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Gunners FRANCE, la référence francophone d'Arsenal

lô le gunners

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Tout ce qui a été posté par lô le gunners

  1. lô le gunners

    Mercato Arsenal

    Mari = choix d'arteta incompréhensible lors de son arrivé Runarson = choix du club incompréhensible à son arrivé Chambers : Bon joueur parti pour que dal AMN = retenu alors qu'il y avait 20 boules sur la table sur lui cet été pour partir en prêt en hivers Aubam : parti gratuitement 29 boules de récupérés pour 25 joueurs partis cette année (prêt + départ) Aubam peut bien nous faire économiser 30 boules, c'est le minimum ... Pas du tout convaincu par le "process" , on verra bien , top 6 ou la porte !
  2. lô le gunners

    Mercato Arsenal

    l'avoir laissé partir est absurde pour la fin de saison ; si gabriel se pète on va faire Holding - White ? c'est suicidaire Tierney est indéboulonnable à gauche ; Tomi si il se pète il faudra faire avec un Cédric qui est moins performant que Chambers Aston Villa a fait une excellente affaire ... fallait faire partir cédric , pas Chambers... Nketiah si il peut partir c'est une aubaine , aubam idem ; il faut tester pépé en 9
  3. un gars de 7éme division qui se paye le luxe de snober les 5pur2 il n'y a plus de respect là ; à moins qu'il soit supporter d'Arsenal , vaudrait mieux ça pour les 5pur2 en fait
  4. lô le gunners

    [10] Jack Wilshere

    j'aime ce genre de paris mais physiquement ce n'est plus le même joueur par exemple le gars que l'on a connu il avait des cuisses de barges; un vrai buffle à l'époque Rien à voir avec aujourd'hui à voir si techniquement il tiens la route, il avait encore un bon jeu de passe à Bournemouth ...
  5. https://www.classicfootballshirts.co.uk/premiership-clubs/arsenal.html seul site fiable pour le trouver ; ebay aussi mais vigilance au fake
  6. lô le gunners

    [?] Lucas Torreira

    effectivement, je pense que c'est dommage pour nous ...
  7. https://www.footcenter.fr/maillot-authentique-arsenal-third-2021-2022-310560h il en reste au moment où j'écris ;
  8. lô le gunners

    [29] Matteo Guendouzi

    https://www.ouest-france.fr/sport/football/fc-lorient/matteo-guendouzi-chronique-d-un-gachis-annonce-5740017 https://rmcsport.bfmtv.com/football/bundesliga/bundesliga-guendouzi-l-ado-rebelle-du-hertha-berlin_AV-202102230254.html https://www.butfootballclub.fr/om/actualite/om-clash-ineluctable-entre-jorge-sampaoli-et-l-un-de-ses-tauliers-du-milieu-690884
  9. lô le gunners

    [29] Matteo Guendouzi

    parti au clash à Lorient à 17 ans pour une histoire d'argent avec ses parents derrière pour pousser le truc encore plus loin chez nous à 20 ans placardisé suite a ses problèmes de comportements Problème de comportements mineurs au Herta Berlin à l'OM il a eu quelques problèmes mineurs également en interne mais rien de grave pour le moment
  10. lô le gunners

    [29] Matteo Guendouzi

    aucun regret , dans 6 mois il peut disjoncter et envoyer tout ballader pour demander une grosse augmentation c'est le même genre que Ben Arfa, Nasri etc... des gars pétris de talent mais pas serein psychologiquement
  11. lô le gunners

