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Gunners FRANCE, la référence francophone d'Arsenal

[Liga]


Invité

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@Axelou S'il ne se repose pas contre Gijon il doit le faire contre las palmas le Suarez.

 

Quitte à perdre de l'avance sur le Pichichi. Un match important se joue contre Arsenal, pichichi ça sert pas à grand chose sans titres.

Après tu te retrouves comme le Real, ouais on est pichichi mais on a rien gagné, super !

 

Ah si pardon, ça sert â ce que les groopies de Cr7 pensent qu'il est l'équivalent de Messi. :mdr:

 

D'ailleurs, je me suis amusé à regarder un peu les titres individuels et titres collectifs, c'est pas très reluisant. Certes, Ronaldo pourra se consoler avec ses Ballons d'Or et autres Pichichi, mais c'est une satisfaction que n'auront pas les coéquipiers qui l'auront accompagné durant leur passage à Madrid.

 

Et en comparant un peu avec les autres meilleurs buteurs de Liga, c'est encore plus criant. Lui et Zarra ont le plus "mauvais" ratio buts / titres du top 5. A confirmer mais j'ai lu que Zarra n'a été qu'une seule fois champion d'Espagne.

 

1 - Lionel Messi : 299 buts > 3 Pichichi / 7 Liga

2 - Telmo Zarra : 251 buts > 6 Pichichi / 1 Liga

3 - Cristiano Ronaldo : 246 buts > 3 Pichichi / 1 Liga

4 - Hugo Sanchez : 234 buts > 5 Pichichi / 5 Liga

5 - Raul : 228 buts > 2 Pichichi / 6 Liga

6 - Alfredo Di Stefano : 227 buts > 5 Pichichi / 5 Liga

7 - César Rodriguez : 223 buts > 1 Pichichi / 5 Liga

8 - Quini : 219 buts > 5 Pichichi / 0 Liga

9 - Pahino : 210 buts > 2 Pichichi / 1 Liga

10 - Edmundo Suarez : 195 buts > 2 Pichichi / 4 Liga

 

Non plus. J'avais vu une video où ils avaient joué un penalty à deux dans les années 50. Donc si ça trouve c'est vieux comme le foot.

 

Je trouve ça un peu limite de faire ce genre de truc chambreur quand tu mènes déjà 4-1 contre une équipe nettement plus faible. Le faire à 1-1 contre le Real dans un match à élimination directe ça aurait nettement plus de classe.

 

Si on pars du principe que le football reste avant tout un jeu, j'estime qu'il faut aussi conserver cette part d'euphorie enfantine que certains peuvent considérer comme provocatrice. Je préfère voir Neymar faire des sombreros et des dribbles à tout va, même à 4-0, plutôt que cautionner le rageux qui va essayer de lui casser la jambes parce qu'il lui met la misère. C'est le jeu.

Ricqo.png

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Selon le Huffington Post : http://www.huffingtonpost.fr/2016/02/15/penalty-messi-suarez_n_9234576.html?ncid=fcbklnkfrhpmg00000001 

 

"On considère que la paternité de ce geste revient au Belge Rik Coppens qui avait tenté et réussi cette technique lors d'un match contre l'Islande en 1957"

 

Il y a la vidéo dans l'article, c'est vers 1min37

 

Oui c'est celle que j'avais vu je pense. Par contre c'est difficile de savoir si ça n'a pas été fait avant vu l'absence bien souvent d'images.

 

 

Les belges il sont partout dans le foot.

 

Il y a HJ sur le penalty de cruyff non ?

 

Evidemment, l'article parle d'Arsenal mais seulement pour nous ridiculiser.

 

En même temps, lol, quoi :D...

 

Mais pourquoi HJ sur celui de Cruijff ?

 

Si on pars du principe que le football reste avant tout un jeu, j'estime qu'il faut aussi conserver cette part d'euphorie enfantine que certains peuvent considérer comme provocatrice. Je préfère voir Neymar faire des sombreros et des dribbles à tout va, même à 4-0, plutôt que cautionner le rageux qui va essayer de lui casser la jambes parce qu'il lui met la misère. C'est le jeu.

 

Ce que fait Neymar ne me dérange pas, car ses gestes techniques un peu fous il les tente dans pratiquement toutes les situations.

