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Gunners FRANCE, la référence francophone d'Arsenal

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Affichage du contenu avec la meilleure réputation le 01/16/22 dans toutes les zones

  1. D'ailleurs on va faire un petit unpopular opinion, a l'heure actuelle, White fait une meilleure saison que Saliba qui a été parfois très bon mais aussi des fois cata... White est pas incroyable au duel même si c'est tout à fait correct, mais c'est surtout un DC hyper intelligent, excellent techniquement, très mobile, il est vraiment rapide, hyper agressif ce qui nous facilite très souvent la tâche quand il récupère une balle au niveau de la ligne médiane, sa relance j'en parle même pas c'est tout en haut. C'est vraiment un super joueur de foot au sens global, c'est dommage que certains n'en n'aient pas conscience, il a tout du central moderne. Aller, gens triggered dans 3,2,1...
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  2. Histoire de rigoler un peu
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  3. Décidément… Ca va quand même être compliqué de parler de but concède par sa faute, un match sur deux, étant donné qu’on concède 0 buts contre Pool, deux buts contre City ou il y est absolument pour rien. Ensuite c’est 0 buts contre Norwich, un penalty certes concède un peu bêtement face à Leeds qui nous coûte rien du tout étant donné la physionomie du match, 0 buts contre West Ham, 0 contre Souhampton. Contre Everton il est fautif sur aucun but … fin bref. Tu viens inventer des trucs qui sort d’on ne sais trop où … Tu digères peut être toujours pas le prix du transfert, à la limite je peux le comprendre mais quand on voit son rendement depuis le début de saison, j’ai du mal à voir où on peut le defoncer. Après tu parles de Mavro mais il est déjà plus au club et sera vendu et au final même si j’apprécie le profil un peu atypique du Grec, il aura jamais réussi à faire l’unanimité chez nous (il le fait actuellement dans une équipe moyenne de Bundesliga et l’a fait dans une équipe de D2 allemande (très très loin du standing d’Arsenal où il aura fait quelques bon matchs mais aura jamais pu enchaîner à cause de ses blessures…) Pour Saliba, et là je rejoins tout à fait Kampberg, il fait, certes, une très belle saison mais à force de l’annoncer sans arrêt titulaire, certains vont encore tomber de haut. Il aura fort à faire pour déloger White et Gabriel, en tous cas j’ai hâte de la concurrence entre les 3 la saison pro. J’aimerai encore rebondir sur le fameux jeu aérien « inexistant » de White, on a encore vu face à Pool jeudi que c’était un ramassis de connerie balancé par les pseudos expert de ce forum. Le mec a une nouvelle fois été impérial dans les airs face à une des équipes les plus physiques de PL. En tous cas, il monte en puissance et sort des presta d’assez folles. C’est toujours ouf de pas se rendre compte de la chance qu’on a d’avoir une défense pareille, tout ça parce que Arteta a préféré investir sur un DC que de lancer Saliba dans le grand bain de la PL rapidement. Ça montre encore une fois l’objectivité de certains, tout ça au détriment du bien du club mais juste parce qu’on veut voir une très bon jeune Français (sans doute l’un des plus prometteurs DC de sa génération certes) mais qui a encore tout a prouvé en PL…
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  4. Non mais a partir du moment où dans le jugement de White, je lis encore que ça parle de Saliba, ça me suffit à comprendre le problème que certains ont vraiment avec lui
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  5. Je trouve que c’est compliqué de parler de White avec bcp d’entre vous. Comme je l’ai dis au dessus il y a déjà le fait qu’il soit pas monstrueux dans les duels qui influence bcp l’avis de certains, et je suis en partie d’accord car pour un DC c’est très compliqué, mais il y a aussi son prix qui vous influence bcp dans ce que vous pensez du joueur. Et troisièmement, il y a aussi le cas Saliba qui rentre en compte mais bon, ca va mieux quand même on en parle de moins en moins. Finalement ça fait quand même bcp de facteur qui font que ce joueur n’a pas trop le droit à l’erreur. Pour moi Il n’y a nullement besoin de relativiser sa performance face à Liverpool, il a été très très fort et même si il y avait pas Salah et Mane en face il faut saluer ce qu’il a fait, c’était du très haut niveau. Je suis persuadé qu’il va continuer à monter en puissance la seconde partie de saison et qu’il fera changer d’avis les plus réticents d’entre vous.