    Mercato Arsenal

    Au contraire, DCL a un ratio d'un but tout les 3 matchs avec Everton sans compter qu'il a un profil intéressant cette saison est en dessous pour lui, mais c'est le genre de joueur qui se tente pour chez nous
  12. Athlétisme ; digne d'un film : est-il possible que l’échantillon d’un sportif italien propre, Alex Schwazer, devenu héraut de la lutte antidopage, ait été volontairement manipulé dans le but de le disqualifier ? Toute l’Italie se prend de passion pour ce feuilleton. L’affaire Alex Schwazer tient l’Italie en haleine depuis près de 5 ans. Il faut dire que le scénario est digne d’un polar : un athlète, ancien dopé, se confesse, revient à sa discipline, et pour prouver qu’il est fort même sans dopage, s’associe à un coach paladin du sport propre. Mais il se fait de nouveau contrôler positif dans des conditions extrêmement douteuses. Après avoir blanchi des athlètes dopés, un complot a-t-il pu être mis en place pour rendre coupables des athlètes propres mais gênants ? Le procès qui se tient actuellement à Bolzano, en Italie, tente de répondre à cette question. Schwazer est un athlète italien spécialiste de la marche athlétique, la même discipline que le Français Yohann Diniz. En 2008, aux JO de Pékin, il remporte la médaille d’or sur 50 km à seulement 24 ans. Puis commence une longue traversée du désert qui le pousse, dit-il, « à faire comme les Russes. La tête n’y était plus, j’ai décidé de faire comme eux », expliquera Schwazer, en larmes, face à la presse en juillet 2012. À la veille des JO de Londres, il est en effet rattrapé par la brigade, avec de l’EPO dans le sang. En Italie, c’est le psychodrame : la presse accable Schwazer. Chacun a un avis sur ce garçon qui a trahi ses supporters et les règles du sport propre. Même Yohann Diniz, qui avait auparavant de l’estime pour le talent du transalpin, le décrit comme « un sale type ». Dans ses aveux, Schwazer détaille sa collaboration avec les sulfureux médecins Francesco Conconi et son dauphin Michele Ferrari, mais aussi le fait que le staff de la fédération italienne d’athlétisme était au courant de ses pratiques illicites, notamment par les deux médecins fédéraux. Un procès est donc ouvert contre ces deux praticiens, dont l’un, Antonio Fischetto, est un étroit collaborateur de la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF à l’époque, renommée depuis World Athletics). Pendant l’enquête, courant 2013, Fischetto, sans savoir qu’il est sur écoutes, parle de Schwazer au téléphone en des termes peu amènes : « Ce boche doit mourir tué, ils doivent enculer Kostner. » « Boche » car Schwazer vient du département du Tentrin-Haut-Adige où la population est en partie de langue maternelle allemande. Quant à la patineuse Carolina Kostner, il s’agit à l’époque de sa petite amie. Fischetto, son collègue et une employée de la fédération italienne ont été condamnés en première instance pour complicité de pratique dopante. Puis blanchis en appel, il y a tout juste quelques mois. En dépit de sa collaboration avec les institutions qui luttent contre le dopage, Schwazer est quant à lui suspendu pour 3 ans et 9 mois. L’athlète transalpin soutient cependant qu’il a remporté sa médaille la plus importante, celle des JO de 2008, en étant propre. Et pour démontrer à ceux qui en doutent qu’il peut gagner sans se doper, il décide, en 2015, de se faire entraîner par Alessandro Donati, professeur de sport, coach d’expérience et surtout figure de la lutte antidopage en Italie et dans le monde. Donati, qui fut un temps un étroit collaborateur de l’Agence mondiale antidopage, accepte de relever le défi à une condition : Schwazer doit être contrôlé très régulièrement par une équipe de scientifiques qui ont la confiance de Donati, et qui ne travaillent pour aucune fédération ou agence qui puisse laisser penser à un conflit d’intérêts. La collaboration porte vite ses fruits, avec, en ligne de mire, les JO de Rio. Mais l’année 2016, qu’il rêve fastueuse, commence de façon inhabituelle pour l’athlète transalpin. Le 1er janvier 2016, peu après 7 heures du matin, une équipe de deux contrôleurs d’une société allemande, GQS, mandatés par l’IAAF, débarque chez lui, dans le hameau de montagne de Racines (quelques dizaines d’habitants tout au plus). Il s’agit d'un contrôle antidopage sang-urine. La tête encore dans les brumes du réveillon qui s’est terminé quelques heures plus tôt, Schwazer se soumet au contrôle qui dure un peu plus d’une heure. Tous les tests auxquels il est soumis depuis quelques mois en vue de la fin de sa disqualification (fin avril 2016), mandatés par l’agence italienne, l’AMA ou l’IAAF, sont parfaitement réguliers. Celui du jour de l’An 2016 le sera aussi d’ailleurs ! Fin janvier 2016, l’IAAF reçoit les résultats du test du laboratoire de Cologne : négatif. Ce résultat est aussi notifié à l’athlète qui poursuit sa préparation tranquillement à Rome. Mais le département antidopage de l’IAAF, dirigé par Thomas Capdevielle, n’est visiblement pas convaincu par le résultat de ce contrôle du 1er janvier commandé le 16 décembre 2015, soit le jour même de la déposition au tribunal de Schwazer mettant en cause le docteur Antonio Fischetto. Ainsi, le 29 mars 2016, l’IAAF demande au laboratoire allemand de garder l’urine de l’athlète, alors que normalement les échantillons négatifs sont détruits 90 jours après l’analyse. L’IAAF demande aussi au laboratoire de Cologne de « mieux regarder », et d’exécuter en particulier un examen sur le profil hormonal de l’athlète. L’examen, qui commence le 14 avril 2016 pour se terminer le 12 mai, conclut cette fois à la positivité de l’échantillon à la testostérone exogène. Capdevielle reçoit cette nouvelle le 13 mai, mais l’IAAF diffuse officiellement la communication de la positivité de Schwazer plus d’un mois après, le 21 juin. L’athlète est immédiatement suspendu. L’athlète est alors revenu à un excellent niveau, redevenu une chance de médaille : il a brillamment remporté le 50 km des championnats du monde par équipes à Rome le 8 mai. Même si pendant la compétition, quelques athlètes italiens, comme le sauteur en hauteur Gianmarco Tamberi, qualifient le marcheur de « honte d’Italie », contestant sa sélection en équipe nationale. Au soir du 21 juin le staff de Schwazer s’affole : une plainte contre X est déposée, ainsi que la demande d’analyse urgente de l’échantillon B du prélèvement du 1er janvier. La date limite pour les inscriptions aux JO est fixée au 2 juillet, mais Thomas Capdevielle n’est pas pressé et fixe la date pour l’analyse de l’échantillon B au 5 juillet. Par la suite, le directeur du laboratoire de Cologne déclarera qu’il y avait la possibilité de les faire pour le 28 juin, mais que l’IAAF avait choisi la date du 5 juillet. Les conseils de Schwazer frappent à la porte du TAS de Lausanne pour demander la levée provisoire de la suspension de l’athlète, mais le Tribunal arbitral du sport rejette cette demande lors d’une audience qui se tient à Rio de Janeiro, dans le cabinet d’un avocat brésilien. Schwazer écope d’une disqualification de 8 ans, jusqu’en 2024. Le dopage étant, dans le système juridique italien, une infraction qui relève du droit pénal, une enquête est ouverte contre Schwazer fin septembre 2016. Cette enquête a duré 4 ans ; elle vient de se terminer le 14 septembre 2020 et on connaîtra le fin mot de l’affaire d’ici un mois. Mais, tout de suite, les auditions et les premières investigations révèlent de nouveaux faits étonnants s’agissant du contrôle du 1er janvier. D’abord, le lieu du contrôle est indiqué dans le PV. Normalement ce n’est pas le cas, pour éviter d’identifier l’athlète. La bourde, volontaire ou pas, des préleveurs est « corrigée » par le laboratoire qui, sur son PV, note « non renseigné ». Ensuite, la procédure d’acheminement des échantillons qui doit être garantie par les préleveurs jusqu’au laboratoire n’est pas respectée – ce qui suffit normalement à rendre invalide un contrôle antidopage. En effet, le jour de l’An, le laboratoire de Cologne est fermé (c’est d’ailleurs une journée où normalement on ne pratique pas de contrôle antidopage). L’échantillon va dès lors reposer dans un frigo dans un local, dont une seule personne est censée avoir la clef. On découvrira que six personnes en possèdent une en réalité. « Pour un éventuel sabotage d’échantillon, le 1er janvier après-midi, c’est royal, vu que les bureaux sont vides », commente Donati, coach de l’athlète italien. Les enquêteurs italiens demandent donc les échantillons A et B de l’athlète pour les faire analyser par le département de recherche scientifique des Carabinieri, dirigé par le colonel Giampietro Lago. Ce dernier, avant d’être un militaire, est un biologiste, spécialisé dans l’ADN. S’ensuit une longue bataille juridique entre les justices italienne et allemande. Puis quand la justice italienne obtient enfin gain de cause, c’est le laboratoire allemand qui bloque, avant de se soumettre, ce qui aboutit à un résultat stupéfiant : l’échantillon de l’urine B de Schwazer contient une concentration d’ADN infiniment trop haute pour l’ADN physiologique d’un homme. D’autant que les sportifs de haut niveau n’ont pas des concentrations d’ADN plus hautes que le reste de la population, bien au contraire. Cette urine a tout l’air d’avoir été manipulée, même si l’Agence mondiale antidopage réfute cette analyse. Un complot est-il possible ? La thèse est renforcée par le travail de hackers qui révèlent des échanges de courriels entre Thomas Capdevielle, responsable de l’antidopage à l’IAAF, l’avocat de l’IAAF Ross Wenzel et le directeur du laboratoire de Cologne Hans Geyer. Dans ces échanges, qui datent du 20 février 2017, Thomas Capdevielle s’inquiète du fait que le laboratoire allemand ne se plie pas aux exigences de l’IAAF. Il écrit à l’avocat de l’IAAF : « Est-ce qu’ils réalisent qu’ils font partie du complot contre AS [Alex Schwazer – ndlr] et les possibles conséquences pour eux ? » https://www.mediapart.fr/journal/france/260920/l-italie-se-dechire-sur-une-folle-histoire-de-dopage?utm_source=20200926&utm_medium=email&utm_campaign=QUOTIDIENNE&utm_content=&utm_term=&xtor=EREC-83-[QUOTIDIENNE]-20200926&M_BT=135393249294
  13. lô le gunners

    [19] Nicolas Pépé

    2 fois homme du match sur les 3 matchs de poule Dans une équipe de la côte d'ivoire qui compte quelques bons éléments Il revit lors de cette CAN ! après je suis d'accord, il ne faut en faire un titulaire mais je pense que ce qu'il vit avec son équipe nationale va lui faire énormément de bien mentalement ; et quand je dis le voir en 9 , c'est l'essayer hein il a des qualités c'est certain, maintenant il faut réussir à les exploiter à Arsenal !
  14. lô le gunners

    [19] Nicolas Pépé

    j'aimerai bien le voir en 9 ; il a des qualités pour réussir à ce poste Il revit à la CAN c'est plaisant à voir
  15. lô le gunners

