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Gunners FRANCE, la référence francophone d'Arsenal

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Affichage du contenu avec la meilleure réputation le 01/11/22 dans toutes les zones

  1. Ça t'intéresse pas du tout d'avoir le deuxième meilleur buteur européen U21 derrière Haaland à la pointe de notre attaque ? 18 buts en 22 matchs cette saison toute compétition confondue (dont 5 penalty). OK, c'est la Série A, mais on ne parle pas de Immobile ou Berardi là. En sélection, il est à 7 buts en 14 matchs. Il n'a pas encore 22 ans. Un physique taillé pour la PL (1m90), dominant dans le jeu aérien, techniquement plutôt doué et possédant une finition impériale. Potentiel Top Player (je dis bien, potentiel, il doit encore confirmer), mais ça ne t'intéresse pas... assez hallucinant de lire ça quand même. Il ne fait clairement pas parti de la même catégorie que les autres joueurs ciblés. J'aime beaucoup David, mais ce n'est pas du tout le même profil de joueur et la grosse interrogation pour le canadien, c'est de savoir s'il peut jouer seul en pointe. J'émets de grosses réserves là-dessus personnellement, surtout en PL, bien qu'il reste un candidat tout à fait crédible. Isak c'est quasiment le même prix que le serbe, sauf qu'il pèse beaucoup moins devant le but et à la finition. 7 buts en 23 matchs cette saison toute compétition confondue. Pas ouf dans le jeu aérien malgré sa taille (1m90 lui aussi). C'est bien plus risqué que miser sur Vlahovic au final. Vous voulez un 9 qui soit comme Lacazette, à savoir qui distribue le jeu, mais on a Odegaard pour ça désormais. Beaucoup se plaignent du rendement du français devant le but, mais vous voulez le même style de joueur (en moins efficace), je ne trouve pas cela très cohérent. L'animation offensive, c'est au milieu de terrain de s'en occuper, d'où l'importance de ne pas se tromper sur le choix du 8. Ce qu'il nous faut, à mon sens devant, c'est un pur finisseur capable de nous débloquer des matchs fermés à tout moment. Ce n'est clairement pas un hasard si le club a identifié le serbe comme une priorité en attaque. Son profil colle parfaitement à ce qu'il nous manque devant. On a une ligne d'attaque excellente actuellement, mais on va perdre un élément clé en la personne de Lacazette. Le remplacer par un profil plus tueur devant le but, ça me paraît essentiel. Ça impliquera forcément de jouer différemment, mais avec le talent qu'on a devant, je ne pense pas que ça posera problème. On a 4 pépites pour entourer Vlahovic, ça va être un cauchemar pour les défenseurs, surtout que physiquement, le serbe en impose et malgré son gabarit, il est vif et rapide. Sincèrement, pour l'avoir suivi avec assiduité la saison passée et cette saison, c'est vraiment le profil idéal à mes yeux. Il a tout. Il peut progresser dans tous les compartiments de jeu où il est encore un peu juste (remise en une touche, jeu de passes, efforts défensifs), y'a absolument rien de rédhibitoire à son âge.
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  2. En même temps, on est les premiers à dire la même chose à chaque fois qu'on voit un boucher commettre un attentat. C'est même devenu un sujet fréquent de plaisanterie exagérée au sein de la fanbase, du genre "si ça avait été Xhaka, il aurait pris 15 matchs et 6 mois de prison". Si nous les fans, on le ressent derrière nos écrans, j'imagine même pas les joueurs qui vivent leur truc au quotidien. Les tacles de malade mentaux dont nos joueurs sont victimes, ils les voient en live et bien mieux que nous, étant donné qu'ils sont acteurs du jeu. Ça n'en reste pas moins une aberration. Le souci, c'est qu'il est aussi indirectement victime de sa débilité. Combien de fois, il nous a sorti des trucs totalement absurdes alors qu'on avait le match en main ? Je ne les compte même plus. Dernièrement, je ne sais plus contre qui, on a la maîtrise du match, on mène 2-0 je crois, et le type te sort un tacle du turfu qui aurait pu/dû lui coûter un rouge et nous mettre dans la panade. Maintenant, ça ne justifie en rien les propos des arbitres, mais là encore, qui s'en étonne ? On se fait entuber depuis 15 ans, TOUS les matchs on assiste à des trucs totalement dingues. Le tacle de Rodri sur Martinelli, si c'est Xhaka, c'est rouge direct, c'est une certitude. Là, l'arbitre n'a même pas sifflé faute... Nous sommes face à une injustice et un manque d'impartialité et de compétence totale de la part du corps arbitral en PL. Concernant Xhaka, il est définitivement grillé auprès des arbitres désormais, ça ne fait aucun doute. C'est injuste, mais c'est comme ça. Une raison de plus pour s'en débarrasser au plus vite, ce joueur est davantage un handicap qu'un atout et ce délit de sale gueule est une des raisons, aussi injuste soit-elle, pour laquelle on doit le vendre cet été.
