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Gunners FRANCE, la référence francophone d'Arsenal

[Serie A]


Invité

Messages recommandés

C'est trop léger défensivement pour battre le Real je pense .

 

Ils sont capables de les bousculer dans le jeu mais les individualités devraient encore faire la différence

 

Ouais c'est leur gros défaut, dans le jeu, ils sont juste énorme mais défensivement ça reste léger mais Koulibaly a été absent quelques temps aussi ce qui n'aide pas.

"Behind every kick of the ball there has to be a thought." Dennis Bergkamp

 

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Et Sarri il devrait rester encore longtemps non vu qu'il vient d'arriver?

Sinon ce serait pas totalement idiot de prolonger Wenger jusqu'à que l'on trouve un très bon coach...

A chaque fois on dit ça.

L'important c'est de participer...

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Je partage une interview trouvée sur le Clan de Lippi qui est super intéressante, vraiment très enrichissante même si elle est assez longue, je vous la conseille viviement.

 

[spoiler]Le technicien italien a toujours donné l'impression d'un taiseux mais quand il s'agit de parler foot personne ne l'arrête. Tout y est dans l'interview : comment il a soudé la Squadra Azzurra en 2006, la non-titularisation de Del Piero en finale de C1 contre Dortmund qui avait fait énormément polémique, l'importance d'un joueur comme Totti aux yeux de ses partenaires, Maradona, comment il avait désigné ses tireurs en finale de la Coupe du monde 2006, Mourinho qui selon lui est limité tactiquement. Un pur régal. Extraits.


Certains grands entraîneurs n'ont pas été de grands joueurs et vice-versa...

« Il y a plus de joueurs médiocres qui sont devenus de grands entraîneurs que de grands joueurs qui ont réussi dans ce métier ! Plus tu entraînes des équipes jeunes et plus la part d'enseignement est importante. Plus tu entraînes de grands joueurs, moins la part d'enseignement est importante. Dans ce cas-là, le plus important est la gestion humaine, la part de psychologie et la transmission de ton savoir.
Je me souviens d'une anecdote quand Laurent Blanc était joueur et moi entraîneur à l'Inter. On travaillait les phases défensives et j'ai mis beaucoup de temps à lui faire comprendre qu'il devait changer sa vision du poste de défenseur. Il voulait jouer un peu décroché, en position de libéro, car il n'était pas très rapide. Je lui ai fait comprendre que, dans certains cas, il était préférable qu'il soit le premier à être au contact de l'attaquant et qu'un joueur plus rapide, comme Ivan Cordoba, devait être en couverture. Pour moi, c'est beaucoup mieux de faire le contraire ! Si Cordoba ne parvenait pas à anticiper sur l'attaquant adverse, Blanc se retrouvait avec 7 mètres de retard sur son adversaire et ne pourrait pas le rattraper. J'ai donc dit à Blanc : c'est beaucoup mieux que ce soit toi qui anticipe sur l'attaquant car au cas où tu te fais passer, Cordoba, qui est beaucoup plus rapide que toi, pourra éventuellement le rattraper.
Après un mois d'entrainement avec ce système, Laurent Blanc est venu me voir et m'a dit : "J'ai compris, vous aviez raison !"
Je me souviens aussi, quand j'étais à la Juve, beaucoup d’entraîneurs venaient observer, comme Rafa Benitez ou Brian Kidd, qu'Alex Ferguson avait envoyé. Je bavardais avec eux pendant les séances. Le fait d'assister à d'autres entraînements est très important. Tu emmagasines tout ce que tu vois, tu mets dans ton panier ou dans ton ordinateur et tu t'en serviras plus tard quand tu en auras besoin. Tu ne peux pas dire que tu vois un entrainement et que demain tu entraîneras ton équipe comme Lippi entraîne la Juve ! Ce que tu as vu, c'est un entrainement que j'ai préparé pour les nécessités et les exigences de mon équipe, avec les qualités de mes joueurs.
Quand je discute avec les joueurs qui veulent devenir entraîneur, je leur dis qu'ils doivent bien sûr étudier mais surtout qu'ils doivent inventer leurs entraînements eux-mêmes.
A quoi sert un entrainement ? Tout simplement à résoudre un problème que l'on a dans son équipe. Si tu as des attaquants très grands, tu adapteras tes séances à leurs qualités et tu travailleras plus spécifiquement les centres. A mon avis, et c'est surement l'avis de tous les entraîneurs, le jeu d'une équipe dépend des caractéristiques des attaquants. A la Juve, quand j'avais ce genre d'attaquants, rapides et forts physiquement, on basait nos séances sur un gros pressing et on restait le plus souvent possible devant le but adverse. Par ailleurs, j'ai aussi eu des attaquants petits et rapides. On faisait alors des entraînements en fonction de leurs qualités, plus basés sur la vitesse et sur les balles en profondeur pour qu'ils aient le plus d'espace possible. C'est donc moi qui inventais les séances. L’important, c'est d'adapter ce que tu as vu en fonction des joueurs dont tu disposes. »

L'Espagne a un club qui domine (Barcelone). Dans ce cas, l'idéal ne serait-il pas de sélectionner 80% des joueurs de ce club ?

