est avoir la supériorité au milieu de terrain.

Piqué avait dit que quand Pep Guardiola donnait ses consignes, tout le monde pouvait les comprendre…

Avec Piqué oui mais il peut pas s’adresser à tout le monde comme ça. Avec Zlatan Ibrahimovic, cela n’a pas marché. Samuel Eto’o, on a vu ce qu’il a dit sur beIN SPORTS.. et Franck Ribéry… On dit toujours «C’est un philosophe etc».. Tout le jeu de Guardiola est basé sur la conviction, le fait qu’il faut croire à ses idées. Il faut convaincre les joueurs, dont Ibra, Eto’o.. c’est difficile pour ce genre de joueurs, qui ont tout gagné. Ce n’est pas le cas de Mou qui s’adaptent et qui demandent moins de chose. Il n’y a que Philipp Lahm qui peut accepter de changer de poste. Pep lui demande de jouer au milieu alors qu’il a joué arrière droit pendant 15 ans (même s’il a aussi joué au milieu étant plus jeune c’est vrai)… et il se met à jouer 4, puis 8.. là il joue le poste d’Iniesta.. c’est une énorme prouesse de faire ça. Une grande force persuasion. Il faut arriver à convaincre le joueur que jouer à un autre poste est bénéfique pour lui. Pep Guardiola valorise énormément l’intelligence de ses joueurs. C’est un espèce de gourou. Pep joue pour une idée de jeu, abstraite, issu du football argentin et hollandais. C’est ce que je trouve intéressant. Personne l’oblige à faire ça. Il n’a pas besoin de faire ça.. Il est payé. Il peut jouer sans se prendre la tête et gagner ses matchs.. Il invente à chaque fois une nouvelle contrainte, un nouveau schéma..

Le 7-1 contre l’AS Roma… Pourtant on nuance toujours quand une équipe gagne largement..

Mais oui, dès qu’une équipe gagne largement, on dit que l’autre est trop faible. Pep a travaillé son match, il a étudié son adversaire. La Roma était en individuel tout le temps.. Götze a fait le rôle de Messi mais à gauche.. Chaque joueur a joué à moins 2/3 postes différents. C’est hallucinant. Il y a pas un joueur qui s’est maintenu à un seul poste. Comment tu fais en face quand t’as aucun joueur qui joue à son poste, en 10 mins t’as la tête sous l’eau…

Et le Clasico ? Le Real a pris un but très tôt mais ne s’est pas énervé comme on a pu le voir durant les années précédentes. Ils ont bien joué et ont montré des choses intéressantes…

Le Real a pris un but très tôt.. C’est anormal que Neymar se retrouve seul contre Pepe. Je ne peux jamais voir le tout début des matchs quand je l’ai télécharge donc je ne sais pas à qui est la faute. J’ai l’impression que James tarde à revenir. Luis Suarez a l’intelligence de renverser le jeu. J’ai trouvé que le Real était étrangement le club qui répondait par le jeu alors que le Barça a balbutié son football, j’ai pas compris.

Quelconque équipe du Barça souffre de la comparaison avec celui de Pep…. Si on compare à Guardiola : aucun pressing après la perte du balle par exemple. Les joueurs sont trop loin du ballon.. Ils perdent le ballon, ils reculent, donc il y a des espaces. Selon moi, ils sont victimes de leurs transferts. Neymar, Luis Suarez.. tu prends des types qui sont obligés de jouer.. des personnalités trop fortes… ils doivent avoir le ballon, dribbler..Ils ralentissent le jeu.

Tu penses que ça ne peut pas coller ? Le Barça ne peut pas se réinventer ?

Mais le Barça n’a pas à se réinventer. Pep Guardiola a utilisé ce qu’on lui a appris. Pour moi le Barça veut jouer ce football direct, c’est contraire à son idée de jeu.. C’est pas ce qu’on apprend à leurs canteranos.. et les canteranos présents sont cramés (Xavi, Iniesta, Piqué). Et Messi est redevenu ce qu’il était avant Guardiola.

Et tu penses quoi du nouveau poste de Lionel Messi ?

Lionel Messi… je sais pas.. C’est un joueur extraordinaire mais qui a besoin comme n’importe qui d’être dans un contexte tactique favorable.. Le premier truc que Pep a fait quand il est venu au Barça comme entraîneur de l’équipe première, c’est de rapprocher Lionel Messi des buts. Il a dit à Messi : « tu vas marquer 3 buts par match ». C’est ce qui s’est passé. Quand un joueur a un tel niveau technique, faut qu’il soit dans la surface, pas à 40 mètres pour récupérer des ballons. Ils ont pris Neymar et Luis Suarez, qui mettent 20, voire 30 buts par saison, mais Messi en met 40, voire plus..