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  3. Bah oui, logique ne capitalisons pas sur les erreurs du passé. Pourtant j'ai envi de le voir rester 1 ou 2 ans supplémentaires, mais ton message n'a pas de sens. Critiquer notre gestion de l'effectif alors qu'Arteta a fait un gros taff en ce sens, pour se débarrasser des gros salaires inutiles, retrouver une masse salariale cohérente. Je trouve ces critiques tellement pas objectives
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  4. Je suis tombé par hasard sur un article du Matin Suisse concernant Xhaka et des propos relayés suite à un itw qu'il a donné à The Athletic. https://www.lematin.ch/story/granit-xhaka-je-ressens-beaucoup-plus-damour-954626070123 Je relaie l'article car j'ai trouvé certains de ses propos intéressants notamment ce passage ci : «Quand je suis arrivé en Premier League, tout le monde m’a dit que dans ce championnat, on pouvait y aller très fort et j’adore ça, dit-il. C’est exactement mon jeu et ce que je veux faire. Mais quand on voit certains tacles, imaginez si j’en étais l’auteur… Je serais immédiatement expulsé. Cela me fait parfois agir de manière différente car je sais que mon risque par rapport à celui des autres joueurs n'est pas le même. Si je prends des risques, je sais que je suis plus proche d’un carton rouge que n’importe quel autre joueur de Premier League. Je me trompe peut-être, mais c’est ce que je ressens. Une fois, j’ai reçu un carton rouge et l’arbitre a dit à l’un de mes coéquipiers: «Tu sais comment est Granit, il perd la tête». Cela ne me semble pas correct. Ce n'est pas parce que j'ai perdu la tête contre Burnley, par exemple, que je la perds à chaque fois. Me mettre ainsi dans cette case, je crois que ce n’est pas juste.» Qu'on apprécie Xhaka ou pas, je trouve ce passage intéressant dans le sens ou on voit tout les weekends des paquets de joueurs, Anglais, notamment (coucou Kane) commettre des attentats sans être sanctionné du moindre carton, quand c'est pour nous c'est sanctionné direct (en témoigne le match contre City en début de saison ou le Suisse prend un rouge direct pour un tacle certes pas maitrisé mais la décision était super sévère), même chose au retour avec des jaunes distribué en veux-tu en voilà nous concernant. Mais la ou je suis le plus choqué c'est des propos des arbitres. Dire ça comme ça pour justifier des décisions arbitrales, c'est vraiment n'importe quoi.
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  5. Tu compares d’un côté les 60m posé sur White qui est un joueur en plein développement et un pari sur l’avenir et d’un autre un investissement de 30m sur Lacazette qui est un joueur en fin de cycle et qui ne vaudra plus un kopeck dans 2 ans, économiquement ta comparaison est un non-sens. Le projet du club voit un peu plus loin qu’un horizon de deux ans, on parle pas de signer Messi pour essayer de gagner une C1. Puis je pas certain que le moindre club voudrait poser 5 ou 10m sur un joueur de 33 ans avec un bon gros salaire, donc le plan de le prolonger 3 ans pour le revendre dans 2 c’est beau sur le papier mais la réalité est toute autre.