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  6. Ahahah, ça en devient marrant cette hate
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  7. Tu constates très mal a partir du moment où je réagis par rapport à des post qui mentionne Saliba, celui de @na-oukine et @lô le gunners là en l'occurrence. Mais je ne t'en veux pas, tout le monde peut se tromper. Pour le reste, tu dis n'importe quoi. Je veux pas développer sur les post de Lô qui ne fait que critiquer a longueur de temps même quand on est dans une bonne dynamique. Nos positions sont trop éloignées. Et la concernant White, ses deux derniers post étaient des énormités. Il dit que White va chercher le latéral et qu'il n'est pas bon techniquement (se référer à l'interview de Tomiyasu pour comprendre à quel point c'est faux), et maintenant il dit que statistiquement il nous coûte 1 but sur 2... Inutile de développer. Et je n'ai jamais dit que White faisait une meilleure saison que Saliba. Tes yeux ont du se croiser si tu me prêtes ce genre de propos, ou alors tu parles de quelqu'un d'autre. Mais j'ai pas pour habitude de parler de joueurs que je vois peu. Et même si j'essaye de regarder Marseille, je ne les vois pas assez pour avoir une avis sur la saison de Saliba (les matchs que j'ai vu étaient très bon). On est d'accord sur la conclusion. Je rajouterai que j'ai hâte d'avoir les 3 dans l'effectif (j'espère aussi que Saliba aura sa chance la saison pro). Parce que potentiellement on aura jamais été aussi bien armé défensivement. Dans mon idée, Saliba c'est un peu une symbiose des qualités de White et Gabriel qui ne demande qu'à exploser, et il en prend le chemin.
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  8. Je constate que c'est souvent toi qui fait référence à Saliba. @lô le gunners fait une analyse en évoquant également Mavropanos. Mais tu en parles pas, tu retiens seulement Saliba. Son analyse est légitime. Mavro est sur le radar de Dortmund. ( pas impossible de voir un cas Gnabry avec lui ) et Saliba est dans l'équipe type de L1 sur cette première partie de saison. White contre Liverpool a été très bon. Comme Chambers et Holding. Comme l'a dit Guardiola. Le plus dur est de défendre sur de grands espaces. C'était pas le cas après le rouge de Xhaka. Dire que White fait une meilleure saison que Saliba c'est de la provocation. Il y aura de la place pour Saliba l'année prochaine. Défense à 5. White peut occuper le rôle de Tomiyasu, plus une coupe d'Europe à jouer. Pas la même d'inventer pour défendre White. White est indiscutable dans l'effectif
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  9. Good one. Il parait qu’on leur offre Martinelli, Saka et ESR pour Danilo
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  10. Pour moi l'interdiction de recruter est plutôt une interdiction d'inscrire de nouveaux joueurs dans l'effectif. Donc pas de problème pour guendouzi
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  11. Par contre je garderais Chambers pour le moment. Quitte à le refaire signer 2-3 ans. Ca va faire beaucoup de départ sinon et je trouve qu'en back back up il a toujours répondu présent. Maintenant peut être qu'il veut jouer régulièrement. Ca fait longtemps qu'il est au club.
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  12. Oui mais je pense que dans le cadre d'un prêt avec obligation d'achat fait avant la sanction devrait pas y avoir de problème. Peut être pour saliba...
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  13. https://twitter.com/UPYOURARSENAL04/status/1482343715402301442?t=yMyMM4aueyWn4q_lFCIugQ&s=09 J'ai trouvé cette réflexion extrêmement vrai
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  14. La seule chose qui compte : trouver un top joueur. L'argent n'a pas d'importance (bon, ok c'est pas le mien). Le problème de Pépé c'est pas qu'il coûte 80M, c'est qu'il n'est pas un top player. Si on met 150M sur 1 AC qui mets 30 buts chaque année sur les 5 prochaines saisons, ça me va très bien. Malgré les critiques sur l'actionnaire, on a la chance d'en avoir un qui investit dans le club (Partey, le dernier mercato), le seul truc c'est de prendre les bons joueurs. Pour aujourd'hui et pour le futur.
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  15. Et Tolisso libre fin juin ?