« Tous les sélectionneurs aimeraient avoir cette possibilité. C'était le cas en Italie à la fin des années 70, début des années 80 avec la Juventus. Maintenant, c'est le cas avec Barcelone. Ce n'est pas un hasard si l'Espagne n'avait jamais gagné un titre mondial et que cela faisait plus de quarante ans qu'elle n'avait pas gagné un titre européen. Les Espagnols ont eu la chance d'avoir une génération qui a grandi ensemble avec sept ou huit joueurs qui font partie des meilleurs du monde. Ces joueurs font le bonheur aussi bien de Barcelone que de l'équipe d'Espagne. En quatre ans ils ont gagné l'Euro et la Coupe du monde car ils sont les plus forts.
Pour en revenir aux entraîneurs, il est vrai que certains se basent sur une seule méthode de jeu et par conséquent ils sont orientés sur une seule méthode d'entrainement. Pour changer ta façon de jouer, il ne suffit pas de changer ce que tu écris sur le tableau noir. Si jusqu'à maintenant, tu jouais en 4-4-2 et qu'aujourd'hui, tu décides de passer en 4-3-3 avec un milieu défensif, deux milieux sur les côtés, deux ailiers et un avant-centre, des entraînements seront nécessaires pour passer d'un système à l'autre. Si un coach n'est pas tellement convaincu qu'il faille trois ou quatre jours d'entrainement pour adopter un autre système de jeu, il ne parviendra pas à ses fins. Beaucoup d’entraîneurs, et je ne citerai personne, ont clairement dans leur équipe des joueurs qui ne sont pas adaptés à leur système de jeu et seraient adaptés à un autre. Malgré cela, ils ne changent pas de système tout simplement parce qu'ils ne sont pas capables d’entraîner les joueurs selon le système qui leur conviendrait le mieux. Ils ont des œillères et sont enfermés dans leur schéma. »

Vous avez énormément gagné mais aussi beaucoup perdu, notamment trois finales de Ligue des champions. Quelle est la vérité du résultat ?

« En huit ans à la Juve - et je n'en suis pas fier -, j'ai disputé cinq finales de Coupe d'Europe et j'en ai perdues quatre, car j'ai aussi perdu une finale de Coupe de l'UEFA.
Une finale de Ligue des champions c'est l'investissement de toute une année et tu peux perdre la finale sur un fait de jeu. Nous avons disputé quatre finales de Champions league, dont trois consécutives. Nous n'en avons gagné qu'une, la première, car nous étions déjà hors course en championnat, Milan ayant trop d'avance. Deux mois avant la fin de la Serie A, on savait qu'on terminerait 2e. Lors des deux mois précédant la finale, nous nous sommes préparés exclusivement, aussi bien sur le plan technique que physique ou psychologique, pour cette finale. Tous les jours, on pensait finale - finale - finale ! Tout ce que je faisais était en fonction de cette finale. A Rome, nous avons gagné aux tirs au but mais souvenez-vous quand même qu'on avait fait un très grand match contre l'Ajax et qu'on méritait de gagner.
En ce qui concerne les autres finales, toutes les trois,nous avons gagné le championnat une semaine avant l'échéance européenne. Il y avait une très grosse rivalité avec l'Inter, il y avait énormément de polémique et je me souviens, dans le vestiaire, on disait : "On va leur montrer ce dont on est capables, on va leur montrer que l'on peut être champions", et on pensait qu'au championnat. On ne parlait presque jamais de la finale de la Ligue des champions. On a atteint notre objectif, on a gagné le championnat.
Tu peux toujours dire aux joueurs : "Eh les gars, la semaine prochaine, il y a la finale de la Ligue des champions." Mais ils viennent de gagner le championnat et tu ne peux pas les empêcher de fêter ça. Tu reviens à Turin, tu vas dîner, tu vas en boite de nuit, tu te couches à 3 ou 4 heures du matin. »
C'est aussi parce qu'en Italie, le championnat revêt d'une importance primordiale, non ?
« Avant la dernière finale, en 2003, que nous avons jouée sans Pavel Nedved, nous avions massacré le football espagnol. En huitièmes de finale, nous avons battu le Deportivo. En quarts, nous avons éliminé le Barça : 1-1 à domicile et 2-1 à Barcelone après prolongation... à 10 contre 11 devant 100 000 spectateurs. En demies, on a sorti le Real. Quand j'ai vu le carton jaune de Nedved... tu sais comment sont les gens : "Et pourquoi tu ne l'as pas sorti avant ?" Alors que si tu remplaces Nedved et que tu es éliminé, tout le monde te dira : "Pourquoi tu as sorti Nedved ?"
En finale, nous étions plus forts que Milan... mais nous avons perdu aux tirs au but. »

Vous recrutez en fonction de votre système de jeu ?