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  6. Merci pour le partage @lô le gunners. Je commente rarement, mais je lis chacun de tes posts sur ce topic. C'est toujours très instructif
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  7. D’après des écoutes et des rapports de synthèse judiciaires, Michel Platini a affirmé en 2019 au téléphone qu’Emmanuel Macron s’était engagé à l’« aider » judiciairement et qu’il était en contact avec le « responsable des sports » à l’Élysée à ce sujet. Selon d’autres informations de Mediapart, Michel Platini avait déjà discuté, en mars 2018, de ses déboires judiciaires avec le président Macron lors d’un rendez-vous confidentiel à la présidence, d’après l’organisateur de l'entrevue, le journaliste Jacques Vendroux. Interrogé, l’Élysée dément que ce sujet ait été abordé. L’ancien numéro 10 des Bleus est mis en cause par la justice française dans une affaire de corruption concernant l’attribution de la Coupe du monde 2022 au Qatar et tentait à l’époque de convaincre le parquet de Paris de mener une enquête sur la façon dont il aurait été dénoncé à la justice suisse par la Fifa. Certaines de ces découvertes, qui bruissent depuis des mois dans une partie de l’appareil judiciaire, viennent une nouvelle fois jeter une lumière froide sur les rapports que la présidence de la République entretient avec l’idée même d’indépendance de la justice, notamment après la révélation par Mediapart des conditions du classement de l’affaire Kohler suite à une intervention élyséenne. Les derniers développements de l’affaire Platini sont d’autant plus embarrassants que le nom d’un haut magistrat en poste à la Cour de cassation, Michel Debacq, proche d’Emmanuel Macron, apparaît dans les mêmes écoutes comme s’étant personnellement impliqué dans le dossier alors qu’il n’en était pas chargé. Cette affaire ultra-sensible semble embarrasser au plus haut point la haute hiérarchie judiciaire. La procureure générale de Paris, Catherine Champrenault, a confirmé avoir été informée en juin 2019 du contenu des écoutes par le Parquet national financier (PNF) avant de faire un « signalement » à la Direction des services judiciaires du ministère de la justice, aux fins d’enquête disciplinaire. De son côté, le procureur national financier, Jean-François Bohnert, a indiqué qu’aucune enquête pénale n’avait été ouverte, au motif que les faits avaient déjà été signalés administrativement à la Chancellerie. Sollicité par Mediapart, l’avocat général Michel Debacq déclare qu’il a rencontré Michel Platini à trois reprises « à titre toujours amical » et estime que le sujet relève de sa « vie privée ». Les éléments à la disposition de la justice montrent que bien des discussions ont eu lieu en coulisses ces deux dernières années entre l’Élysée, Michel Platini, le magistrat Michel Debacq et toute une cohorte d’intermédiaires. L’ex-joueur voulait affaiblir l’enquête pénale qui le vise, préparer son retour dans les instances internationales et amorcer une contre-attaque judiciaire via une plainte déposée à Paris. Une bonne part de tout ceci serait restée dans l’ombre sans les croisements effectués dans plusieurs dossiers judiciaires, notamment grâce aux écoutes téléphoniques qui les parsèment. Tous les éléments figurent désormais au dossier d’instruction de l’affaire Qatar 2022. I. La rencontre Macron-Platini qui embarrasse l’Élysée Tout commence le 25 septembre 2015. Quatre mois après le célèbre raid judiciaire visant les dirigeants et siège de la Fifa à Zurich, le ministère public de la confédération (MPC), le parquet fédéral suisse, ouvre une enquête visant Michel Platini, alors président de l’UEFA, et le président de la Fifa Sepp Blatter, dans l’affaire dite du « paiement différé ». Dans la foulée, les deux hommes sont bannis pour huit ans par le comité d’éthique de la Fifa. En janvier 2011, Sepp Blatter avait accepté, à la demande de Platini, que la Fifa lui verse 2 millions de francs suisses (1,8 million d’euros). Les deux hommes ont affirmé qu’il s’agissait d’un complément de rémunération lié au travail de Platini lorsqu’il était conseiller de Blatter à la Fifa, entre 1998 et 2002, et qui avait fait l’objet d’un simple « accord oral ». L’argument n’a pas convaincu le Tribunal arbitral du sport (TAS), vu l’absence de contrat écrit et le fait que Platini a attendu neuf ans pour réclamer son dû. Le timing interpelle d’autant plus que Platini a envoyé la facture un mois après l’attribution par la Fifa du Mondial 2022 au Qatar, miné par les soupçons de corruption. En mai 2016, le TAS abaisse la suspension à quatre ans, mais confirme la sanction disciplinaire de Platini, pour obtention