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  16. Football et décolonialisme: au Brésil, dribbler la domination blanche Du pionnier Arthur Friedenreich, premier footballeur noir admis en sélection nationale, aux soulèvements des supporters ultras contre la Coupe de monde en 2014 ou plus récemment contre Jair Bolsonaro, l’histoire du futebol est intimement liée à la volonté d’émancipation et de reconnaissance des descendants d’esclaves. Ce 29 mai 1919, à Rio de Janeiro, un soleil de plomb écrase le stade de Laranjeiras. Les jambes épuisées des vingt-deux footballeurs semblent s’enfoncer dans la pelouse grasse. Depuis maintenant près de deux heures, la rencontre n’arrive pas à départager qui du Brésil ou de l’Uruguay remportera le championnat sud-américain de football, ancêtre de la Copa América. Soudain, le Brésilien Arthur Friedenreich frappe la balle qui part s’engouffrer dans les buts adverses. Les tribunes exultent : le Brésil vient de remporter son premier titre international. Un malaise traverse pourtant les gradins. L’artisan de cette victoire historique est métis. Arthur Friedenreich est en effet le fils d’un businessman allemand et d’une Brésilienne à la peau noire (en voir plus ici). Introduit au Brésil en 1894 par le fils d’un ingénieur britannique des chemins de fer, le football est officiellement réservé à la bourgeoisie blanche en ce début de XXe siècle. Les Noirs, les Métis et les Amérindiens sont exclus de toute compétition. Toutefois, à Campinas, une cité ouvrière de l’État de São Paulo, naît en 1900 le club Ponte Preta qui rassemble des travailleurs non-blancs des chemins de fer. En 1907, dans la banlieue de Rio, le Bangu AC, club de l’usine locale, accueille des footballeurs-ouvriers noirs et se voit de facto prohibé de championnat carioca. Dans le sud du pays, à Porto Alegre, les joueurs noirs, interdits de s’inscrire dans les clubs blancs, mettent sur pied leur propre ligue autonome, la Liga Nacional de Futebol Porto-Alegrense vite surnommée péjorativement la Liga das Canelas Pretas (Ligue des Tibias Noirs). Son premier championnat est organisé le 13 mai 1920, date anniversaire de l’abolition de l’esclavage au Brésil. « Dans cette ligue, l’apprentissage du football a été indépendant, plus ludique et plus intense, ce qui a conduit les Noirs et les pauvres, en général, à jouer encore mieux que l’élite bourgeoise », explique l’historien José Antônio dos Santos. Dans les grands clubs blancs, quelques rares Métis font leur apparition sous contrainte de masquer leur afro-brésilianité. Quand, en 1914, le premier footballeur métis, Carlos Alberto, rejoint l’équipe du Fluminense FC, il est obligé de se blanchir la peau avec de la poudre de riz avant d’entrer sur le terrain. Arthur Friedenreich est quant à lui victime du racisme des arbitres blancs. Durant ses matchs à São Paulo, les fautes que pratiquent sur lui ses adversaires ne sont pas sifflées, ce qui l’oblige à élaborer des feintes de corps afin d’esquiver leurs charges violentes. Selon la légende populaire, c’est en évitant une voiture, par un mouvement de bassin alors qu’il traversait la rue, qu’il aurait eu l’idée de reproduire ce geste sur le terrain. « Ruse et technique de survie des premiers joueurs de couleur, le dribble leur évite tout contact avec les défenseurs blancs, écrit l’auteur Olivier Guez dans son ouvrage Éloge de l’esquive paru en 2014. Le joueur noir qui ondule et chaloupe ne sera pas rossé, ni sur le terrain ni par les spectateurs à la fin de la partie ; personne ne l’attrapera ; il dribble pour sauver sa peau. » À travers ses dribbles ravageurs, Friedenreich met en scène sur le terrain la condition même du dominé qui, pour exister, doit avant tout se soustraire à la violence du dominant. La question raciale devient progressivement source de tension au sein du football brésilien. En 1921, le président de la République du Brésil, Epitácio Pessoa, émet un « décret de blancheur » pour qu’au sein de la sélection nationale ne soit admis que « le meilleur de notre élite footballistique, les garçons de nos meilleures familles, les peaux les plus claires et les cheveux les plus lisses ». Deux ans plus tard, le championnat de Rio de Janeiro est remporté par le CR Vasco de Gama. L’équipe, fondée par des immigrés portugais, comporte trois joueurs noirs, un métis et six ouvriers