« Très souvent, des clubs achètent un joueur qui a les caractéristiques adaptés à leur jeu, et au lieu de prendre un très bon joueur, ils prennent seulement un bon joueur. Quel est le résultat après quatre ou cinq ans ? Vous avez plein de bons joueurs et plus aucun grand joueur !
Quand j'ai suggéré un joueur à un club, j'ai toujours dit : "Essayons de trouver un joueur correspondant à notre système, mais si nous ne trouvons pas ce très grand joueur, on pourra trouver un autre très grand joueur qui ne sera pas adapté à notre système, alors nous devrons changer de système."
Je vais vous donner un exemple pour être plus clair. Quand je suis revenu à la Juve après mon passage à l'Inter, le docteur Umberto Agnelli m'a appelé et m'a dit : "Marcello, j'ai une mauvaise nouvelle, nous devons vendre Zidane !" Vraiment une mauvaise nouvelle ! Je reviens à la Juve et on me vend Zidane ! Le Real proposait 75 millions d'euros. Bien évidemment, on ne pouvait pas refuser. Agnelli m'a dit : "Ne t'inquiète pas et réfléchis à trouver un remplaçant à Zidane." J'ai répondu que non, on ne pouvait pas chercher un remplaçant à Zidane, tout simplement car il n'existait pas... et même si on en avait trouvé un, cela aurait été une catastrophe pour lui car le joueur aurait toujours été comparé à Zidane. On devait donc trouver un grand joueur ayant des caractéristiques différentes... et changer de système ! On a donc choisi Nedved ! Avec 75 millions de la vente de Zidane, nous avons pris Buffon, Thuram et Nedved. Nous avons mis en place un 4-4-2 avec Camoranesi et Nedved sur les côtés, Tacchinardi et Davids au milieu, et deux attaquants. »

Nedved a été meilleur que Zidane à la Juve ?

« Non ! Zidane a été exceptionnel à la Juve. Pour moi, sur les quarante dernières années en Europe, il y a eu deux très grands joueurs : Maradona et Zidane. »
Zidane a été notamment exceptionnel contre l'Ajax en demi-finale de Ligue des champions...
« A cette période, nous avons vécu quinze jours exceptionnels ! Un samedi d'Avril, nous gagnons 6-1 à San Siro contre le Milan AC... et ça, ce n'est pas donné à tout le monde ! Le mardi, à Amsterdam, on s'impose 2-1 contre l'Ajax. Le plus beau match de la Juve que j'ai dirigé ! Je le regarde encore de temps en temps. Louis Van Gaal est venu me voir après le match pour me féliciter et m'a dit qu'il n'avait jamais vu une équipe italienne jouer aussi bien. Au retour, à Turin, nous nous imposons 4-1. »

Parlons de la finale contre Dortmund avec Alessandro Del Piero sur le banc !

« Del Piero était sur le banc parce qu'il revenait d'une blessure de trois mois. »
A 2-0 pour Dortmund à la mi-temps, vous faites sortir Porrini et entrer Del Piero... qui marque tout de suite.
« Que voulez-vous dire ? Que j'aurai dû le faire jouer dès le début ? »

Non. C'est pour comprendre comment vous lisez le match et pourquoi vous décidez de faire rentrer Del Piero ?

« Il y a une explication. Del Piero avait été blessé pendant trois mois avant la finale. Il n'avait disputé que 45 minutes et il était logique de titulariser des joueurs en possession de leurs moyens. Je n'avais pas des guignols à ma disposition, j'avais Boksic et Vieri ! Del Piero voulait jouer. Les grands joueurs, dans ce genre de compétition, veulent toujours jouer. Il se sentait capable de tenir sa place mais il aurait été injuste de ma part de ne pas tenir compte de son faible temps de jeu au préalable. j'ai trois joueurs, Boksic, Vieri et Del Piero. Del Piero n'a pas joué depuis trois mois et a disputé 45 minutes le dimanche précédent et je devrais le titulariser ?Ce ne serait absolument pas juste. Moi, je dois assurer le coup ! »

Vous l'expliquez à Del Piero ?

« Tu expliques si tu penses que c'est vraiment nécessaire ! Le joueur peut accepter une décision de ce type grâce au rapport quotidien que tu as avec lui. Les joueurs sentent comment je fonctionne et Del Piero savait très bien qu'il n'aurait pas débuté le match. La veille, il est venu vers moi et a compris que j'étais sur le point de lui dire qu'il ne jouerait pas. Je lui ai dis que je comprenais très bien que c'était le genre de match auquel il voulait participer dès le début mais il n'avait pas jouer depuis trois mois. Il a insisté en disant qu'il voulait jouer... mais finalement, il s'est assis sur le banc. »

Revenons à la lecture d'un match...

« (il coupe) A la fin de la demi-finale de la Coupe du monde Italie-Allemagne en 2006, je m'étais rendu compte que nous avions une défense en état de grâce avec Buffon, Zambrotta, Cannavaro, Materazzi et Grosso. Même une petite noisette n'aurait pu traverser les mailles du filet. Le match se déroulait, on attaquait chacun notre tour, on ne jouait plus en milieu de terrain, on ne jouait qu'en attaque et en défense. Alors je me suis dis que si ma défense était capable de tout stopper, ce ne serait surement pas le cas de la défense allemande contre nos quatre attaquants : Iaquinta, Gilardino, Del Piero et Totti. nous avions aussi Gattuso et Pirlo au milieu. J'avais la certitude que nos défenseurs défendraient mieux que les allemands ! »

Comment avez-vous réussi à souder la Squadra Azzurra en 2006 ?