    [28] Albert Sambi Lokonga

    on l'a payé 17 boules ; il en vaut 2 ce soir prestation immonde ; clairement pas au niveau - Déplacements - qualité de passe - impact physique - couverture - etc... il n'y a rien qui va il faut qu'il fasse ses gammes avec les u23 et je suis sérieux, c'est pas possible de pondre ça à 22 ans ... j'étais content qu'on lache AMN car aucun avenir au milieu pour lui ; mais derrière on a Lokonga ...
  16. Fifa: Nasser Al-Khelaïfi sur le banc des prévenus en Suisse (affaire 2020) Le patron du PSG et de BeIN Sports est jugé en Suisse à partir de lundi pour avoir acheté une luxueuse villa à l’ancien secrétaire général de la Fifa, sur fond de manœuvres autour des droits télévisés de la Coupe du monde. Nasser Al-Khelaïfi joue très gros. Trois semaines après la finale de Ligue des champions perdue par le Paris-Saint-Germain, le président qatari du club et de la chaîne BeIN Sports se retrouve, à partir de lundi, sur le banc des prévenus du tribunal pénal fédéral suisse, à Bellinzone, aux côtés du Français Jérôme Valcke, ancien numéro 2 de la Fifa, la fédération internationale de football. Ils devaient au départ être jugés pour corruption. Nasser Al-Khelaïfi était accusé par le ministère public de la confédération (MPC), le parquet fédéral suisse, d’avoir acheté Jérôme Valcke, lorsqu’il était secrétaire général de la Fifa, en mettant à sa disposition une luxueuse villa dans le village de Porto Cervo, en Sardaigne, très prisé de la jet set internationale. Mais les procureurs ont dû changer leur fusil d’épaule au dernier moment. En février dernier, juste après la clôture de l’enquête, la Fifa a retiré sa plainte suite à une transaction amiable conclue avec Nasser Al-Khelaïfi. Lequel aurait payé 950 000 euros à la Fifa en échange de l’abandon des poursuites, selon The Times. Le MPC ne pouvant plus poursuivre pour corruption, il a finalement décidé de renvoyer Jérôme Valcke pour « gestion déloyale aggravée », et Nasser Al-Khelaïfi pour « incitation » à commettre ce délit. Les deux hommes risquent jusqu’à cinq ans de prison. Cette nouvelle charge, « très récemment conçue par l’accusation pour tenter de sauver son dossier, est manifestement artificielle, manquant de tout fondement en fait comme en droit. Nous plaiderons l’acquittement et l’innocence de Nasser Al-Khelaïfi sera établie », ont indiqué ses avocats dans un communiqué. L’accusation est également fragilisée par le scandale sans précédent qui frappe le parquet fédéral suisse dans sa gestion du Fifagate, cette énorme série d’enquêtes ouverte en 2015 sur la corruption à la fédération internationale de foot sous l’ère de Sepp Blatter, et dont l’affaire de Valcke et Al-Khelaïfi est la première à être jugée. Accusé de collusion avec la Fifa, l’ex-patron du MPC Michael Lauber a récemment été contraint à la démission, tandis qu’une enquête pénale a été ouverte contre lui et le patron de la Fifa Gianni Infantino (lire ici). Un soupçon de complaisance renforcé par le récent abandon de l’enquête pour corruption sur l’attribution de la Coupe du monde 2006, pour cause de délai d’instruction trop long. Nasser Al-Khelaïfi compte bien en profiter. « La souillure et les turpitudes de Lauber tombent en pluie d’acide sur tous ceux qui ont travaillé sous ses ordres. Je ne demanderai pas la récusation, mais je mettrai en cause l’autorité du parquet, qui a été sous l’autorité de Lauber », indique à Mediapart Marc Bonnant, l’un des avocats du patron du PSG. La villa luxueuse villa Bianca à Porto Cervo (Sardaigne), mise à la disposition de l'ancien secrétaire général de la Fifa Jérôme Valcke. © Guardia di Finanza Le dossier d’accusation, basé en grande partie sur les courriels et SMS de Jérôme Valcke, est truffé d’éléments très embarrassants pour les deux prévenus. À l’été 2013, l’ancien journaliste à Canal+ et secrétaire général de la Fifa convoitait la villa Bianca, une somptueuse demeure à 5 millions d’euros qu’il n’avait manifestement pas les moyens d’acheter. Tout s’est joué à la Factory, le siège du PSG et de BeIN Sports, située à Boulogne-Billancourt, près de Paris. Le 24 octobre 2013, vers 16 heures, Jérôme Valcke pénètre dans l’immeuble de verre pour y retrouver Nasser Al-Khelaïfi. Ami de l’émir du Qatar, ministre et homme d’influence de l’émirat dans le sport, Nasser Al-Khelaïfi aurait fait, ce jour-là, selon l’accusation, une alléchante promesse à son ami de la Fifa : acheter la villa Bianca, la lui mettre à disposition gratuitement durant deux ans, puis la lui donner, à condition que la confiance règne toujours entre les deux (« if trust remains », comme l’a écrit Valcke dans un message). Pour les procureurs du MPC, c’est un exemple on ne peut plus clair de pacte corruptif : je te prête une villa et je te la donne dans deux ans, mais uniquement si j’obtiens ce que je veux. Le MPC estime que la contrepartie était l’attribution par la Fifa à BeIN des droits télévisés des Coupes du monde 2026 et 2030 pour l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient. Mais, comme le souligne la défense de Nasser Al-Khelaïfi, cette explication ne tient pas la route. « Les conditions économiques de l’octroi de ces droits sont très, très, très favorables à la Fifa », indique Me Bonnant. BeIN Sports avait, en effet, payé un prix de base de 480 millions d’euros, soit 60 % de plus que le contrat précédent. Comme l’a révélé Mediapart, il y avait une autre explication possible : Nasser Al-Khelaïfi aurait acheté à la fois Jérôme Valcke (avec la villa) et la Fifa (avec le contrat BeIN) afin d’obtenir que le Mondial 2022 au Qatar soit organisé en hiver. L’émirat aurait, en effet, risqué de perdre sa Coupe du monde si elle avait eu lieu en été comme d’habitude, en raison des trop fortes chaleurs. Cette piste est étayée par plusieurs éléments matériels. Début septembre 2013, juste après que Jérôme Valcke a signé la promesse d’achat de la villa, il s’est rendu à Doha avec Nasser Al-Khelaïfi pour une réunion avec l’émir du Qatar, Tamim Al-Thani, au sujet du décalage du Mondial 2022 en hiver. Un mois plus tard, Jérôme Valcke annonce, lors d’une réunion de la Fifa, que le Qatar est prêt à compenser la perte de revenus liée à l’organisation du Mondial en hiver par des versements effectués par des « partenaires commerciaux qataris ». Le généreux contrat avec BeIN Sports a été rédigé un mois et demi plus tard. La montre Cartier à 40 000 euros offerte à Jérôme Valcke à Doha le 24 février 2015. © D.R. II y a enfin l’heureux dénouement du 24 février 2015, lorsqu’un comité spécial de la Fifa, réuni à Doha, vote en faveur du Mondial en hiver. En sortant de la réunion, Jérôme Valcke rencontre en secret Nasser Al-Khelaïfi. « Si tu as besoin de quoi que ce soit, tu sais que tu peux compter sur moi », lui écrit Valcke. « Tu es le meilleur », répond le patron de BeIN Sports. Le soir même, le numéro 2 de la Fifa trouve sur son lit d’hôtel une montre Cartier à 40 000 euros. « Merci Nasser pour ton cadeau. Elle est belle », écrit-il au patron du PSG, comme nous l’avons révélé. Nasser Al-Khelaïfi a nié avoir offert la montre. Et les procureurs du MPC ont classé sans suite ce volet de l’affaire, se déclarant incapables d’identifier la contrepartie à ce cadeau. De façon inexplicable, le MPC n’a jamais envisagé la piste du transfert du Mondial en hiver, malgré les éléments en ce sens figurant au dossier et les enquêtes publiées dès octobre 2019 par Mediapart et ses partenaires du réseau de médias d’investigation EIC. Reste donc l’accusation « d’incitation à la gestion déloyale aggravée » liée à la villa. « Jamais Nasser Al-Khelaïfi n’a dit à M. Valcke : “J’achèterai pour toi ou je ferai acheter pour toi la villa Bianca.” Ça n’a aucun sens. Non seulement il ne l’a jamais dit, mais il ne l’a jamais fait », indique Me Bonnant. Selon plusieurs éléments versés au dossier, Nasser Al-Khelaïfi l’a envisagé, avant d’avoir recours à un montage plus complexe : il a créé une société au Qatar, Golden Home, avant d’en transférer la propriété à un ami, qui a acheté la villa grâce à un prêt consenti par Nasser Al-Khelaïfi, puis l’a mise à disposition de Jérôme Valcke. Cet homme, Abdelkader Bessedik, était-il un prête-nom ? Il n’est autre que le frère d’un des plus proches conseillers du patron du PSG. « La proximité de Nasser avec Abdelkader Bessedik ne fait pas de lui le propriétaire de la villa », rétorque Me Bonnant. Des SMS versés au dossier, et révélés par Mediapart, montrent aussi que c’est Nasser Al-Khelaïfi, et pas le propriétaire officiel Abdelkader Bessedik, qui était assailli de demandes pressantes émanant de Jérôme Valcke, afin qu’il règle des factures liées à la villa. « La facture n’a toujours pas été payée. Pourrais-tu t’en occuper d’urgence ? » écrivait le secrétaire général de la Fifa en novembre 2014. « Oui patron », a répondu Nasser Al-Khelaïfi. Marc Bonnant répond que son client n’a pas réglé les factures, qui ont été « payées par la société Golden Home ». « Jérôme Valcke, compte tenu qu’il a connu Abdelkader Bessedik, qui est un ami de Nasser, a continué à considérer que Nasser était son correspondant, alors qu’il ne l’était pas », ajoute-t-il. Puisque les deux hommes ne sont plus poursuivis pour corruption, les procureurs vont tenter de prouver à l’audience qu’il y a eu « gestion déloyale », c’est-à-dire que Jérôme Valcke a accepté des cadeaux auxquels il n’avait pas droit et qu’il aurait dû déclarer à la Fifa. Tandis que Nasser Al-Khelaïfi est accusé de l’avoir incité à commettre ce délit présumé. « Cette accusation, totalement contestée, est une pitoyable contorsion du MPC pour tenter de sauver son dossier, estime Me Bonnant. M. Valcke n’avait pas le devoir d’annoncer ces avantages à la Fifa. Et à supposer qu’il l’avait, Nasser Al-Khelaïfi n’a pas pu inciter quelqu’un à violer un devoir dont il n’avait pas conscience, et qu’il aurait, par hypothèse subsidiaire, déjà résolu de violer. » En d’autres termes, si Jérôme Valcke n’avait aucune intention de déclarer ses cadeaux à la Fifa, son ami qatari ne pouvait pas le pousser à le faire… Contacté par Mediapart, l’avocat de Jérôme Valcke n’a pas donné suite. L’ancien bras droit de Sepp Blatter, banni pour dix ans de la Fifa en 2016, sera également jugé lundi pour « corruption » aux côtés d’un homme d’affaires grec, Dinos Deris. Selon l’acte d’accusation, Deris a versé 1,25 million d’euros de pots-de-vin à Valcke pour obtenir les droits télé de plusieurs éditions de la Coupe du monde pour la Grèce et l’Italie.
  17. lô le gunners