T’as besoin d’une équipe qui joue pour Messi et pas le contraire ?

Je sais pas si c’est pour jouer pour Messi mais qui sait pour quoi elle joue.. Rakitic, Suarez, Neymar.. mais je vois pas la cohérence. Surtout qu’il y en a des milieux.. pourquoi ont-ils vendu Thiago ? De toute façon la direction catalane est incompréhensible.

Et le Clasico de Luis Suarez ?

Je l’ai trouvé intéressant, il était bien. Il ralentissait le jeu, comme Neymar, très technique. Ils perdent pas le ballon, ils le gardent.. mais ils ralentissent le jeu. Le jeu du Barça de Cruyff et de Pep c’est pas ça. La passe, une touche de balle, la supériorité au milieu.. Le jeu actuel du Barça actuellement est stéréotypé. Ça pardonne pas face à des équipes comme le Real, c’est facile à contrer. Une belle zone, deux lignes de 4, t’attends et tu récupères le ballon. Comme ils pressent pas, tu fais un contre. Ce Barça est facile à prendre. Ils sont très techniques oui. Mais ça ressemble au PSG. Pour le coup ça ressemble à Paris.

Mais les cartons de Neymar, Andres Iniesta et Lionel Messi ont joué non ? Ils pouvaient pas défendre et faire des efforts ensuite, ils étaient dans la retenue…

Oui mais ils récoltent leurs cartons tôt dans le match car ils étaient seuls. Si tu récupères le ballon très tôt, tu récupères sans faute, pas besoin. Si tu recules, tu demandes à tes milieux d’être là physiquement, ils font faute. C’est la densité qui te permet de récupérer le ballon. C’est ce que fait Carlo, plus bas. Il joue sans milieu défensif…

T’en penses quoi d’ailleurs ?

C’est génial. C’est de la zone, t’es pas en individuel, t’as des joueurs qui sont à sept-huit mètres les uns des autres, ils sont en bloc. C’est ce que faisait Sacchi à Milan. Si tu le maîtrises bien, t’es quasiment imbattable. Pep Guardiola le faisait mais il récupérait le ballon très tôt. Le bloc du Barça est trop étiré, trop d’efforts, trop d’espace, trop de fautes, trop de cartons.

Par rapport à Carlo, t’en penses quoi de ce qu’il fait au Real ? Au début c’était pas ça.. il se cherchait.. On était septiques.

On est toujours septiques avec Carlo, le problème c’est qu’il a déjà gagné 3 Ligue des Champions. Il n’y a pas de hasard. C’est un entraîneur qui a une capacité d’adaptation incroyable. Une faculté tactique telle qu’il a une capacité adaptation très étonnante. Quand Sacchi est arrivé à Milan, Carlo a 28 ans. Il ne comprenait rien aux méthodes de Sacchi. Il arrivait de la Roma, plus âgé, il comprenait pas la zone, ce que demandait Sacchi. Sacchi lui a fait des cours particuliers : comment fallait-il se placer sur chaque action : « le shadow football » : le football sans ballon. Il répétait ça durant très longtemps.  Et je pense que Carlo fait la même chose avec ses joueurs. Di Maria, puis Isco. Il le forme à un autre poste. D’où l’embrassade Isco et Carlo. Carlo comprend bien la situation du joueur vu qu’il a déjà vécu ça en tant que joueur. C’est un très bon pédagogue, au près de ses joueurs. Il est très clair sur ce qu’il veut et il est aimé. Quand t’es aimé, les gens font ce que tu veux. Mais au final ce que Carlo a fait, c’est bien. On lui a changé toute son équipe, mais le Real Madrid est toujours parmi les meilleurs, ça joue bien. Et c’est l’équipe avec le Bayern qui a le plus de ressources différentes, de capacités à changer de registre.

Tu as d’ailleurs fait un article sur l’adaptation de Carlo Ancelotti pour So Foot.

Oui. Carlo, l’entraîneur en plastique.

Et tu penses qu’Isco peut partir ? Gareth Bale va revenir, et James sera titulaire.. Il y aura l’Euro 2016…

Peut-être que si Pérez veut vendre un joueur, ça sera lui. Jeune, payé « que » 30 millions. mais qui peuvent-ils acheter comme galactique ?

Paul Pogba ?