d’un avantage indu et « conflit d’intérêts ». Michel Platini doit démissionner de l’UEFA et renoncer à se présenter à l’élection de 2016 pour la présidence de la Fifa. Depuis, il ne cesse de dénoncer un « complot » ourdi par Sepp Blatter, qu’il accuse d’avoir dénoncé les faits à la justice suisse pour l’empêcher de lui succéder à la tête de la fédération internationale. Ses déboires se poursuivent l’année suivante. En juillet 2017, le tribunal fédéral suisse confirme le verdict du TAS. Et un nouveau front judiciaire s’ouvre en France. En décembre 2017, Michel Platini est perquisitionné et auditionné comme suspect dans le cadre de l’enquête préliminaire pour « corruption » menée par le Parquet national financier (PNF) sur l’attribution du Mondial 2022. Trois mois plus tard, l’ancien patron de l’UEFA a obtenu un rendez-vous très discret avec Emmanuel Macron. Selon nos informations, Platini a été reçu par le président le 8 mars 2018, en compagnie de son ami journaliste Jacques Vendroux, alors chef du service des sports de Radio France. Curieusement, ce rendez-vous ne figurait pas à l’agenda officiel du président. Interrogé sur les raisons de cette rencontre, Jacques Vendroux s’est dans un premier temps refusé à tout commentaire, indiquant que le sujet relevait de sa « vie privée ». Il nous a finalement rappelés le lendemain pour confirmer la tenue du rendez-vous, pendant une trentaine de minutes, dans un salon attenant au bureau d’Emmanuel Macron. « Ami » de Michel Platini, mais aussi d’Emmanuel Macron, le journaliste déclare être l’organisateur de la rencontre : « Un jour j’ai dit à Michel : “Ce serait bien que tu rencontres Macron, il adore le foot.” J’ai organisé le rendez-vous. On a parlé de football, de la Juventus, de Saint-Étienne, de l’équipe de France, du titre de 84, du titre de 98. » « C’était une conversation qui était très agréable, très sympa. Celle d’un président de la République qui avait envie de faire la connaissance d’un des meilleurs joueurs du monde, et Michel qui avait envie de faire la connaissance du plus jeune président de l’histoire de la Ve République, qui est un supporter de l’OM et qui, quelque part, l’aime bien, voilà parce qu’il aime le foot », ajoute-t-il. Jacques Vendroux explique que les déboires judiciaires de Michel Platini n’étaient pas au cœur de la conversation. Mais confirme toutefois que le sujet a bien été abordé : « À un moment, le président lui a dit : “Vous en êtes où dans vos histoires ?” » Selon ses souvenirs, Michel Platini a ensuite fait « un résumé de la situation qui a duré 3/4 minutes ». Jacques Vendroux déclare ensuite : « Ça a duré 7/8 minutes, c’était très technique, je n’ai pas tout compris. » Le journaliste insiste sur le fait que le « le président n’a jamais dit : “Je vais m’occuper de vous.” Jamais, jamais, jamais ». « Il n’a jamais dit : “Je vais vous aider.” Il a dit, je sais pas, peut-être qu’il a dit une phrase du style “Je vais voir”, mais Michel n’a rien demandé. Et le président n’a rien promis. J’y étais, j’étais témoin, j’étais dans le bureau », reprend-il. L’Élysée dément « catégoriquement » ce récit. « Le président de la République, qui a de l’intérêt pour le football, a reçu le joueur de football, l’icône Michel Platini, mais en aucun cas le justiciable Michel Platini. Le président sait parfaitement qu’il ne peut pas évoquer le dossier individuel d’un justiciable », indique la présidence de la République à Mediapart. Quant au fait que le rendez-vous n’ait pas été annoncé à l’agenda officiel, l’Élysée déclare qu’il n’y a « rien d’anormal » à cela : « Il ne faut pas y voir une volonté de dissimuler. Il s’agit d’un rendez-vous discret. Ce qui est courant en matière sportive, culturelle ou artistique », ajoute-t-on à la présidence. Un mois après son entretien avec le président, Michel Platini reprend espoir. En mai 2018, son avocat suisse annonce au Monde avoir reçu une lettre du parquet fédéral suisse lui annonçant que l’enquête sur le « paiement différé » n’est « pas menée » contre Platini et qu’il « ne sera pas incriminé ». La décision du MPC n’était manifestement pas définitive, puisqu’il a finalement poursuivi Michel Platini deux ans plus tard (voir plus bas). Mais l’ancien patron de l’UEFA pense à l’époque qu’il est pénalement blanchi. La nouvelle est accueillie avec enthousiasme par Emmanuel Macron. Lors d’un entretien accordé le 10 juin 2018 dans l’émission « Téléfoot » sur TF1 (voir ci-dessous à partir 3'27), le présentateur Christian Jeanpierre demande au président de réagir au fait que Michel Platini « a été blanchi par la justice suisse la semaine dernière ». « Je m’en félicite, répond Emmanuel Macron. Et