Je pense que c'est naturel, on s'assagit aussi
Quand j'étais ado, je vivais tout à 200%, avec le recul je me rends compte que c'était même trop. La moindre défaite c'était terrible, ça me pourrissait l'existence. Aujourd'hui, j'arrive à faire la part des choses. Je suis toujours aussi impliqué, mais ça me tracasse moins quand le club perd un match. Je me sens également plus apaisé dans le sens où pour la première fois depuis très longtemps, j'ai l'impression que le club va vraiment dans la bonne direction.
Contrairement aux dernières années sous Wenger où on sentait une perte de vitesse s'accentuer de saison en saison, je ressens désormais une énergie positive, ce qui n'était pas le cas avant. Et on va pas se mentir, ça change tout. Évidemment, y'a toujours des gens qui préféreront s'attarder sur le négatif et critiquer à tout va, mais dans l'ensemble je trouve qu'il y a un véritable élan positif et ça faisait longtemps qu'on avait pas vécu ça.
Le paradoxe, c'est qu'à côté de ça, le monde du foot s'enlise petit à petit dans la décadence, avec des instances toujours plus corrompue et pourrie de l'intérieur qui ne pensent qu'à générer des bénéfices records. Mon désintérêt pour ce sport s'accentue de jour en jour à cause de toutes ces réformes moisies (Super League, rachats de clubs etc), mais Arsenal continue de générer une véritable passion en moi.
Je ne sais pas si ça va durer. Mon père était un inconditionnel du foot de ses 6 ans à ses 50 ans. Aujourd'hui, même la CdM il s'en désintéresse totalement. Qu'on soit champion du monde en 2018 ne lui a pas procuré la moindre émotion et j'ai trouvé ça assez fou pour un passionné de la première heure. Le foot business a eu raison de son amour pour ce sport et je pense qu'il en sera de même pour moi.
Profitons donc des années à venir qui devraient, espérons le, s'annoncer un peu plus belle que les dix dernières années. On a un coach prometteur, une équipe prometteuse avec des jeunes talents à tous les postes. J'espère qu'on sera enfin récompensé et qu'on va prendre notre pieds dans les années qui arrivent.