blancs. Un véritable affront pour les clubs bourgeois de Rio qui tentent d’imposer au sein du tournoi des règles discriminatoires à l’encontre des footballeurs noirs ou issus des classes populaires. Le président du CR Vasco de Gama, dans une lettre datée du 7 avril 1924 – entrée dans la postérité sous le nom de « Réponse historique » – répond qu’il continuera à aligner ses joueurs habituels. Quelques semaines plus tard, l’équipe fait tomber les barrières de la ségrégation raciale en remportant pour la deuxième fois consécutive le championnat de Rio. À l’occasion de la Coupe du monde 1938 en France, le Vieux Continent découvre, stupéfait, le style de jeu des Afro-Brésiliens de la Seleção. L’avant-centre noir Leônidas da Silva, meilleur buteur de ce Mondial, popularise la bicyclette – frappe à la volée du ballon en effectuant un saut arrière. Le défenseur métis Domingos da Guia a pour sa part conquis le public avec ses domingadas (le fait de sortir de la défense en dribblant un à un ses adversaires). « Il y a quelque chose qui rappelle la danse, la capoeira, dans le football brésilien, qui adoucit et arrondit ce jeu inventé par les Britanniques, analyse alors l’anthropologue brésilien Gilberto Freyre. Ce jeu pratiqué de façon si aiguë et anguleuse par les Européens – tout cela semble exprimer […] le métissage à la fois flamboyant et ingénieux qui peut aujourd’hui être décelé à travers toute affirmation propre au Brésil ». En 1950, c’est au tour du Brésil d’accueillir la Coupe du monde. Après avoir emporté haut la main l’ensemble de ses matchs, la Seleção, grande favorite de la compétition, affronte en finale l’Uruguay à Rio de Janeiro. Le match est dépeint comme une formalité au vu de la supériorité technique des Brésiliens et les journaux ont déjà titré sur les futurs vainqueurs. Mais le 16 juillet 1950, dans un stade Maracanã pétri de stupeur, la sélection uruguayenne est sacrée championne du monde après deux buts contre un. La défaite est vécue au Brésil comme une humiliation nationale, un trauma dénommé depuis Maracanaço, le « choc du Maracanã ». Désigné comme principal coupable, le gardien noir Barbosa est ostracisé et condamné à vivre comme un paria – il faudra attendre le Mondial 2006 pour qu’un gardien noir, Dida, soit titulaire de la Seleção. Les footballeurs noirs sont suspectés de ne pas supporter la pression psychologique des grands matchs et de ne pas être suffisamment combatifs. « Les joueurs de race nègre perdent une grande partie de leur potentiel dans les compétitions mondiales », affirme en 1956 un rapport officiel de la Confédération brésilienne de football. Résistances indigènes et avant-garde ultra Huit ans après le Maracanaço, le Brésil s’envole pour le Mondial en Suède avec la volonté farouche de surmonter l’humiliation de la Coupe du monde 1950. À bord de l’avion, deux jeunes espoirs. Né avec une malformation congénitale (ses jambes sont arquées vers l’extérieur), Garrincha est issu d’une famille pauvre amérindienne. Son handicap physique qui rend ses dribbles virevoltants et ses origines modestes en ont fait une idole populaire. Pelé, du haut de ses 17 ans, est quant à lui perçu comme le jeune prodige noir du Santos FC. Il voit dans la profession de footballeur un ascenseur social pour s’échapper du déterminisme racial de la société brésilienne. Le joueur passe ses heures libres à s’entraîner intensivement. Mais Garrincha et Pelé sont avant tout perçus par la direction sportive comme des joueurs non-blancs. Le psychologue appelé par la fédération brésilienne pour évaluer mentalement les footballeurs juge Pelé « incontestablement infantile » et dépourvu du « sens des responsabilités indispensable à tout jeu d’équipe ». Garrincha aurait pour sa part un quotient intellectuel inférieur à la moyenne et manquerait d’agressivité. Ces conceptions racistes font que les deux joueurs ne sont pas titularisés lors des premiers matchs. Après un nul contre l’Angleterre, le sélectionneur brésilien se risque toutefois à faire entrer le duo face à l’équipe de l’URSS. Dès lors, Garrincha martyrise par ses dribbles la terrible défense soviétique tandis que Pelé marque les buts de la victoire en quart de finale et en demi-finale. La finale du Mondial 1958 s’achève par une victoire éclatante du Brésil face à la Suède 5 buts à 2. Le sacre international de la Seleção conjure