« On a travaillé pendant deux ans. En éliminatoires, nous n'avons pas perdu un seul match. Nous avons progressé petit à petit. Auparavant, tout le monde se plaignait que les italiens ne venaient pas volontiers en équipe nationale. Un jour, un médecin d'un club m'appelle pour me dire qu'un joueur a mal à la cheville et qu'il ne pourra pas être présent le lendemain au rassemblement. Je lui ai demandé de le faire venir quand même. Je voulais qu'il soit avec ses camarades. Je voulais qu'il souhaite bonne chance à ses coéquipiers, qu'il fasse comprendre à ses partenaires qu'il était très déçu de ne pas être avec eux. un autre jour, Francesco Totti m'appelle pour me dire qu'il est blessé. Je lui ai dis de venir quand même. Il est venu et a regardé l'entrainement. On a beaucoup parlé. Il m'a dit "J'ai mal à la cheville" avec son accent romain. Je l'ai pris à part. Je voulais lui expliquer la philosophie que je voulais mettre en place. Après ce jour-là, plus aucun autre joueur n'a demandé à ne pas venir. Il arrivait même à Coverciano (ndla, le Clairefontaine italien, près de Florence) avec des béquilles. »

C'est tout de même étrange qu'un joueur ne veuille pas venir de son plein gré en équipe nationale...

« Il ne venait pas parce qu'ils étaient blessés. C'était comme ça, il fallait insister, c'était la philosophie de l'époque. Après cette histoire, le problème s'est posé avec Gattuso. Je lui ai dit : "Rino, tu connais ma philosophie ?" Il m'a répondu : "OK, je viens, je viens." Il a débarqué avec ses béquilles ! On a su créer cette envie d'être Coverciano. Les joueurs arrivaient le lundi. Le dimanche soir, il y avait eu le match décalé, Inter-Milan AC ou Inter-Roma. Sur le terrain ils s'en était mis "plein la gueule", ils s'étaient battus comme des chiffonniers. Le lendemain, ils étaient ensemble, plaisantaient, riaient, parlaient des enfants, de la famille, restaient une heure et demie à table. Quand une équipe mange en 20 minutes et que les joueurs se lèvent pour prendre leur portable, ce n'est pas bon signe. C'est bien de voir les joueurs qui se sont donnés à fond la veille en championnat sont heureux de parler de choses et d'autres. Ils se remémorent même leurs souvenirs du passé. Materazzi et Gattuso ont joué ensemble à Perugia. Materazzi était un tout petit peu plus vieux que Gattuso. Rino était un jeune de l'équipe et n'avait jamais d'argent. Materazzi l'invitait toujours à manger chez lui, c'était comme un petit frère. Quand ces deux là se retrouvaient dans un derby Inter-Milan ils se comportaient comme deux gladiateurs, avec le sang et la bave aux lèvres. Le lendemain ils s'embrassaient comme deux frères. Quand je vois ce genre de choses, je prends beaucoup de plaisir. L'après-midi, à l'entrainement, ils s'en mettaient encore "plein la gueule". Je voyais qu'une équipe était en train de naître, avec une mentalité de vainqueur. Cette mentalité vient à travers les matchs, à travers les victoires. En amical, à Amsterdam contre les Pays-Bas, devant 60 000 personnes, on gagne 3-1 en faisant un match exceptionnel. Les Néerlandais étaient invaincus depuis deux ans. On a ensuite joué le 1er Mars à Florence contre l'Allemagne. Victoire 4-1 ! Les Allemands avaient une grosse équipe et organisaient la Coupe du monde. Après une demi-heure, on menait déjà 3-0. A la fin Michael Schumacher est venu nous saluer dans les vestiaires. Tous les joueurs l'ont chambré. Il y avait vraiment une superbe ambiance dans cette équipe. C'est à ce moment-là que le scandale du Calciopoli a éclaté. Je ne suis donc pas d'accord pour dire que c'est cet événement qui a soudé l'équipe. Au contraire, si nous n'avions pas eu une équipe forte, un groupe costaud, tout se serait effondré avec le "bordel" qui est arrivé. On était tellement forts, tellement unis. Ce groupe a réussi à transformer tout ce qui arrivait de l'extérieur en énergie positive. »

Quelles sont les règles dans un groupe au niveau de la discipline ?

« Le respect, l'intelligence. Vous savez quelle a été la plus belle chose dite sur l'équipe nationale ? C'est Materazzi qui l'a dite. Il a donné une interview après le Mondial. Le journaliste lui a demandé quelles règles j'avais imposées. Il a répondu qu'ils avaient respecté les règles alors que personne ne leur en avait données. Si tu dois afficher des règles au mur, c'est la catastrophe. La grande force de ce groupe était l'envie d'être ensemble. Ils étaient tous conscients que ce groupe pouvait faire quelque chose de très grand. »

Finale France - Italie ! Il y a une histoire entre les deux pays dans les grandes compétitions ?

« Un entraîneur n'a besoin de rien dire avant un tel match !
On m'a demandé des centaines de fois ce que j'avais dit avant la finale. Je n'ai absolument rien dit. J'ai beaucoup parlé avant le 1er match contre le Ghana. Tu prépares le 1er match, tu le gagnes. 2e rencontre : match nul. Tu gagnes le 3e match, tu te qualifies pour les 8e de finale. Tu vas en quarts, tu vas en demies... Plus tu t'approches de la finale, plus tu es convaincu de ta force. C'est l'événement en lui même qu te fait progresser. Avant un tel match, un entraîneur essaye de maintenir la plus grande sérénité possible. Je plaisante, j'adore rire pour enlever la pression, la tension, à l'équipe. Je me souviens que les joueurs m'ont demandé si je pensais que l'on allait gagner. Je leurs ai répondu que oui. Pourquoi ? Parce que c'était la France ! En 98, les Français nous avaient battus aux tirs eu but. En 2000, au but en or. A 10 secondes de la fin du temps réglementaire, l'Italie menait et Wiltord a marqué... puis Trezeguet en prolongations. Je leurs ai dit que cette fois, c'était à nous de gagner ! Voilà les mots qui ont été échangés avant le match. »

Vous croyez au destin ?