 

Ce qui me dérange ici c'est que ce penalty à deux ils le font contre Vigo à 4-1, alors que je n'ai pas le souvenir qu'ils l'aient fait dans un match à enjeu avec un score serré, ce qui est une toute autre dimension. Zidane qui tente une Panenka pour égaliser en finale de coupe du Monde, c'est énorme, il faut avoir des couilles : si il rate non seulement il se fait chambrer comme tous ceux qui ratent une Panenka, mais en plus toute la France lui tombe dessus. Même Henry et Pirès à 1-0 contre City il faut un peu oser (même si ce n'était pas le City d'aujourd'hui) : d'ailleurs Pirès a dit plus tard que tout le reste du match il n'avait qu'une trouille c'était que City égalise : http://www.sofoot.com/robert-pires-j-ai-eu-un-blackout-203944.html

 

Là Messi et Suarez prenaient juste le risque de se faire chambrer, ce n'est pas le même enjeu.

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Oui c'est celle que j'avais vu je pense. Par contre c'est difficile de savoir si ça n'a pas été fait avant vu l'absence bien souvent d'images.

 

 

 

 

En même temps, lol, quoi :D...

 

Mais pourquoi HJ sur celui de Cruijff ?

 

 

 

Ce que fait Neymar ne me dérange pas, car ses gestes techniques un peu fous il les tente dans pratiquement toutes les situations.

 

Ce qui me dérange ici c'est que ce penalty à deux ils le font contre Vigo à 4-1, alors que je n'ai pas le souvenir qu'ils l'aient fait dans un match à enjeu avec un score serré, ce qui est une toute autre dimension. Zidane qui tente une Panenka pour égaliser en finale de coupe du Monde, c'est énorme, il faut avoir des couilles : si il rate non seulement il se fait chambrer comme tous ceux qui ratent une Panenka, mais en plus toute la France lui tombe dessus. Même Henry et Pirès à 1-0 contre City il faut un peu oser (même si ce n'était pas le City d'aujourd'hui) : d'ailleurs Pirès a dit plus tard que tout le reste du match il n'avait qu'une trouille c'était que City égalise : http://www.sofoot.com/robert-pires-j-ai-eu-un-blackout-203944.html

 

Là Messi et Suarez prenaient juste le risque de se faire chambrer, ce n'est pas le même enjeu.

Mais c'est trop vague comme notion. A quel moment il faur "arrêter" de jouer ?

Est-ce que la fameuse bicyclette de Ronaldinho en 2007, on peut la considérer comme de la provoque parce qu'il ne l'a pas tenté en finale de Champion's ?

 

Vous aimez bien cherchez des problèmes où il n'y en a pas ^^.

Que le peno du Barca hier te laisse de marbre, je ne le conteste pas, surtout par rapport à un peno comme la penenka de Zizou en 2006. Mais de là à venir parler d'irrespect ou d'arrogance, perso, je ne vois pas du tout les choses comme ça.

 

Le match dure 90 minutes, tu viens jouer sur le terrain, il faur assumer toutes les oppositions possible. La victoire tranquille comme la grosse branlée. Encore une fois, c'est le jeu.

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Mais c'est trop vague comme notion. A quel moment il faur "arrêter" de jouer ?

Est-ce que la fameuse bicyclette de Ronaldinho en 2007, on peut la considérer comme de la provoque parce qu'il ne l'a pas tenté en finale de Champion's ?

 

 

Mais où ai-je écrit qu'il fallait "arrêter de jouer" quand on menait largement ??

 

Ronaldinho ne choisissait pas les matchs dans lesquels il faisait des gestes un peu hors norme, et sa bicyclette je suis à peu près sûr qu'il l'aurait tentée dans n'importe quel match si l'occasion s'était présentée de la même manière. Rien à voir avec le cas dont on parle : Messi a tiré des dizaines de pénos, y compris décisifs dans des matchs super importants. Mais c'est contre Vigo à 4-1 qu'il fait le coup du péno à 2, pas contre Chelsea en CL quand le péno est décisif.

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Carlos Santillana, considéré comme l'un des meilleurs joueurs de l'histoire du Real Madrid, s'est montré très critique à l'égard du club dans un entretien publié sur El Confidencial. Du haut de ses 17 saisons passées au club et de sa place de 4e meilleur buteur de l'histoire de l'institution madrilène, l'ancien international espagnol s'est notamment plaint du manque de titres gagnés ces dernières années : « c'est génial que des joueurs du Real Madrid gagnent le Ballon d'Or, des Pichichis, des Zamoras etc... Évidemment ça donne du prestige au club, mais le Real Madrid doit surtout avoir pour objectif de gagner le maximum de titres possibles tous les ans. […] Ce n'est pas normal, c'est même étrange et préoccupant, qu'en dix ans nous n'ayons gagné que deux Ligas ».