la malédiction du Maracanaço. Pour le dramaturge Nélson Rodrigues, cette consécration sportive symbolise l’avènement de la fierté afro-brésilienne : « Je me souviens juste après la fin du match Brésil-Suède d’avoir vu une petite femme à la peau noire. Une habitante typique des favelas. Mais le triomphe des Brésiliens l’avait transfigurée. Elle marchait le long du trottoir avec l’assurance d’une Jeanne d’Arc. Il en était de même pour les hommes noirs qui – attirants, éclatants, somptueux – ressemblaient aux fabuleux princes d’Éthiopie. » Le jogo bonito (beau jeu), à coups de feintes ludiques, d’esquives et de dribbles, traduit aux yeux des Brésiliens une forme d’expression collective à dimension décoloniale. Ce détournement créatif d’un sport symbolisant l’hégémonie culturelle blanche réhabilite par ailleurs une figure mythique populaire, celle du malandro. Incarné sur les terrains par Garrincha grâce à son jeu de jambes – la ginga, un mot désignant à la fois la démarche de la crapule des favelas et un mouvement de capoeira –, le malandro est le voyou qui mise sur sa roublardise pour accéder aux échelons sociaux qui lui sont interdits. « Le malandro danse et marche, simule et dissimule, à la frontière du bien et du mal, de la légalité et de l’illégalité, précise le musicien Chico Buarque dans un opéra dédié au dandy des rues. Bluffeur, provocateur, c’est un dribbleur social. » La Seleção s’impose par la suite aux Coupes du monde 1962 et 1970, toujours grâce à son dénommé futebol arte, un football que l’écrivain uruguayen Eduardo Galeano définit comme « fait d’esquives de la taille, d’ondulations du corps et d’envols de jambes qui venaient de la capoeira, danse guerrière des esclaves noirs, et des joyeux bals populaires des faubourgs des grandes villes ». Le style de jeu et les victoires des joueurs non-blancs brésiliens, à l’instar de Garrincha, marquent profondément les communautés amérindiennes qui vont entrevoir dans le football un porte-voix pour leurs revendications. Ainsi, lorsque le Brésil organise la Coupe du Monde en 2014, les Amérindiens y décèlent une opportunité sans précédent pour rendre visibles à l’échelle internationale les résistances indigènes brésiliennes (relire ici notre dossier sur le Brésil face à son Mondial). Le mouvement amérindien décide en effet de pleinement s’inscrire dans les luttes sociales alors en cours contre la tenue du Mondial au Brésil. « Nous allons nous joindre aux différents mouvements sociaux de Rio de Janeiro, ceux des favelas comme ceux du centre-ville, ceux des gitans, ceux des Noirs, nous allons tous nous unir pour organiser la contestation », annonce dès 2012 Carlos Pankararu, l’un des porte-parole de l’Aldeia Maracanã, centre culturel amérindien de Rio. À partir de juin 2013, les communautés indigènes se joignent aux millions de manifestants qui descendent dans les rues avec pour slogan « Não vai ter Copa » (« La Coupe n’aura pas lieu »). Le 27 mai 2014, à Brasília, la police charge une manifestation de milliers d’Amérindiens autour du nouveau stade national baptisé Garrincha, après avoir occupé le siège de la société propriétaire de l’enceinte sportive. Lors de la cérémonie d’ouverture de la Coupe du monde, le 12 juin 2014, un garçon blanc, un jeune Amérindien guarani et une fillette noire lâchent devant des millions de téléspectateurs une colombe, symbole de paix entre les peuples. En quittant le terrain, l’enfant guarani de 13 ans, Werá Jeguaka Mirim, sort une petite banderole rouge sur laquelle on peut lire « Demarcação jà ! » (« Démarcation maintenant ! »). Le slogan se rapporte à la lutte indigène pour obtenir de l’État brésilien qu’il délimite les terres amérindiennes qui subissent la pression foncière des grands propriétaires terriens. Le geste de protestation sera furtif car censuré, les caméras se détournant rapidement vers les tribunes. Quatre ans plus tard, Jair Bolsonaro est élu à la tête du pays. Surnommé durant la campagne électorale « le candidat des footballeurs », l’ancien militaire d’extrême droite a reçu le soutien de stars brésiliennes du foot, comme Rivaldo, Felipe Melo ou Ronaldinho. Une semaine à peine après l’élection, le 4 novembre 2018, le Esporte Clube de Bahia, club professionnel de 1re division, rencontre le Fluminense FC dans le cadre du championnat brésilien. Les joueurs de Bahia entrent