Ah oui, pourquoi pas. Mais en tout cas Carlo a inventé Pirlo, c’est pas rien. Maintenant il le fait au Real Madrid, avec des joueurs très disciplinés qui jouent la zone. C’est fort.

Selon toi, ça va tenir ce milieu ?

Tu sais, Pep a joué avec qu’un seul milieu défensif durant toute la saison..

Mais le Barça garde le ballon, avec leur de possession. Leur jeu durant l’apogée du Barça, c’était indécent.. Le Real apprend à le faire, c’est pas le même niveau dans la conservation..

Tu vois contre le Barça je les ai pas senti en difficulté collectivement.. avec Gareth Bale qui revient, il y aura moins de discipline défensive mais tu gagnes en attaque. Mettre des buts à n’importe quel moment. Faut voir ce que t’as comme avantage sur les autres. Contre qui vont-ils souffrir ? Le plus dangereux à la limite c’est Chelsea, car plus costaud, plus physique. Le Bayern.. Bayern-Real, le Bayern n’a pas de milieu défensif, il y a Xabi Alonso mais est tout seul.. 343.. Lahm devant.. 1m60.. à gauche Bernat ou Rafinha.. Après si le Real a pas le ballon, ils font plus souffrir que l’an dernier.

Parlons du journalisme. Quels conseils pourrais-tu donner pour ceux qui veulent devenir journaliste comme moi ?

C’est marrant parce que je regardais une vidéo de Pep qui donnait une conférence à des étudiants et il disait : « La seule chose que tu dois chercher c’est la passion. C’est quoi ton but, ton truc. Maintenir la foi. Si ça te plaît, aller à fond. N’écouter personne, tes professeurs, tes parents.. écoute que ta passion, ce que tu as envie de faire.. lire, sortir, regarder des matchs, créer un blog. Lire sert à ouvrir l’esprit. J’ai pas de conseils pratique car je ne me considère pas comme un exemple de réussite. Je suis pas journaliste. Faut cultiver sa personnalité et sa différence à une époque où on formate tout. Être cultivé, différent.

Le réseau aussi ?

Ouais.. moi j’ai démarré je l’ai fait dans un Webzine, gratos, c’était pas sur le foot.. j’ai pu présenter des idées sur un site web pour les expatriés. Ça m’a pu faire un petit CV, pour Le Parisien, c’est petit à petit. Le réseau ça va, ça vient.

Moi je veux être écrivain, c’est une quête personnelle. La littérature sportive est inconnue en France et je veux l’explorer. Le football comme métaphore. Le football est un jeu. Dans tous les sens du terme, pas que dans les compositions d’équipe.. On fait semblant de s’affronter, d’être à la guerre. Le football a une fonction sociale très importante. Depuis qu’on a crée la Ligue des Champions (le version actuelle), plus aucune guerre militaire en Europe. Je dis pas que ça se substitue mais le foot contribue à créer la paix. Les compétitions internationales ont énormément d’importance. Dieu sait comment je hais le nationalisme mais on aime vibrer pour nos couleurs, faire semblant d’y croire. C’est très important mais on ne le dit pas, on le traite de manière désinvolte. Ou de manière mathématique. Un 442, 65 % de possession… les palettes graphiques…

Tu dis que tu t’identifies plus à l’entraîneur désormais.. mais si tu devrais en retenir qu’un ? Jorge Valdano ?

Valdano c’est un référent dans le métier d’écrivain de sport. Parler, écrire, se comporter… toujours dans la nuance, l’intelligence. Par exemple avec Mourinho. Toujours crédible. Une immense qualité. Devant des milliards de micros… une preuve de responsabilité de se retirer sans perdre la face. Il aurait pu insulter José Mourinho, mais non. C’est mon modèle de dirigeant et de personnage hors foot.. Il a été champion du monde.. mais le joueur m’intéresse pas du tout.. Grand, un profil à la Mario Mandzukic. Il était plus élégant quand il parle que quand il jouait… Il le dit lui même : « J’étais dans l’équipe championne du monde mais ce n’est pas moi qu’on regarde dans la photo.. » 

Comme disait Menotti, 99 % des entraîneurs actuels aimeraient être Guardiola. Mourinho est peut-être devenu un peu trop caricatural. Il fait du Mourinho. Je trouve que Simeone est plus intéressant dans le style à l’heure actuelle. Même si Mou a influencé un tas de mecs.