 

Santillana s'est également exprimé sur le cas Florentino Pérez, qui fait de moins en moins l'unanimité auprès des supporters de la Maison Blanche. « Quand il est devenu président, le Real Madrid était en banqueroute. Actuellement, c'est le club le plus riche du monde, mais plutôt que de nous vanter de la situation économique du club, nous les Madrilènes on aimerait bien que l'équipe gagne plus de titres », a ainsi expliqué l'ancien jouer.

 

 

http://www.footmercato.net/breves/real-mad...-flammes_172142

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Mais où ai-je écrit qu'il fallait "arrêter de jouer" quand on menait largement ??

 

Ronaldinho ne choisissait pas les matchs dans lesquels il faisait des gestes un peu hors norme, et sa bicyclette je suis à peu près sûr qu'il l'aurait tentée dans n'importe quel match si l'occasion s'était présentée de la même manière. Rien à voir avec le cas dont on parle : Messi a tiré des dizaines de pénos, y compris décisifs dans des matchs super importants. Mais c'est contre Vigo à 4-1 qu'il fait le coup du péno à 2, pas contre Chelsea en CL quand le péno est décisif.

 

Mais pourquoi lui reprocher ? Ils veulent tenter un peno à deux, ça sort un peu du lot, profitons-en. Pour ceux que ça laisse de marbre, soit. Mais pourquoi venir chercher la petite bête derrière ?

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[#Décla��] CR7 : "Je sais pourquoi Messi a tiré le penalty de cette manière, je n'en dirai pas plus" https://t.co/jG7FPrTP3L

 

 

Messi n'en a rien à foutre des stats mais je pense que ça doit l'amuser de voir CR7 se tuer au titre de Pichichi. En plus la passe était pour Neymar si je ne m'abuse donc ya pas de complot en mode il fait ça pour que Suarez soit Pichichi pour faire chier CR7. Ou alors il veut dire qu'il ne sait pas les tirer? Mais dans tous les cas c'est ridicule comme déclaration. La vieille pique à 2 balles. Les gars jouent collectifs et nous la mettent depuis des années sans se soucier de qui marque. Lui pleure si il ne marque pas et fête ses titres individuels comme si il avait remporté la C1. Bref. Il a encore perdu l'occasion de se taire

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Pour moi le pénalty à deux c'est pas le manque de respect envers l'adversaire qui me dérange mais plus le "manque de courage" ! 

 

Si t'as des couilles, tu fais comme zidane en 2006 ! Lors d'un moment crucial ou même ne serais-ce qu'un à moment ou le match n'est pas encore plié ! Sinon ça deviens juste de la gaminerie, t'as le droit mais c'est un peu couille molle ! Neymar qui fait des techniques venu d'ailleurs a 5-0 mais qui joue en deux touche de balles a 0-0, etc ça me fais pas du tout rêver à coté du Ronaldo de Man U qui peu importe l'instant t’enchaîner les gestes abuser ou le Ronnie qui fessais de la samba à tout scores  ! 

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Pour moi le pénalty à deux c'est pas le manque de respect envers l'adversaire qui me dérange mais plus le "manque de courage" ! 

 

Si t'as des couilles, tu fais comme zidane en 2006 ! Lors d'un moment crucial ou même ne serais-ce qu'un à moment ou le match n'est pas encore plié ! Sinon ça deviens juste de la gaminerie, t'as le droit mais c'est un peu couille molle ! Neymar qui fait des techniques venu d'ailleurs a 5-0 mais qui joue en deux touche de balles a 0-0, etc ça me fais pas du tout rêver à coté du Ronaldo de Man U qui peu importe l'instant t’enchaîner les gestes abuser ou le Ronnie qui fessais de la samba à tout scores  ! 

 

Blablablablaaaaaaaa

 

https://www.youtube.com/watch?v=bOX2QpfMkq4

 

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Non mais surtout que Suarez peut tirer le pénalty directement si vraiment il veut planter des buts, et tirer tous les pénos même... 

C'est clair.

 

Et surtout, il est loin de faire une fixette là dessus car quand il était chez nous, il pouvait péter le record de but en 1 saison, et pourtant il a laissé tous les péno a Gerrard, même lorsqu'on menait 3-0, c'était Gerrard qui les tiraient.

 

Fin, partir dans des théories de fou juste pour justifier ce geste c'est n'importe quoi, Ronaldo et son égo quoi.

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C'est bon, là je crois que je l'ai assez expliqué :ph34r: ...

Oui, et en gros tu te prends la tête tout seul. Ils veulent tirer le peno à deux, c'est du foot quoi.

C'est pas le mec qui va se taper une prostituée mineure ou qui va insulter son coach et ses coéquipiers face caméra ^^.