sur le terrain avec floqué au dos de leur maillot les noms des grandes figures noires de la lutte anticoloniale. Les footballeurs arborent devant des milliers de spectateurs les noms de Zumbi Dos Palmares, pionniers de la résistance contre l’esclavage au XVIIe siècle, ou encore de Maria Felipa, ouvrière qui a mené un groupe de 200 femmes noires et d’Amérindiens combattant contre les Portugais en 1822. L’année suivante, au stade Maracanã de Rio de Janeiro, les deux clubs s’affrontent à nouveau le 13 octobre 2019. Le nouvel entraîneur du Fluminense, Marcão, et Roger Machado, coach de Bahia, s’affichent côte à côte, portant chacun un T-shirt de l’Observatoire de la discrimination raciale dans le football, une organisation antiraciste brésilienne. Dans un pays où plus de la moitié la population est non-blanche, Roger Machado et Marcão représentent les deux uniques entraîneurs noirs de la première division de football du pays. À la conférence de presse d’après-match, Roger Machado condamne : « S’il n’y a pas de préjugés au Brésil, alors pourquoi les Noirs reçoivent-ils une moins bonne éducation ? Pourquoi 70 % de la population carcérale est-elle noire ? Pourquoi les jeunes Noirs sont-ils plus susceptibles d’être tués au Brésil ? » De janvier à juin 2019, la police de l’État de Rio avait tué 885 personnes, principalement des non-Blancs des favelas dont une jeune fille noire de 8 ans, Ágatha Félix. Un record absolu. Et Machado de conclure : « La vérité, c’est que dix millions de personnes ont été réduites en esclavage. Il y a plus de 25 générations. Cela a commencé dans le Brésil colonial, s’est poursuivi dans le Brésil impérial et a été masqué par la République brésilienne. […] Les gens disent que le fait que je sois ici est la preuve que le racisme n’existe pas. La preuve que le racisme existe est que justement je suis un des seuls Noirs à être ici. » La contestation antiraciste et décoloniale s’est également intensifiée dans les tribunes avec l’arrivée au pouvoir de Bolsonaro. Une soixantaine de torcidas – groupes de supporters organisés – antifascistes ont récemment éclos dans les gradins des plus emblématiques clubs brésiliens. Les supporters du SC Internacional de Porto Alegre se mobilisent avec les mouvements noirs de la ville et participent au Quilombo Lemos, un espace urbain autogéré par la communauté afro-brésilienne locale et historiquement issu de la résistance d’esclaves fugitifs. Les supporters Palmeiras Antifascistas de São Paulo font quant à eux régulièrement hommage dans les stades à Marielle Franco. La conseille municipale noire a été exécutée en plein centre-ville le 14 mars 2018 alors qu’elle était une des rares figures politiques dénonçant les crimes policiers racistes. Depuis le 31 mai, ces collectifs de supporters ont temporairement mis de côté leurs rivalités sportives pour faire front commun à la politique racialement discriminatoire de Bolsonaro face à la pandémie. À São Paulo, les groupes ultras des quatre grands clubs de la métropole, dont les supporters Corinthians et leurs ennemis de toujours, ceux du Palmeiras, manifestent désormais ensemble. La torcida du Grêmio marche en tête des défilés anti-Bolsonaro de Porto Alegre avec une énorme banderole qui clame « Contre la violence raciale », tandis que ceux du Fluminense et du Flamengo reprenaient à leur compte le slogan Black Lives Matter dans les cortèges de Rio de Janeiro le 7 juin dernier. https://www.mediapart.fr/journal/international/190720/football-et-decolonialisme-au-bresil-dribbler-la-domination-blanche?utm_source=20200719&utm_medium=email&utm_campaign=QUOTIDIENNE&utm_content=&utm_term=&xtor=EREC-83-[QUOTIDIENNE]-20200719&M_BT=135393249294
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  17. Jamais nié qu'il avait des qualités, cependant il est plus handicapant qu'utile à l'équipe. A partir de là, c'est terminé. Pour le reste, je vois toujours les mêmes choses depuis 5 ans. Ça me suffit pour justifier le fait qu'il n'a strictement plus rien à faire au club et ce depuis un long moment.
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  18. Qu'est-ce qui a évolué concrètement ? Absolument rien, c'est toujours le même joueur qui nous coûte des points de par ses erreurs. Strictement rien n'a changé en 5 ans dans son football, rien.
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