    Mercato Arsenal

    les "grandes" rivalités en Italie c'est essentiellement entre la Lazio et la Roma incontestablement et de loin (on parle d'ultra qui se sont poignardés il y a peu encore ...); et dans une moindre mesure le milan Ac avec l'inter de milan ; l'inter de milan avec la Juve ; Entre la Juve et la fio il n'y a vraiment pas grand chose ... c'est comme dire que Naples et l'inter de Milan sont énervés entre eux ... Concernant l'offre de 106 boules, @Auré doit avoir raison, j'ai sans doute mal compris ; apparemment il y a 80 sur la table + 26 boules en package (qu'est ce que cela sous entend?) à voir si cela se confirme ; c'est tout de même bizarre que l'on ne propose rien en lien avec Torreira qui fait une bonne saison ; 18 matchs, nombreuses fois titulaires ; valeur à 20 boules quand même (les torchons anglais parlent d'échange mais c'est faux, il n'y a jamais eu cela à aucun moment) Onze Mondial qui dit que c'est pas loin d'être mort ... en confirmant tout ce qui a été dit concernant la volonté du gars pour la Juve https://www.onzemondial.com/transferts/arsenal-les-gunners-serieusement-refroidis-dans-le-dossier-vlahovic-751570
  18. lô le gunners