Je peux ne pas y croire, je ne suis pas quelqu'un de fataliste. Mais je voulais les persuader que j'y croyais. J'ai toujours cherché à plaisanter, à rigoler avec eux. Je vais vous raconter ce que j'ai fait la vieille de la finale. C'était plutôt drôle !
A Duisbourg, où nous logions il y avait un petit lac d'environ 150 mètres avec une eau marron. Il y avait des poissons dans ce lac. En plaisantant, j'ai dit aux joueurs que s'ils allaient en finale, je traverserai le lac en nageant. Arrivé en finale, j'avais oublié ce que j'avais dit et les joueurs sont venus vers moi en me le rappelant. Je leur ai répondu que la finale était le lendemain. J'avais donc toute la journée pour traverser ce lac et tenir ma promesse après l'entrainement. Lors du déjeuner, il me vient l'idée de leur faire une plaisanterie. Je vais voir notre cuisinier et lui demande s'il a beau gros poisson. Il me répond qu'il n'a que des petits. Je l'envoie alors en acheter un de 5.6 kilos dans une poissonnerie et lui demande de le mettre dans un sac avec des pierres pour qu'il reste bien au fond. A son retour, je lui montre un pilonne dans le lac et lui propose de placer le sac à environ 1 mètre 50 sous l'eau et de l'attacher aux pilonnes. Enfin, je lui de mande de me fabriquer une espèce de fourche avec un manche à balai. Le cuisinier me dit : "OK." On devait tous aller déjeuner, mais moi, au lieu d'aller à table, je pars me changer car l'eau du lac était vraiment "dégueulasse" ! Je passe devant les joueurs et leurs dit : "Je vais traverser le lac !" Ils se sont tous lever d'un coup et sont allés chercher leur appareil photo. Quand j'ai mis un pied dans l'eau, je me suis dit que j'étais fou. L'eau était horrible mais tout le monde criait : "Allez, allez Mister !" "Du calme les gars, j'y vais !" Et j'ai fait un grand saut en hurlant : "Il y a un poisson, il y a un poisson !" Les joueurs me disaient d'arrêter de dire n'importe quoi. J'ai alors mis mon courage à deux mains et me suis jeté la tête en avant au pied du pilonne avec les yeux fermés et j'ai essayé de trouver ce petit sac que j'ai ouvert. Le poisson était déjà vidé, bien propre, prêt à manger. J'ai pris cette espèce de fourche rustique et j'ai sorti le poisson. Je bougeais dans tous les sens pour faire croire qu'il était vivant. Après 5 ou 6 secondes ils se sont rendus compte de la supercherie, mais sur le coup, ils étaient vraiment sidérés que j'ai pu pécher un poisson aussi gros. Le plus drôle a été la réaction de Iaquinta. Vicenzo est quelqu'un d'un peu naïf. Il s'est exclamé : "Quel bol, coach, d'avoir pris un poisson aussi gros !" Je m'en souviendrai toute ma vie ! Tu arrives à la vieille de la finale de la Coupe du monde. Derrière toi, il y a tout un parcours qui t'a permis d'acquérir de la confiance en soi, l’estime des joueurs les uns par rapport aux autres, la sensation que tu vas réussir, que tu peux franchir ce dernier obstacle. Il n'est donc pas la peine de dire aux joueurs tous les jours : "Je compte sur vous, soyez sérieux, etc." C'est une aventure humaine. »

L'un des éléments clés de la finale est la blessure de Totti en début de seconde période. Là, vous changez deux joueurs, Iaquinta et De Rossi remplacent Perrotta et Totti.

« La raison de ce changement est plus dû au fait que Totti n'était pas dans un grand jour. Je lui avais déjà parlé à la mi-temps. Totti avait été gravement blessé dans la saison. Je lui avais quand même dit qu'il ferait partie du groupe pour le Mondial, je lui avais redonné confiance mais il n'était qu'à 60% de ses capacités. C'était même un peu risqué de le faire jouer, mais il y a des joueurs qui sont importants, même à 60%. Leurs partenaires ont l'impression que leur présence aide l'équipe. Ils sont capables de marquer à n'importe quel moment du match. Tous ses coéquipiers étaient convaincus de l'importance de Totti. J'ai dû gérer tout ça parce qu'après une grave blessure, le plus important, c'est la récupération. J'ai géré son temps de jeu. Un coup, il jouait, un coup, il ne jouait pas. »

Est-ce que vous parlez de la même façon à tous les joueurs ou entretenez-vous des rapports privilégiés avec certains ?