moi je souhaite qu’il reprenne toute sa place […], il a encore un rôle à jouer. » II. Le magistrat Michel Debacq dit « avoir fait ce qu’il fallait » Michel Platini peut compter sur un de ses amis : Jean-Pierre Chanal, directeur général adjoint des services de la Ville de Marseille. Lequel a été placé sur écoutes par le PNF, dans le cadre d’une enquête judiciaire sur les pratiques douteuses de la mairie (lire ici). C’est dans l’une de ses écoutes que les enquêteurs ont entendu, le 24 mai 2019, Michel Platini échanger avec Jean-Pierre Chanal au sujet du dossier. « On a été entendus par l’inspecteur comme je te l’ai dit », annonce l’ancien footballeur, avant d’ajouter : « Le procureur, il dit on entendra les témoins que vous avez cités et puis après on prendra une décision pour savoir si on avance ou pas, si on… » « Si on ouvre une information judiciaire ou pas… », complète Chanal. Platini confirme : « Si on ouvre une information judiciaire, mais Bourdon il ne le sent pas trop […] motivé à ouvrir un truc. » Sollicité, l’avocat William Bourdon, qui assurait à l’époque la défense de M. Platini, a refusé de nous répondre car il est « tenu au secret professionnel ». L’ancien capitaine de l’Équipe de France déclare alors à son ami marseillais : « Moi, j’ai envoyé un truc à l’Élysée en disant que le président il a dit qu’il m’aiderait. » « Ça serait bien qu’il le montre maintenant, hein », ajoute-t-il. Dans la même conversation, Jean-Pierre Chanal propose aussi son aide : « Il faut que je fasse moi aussi de mon côté, hein ? » « Ouais de ton côté », lui répond Platini. Chanal obtempère : « Je vais cet après-midi même appeler Michel. » « Michel » est un haut magistrat français. Pour assister son « copain » Platini, Jean-Pierre Chanal a sollicité Michel Debacq, avocat général à la Cour de cassation et ancien chef de la section antiterroriste du parquet de Paris. Classé à gauche – il a été au cabinet de l’ancienne ministre de la justice Christiane Taubira –, c’est aussi un proche d’Emmanuel Macron, dont il a soutenu la campagne en 2017. C’est également un homme de réseaux. Il est proche de la patronne du PNF de l’époque, Éliane Houlette. Dans une écoute judiciaire, il se vante d’avoir fait nommer en 2019 le patron du nouveau parquet national antiterroriste, Jean-François Ricard. C’est également Michel Debacq qui a sollicité l’avocat William Bourdon pour qu’il assure la défense de Michel Platini. Jean-Pierre Chanal « est mon ami depuis près de quarante ans et, par son intermédiaire, j’ai fait la connaissance de Michel Platini, il y a environ trois ans », explique M. Debacq, qui ajoute : « À titre toujours amical, j’ai rencontré celui-ci à trois reprises à Paris, et la dernière fois, c’était l’occasion de me remettre son dernier livre, dédicacé. J’ai été ravi de lui recommander Me William Bourdon, qui est également un ami, pour l’aider dans les plaintes qu’il souhaitait. » Le 28 mai, quatre jours après l’échange téléphonique, Jean-Pierre Chanal envoie un SMS à Michel Debacq pour lui donner des « nouvelles de son ami [Michel Platini] pour lequel William [Bourdon] est inquiet, craignant qu’on ne donne pas suite et lui demandant ce qu’il en pense », selon un PV de synthèse. Le lendemain, le magazine suisse L’Illustré publie un article sur les soupçons de collusion entre la justice suisse et le président de la Fifa, Gianni Infantino. Ce qui donne l’occasion à Michel Platini, présenté dans l’article comme la victime « d’un habile coup monté », de relancer l’entourage d’Emmanuel Macron : « J’ai envoyé [l’article] à l’Élysée, j’ai envoyé au responsable des sports à l’Élysée. J’ai dit il serait temps de sauver le citoyen français », explique-t-il à Jean-Pierre Chanal le 29 mai. Chanal lui répond qu’il a pour sa part adressé l’article à Michel Debacq, en lui disant qu’il y trouvera « toutes les bonnes raisons qui pourraient justifier une attitude offensive ». « C’est parti droit chez Michel [Debacq]. Contre-attaque, droit au but. […] J’ai fait lucarne », lance Chanal à Platini. Trois jours plus tard, le 1er juin, Michel Debacq et Jean-Pierre Chanal échangent au téléphone. La veille, le haut magistrat a déjeuné avec l’avocat William Bourdon pour parler du dossier. Mais Michel Debacq a une mauvaise nouvelle pour son « ami » Chanal : « Je n’ai pas envie de suivre », lui annonce-t-il. Une décision que Chanal lui dit comprendre : « Oui ! […] Tu n’as pas envie de rentrer dedans bien entendu, faut pas. » Michel Debacq précise alors que Michel Platini, ou l’un de ses proches, ne lui ont pas demandé « d’en faire plus ». Jean-Pierre Chanal l’interrompt : « Bien évidemment Michel, il n’est pas question de plus