    Mercato Arsenal

    apparemment la dernière offre que l'on va faire pour faire venir Vlahovic est de 106 m € salaire inclut quel signale on envoie aux saka, ESR & co ? Arsenal c'est la poule aux oeufs d'or, servez vous? Les cas Pépé, Ozil n'ont vraiment servi à rien ...
  19. Dopage financier: comment l'UEFA a ruiné sa procédure contre Manchester City Condamné en première instance par l'UEFA pour le plus gros dopage financier de l'histoire du foot, Manchester City a été relaxé en appel. L'UEFA a commis une étrange série d'erreurs qui ont sabordé sa propre procédure, en renonçant notamment à obtenir des documents accablants pour le club, que nous révélons aujourd'hui. C’est une victoire inespérée pour Manchester City, et une sévère défaite pour ceux qui rêvent d'un football plus équitable. En février dernier, l’UEFA avait banni le club anglais de la Ligue des champions pour deux ans pour violation du fair-play financier, les règles édictées par la fédération européenne de football afin d’empêcher les clubs de fausser les compétitions en dopant artificiellement leurs revenus. Mais le 12 juillet, la sanction a été annulée en appel par le tribunal arbitral du sport (TAS). L’affaire semblait pourtant imperdable pour l’UEFA, qui avait ouvert une enquête à la suite des révélations publiées en novembre 2018 par Mediapart, Der Spiegel et nos partenaires de l’EIC grâce aux documents Football Leaks. Nous avions démontré, grâce à des courriels et documents internes, que le cheikh Mansour d’Abu Dhabi, propriétaire de City, avait injecté 2,7 milliards d’euros d’argent émirati dans le club, dont des centaines de millions grâce à des contrats de sponsoring surévalués entre le club et des entreprises d'Abu Dhabi, dont la plus grande partie était en réalité payée en sous-main par la holding personnelle du cheikh Mansour. La fraude de Manchester City est « de loin la plus importante violation des règles » du fair-play financier jamais portée à sa connaissance, a reconnu l’UEFA lors de la procédure. La fédération européenne a donc demandé au TAS d’infliger une « punition » exemplaire aux Skyblues, afin de « protéger l’intégrité de la Ligue des champions », « dissuader » d’autres fraudeurs de faire la même chose, et « rendre justice » aux clubs honnêtes, qui ont « souffert de l’avantage indu » que s’est octroyé City en se dopant aux pétrodollars. L’analyse de la sentence arbitrale de 93 pages, publiée lundi soir, montre toutefois que les actes de l’UEFA lors de l'appel devant le TAS semblent en décalage avec son discours très offensif. La fédération européenne a en effet commis une série de bourdes et pris des décisions qui semblent contraires à ses intérêts, qui ont grandement aidé City à remporter la victoire. L'UEFA a commencé par accepter que Manchester City choisisse deux des trois arbitres. Au final, le club a gagné à la majorité de deux contre un. C'est toujours à deux voix contre une que les arbitres ont donné tort à l'UEFA sur la prescription, mais aussi qu'ils ont exigé un très haut niveau de preuves. La majorité des arbitres a estimé qu'il ne suffisait pas que les dirigeants de City décrivent la fraude dans des courriels. Ils ont exigé que le financement caché des sponsors par Abu Dhabi soit confirmé par les sponsors eux-mêmes, ou que l'UEFA retrouve la trace des transferts de fonds. Ce second type de preuve était impossible à obtenir, puisqu'il aurait fallu accéder aux comptes des sponsors, sur lesquels l'UEFA n'a aucune autorité. Le TAS a estimé au final par deux voix contre une qu'une partie des infractions étaient prescrites, et que l’UEFA n’a pas apporté suffisamment de preuves pour celles qui ne l’étaient pas. Pourtant, des éléments non prescrits et impliquant directement les sponsors existaient dans les Football Leaks, comme le montrent de nouveaux documents que nous révélons aujourd’hui. Mais l’UEFA a, de façon inexplicable, renoncé au dernier moment à demander ces preuves, alors que City avait l’obligation de les fournir. Ce qui a grandement contribué à la victoire du club. L’attitude de l'UEFA est d'autant plus problématique qu’on retrouve le même schéma avec le PSG, qui avait lui aussi massivement fraudé le fair-play financier, mais a été sauvé par le TAS pour vice de procédure. La fédération européenne avait alors renoncé à contester cette décision alors que ses chances de gagner étaient jugées importantes en interne, selon une enquête du New York Times. Bref, l’UEFA a appliqué sa philosophie habituelle : forte avec les faibles, faible avec les forts. L’affaire de Manchester City consacre le fait que le fair-play financier est devenu un système à deux vitesses : seuls les clubs petits et moyens sont sanctionnés, tandis que les clubs les plus riches et influents peuvent continuer à se doper financièrement en toute impunité, alors même que leur domination sur le terrain n’a jamais été aussi écrasante. Contactée par Mediapart, l’UEFA a refusé de répondre à nos questions factuelles au motif que la procédure devant le TAS est « confidentielle », mais dément fermement avoir fait exprès de blanchir City : « Il est totalement inacceptable de suggérer que l’UEFA n’a pas férocement défendu » sa position. La fédération européenne de foot indique qu'elle n'est « pas satisfaite du résultat » et qu'elle a « investi des ressources considérables en argent, en temps et en énergie » pour tenter de faire condamner City. Pour comprendre, il faut revenir à nos révélations issues des Football Leaks du 5 novembre 2018 sur le dopage financier de City. Peu après la parution, l’UEFA se contente de demander des explications au club. La fédération européenne n’a jamais demandé les documents au lanceur d’alerte Rui Pinto, à l’origine des Football Leaks, poursuivi au Portugal, notamment pour piratage informatique présumé. Cette décision est absurde. L’UEFA a en effet plaidé par la suite devant le TAS que, vu l’ampleur de la fraude présumée, les documents étaient parfaitement admissibles, même s'ils avaient été piratés. Le TAS a jugé que l’UEFA avait raison. Il n’y avait donc aucune raison de ne pas demander les documents à l’homme qui les avait obtenus. Le 2 mars 2019, notre partenaire Der Spiegel publie une suite de l’enquête, illustrée par six courriels originaux issus des Football Leaks, dans lesquels les dirigeants de City écrivent que la société du cheikh Mansour verse en sous-main aux sponsors la majorité des sommes qu’ils paient au club. C’est la publication de ces documents qui décide enfin l’UEFA à ouvrir, cinq jours plus tard, une enquête interne. Mais l’Instance de contrôle financier des clubs (ICFC), le tribunal financier de l’UEFA, choisit de se baser uniquement sur les six courriels reproduits par Der Spiegel, ignorant les autres documents cités dans nos précédents articles. L’UEFA a donc décidé sciemment d’attaquer l’un des clubs les plus riches et les plus procéduriers du monde avec des mails accablants mais peu nombreux, et qui risquaient d'être prescrits. En matière de fair-play financier, la prescription est de cinq ans, ce qui signifie qu’il faut prouver que City a fraudé après mai 2014. L’UEFA ne pouvait pas l’ignorer, puisqu’elle a elle-même fixé ce délai. Or cinq des six courriels datent d’avant 2014. Le TAS a reconnu que Manchester City a fraudé en 2013, en inscrivant dans ses comptes comme des revenus de sponsoring un virement en fait versé par un individu ou une entité d'Abu Dhabi (qui n'est pas nommé dans la sentence arbitrale), sur instruction de la société du cheikh Mansour. L'UEFA a plaidé que ce n'était pas prescrit, car les comptes trafiqués lui ont été soumis une seconde fois en 2014. Mais le TAS lui a donné tort, toujours par deux voix contre une. L’UEFA avait un autre atout maître, qui aurait pu lui permettre de gagner. Mais elle y a subitement renoncé. Comme d’habitude dans le sport, les affaires se règlent devant une justice privée, où il n’y a ni policiers ni perquisitions. Pour compenser cela, le règlement de l’UEFA prévoit que les clubs mis en cause ont l’obligation de coopérer, en fournissant les documents demandés par l’ICFC, son tribunal financier interne. En première instance, l’ICFC avait demandé au club de nombreux documents, dont d’autres e-mails liés aux opérations de sponsoring, ainsi que l’accès aux documents financiers des sponsors de City et de la société du propriétaire du club. Manchester City a refusé. Dans ce cas, comme l’a rappelé le TAS dans sa sentence, City était présumé de mauvaise foi. Si un club refuse une demande raisonnable de produire des documents, les arbitres peuvent en effet en déduire que c’est parce qu’il dissimule des preuves incriminantes pour lui. À la veille du procès en appel devant le TAS, l’UEFA est donc dans une position favorable. D’autant plus que son propre règlement stipule que le TAS peut juger uniquement sur la base des élément produits en première