« Il y a des leaders, comme Cannavaro ! Il faut que je vous dise quelque chose d'important. Ce n'est pas l’entraîneur qui décide qu'un tel ou un tel sera le leader, le leader naît naturellement dans les rapports quotidiens. N'importe quel leader naît dans un groupe grâce aux rapports qu'ils entretient avec les autres. Il montre qu'il est le plus intelligent, le plus sympathique, le mieux préparé, le plus fort. C'est comme ça qu'un leader naît. J'ai eu tellement de leaders ! Mais il y a une grosse différence entre un leader et un coq dans un poulailler. Il n y a jamais trop de leaders dans une équipe. C'est là qu'on voit la différence entre un équipe qui a trop de coqs dans le poulailler et une équipe avec des leaders. Il arrive qu'une équipe, à un moment donné de l'année, joue très bien. Elle joue tellement bien que ceux qui la voient jouer se disent :"Quelle équipe !" Le problème, c'est qu'elle ne joue pas toute l'année comme ça parce qu'il y a toujours deux ou trois "têtes de con" - les coqs du poulailler - qui sont de très grands joueurs, mais qui ont des hauts et des bas et dont le rendement peut varier entre 30 et 150%. Ils sont capables de s'embrouiller avec leurs entraîneurs parce qu'il les sort 10 minutes avant la fin, ils peuvent s'engueuler avec leurs partenaires parce qu'ils veulent tirer tous les coups-francs et les pénalties. Ces équipes-là peuvent jouer très bien... mais seulement pendant une période de l'année et avec des différences de rendement. Dans ce cas, on ne peut rien gagner. »

Comment gérez-vous ce genre de joueurs ?

« Quand tu es convaincu de certaines choses que tu dois transmettre à ton équipe et qu'il y a quelqu'un qui n'est pas en phase, le problème se pose. Si j'élimine un joueur qui est une vraie "tête de con" mais qui est un super joueur, les autres joueurs pourraient venir me voir en disant : "Pourquoi avez-vous exclu un tel, il aurait peut-être pu nous permettre de gagner le championnat ?" Et ils auraient raison. Je dois donc, au contraire, montrer aux autres joueurs que je fais tout pour que la "tête de con" change de comportement. Je ne vais pas tout faire tout seul, je vais me faire aider par un Cannavaro, un Buffon, un Peruzzi ou un Ferrara. Je leurs dis : "Eh les gars, donnez-moi un coup de main pour convaincre cette "tête de con" que c'est un imbécile qui ne se rend pas compte qu'il pourrait devenir un joueur très important de l'équipe et que nous aurons besoin de lui. S'il en a pas conscience, je peux pas me permettre qu'il gâche tout mon travail. Je veux défendre notre dignité." C'est un élément négatif qui ne pense qu'à lui et que tous les autres sont sérieux, qu'ils se respectent, qu'ils sont toujours à l'heure... Pour quelle raison devrait-il continuer à se comporter comme ça ? »

Il y avait le cas Maradona à Naples.

« Tout le monde acceptait le comportement de Maradona à Naples ! Il restait toute la semaine à la maison parce qu'il n'était pas bien. Normal vu la vie qu'il menait ! Le médecin du club allait chez lui et le trouvait planqué dans sa baignoire, sale... Arrivait le samedi, il faisait une demi-heure d'entrainement et le dimanche il jouait... et faisait gagner le match à lui tout seul. Donc tout le monde l'aimait bien. Lors d'une tournée en Arabie, on donnait 100 000 dollars à l'équipe. Maradona étant partant parce qu'évidemment, s'il ne venait pas, on ne donnait que 20 000 dollars à l'équipe. Il se faisait aimer de tout le monde parce qu'il disait : "J'y vais mais il faut donner donner 10 000 dollars au masseur, 10 000 dollars au magasinier et 10 000 au physiothérapeute." Evidemment, tout le monde l'adorait.. et il faisait gagner son équipe. Mais des joueurs aussi déterminant que lui, il y en a eu qu'un !
Pour en revenir à ce que je disais, mon rôle est de convaincre la "tête de con" de mon équipe que s'il se met à la disposition du groupe, il pourra montrer tout son talent au monde entier. S'il le comprend, tant mieux, s'il ne comprend pas, tant pis. Je ne pourrai pas accepter qu'il gâche mon travail. Et s'il ne comprend pas tout ça, je le mets dehors. »

Comment vit-on le fait d'être adulé en 2006 et fortement critiqué en 2010 ?

« L'Italie est un pays qui ne pardonne pas le succès. Quand tu obtiens un grand succès, ils cherchent ensuite à te le faire payer. Quand tu es au top, ils te portent encore plus haut. Comme ça, quand tu te "casses la gueule", tu tombes d'encore plus haut. Je pars donc du principe que je ne devais pas tenir compte de ce que pensaient les autres. Je fais les choses comme je les sens. Tout le monde me disait : "Mais pourquoi tu reprends l'équipe nationale ? tu es champion du monde !" Moi, je voulais revenir en équipe nationale parce qu'il y avait des joueurs comme Gattuso qui me prenait par le col et me disait : "Si tu quittes l'équipe nationale, je te tue !" Parce qu'on avait créé un rapport tellement magnifique.
J'avais dit à ma femme et au président de la fédération que quelque auraient été les résultats du Mondial, j’arrêterai, je rentrerai à la maison. J'ai beau avoir un milliard de défauts, j'ai toujours été cohérent dans mes décisions. Honnêtement, après deux ou trois mois, je regrettais d'être parti. Nous avions créé quelque chose de tellement grand, nous étions tellement unis. Finalement, je suis revenu. Roberto Donadoni m'a succédé pour faire l'Euro 2008 en Autriche et en Suisse. A cette époque j'ai refusé énormément de propositions. Je leur ai dit : "Jouez l'Euro, si tout se passe bien, il serait juste que Donadoni reste." Finalement, les choses ne se sont pas bien passées et je suis revenu à la tête de l'équipe nationale. J'aurai pu signer dans d'autres équipes pour gagner trois fois plus. Tous mes amis me disaient : "Mais pourquoi donc reviens-tu en équipe nationale ?" Et je dois vous dire que depuis un an, je n'ai jamais rencontré quelqu'un dans la rue qui m'ait critiqué. Pas seulement à Viareggio, où je vis, mais partout ! Tous les gens m'ont toujours félicité, partout où je suis allé ! »

Avez-vous vu ce qui s'est passé entre Materazzi et Zidane lors de la finale en 2006 ?