En tant qu’entraîneur.. sur l’éthique.. Bielsa. L’éthique de comportement. L’intransigeance. Son seul crédit c’est ses joueurs, faire progresser son équipe. Il le dit : « jugez moi sur mon équipe ». On le regarde sur sa glacière mais pas sur son jeu. Il a d’ailleurs dit qu’il «faut regarder le match, pas moi» quand il s’est assis sur son café etc..  Si t’es pas capable de voir tel mouvement, telle ambition de jeu, si tu peux pas t’amuser en regardant du foot, tu regardes autre chose. Le stade etc.. Si on pouvait s’intéresser à Marcelo Bielsa et son œuvre.. surtout à l’heure actuelle en Ligue 1. Pourtant son football n’est pas le plus compliqué. D’ailleurs, Fournier a été très intéressant dans son avant match. Il a dit qu’il faudra prendre l’OM au dernier quart d’heure, et que si l’OL veut marquer, ça sera à ce moment là du match car l’OM marque toujours au début, ils dépensent beaucoup d’énergie en début de match. Sls seront moins lucide à la fin, ils s’énerveraient. Et il s’est passé ce qu’il a dit.

Et d’ailleurs je l’ai dit à Mustapha : tu sentais qu’ils étaient dans une moins bonne dynamique, malgré leur victoire contre Toulouse.

Zinédine Zidane a été suspendu 3 mois, t’en penses quoi ? Tu penses qu’il peut devenir un bon entraîneur ? J’ai le sentiment que Pérez veut qu’il soit sur le banc après Carlo Ancelotti.. surtout qu’il l’a recruté en tant que joueur, il y a 10 ans.

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Zinédine Zidane n’a jamais voulu devenir entraîneur. Il a voulu être entraîneur y a 3-4 années car il ne savait pas quoi faire. Mourinho a essayé de le faire venir, mais il a refusé. Il voulait entraîner les jeunes. Il a dû se rendre compte que c’était un peu gâché sur ce qu’il peut apporter. Mais les Guardiola, Bielsa, Mourinho ont décidé d’être entraîneurs très tôt.. dès 20 ans. Tu t’improvises pas grand entraîneur. Ancelotti a mis du temps à devenir Ancelotti. Il y a beaucoup d’attente sur Zidane, ce qu’il pourrait être comme entraîneur. C’est intelligent de sa part d’entraîner une équipe de jeunes. Une bonne idée. Après Cruyff a entraîné le Barça sans diplôme… c’est pas parce que t’as un diplôme que t’es compétent et vice versa. Je sais pas s’il va être un grand entraîneur… J’ai des doutes. Mais c’est facile de dire ça maintenant.

Merci beaucoup pour cet entretien et bonne continuation ! 

Pas de soucis, merci à vous. 

« Moi je veux être écrivain, c’est une quête personnelle. La littérature sportive est inconnue en France et je veux l’explorer. Le football comme métaphore. Dans tous les sens du terme, pas que dans les compositions d’équipe.. On fait semblant de s’affronter, d’être à la guerre. Le football a une fonction sociale très importante.« 

Propos recueillis par Rany et Mustapha le 27 Octobre 2014.

 

http://frappeenroulee.wordpress.com/2014/11/12/entretien-avec-thibaud-leplat-le-football-comme-metaphore/

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Interrogé par le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung, Toni Kroos, est revenu sur son transfert au Real Madrid et sur le rôle dans lequel son nouvel entraîneur Carlo Ancelotti voulait le voir évoluer.
« Il était important d’être sûr, dès le premier jour, que l’entraîneur avait confiance en moi. Ancelotti m’a dit qu’il avait besoin de moi, il m’a dit par téléphone que j’allais avoir un rôle central dans l’équipe. Dans une conversation téléphonique, il m’a dit que je pouvais mieux faire au Real.
Ancelotti veut plus d’équilibre dans le jeu, un peu plus de contrôle. Il m’a dit qu’il souhaitait améliorer notre jeu, le changer, pour qu’il y ait plus de phases de possession du ballon. C’est pour cela qu’il m’a dit qu’il avait besoin de moi.
Je joue milieu de terrain, dans un position plus avancée qu’à Munich. En réalité je suis un six. Je n’oublie pas le jeu offensif mais pour le moment ce que je peux dire c’est que je suis un six.
Pep Guardiola m’a dit au début : ‘Toni, les bons joueurs évoluent à travers leur carrière, ils vont plus vers l’avant’. Je suis ce même chemin avec Ancelotti. »

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En fait je vais dire un truc qui veut dire beaucoup pour moi, Kroos est capable de tenir ce rôle si chère aux italiens de Regista, celui de Pirlo, sauf qu'il est encore beaucoup plus complet que l'italien, c'est énorme.

"Behind every kick of the ball there has to be a thought." Dennis Bergkamp

 

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