instance. Le refus du club de produire des documents était donc normalement définitif, tout comme sa mauvaise foi. Mais l’UEFA prend alors deux décisions contraires à ses intérêts. Elle autorise City à produire de nouveaux éléments, alors que son propre règlement l’interdit. Le club en profite pour produire les témoignages de ses dirigeants et de ses sponsors, qui jurent qu’aucune fraude n’a été commise. Mais côté documents, City ne verse que les six courriels déjà publiés par le Spiegel… en version partiellement censurée. C’est-à-dire rien de neuf. De son côté, l’UEFA avait demandé, comme en première instance, que le club produise des courriels supplémentaires. Mais juste avant l’audience elle y a renoncé, officiellement parce que cela ralentirait la procédure et qu’il fallait absolument un verdict d’ici à l’été 2020, avant l’ouverture de la prochaine Ligue des champions. L’argument est très discutable : puisque la fraude de City durait depuis huit ans, l’UEFA aurait très bien pu attendre une saison de plus. Ce renoncement de l’UEFA a eu des conséquences catastrophiques. Le TAS a souligné dans son jugement que City a tout fait pour ne pas donner les documents, à tel point qu’il a condamné le club à 10 millions d’euros d’amende pour refus de coopérer. Mais comme l’UEFA a renoncé à demander les preuves, les arbitres écrivent qu’ils ont été obligés de considérer que le club était de bonne foi dans la procédure principale pour dopage financier. « Il apparaît que l’UEFA était consciente des conséquences du fait qu’elle n’insiste pas sur le fait que Manchester City produise des preuves supplémentaires », insiste la sentence arbitrale. En clair, l’UEFA a fait un très beau cadeau au club. Cette absence de documents a beaucoup frustré Noel Lindsay, l’expert financier désigné par l’UEFA pour tenter de démontrer la fraude de City. « Je ne suis pas satisfait de ce qu’on m’a montré, car j’ai le sentiment qu’on ne m’a montré que la partie émergée de l’iceberg », a-t-il indiqué devant le TAS. Au sujet des paiements qu’aurait faits le cheikh Mansour pour le compte du sponsor Etihad, « on a eu de gros problèmes, car on ne nous a pas fourni les e-mails et les documents qui auraient permis de comprendre le contexte de ces transactions », a-t-il déploré. Interrogée à ce sujet, l’UEFA s’est refusée à tout commentaire au sujet de ses décisions, au motif que « la procédure devant le TAS est confidentielle ». « La base factuelle de vos questions est inexacte. L’UEFA a utilisé tous les arguments possibles pour faire aboutir son dossier », s’est contentée de nous répondre la fédération européenne de foot. Sauf que l’UEFA a bien renoncé à demander les documents à City, comme le TAS l’a écrit noir sur blanc. Il y avait pourtant, dans les courriels internes du club, de nouveaux éléments à charge, y compris sur la période non prescrite et sur l'implication des sponsors. C’est ce qu’ont constaté Mediapart et Der Spiegel après de nouvelles recherches dans les documents Football Leaks. Dans ces documents inédits, les dirigeants de City confirment que les sponsors ont été financés en sous-main par ADUG, la holding du cheikh Mansour, propriétaire du club et demi-frère de l’émir d’Abu Dhabi. Le 6 mars 2015, Jorge Chumillas, le directeur financier de Manchester City, écrit à l’un des administrateurs du club, Simon Pearce, à propos des 64,5 millions de livres sterling que doit verser par Etilasat l’un des sponsors émiratis du club. « Etilasat doit verser seulement 34,5 millions de livres à Manchester City Football Club. Le reste correspond au montant que ADUG doit “recouvrer” des paiements qu’ADUG a faits par le passé au nom d’Etilasat. » Simon Pearce affirme d’ailleurs, dans d’autres échanges avec Chumillas, qu’on « fait ce qu’on veut » avec les sponsors, et qu’il a toute latitude pour mobiliser les fonds du cheikh Mansour : « Je suis devenu de facto le directeur général d’ADUG, et toi son directeur financier de facto », écrit-il au directeur financier de Manchester City. Les nouveaux e-mails que nous avons découverts montrent aussi, pour la première fois, que des sponsors de City semblent avoir été financés en secret sur instruction d’une agence gouvernementale d’Abu Dhabi, c’est-à-dire sur ordre des autorités de l’émirat. Car le rachat de City en 2008 n’est pas seulement une lubie du cheikh Mansour, mais un projet politique destiné à faire briller l’image de l’émirat d’Abu Dhabi, comme le Qatar l’a fait avec le PSG. Deux des hommes clés du club sont des proches du prince héritier Mohammed Ben Zayed Al-Nahyane, dit « MBZ ». Considéré comme le véritable patron de l’émirat, MBZ est président du Conseil exécutif d’Abu Dhabi, c’est-à-dire premier ministre. Il dispose, pour le conseiller dans cette tâche, d’une agence gouvernementale qui ne répond qu’à lui : l’Executive affairs authority (EAA). En avril 2011, un cadre de la compagnie aérienne Etihad écrit à des cadres de City que sur les 12 millions dus au titre du sponsoring, « l’engagement d’Etihad ne porte que sur 4 millions de livres » : « Le solde (8 millions de livres) est géré séparément par l’Executive affairs authority. Merci de clarifier ce point avec votre service comptabilité et de voir directement avec l’EAA. » Le sponsoring de Manchester City par Etihad a-t-il été financé en sous-main par le gouvernement d’Abu Dhabi ? Contactés, la compagnie aérienne et l’EAA n’ont pas donné suite. Il se trouve que le président de l’EAA, Khaldoon Al Mubarak, est aussi le patron de Manchester City. Tandis que Simon Pearce, administrateur de City et responsable des relations avec les sponsors, est aussi le « directeur des affaires stratégiques de communication » de l'EAA. Lorsqu’il écrit aux sponsors du club, il ne le fait pas au nom de Manchester City, mais en tant que cadre d’EAA, depuis son adresse e-mail de l’agence gouvernementale d'Abu Dhabi. Dans l’un des e-mails que nous avions révélés en 2018, versé à la procédure devant le TAS, Pearce écrivait au PDG d’Aabar, l’un des sponsors émiratis de City, qu’il n’avait que 3 millions de livres à payer au club, que les 12 millions supplémentaires seraient payés par « des sources alternatives fournies par son altesse ». Lors de son audition devant le TAS, Pearce a indiqué que l’altesse en question était le patron de l’agence de tourisme d’Abu Dhabi, qui était à l’époque prête à subventionner les sponsors de City, mais que l’opération ne s’est finalement pas réalisée. Au sujet d’Etihad, Simon Pearce a admis que les courriels versés au dossier ont pu créer de la « confusion » au sein du club, en laissant penser qu’une partie de l’argent payé par les sponsors venait du cheikh Mansour. Mais il assure que ce n’était pas le cas. Plusieurs e-mails contredisent cette ligne de défense. Le 16 décembre 2013, Simon Pearce écrit au PDG d’Etihad Peter Baumgartner pour lui dire que la compagnie aérienne doit à Manchester City « 99 millions de livres, sur lesquels tu dois fournir 8 millions ». En clair, Pearce devait virer 91 millions d’argent émirati à Etihad, qui devait par la suite ajouter 8 millions de sa poche puis verser 99 millions au club Mais Simon Pearce a fait une erreur. « C’est embarrassant, mais il semble que je ne t’ai pas donné assez, écrit-il au PDG d’Etihad. Alors que j’aurais dû te virer 91 millions, je ne t’en ai envoyé que 88,5 millions. Je te dois donc 2,5 millions. » L’administrateur de City et cadre de l’agence gouvernementale EAA propose deux solutions au patron d'Etihad pour réparer cette erreur. « Pas de problème », répond Peter Baumgartner, en lui indiquant sa solution préférée. Le système a semble-t-il perduré. Le 24 août 2015, un cadre de City écrit que sur les 67,5 millions de livres dus par Etihad au titre de la saison 2015/2016, il y a seulement « 8 millions financés directement par le partenaire ». Cela chagrine un contrôleur financier du club. « Pouvez-vous m'expliquer ce que signifie “financé directement par le partenaire” ? » Il n’a, à notre connaissance, pas reçu de réponse. Interrogés par Mediapart et Der Spiegel, Simon Pearce, Etihad, Peter Baumhartner et l’EAA n’ont pas donné suite. Manchester City a refusé de répondre à nos questions sur les faits, mais dément fermement toute irrégularité: « [Vos] questions [...] apparaissent comme une tentative cynique de rejuger et de discréditer une affaire qui a été jugée de façon détaillée et régulière par le tribunal arbitral du sport. La politique de Manchester City reste inchangée, et consiste à ne pas commenter des documents sortis de leur contexte, dont il est soupçonné qu'ils ont été obtenus de façon illégale. » https://www.mediapart.fr/journal/international/300720/dopage-financier-comment-luefa-ruine-sa-procedure-contre-manchester-city?utm_source=20200730&utm_medium=email&utm_campaign=QUOTIDIENNE&utm_content=&utm_term=&xtor=EREC-83-[QUOTIDIENNE]-20200730&M_BT=135393249294
  20. lô le gunners