« Non, je ne l'ai pas vu. Je regardais l'action se dérouler de l'autre côté. Je crois que personne ne l'a vraiment vu. Je l'ai vu après, à la télé, quelqu'un l'a vu sur un moniteur et me l'a dit. Et il y avait Raymond Domenech qui mimait un réalisateur en train de filmer, comme si Materazzi faisait du cinéma. Domenech est toujours un peu... Il me regardait et je lui ai dit : "Va te faire..." Je lui en ai dit de toutes les couleurs, je l'ai insulté. Mais à la fin il est venu me voir et m'a serré la main. »

Quelle a été votre réaction quand vous avez vu comment Zizou tirait son pénalty ?

« Je me suis dit que Buffon était LE gardien qui pouvait arrêter un pénalty de Zidane. C'est pour ça que Zidane a décidé de faire une panenka. Il ne pouvait pas tirer ce pénalty normalement parce qu'il savait qu'il avait Buffon en face de lui. Avec un autre gardien, il n'aurait jamais fait ça. Comme c'était Buffon, il a tiré ce pénalty comme il ne l'avait jamais fait auparavant. C'est vraiment la marque d'un très grand joueur !
J'ai joué trois finales aux tirs au but. J'ai gagné la Ligue de champions en 96, je l'ai perdu en 2003 et j'ai gagné la Coupe du monde en 2006. Dans les trois cas, j'ai vécu cela de façon très différentes. Pour la finale de Rome (contre l'Ajax en 96, ndla), à la fin du match, quand l'arbitre a sifflé, tous les joueurs me regardaient dans les yeux comme pour me dire : "Je veux tirer." Ils voulaient tous participer à la séance de tirs au but. Ils étaient très confiants, ils avaient fait un grand match, ils étaient tous convaincus qu'on allait gagner. Je n'ai rien eu d'autre à faire que de choisir les tireurs.
J'ai une théorie sur ça ! On dit toujours qu'il faut laisser tirer le meilleur en dernier alors que moi, je pense que les meilleurs doivent tirer en premier parce que si tu marques d'entrée, tu mets la pression sur ton adversaire et cela peut être très très important. Surtout qu'il m'est déjà arrivé de ne pas aller jusqu'au dernier tir au but, c'est ce qui s'est passé à Rome où l'on a gagné au 4e. Del Piero, qui avait été le 5e à tirer, n'a même pas eu besoin de le faire. Je me suis rendu compte que je m'étais trompé en désignant Del Piero comme 5e tireur. En 2003, à la fin du match à Manchester contre Milan, qui avait été une rencontre fermée et pas très intéressante, j'ai constaté qu'aucun joueur ne me regardait. Il y en avait qui enlevait leurs chaussures, d'autres qui embrassaient leur femme, je me suis dit : "Eh les gars, je ne peux pas tirer moi, c'est vous qui devez tirer." Finalement David Trezeguet est venu me voir en disant : "Bon ok, je vais y aller." Et je lui ai dit : "Merci David de bien vouloir tirer un pénalty !" Il m'a répondu : "Je le tire, je le tire." Et il l'a loupé ! En Allemagne, à la fin du match, j'ai eu la même sensation que j'avais eu à Rome lors de la finale de Ligue des champions contre l'Ajax en 96. Ils me regardaient tous et voulaient tous tirer. J'ai choisi les tireurs. Del Piero est venu me voir et m'a dit : "Je serai le 5e." Je lui ai dit : "Non, tu tires le 3e." "Je tire le 5e, comme à Rome." a-t-il répété. Je lui ai dit : "Non, tu n'as même pas tiré à Rome." »

Del Piero voulait être celui qui ferait gagner son équipe ?

« Non, je ne crois pas. Il se peut qu'il m'ait dit ça par superstition. J'ai dit aux joueurs : "le 1er sera Pirlo - qui, selon moi est le meilleur dans cet exercice -, le 2e Materazzi - qui est un excellent tireur de pénalty - et De Piero tirera le 3e." Del Piero ne voulait pas et De Rossi lui a dit : "Je tire le 3e et tu tireras le 4e." Pour le 5e, il me manquait quelqu'un et j'ai eu une intuition. J'ai dit à Grosso : "Tu tireras le 5e." Il m'a regardé bizarrement : "Moi ?" Je lui ai dit : "Oui, c'est la finale de la Coupe du monde." Au moment des tirs au but il y en a qui se cache (ndla, Marcelo Lippi se lève et va se cacher derrière un rideau de l'hôtel) parce qu'ils ont peur que tu les appelles pour venir tirer. Il y en a pas un qui a le courage de venir me voir pour me dire : "Je ne tire pas, je ne le sens pas, ne comptez pas sur moi." Là, c'est vraiment le bordel pour un entraîneur. Tu ne peux pas essayer de le convaincre de le tirer car s'il le loupe... En 2006, 6 ou 7 joueurs se sont rapprochés de moi. De toute façon, je devais enlever un joueur parce que la France jouait à 10 suite à l'exclusion de Zidane. Je n'ai pas eu à décider. Gattuso est allé s'asseoir sur le banc. J'ai donc demandé à Grosso de tirer le 5e en lui disant qu'il était l'homme de la dernière minute : "Tu as obtenu un pénalty contre l'Australie à la 90e minute. Tu as marqué contre l'Allemagne à la 120e minute donc tu tireras le 5e et il m'a répondu OK !" »

Question d'instinct ?