d’ailleurs. » La suite de la conversation pourrait poser plus de problèmes au magistrat de la Cour de cassation. Car Michel Debacq déclare : « Bon, ceci dit, comme je lui avais dit, j’avais fait ce qu’il fallait il y a quelque temps. » « Je me souviens très bien ! », confirme Jean-Pierre Chanal. Avant que Michel Debacq ne déclare : « Mais ceci dit aussi, on ne va pas renouveler constamment, d’autant plus que les uns et les autres, tu as vu, ont quelques occupations. » À quoi le magistrat faisait-il référence en déclarant avoir « fait ce qu’il fallait il y a quelque temps » ? Le parquet de Paris nous a répondu que « le procureur de la République de Paris, Rémy Heitz, n’a eu aucun échange avec une personne extérieure au parquet de Paris » au sujet de la procédure pour dénonciation calomnieuse initiée par Michel Platini. Sollicité, Michel Debacq n’a pas répondu sur ce point. L’implication de Michel Debacq dans le dossier semble en tout cas suffisamment importante pour que Jean-Pierre Chanal l’évoque une nouvelle fois au téléphone, le 5 juin 2019, avec un autre de ses amis, qui connaît aussi Michel Platini. « Ce qui m’inquiète éventuellement, ce serait que le procureur de Paris finalement considère qu’il n’y a pas suffisamment de charges dans le dossier pour véritablement ouvrir une information judiciaire », indique Jean-Pierre Chanal. Avant d’embrayer sur le rôle de Michel Debacq : « Mais bon Michel c’est pas lui le procureur, c’est pas l’avocat. Il a dit [qu’]il peut pas faire plus lui. Ce serait lui qui serait en poste, l’information serait déjà ouverte ! » Il ajoute que Michel Debacq ne « peut pas » s’être « investi plus qu’il ne l’a fait ». En parallèle de l’enquête ouverte suite à la plainte de Michel Platini, un autre front judiciaire se fait de plus en plus menaçant en France. L’enquête préliminaire initiée par le Parquet national financier (PNF) pour des soupçons de corruption dans l’attribution de la Coupe du monde au Qatar en 2022 progresse à grands pas (lire nos enquêtes ici et là). Le 18 juin 2019 au matin, Michel Platini est placé en garde à vue dans les locaux de l’Office anti-corruption (OCLCIFF) de la police judiciaire, à Nanterre. Il n’en sortira qu’à une heure du matin. Le lendemain, Michel Debacq écrit un SMS à Jean-Pierre Chanal : « Comment va notre ami ? […] Je t’embrasse. Michel. » Dix jours plus tard, les deux hommes critiquent les conditions de la garde à vue et le fait que Michel Platini ait été « descendu en geôles ». Michel Debacq « souligne alors que tout cela n’était pas professionnel et que la proximité avec la presse [qui a dévoilé la garde à vue dès le matin – ndlr] était scandaleuse », selon le PV des enquêteurs. Jean-Pierre Chanal profite de l’occasion pour évoquer les mouvements au sein de la magistrature, et le départ à venir de la patronne du PNF Éliane Houlette, « pour lequel il se dit intéressé à titre personnel », selon les enquêteurs. Et pour cause : comme l’a révélé Mediapart, M. Chanal espérait à cette époque obtenir un arrangement afin de tenter de circonscrire les enquêtes du PNF sur la mairie de Marseille, qui le visent personnellement. Michel Debacq lui répond alors qu’il lui en parlera lorsqu’ils se rencontreront, précisant qu’il a « plein de choses à lui dire ». Interrogé sur ces « choses à lui dire », le magistrat n’a pas répondu. La fin de cette conversation « caractérise une proximité et un lien amical » entre Jean-Pierre Chanal et Michel Debacq, écrivent les enquêteurs, le premier proposant au second (ainsi qu’à son épouse et ses enfants) de leur organiser un séjour touristique à Marseille. Michel Debacq continue à s’impliquer dans la défense de l’ancien président de l’UEFA. Début juillet 2019, Jean-Pierre Chanal lui fait passer un projet de lettre rédigé par l’avocat de Michel Platini, et destiné à être versé à l’une des deux procédures judiciaires. Au téléphone, Debacq et Chanal évoquent à nouveau l’importance de l’ouverture d’une information judiciaire pour dénonciation calomnieuse par le parquet de Paris, estimant que cela serait « bénéfique » pour Michel Platini dans l’affaire Qatar 2022. Alerté du rôle de Michel Debacq dans le dossier Platini, le parquet général de Paris a confirmé à Mediapart avoir saisi, le 14 juin 2019, la Direction des services judiciaires du ministère concernant d’éventuels manquements déontologiques du magistrat. III. Emmanuel Macron et le « sentiment d’injustice » Le 28 octobre 2019, l’avocat de Michel Platini, William Bourdon, annonce au Monde que le parquet de Paris a finalement décidé de ne pas poursuivre l’enquête pour « dénonciation calomnieuse » initiée par Michel Platini, et de transmettre le dossier