    [4] Ben White

    @Arno un match sur 2 il nous coûte un but ; statistiquement c'est un fait je ne vais pas m'enflammer pour sa prestation dans une défense à 5 face à un pool en petite forme en Carabao Cup ... J'attends plus d'un gars de 60 boules ; surtout que derrière il y a Mavro et Saliba qui vont venir le bousculer (enfin si ils reviennent au club suite à leur gestion justement suite à l'investissement White ...) Une fois dit cela, il a fait un très bon match dans un contexte particulier, oui
  21. Football et décolonialisme: au Brésil, dribbler la domination blanche Du pionnier Arthur Friedenreich, premier footballeur noir admis en sélection nationale, aux soulèvements des supporters ultras contre la Coupe de monde en 2014 ou plus récemment contre Jair Bolsonaro, l’histoire du futebol est intimement liée à la volonté d’émancipation et de reconnaissance des descendants d’esclaves. Ce 29 mai 1919, à Rio de Janeiro, un soleil de plomb écrase le stade de Laranjeiras. Les jambes épuisées des vingt-deux footballeurs semblent s’enfoncer dans la pelouse grasse. Depuis maintenant près de deux heures, la rencontre n’arrive pas à départager qui du Brésil ou de l’Uruguay remportera le championnat sud-américain de football, ancêtre de la Copa América. Soudain, le Brésilien Arthur Friedenreich frappe la balle qui part s’engouffrer dans les buts adverses. Les tribunes exultent : le Brésil vient de remporter son premier titre international. Un malaise traverse pourtant les gradins. L’artisan de cette victoire historique est métis. Arthur Friedenreich est en effet le fils d’un businessman allemand et d’une Brésilienne à la peau noire (en voir plus ici). Introduit au Brésil en 1894 par le fils d’un ingénieur britannique des chemins de fer, le football est officiellement réservé à la bourgeoisie blanche en ce début de XXe siècle. Les Noirs, les Métis et les Amérindiens sont exclus de toute compétition. Toutefois, à Campinas, une cité ouvrière de l’État de São Paulo, naît en 1900 le club Ponte Preta qui rassemble des travailleurs non-blancs des chemins de fer. En 1907, dans la banlieue de Rio, le Bangu AC, club de l’usine locale, accueille des footballeurs-ouvriers noirs et se voit de facto prohibé de championnat carioca. Dans le sud du pays, à Porto Alegre, les joueurs noirs, interdits de s’inscrire dans les clubs blancs, mettent sur pied leur propre ligue autonome, la Liga Nacional de Futebol Porto-Alegrense vite surnommée péjorativement la Liga das Canelas Pretas (Ligue des Tibias Noirs). Son premier championnat est organisé le 13 mai 1920, date anniversaire de l’abolition de l’esclavage au Brésil. « Dans cette ligue, l’apprentissage du football a été indépendant, plus ludique et plus intense, ce qui a conduit les Noirs et les pauvres, en général, à jouer encore mieux que l’élite bourgeoise », explique l’historien José Antônio dos Santos. Dans les grands clubs blancs, quelques rares Métis font leur apparition sous contrainte de masquer leur afro-brésilianité. Quand, en 1914, le premier footballeur métis, Carlos Alberto, rejoint l’équipe du Fluminense FC, il est obligé de se blanchir la peau avec de la poudre de riz avant d’entrer sur le terrain. Arthur Friedenreich est quant à lui victime du racisme des arbitres blancs. Durant ses matchs à São Paulo, les fautes que pratiquent sur lui ses adversaires ne sont pas sifflées, ce qui l’oblige à élaborer des feintes de corps afin d’esquiver leurs charges violentes. Selon la légende populaire, c’est en évitant une voiture, par un mouvement de bassin alors qu’il traversait la rue, qu’il aurait eu l’idée de reproduire ce geste sur le terrain. « Ruse et technique de survie des premiers joueurs de couleur, le dribble leur évite tout contact avec les défenseurs blancs, écrit l’auteur Olivier Guez dans son ouvrage Éloge de l’esquive paru en 2014. Le joueur noir qui ondule et chaloupe ne sera pas rossé, ni sur le terrain ni par les spectateurs à la fin de la partie ; personne ne l’attrapera ; il dribble pour sauver sa peau. » À travers ses dribbles ravageurs, Friedenreich met en scène sur le terrain la condition même du dominé qui, pour exister, doit avant tout se soustraire à la violence du dominant. La question raciale devient progressivement source de tension au sein du football brésilien. En 1921, le président de la République du Brésil, Epitácio Pessoa, émet un « décret de blancheur » pour qu’au sein de la sélection nationale ne soit admis que « le meilleur de notre élite footballistique, les garçons de nos meilleures familles, les peaux les plus claires et les cheveux les plus lisses ». Deux ans plus tard, le championnat de Rio de Janeiro est remporté par le CR Vasco de Gama. L’équipe, fondée par des immigrés portugais, comporte trois joueurs noirs, un métis et six ouvriers blancs. Un véritable affront pour les clubs bourgeois de Rio qui tentent d’imposer au sein du tournoi des règles discriminatoires à l’encontre des footballeurs noirs ou issus des classes populaires. Le président du CR Vasco de Gama, dans une lettre datée du 7 avril 1924 – entrée dans la postérité sous le nom de « Réponse historique » – répond qu’il continuera à aligner ses joueurs habituels. Quelques semaines plus tard, l’équipe fait tomber les barrières de la ségrégation raciale en remportant pour la deuxième fois consécutive le championnat de Rio. À l’occasion de la Coupe du monde 1938 en France, le Vieux Continent découvre, stupéfait, le style de jeu des Afro-Brésiliens de la Seleção. L’avant-centre noir Leônidas da Silva, meilleur buteur de ce Mondial, popularise la bicyclette – frappe à la volée du ballon en effectuant un saut arrière. Le défenseur métis Domingos da Guia a pour sa part conquis le public avec ses domingadas (le fait de sortir de la défense en dribblant un à un ses adversaires). « Il y a quelque chose qui rappelle la danse, la capoeira, dans le football brésilien, qui adoucit et arrondit ce jeu inventé par les Britanniques, analyse alors l’anthropologue brésilien Gilberto Freyre. Ce jeu pratiqué de façon si aiguë et anguleuse par les Européens – tout cela semble exprimer […] le métissage à la fois flamboyant et ingénieux qui peut aujourd’hui être décelé à travers toute affirmation propre au Brésil ». En 1950, c’est au tour du Brésil d’accueillir la Coupe du monde. Après avoir emporté haut la main l’ensemble de ses matchs, la Seleção, grande favorite de la