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Pour moi le pénalty à deux c'est pas le manque de respect envers l'adversaire qui me dérange mais plus le "manque de courage" ! 

 

Si t'as des couilles, tu fais comme zidane en 2006 ! Lors d'un moment crucial ou même ne serais-ce qu'un à moment ou le match n'est pas encore plié ! Sinon ça deviens juste de la gaminerie, t'as le droit mais c'est un peu couille molle ! Neymar qui fait des techniques venu d'ailleurs a 5-0 mais qui joue en deux touche de balles a 0-0, etc ça me fais pas du tout rêver à coté du Ronaldo de Man U qui peu importe l'instant t’enchaîner les gestes abuser ou le Ronnie qui fessais de la samba à tout scores  !

 

Voilà... Et c'est un peu vrai aussi pour Neymar effectivement.

 

Oui, et en gros tu te prends la tête tout seul. Ils veulent tirer le peno à deux, c'est du foot quoi.

C'est pas le mec qui va se taper une prostituée mineure ou qui va insulter son coach et ses coéquipiers face caméra ^^.

 

Je ne vois pas où je me prends la tête. J'ai expliqué en quoi je trouvais ce geste limite leur part, on est sur un forum, c'est un peu fait aussi pour dire ce qu'on pense, non ? Tu n'es pas d'accord, OK on a compris.

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Voilà... Et c'est un peu vrai aussi pour Neymar effectivement.

 

 

 

 

Je ne vois pas où je me prends la tête. J'ai expliqué en quoi je trouvais ce geste limite leur part, on est sur un forum, c'est un peu fait aussi pour dire ce qu'on pense, non ? Tu n'es pas d'accord, OK on a compris.

Pas besoin de prendre la mouche pour si peu. On est sur un forum comme tu l'as souligné.

Tu as exposé ton point de vue, et moi le mien. En quoi je t'ai empêché de pouvoir dire ce que tu penses ?

Je croyais qu'on avait un simple échange banal. Maintenant, c'est sûr que si ça te met sur la défensive comme ça, autant passer à autre chose, oui.

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Fermez la tous et lisez moi ce nouveau chef d'oeuvre de Thibaud Leplat

 

http://www.eurosport.fr/football/ligue-des-champions/2015-2016/ligue-des-champions-roma-real-madrid-zidane-ou-lheritage-dun-doute_sto5178804/story.shtml#fr-fb-sh

 

Zinédine Zidane est-il un entraineur français ? Il a été élevé aux principes de l’équilibre et de la constance et son équipe semble plutôt dresser l’éloge du contraire : le déséquilibre et l’instabilité. Son premier match de C1 est l’occasion rêvée d’examiner ce qui fait de cet homme un entraineur à la fois fascinant et inquiétant. Zinédine Zidane est l’héritier d’un doute.

 

 

Comme il est difficile d’être Zinédine Zidane. Imaginons un instant que nous vivions à l’intérieur de ce crâne brillant. Depuis des années qu’on épiait notre vie et y décortiquait avec minutie la moindre de nos hésitations, on avait fini par perdre devant le monde avide d’exemples et de maîtres à imiter, le bénéfice des doutes légitimes et des questions existentielles. Ce n’est pas la lassitude, ni peut-être la crainte de l’échec qui l’avait fait répondre jusque-là "non, je ne me vois pas entraîneur". C’était quelque chose de plus profond, de plus inexorable.

 

 

L’histoire était pourtant connue. Depuis tant d’années à traîner ses contrôles de l’extérieur et ses amorties de poitrine sur tous les gazons du monde, Zinédine avait récolté assez d’honneurs et de gloires nationales pour ne plus jamais rien oser attendre du sort ou des anges tout-puissants qui gouvernent nos existences. Il y a longtemps que Zidane était un immortel. Comme Ulysse rentrant d’un si long voyage, il avait gagné le droit à une vie oisive, daignant pour quelques grains supplémentaires, serrer parfois des mains, administrer quelques conseils, embrasser quelques enfants et peut-être parfois aussi, servir à son tour la pitance télévisuelle aux reporters encravatés. Kopa était devenu commercial, Platini président de l’UEFA, Zidane, lui, avait gagné le droit d’être Zinédine. Qui lui en aurait voulu ? Personne, à part Zidane lui-même.