à la justice suisse. C’est une demi-victoire. Le parquet de Paris a refusé d’ouvrir l’information judiciaire que Michel Platini souhaitait tant, mais il n’a pas classé l’affaire et a saisi officiellement la justice helvète, ce qui donne davantage de poids à sa plainte. Platini a-t-il bénéficié d’un traitement de faveur ? Interrogé, le parquet de Paris répond qu’il n’y a eu aucune interférence extérieure dans ce dossier, précisant qu’après réception de l’enquête menée par la police, « le parquet de Paris a, le 21 octobre 2019, dénoncé officiellement les faits aux autorités suisses en raison du domicile en Suisse des personnes mises en cause dans la plainte, de la commission des faits allégués de dénonciation calomnieuse sur le territoire suisse, des accusations portées contre le ministère public suisse ainsi que de la nécessaire appréciation de la dénonciation calomnieuse au regard des faits sur lesquels une enquête était en cours en Suisse ». Coïncidence : une semaine plus tard, Michel Platini reçoit une étonnante marque de soutien d’Emmanuel Macron. L’ex-numéro 10 des Bleus était l’invité de RTL, dans le cadre de l’intense tournée médiatique organisée pour la fin de sa suspension et la publication de son livre. Quand soudain, le présentateur Thomas Sotto annonce que le « président » a quelque chose à lui dire. Il diffuse alors à l’antenne un « petit message d’amitié » d’Emmanuel Macron à son « cher Michel, cher Platoche » : « Je sais que les dernières années ont été dures, que les blessures ont parfois été profondes, que le sentiment d’injustice aussi est là. Et au fond, j’avais un message, c’est ce message d’admirateur, ce message de remerciement, et ce message qui consiste à vous dire, vous avez encore plein de choses à apporter au football français et aux jeunes Français. […] Donc bravo, merci et revenez, ça me ferait plaisir. » Alors même que Michel Platini est visé par une enquête de la justice française, le président de la République n’a donc pas hésité, au mépris de la séparation des pouvoirs, à dire publiquement qu’il comprenait son « sentiment d’injustice ». Cette déclaration est d’autant plus troublante au vu des écoutes judiciaires dans lesquelles Michel Platini affirmait, cinq mois plus tôt, qu’Emmanuel Macron avait promis de l’« aider ». « Michel Platini a tort de dire cela. Ce n’est pas possible. Le président est le garant de l’indépendance de la justice », conteste l’Élysée, qui estime que l’intervention sur RTL était un « message d’amitié, sans volonté de peser sur le cours de la justice ». Michel Platini a en tout cas enchaîné les revers judiciaires par la suite. En France, le PNF a ouvert le 20 janvier 2020 une information judiciaire dans l’affaire Qatar 2022, ce qui ouvre la voie à d’éventuelles mises en examen. Dans le volet disciplinaire de l’affaire du « paiement différé », la Cour européenne des droits de l’homme a rejeté, le 5 mars, son ultime recours possible au sujet de sa suspension par la Fifa. « Au regard de la gravité des infractions commises, de la position élevée que M. Platini occupait au sein des instances de football et de la nécessité de rétablir la réputation de ce sport comme celle de la Fifa, la sanction infligée ne paraît ni excessive, ni arbitraire », a indiqué la CEDH dans un communiqué. Dans le volet pénal de la même affaire du paiement différé, Michel Platini se croyait blanchi après que le parquet fédéral suisse lui avait écrit il y a deux ans qu’il n’était pas visé. Mais le même parquet a finalement décidé, le 5 juin dernier, de le poursuivre pour des soupçons de « complicité de gestion déloyale » et « faux dans les titres ». Michel Platini a par ailleurs choisi de se séparer de Me William Bourdon, et de confier sa défense au célèbre avocat pénaliste Henri Leclerc et à son associée Frédérique Baulieu. Contacté via ses nouveaux conseils, Michel Platini n’a pas répondu. https://www.mediapart.fr/journal/france/300620/affaire-platini-des-ecoutes-et-un-rendez-vous-impliquent-emmanuel-macron?utm_source=20200630&utm_medium=email&utm_campaign=ALERTE&utm_content=&utm_term=&xtor=EREC-83-[ALERTE]-20200630&M_BT=135393249294
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  8. Balogun en 9 ça n'apporte pas plus de garantie que Martinelli d'après moi. Et je pense aussi qu'Aubam va être reintégré petit à petit après la CAN : Aubam - Laca et Martinelli pour le poste de 9 ca pourrait être ok sachant qu'il nous reste 20 (maximum 21) matchs à jouer (pas de coupe d'Europe ni de FA cup, juste 18 matchs de PL et 2 ou 3 matchs de coupe en chocolat). Enfin je pense quand même que le club est très confiant pour signer un attaquant cet hivers à mon avis.