« Oui, c'est vrai, dans ce cas-là, on doit être à la fois psychologue et avoir de l'instinct. Il y a des choses que tu dis à un joueur en fonction du moment sans qu'il y ait vraiment un raisonnement. »

Vous avez toujours adopté une vraie posture sur le banc de touche, très élégant, avec votre cigare; attachez-vous une si grande importance à l'image ?

« Aujourd'hui, surtout en Italie, on crée des personnages qui ne correspondent quasiment jamais à a réalité et ce sont les médias qui les créent. J'ai toujours donné une image à l'extérieur qui est complètement différente de la mienne. 100% des gens qui me rencontrent me disent : "Je ne pensais pas que vous étiez comme ça." J'ai toujours eu l'image de quelqu'un d'arrogant, présomptueux, c'est peut-être à cause de ma cravate, mes lunettes, mes cheveux gris et mon cigare... Je Je dois dire que je n'ai jamais eu une grande sympathie pour les journalistes. Chaque fois que je me présentais devant un caméra, on comprenait tout de suite que c'était un exercice que je n'appréciais pas vraiment. »

Pourquoi aviez-vous ce rapport avec les médias ?

« C'est lié au fait que j'ai beaucoup gagné. J'ai tellement gagné de titres avec la Juve que j'ai été très jalousé. On était attaqués de toutes parts, on nous suspectait de dopage parce que nous avions gagné au moins un trophée pendant cinq années consécutives, j'ai donc réagi en adoptant cette attitude. »

On a l'impression que désormais, les entraîneurs se créent une image, à l'instar de Guardiola et surtout Mourinho. Est-ce lié à l'influence qu'ils veulent exercer sur les joueurs ?

« Désormais, on a l'impression que tout ce que fait Mourinho est calculé mais je dois souligner que tous les joueurs qui ont été sous ses ordres - et je dis bien tous les joueurs - parlent très, très bien de lui. Les joueurs, avec lui, ont la sensation d'être protégés. C'est une arme primordiale de Mourinho, parce que tactiquement, je ne pense pas qu'il ait inventé grand-chose. Il a d'énormes qualités, mais elles sont plus basées sur autre chose que la tactique. »

Mourinho aurait-il inventé le coaching du 21e siècle, plus basé sur la psychologie que sur la technique ou la tactique ?

« C'est vrai, c'est comme ça que Mourinho fonctionne. »

 

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"Behind every kick of the ball there has to be a thought." Dennis Bergkamp

 

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« C'est là qu'on voit la différence entre un équipe qui a trop de coqs dans le poulailler et une équipe avec des leaders. Il arrive qu'une équipe, à un moment donné de l'année, joue très bien. Elle joue tellement bien que ceux qui la voient jouer se disent :"Quelle équipe !" Le problème, c'est qu'elle ne joue pas toute l'année comme ça parce qu'il y a toujours deux ou trois "têtes de con" - les coqs du poulailler - qui sont de très grands joueurs, mais qui ont des hauts et des bas et dont le rendement peut varier entre 30 et 150%. Ils sont capables de s'embrouiller avec leurs entraîneurs parce qu'il les sort 10 minutes avant la fin, ils peuvent s'engueuler avec leurs partenaires parce qu'ils veulent tirer tous les coups-francs et les pénalties. Ces équipes-là peuvent jouer très bien... mais seulement pendant une période de l'année et avec des différences de rendement. Dans ce cas, on ne peut rien gagner. »

 

Arsenal ? ph34r.png

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Honnêtement j'en sais rien
Surtout que milik s'est fait les croisés donc retrouver son meilleur niveau ca va prendre un peu de temps...

Et sur ce que mertens fait depuis son positionnement en 9 ,sa place est acquise je pense


Et sinon fait marrant : Zdenek Zeman est revenu coacher pescara en milieu de semaine et la en une mi-temps , pescara gagne 3-0 contre le genoa
J'aime ce coach ^^
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Honnêtement j'en sais rien
Surtout que milik s'est fait les croisés donc retrouver son meilleur niveau ca va prendre un peu de temps...
Et sur ce que mertens fait depuis son positionnement en 9 ,sa place est acquise je pense


Vu le re-positionnement de Mertens je verrai bien un duo Milik-Mertens devant avec Insigne et Callejon sur les côtés et ûn duo derrière avec Hamsik, dans un 4-4-2 mais c'est pas très equilibre ...

I never sleep, 'cause sleep is the cousin of death

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Vu le re-positionnement de Mertens je verrai bien un duo Milik-Mertens devant avec Insigne et Callejon sur les côtés et ûn duo derrière avec Hamsik, dans un 4-4-2 mais c'est pas très equilibre ...


Je vois mal Sarri renoncer à son système actuel qui fonctionne très bien d'autant plus que Milik fait à peine son retour, il faudra du temps pour qu'il retrouve la plénitude de ses moyens.

DCI John Luther: I love to talk about nothing. It's the only thing I know anything about.

 

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