 

Éloge paradoxal de l’équilibriste

 

Car au-dessous de cette conversion tardive au métier d’entraîneur, quelque chose chez lui résiste encore à l’exaltation. Cette prudence à succomber tient d’abord au paradoxe tactique dont ses prédécesseurs à ce poste avaient été les victimes successives : comment faire défendre une équipe si "déséquilibrée", c’est-à-dire remplie de milieux offensifs et dépourvues, depuis le départ de Xabi Alonso, de milieu temporisateur ? Non seulement dans l’équipe de Zidane il n’y a aujourd’hui aucun milieu défensif titulaire (Isco-Kroos-Modric) mais on ne trouvera en outre aucun attaquant réputé pour son exemplarité au pressing (Ronaldo-Benzema-Bale ou James). Non, pour trouver une concession au principe d’équilibre que Zidane, en bon élève, semble prêcher par ailleurs, il n’y a qu’Isco dont l’application nouvelle à l’heure d’entamer la pression sur le rival à la perte du ballon avait attendri jusqu’aux exégètes les plus sceptiques. Le petit mage andalou l’a raconté cette semaine "depuis qu’il (Zidane) est arrivé, il m’a donné la liberté de jouer au football, de faire de ce que je savais faire sur le terrain, tout en maintenant une certaine responsabilité défensive, ce qui est très important pour l’équilibre de l’équipe".

 

Deschamps vs Zidane

 

Ce qui frappe l’observateur attentif depuis les premières minutes du premier match contre La Corogne et jusqu’aux dernière minutes du dernier match samedi contre Bilbao, c’est l’idée défendue par cette équipe : un ballon, avant d’être propulsé dans les filets adverses, se devait d’être conservé et chéri comme une vieille nostalgie. Ce qui étonne ici et semble même paradoxal ce n’est pas cette bienveillance envers le ballon - elle est depuis longtemps à l’œuvre en Espagne - mais la soudaineté de la conversion de Zizou. Car quand il dit qu’au Real "il faut respecter l’équilibre de l’équipe" et que dans les faits, son jeu est constitué de déséquilibre permanent (des milieux, des latéraux) et de construction patiente (Kroos en sentinelle), il semble dire une chose d’une main et faire exactement le contraire de l’autre.

 

 

Cette affirmation répétée au jour de son intronisation est le symptôme d’une conviction réelle (une équipe de haut niveau se doit d’occuper le terrain le plus rationnellement possible) mais trop subversive pour être énoncée comme telle (une équipe n’a pas besoin de milieu défensif). De là peut-être provient l’étrange prudence qui transpire des innombrables chroniques faisant l’éloge d’un Real retrouvé mais dont les difficultés à défendre semblent dans le même mouvement effrayer les plus méfiants.

 

Un artiste au milieu du béton

 

Zidane est l’héritier d’un doute. Il a grandi dans le football terne des années 1990 dont l’équipe de France d’Aimé Jacquet et la Juventus de Lippi furent les principaux adeptes. Ce n’est qu’au prix de préparations athlétiques démentielles et d’une obsession maladive pour la contre-attaque, qu’il eut le privilège d’être la seule concession tactique faite à l’esthétisme et à la créativité dans ces deux équipes. Si Zidane put briller au milieu du béton et de la rigueur, c’est parce que c’est à Deschamps, à la Juve et en France, qu’on avait confié l’équilibre du jeu. Tout aurait pu en rester là s’il n’était jamais parti de Turin. Pourtant Zidane quitta l’Italie bientôt décadente pour l’Espagne naissante du début du millénaire.

 

 

 

Avant le Barça de Rijkaard puis de Pep, le Real Madrid de Del Bosque et de ses Galactiques (+Claude Makélélé) était sur le point de forcer l’admiration du siècle nouveau. Jamais il n’y avait eu depuis les années 50 équipe plus irrationnelle, moins pragmatique sur terre. Jamais on avait compté autant de meneurs de jeu ou d’attaquants réputés incompatibles (Figo, Zidane, Raúl, Roberto Carlos, plus tard Beckham et Ronaldo) dans une même équipe. Pour les adeptes du pragmatisme franco-italien, cette prétention eut valeur de blasphème. Pour Zinédine Zidane parce qu’elle réfuta d’un seul coup tout l’héritage de ses années de jeunesse, elle agit comme une révélation.

 

La leçon de Zizou

 

Devenu à son tour l’entraineur de l’effectif le plus irrationnel du monde, si Zidane peut prôner aussi ouvertement un football qui n’a plus rien à voir avec celui de ses maîtres rigoristes (Jacquet et Lippi dans sa jeunesse, Lacombe dans sa formation à la DTN) c’est que son goût s’était affiné sous le généreux soleil espagnol. On pouvait gagner en jouant bien, on pouvait gagner en jouant beau. Cette leçon ne vient pas de Barcelone mais de Madrid. Rappelons-nous, c’est Zidane lui-même qui nous l’avait enseignée.

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