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  9. Non je veux dire que même ce décalage de paiement ne change pas grand chose. Encore si c'était une option tu pouvais le prendre et voir selon la qualification en C1 par exemple. Alors que là même si tu finis en D2 tu devras l'acheter. D'ailleurs si l'argent vien vraiment des Kroenke ça change encore moins de choses imo. Sinon j'ai lu de la part de La Gazzetta que Mourinho veut toujours Xhaka pour cet été
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  10. Gourmand Lacazette au vu de ce qu'il voulait comme contrat et je trouve ça assez dommage, je pense que le club et lui aurait pu s'entendre sur un contrat de 2 ans ou bien un 1+1 c'est assez dommage, après je comprends le joueur. Vu le pont d'or qu'on a eu filé à Özil et Aubameyang... Il doit se dire qu'il est au même niveau que ces deux joueurs quand ils ont prolongé et c'est plutôt juste. Du coup j'ai l'impression qu'on paie un peu notre mauvaise gestion des cas passés... Concernant les potentiels remplaçants, il nous en faudra de toute façon 2, un pour remplacer Lacazette, type Jonathan David et un qui se rapprocherait du profil d'Aubam/Nketiah. J'ai beaucoup de mal avec Balogun, beaucoup l'ont énormément surcoté. Je ne pense pas qu'il sera un futur Top voir un très bon joueur dans l'avenir vu ce qu'il a pour le moment montré chez nous c'est pour ça que je pense vraiment qu'on doit trouver deux profils d'offensif l'été prochain.
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  11. Ben tu payes 6 mois plus tard Sachant qu'on récupérera au moins la moitié de son prix avec les ventes de Guendouzi, Torreira et Mavropanos. Honnêtement je trouve le prix raisonnable, un milieu prometteur de 24 ans qui a déjà un peu prouvé (international, une 50aine de matchs en L1, quelques campagnes de C1/C3)... c'est le tarif. Romano dit qu'il y a 3 noms dans la liste, si Bruno et Melo (j'ai du mal à y croire) comptent ça laisse un milieu "mystère".
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  12. Je vois pas de différence entre prêt avec obligation d'achat et achat tout court. Aucune rumeur fiable nous indique qu'on est sur le joueur. On le suit oui mais c'est tout, je sais pas si c'est une priorité du club. J'aime bien le joueur mais ça fait cher je trouve. La Juve serait le plus en avance.
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  13. Le prêt avec obligation d'achat est un bon format. Par contre 45M, je pense qu'on peut négocier plus que ça...
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  14. Vous êtes beaucoup à lui accorder une qualité de finition dans ses points forts. Honnêtement je ne l 'ai vu mettre que des buts de raccro , je pense qu'on peut lui attribuer d'avoir un bon positionnement dans la surface ou du moins de bien sentir les coups. Mais en dehors de ça je n'ai jamais vu une bonne technique de tir lui permettant de mettre un but difficile, je ne pense pas qu'on puisse lui accorder d'être un bon finisseur, car en dehors de ses buts de renard , des taps in la plupart du temps, je ne le vois pas capable de finir des actions qui nécessitent d'avoir une bonne technique de tir. Pour ma part je ne lui trouve rien d'intéressant, et ses stats de buts ne me suffisent pas pour cacher la forêt. Il ne me manquera pas, bon vent.
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  15. Dans le milieu du football de haut niveau les joueurs négocient leur salaire en net et pas en brut, les départements financiers des clubs font leur calculs en fonction des taux d’imposition en vigueur dans leur pays pour arriver au salaire net négocié par le joueur. C’est comme les profils de tres haut niveau dans le milieu de la finance par exemple, les gars ils négocient leur salaire en net et pas en brut. Voilà un article que je viens de trouver rapidement si ça t’intéresse : https://information.tv5monde.com/info/taxe-75-quels-impots-pour-les-footballeurs-ailleurs-en-europe-4614
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