compétition, affronte en finale l’Uruguay à Rio de Janeiro. Le match est dépeint comme une formalité au vu de la supériorité technique des Brésiliens et les journaux ont déjà titré sur les futurs vainqueurs. Mais le 16 juillet 1950, dans un stade Maracanã pétri de stupeur, la sélection uruguayenne est sacrée championne du monde après deux buts contre un. La défaite est vécue au Brésil comme une humiliation nationale, un trauma dénommé depuis Maracanaço, le « choc du Maracanã ». Désigné comme principal coupable, le gardien noir Barbosa est ostracisé et condamné à vivre comme un paria – il faudra attendre le Mondial 2006 pour qu’un gardien noir, Dida, soit titulaire de la Seleção. Les footballeurs noirs sont suspectés de ne pas supporter la pression psychologique des grands matchs et de ne pas être suffisamment combatifs. « Les joueurs de race nègre perdent une grande partie de leur potentiel dans les compétitions mondiales », affirme en 1956 un rapport officiel de la Confédération brésilienne de football. Résistances indigènes et avant-garde ultra Huit ans après le Maracanaço, le Brésil s’envole pour le Mondial en Suède avec la volonté farouche de surmonter l’humiliation de la Coupe du monde 1950. À bord de l’avion, deux jeunes espoirs. Né avec une malformation congénitale (ses jambes sont arquées vers l’extérieur), Garrincha est issu d’une famille pauvre amérindienne. Son handicap physique qui rend ses dribbles virevoltants et ses origines modestes en ont fait une idole populaire. Pelé, du haut de ses 17 ans, est quant à lui perçu comme le jeune prodige noir du Santos FC. Il voit dans la profession de footballeur un ascenseur social pour s’échapper du déterminisme racial de la société brésilienne. Le joueur passe ses heures libres à s’entraîner intensivement. Mais Garrincha et Pelé sont avant tout perçus par la direction sportive comme des joueurs non-blancs. Le psychologue appelé par la fédération brésilienne pour évaluer mentalement les footballeurs juge Pelé « incontestablement infantile » et dépourvu du « sens des responsabilités indispensable à tout jeu d’équipe ». Garrincha aurait pour sa part un quotient intellectuel inférieur à la moyenne et manquerait d’agressivité. Ces conceptions racistes font que les deux joueurs ne sont pas titularisés lors des premiers matchs. Après un nul contre l’Angleterre, le sélectionneur brésilien se risque toutefois à faire entrer le duo face à l’équipe de l’URSS. Dès lors, Garrincha martyrise par ses dribbles la terrible défense soviétique tandis que Pelé marque les buts de la victoire en quart de finale et en demi-finale. La finale du Mondial 1958 s’achève par une victoire éclatante du Brésil face à la Suède 5 buts à 2. Le sacre international de la Seleção conjure la malédiction du Maracanaço. Pour le dramaturge Nélson Rodrigues, cette consécration sportive symbolise l’avènement de la fierté afro-brésilienne : « Je me souviens juste après la fin du match Brésil-Suède d’avoir vu une petite femme à la peau noire. Une habitante typique des favelas. Mais le triomphe des Brésiliens l’avait transfigurée. Elle marchait le long du trottoir avec l’assurance d’une Jeanne d’Arc. Il en était de même pour les hommes noirs qui – attirants, éclatants, somptueux – ressemblaient aux fabuleux princes d’Éthiopie. » Le jogo bonito (beau jeu), à coups de feintes ludiques, d’esquives et de dribbles, traduit aux yeux des Brésiliens une forme d’expression collective à dimension décoloniale. Ce détournement créatif d’un sport symbolisant l’hégémonie culturelle blanche réhabilite par ailleurs une figure mythique populaire, celle du malandro. Incarné sur les terrains par Garrincha grâce à son jeu de jambes – la ginga, un mot désignant à la fois la démarche de la crapule des favelas et un mouvement de capoeira –, le malandro est le voyou qui mise sur sa roublardise pour accéder aux échelons sociaux qui lui sont interdits. « Le malandro danse et marche, simule et dissimule, à la frontière du bien et du mal, de la légalité et de l’illégalité, précise le musicien Chico Buarque dans un opéra dédié au dandy des rues. Bluffeur, provocateur, c’est un dribbleur social. » La Seleção s’impose par la suite aux Coupes du monde 1962 et 1970, toujours grâce à son dénommé futebol arte, un football que l’écrivain uruguayen Eduardo Galeano définit comme « fait d’esquives de la taille, d’ondulations du corps et d’envols de jambes qui venaient de la capoeira, danse guerrière des esclaves noirs, et des joyeux bals populaires des faubourgs des grandes villes ». Le style de jeu et les victoires des joueurs non-blancs brésiliens, à l’instar de Garrincha, marquent profondément les communautés amérindiennes qui vont entrevoir dans le football un porte-voix pour leurs revendications. Ainsi, lorsque le Brésil organise la Coupe du Monde en 2014, les Amérindiens y décèlent une opportunité sans précédent pour rendre visibles à l’échelle internationale les résistances indigènes brésiliennes (relire ici notre dossier sur le Brésil face à son Mondial). Le mouvement amérindien décide en effet de pleinement s’inscrire dans les luttes sociales alors en cours contre la tenue du Mondial au Brésil. « Nous allons nous joindre aux différents mouvements sociaux de Rio de Janeiro, ceux des favelas comme ceux du centre-ville, ceux des gitans, ceux des Noirs, nous allons tous nous unir pour organiser la contestation », annonce dès 2012 Carlos Pankararu, l’un des porte-parole de l’Aldeia Maracanã, centre culturel amérindien de Rio. À partir de juin 2013, les communautés indigènes se joignent aux millions de manifestants qui descendent dans les rues avec pour slogan « Não vai ter Copa » (« La Coupe n’aura pas lieu »). Le 27 mai 2014, à Brasília, la police charge une manifestation de milliers d’Amérindiens autour du nouveau stade national baptisé Garrincha, après avoir occupé le siège de la société propriétaire de l’enceinte sportive. Lors de la cérémonie d’ouverture de la Coupe du monde, le 12 juin 2014, un garçon blanc, un jeune Amérindien guarani et une fillette noire lâchent devant des millions de téléspectateurs une colombe, symbole de paix entre les peuples. En quittant le terrain, l’enfant guarani de 13 ans, Werá Jeguaka Mirim, sort une petite banderole rouge sur laquelle on peut lire « Demarcação jà ! » (« Démarcation maintenant ! »). Le slogan se rapporte à la lutte indigène pour obtenir de l’État brésilien qu’il délimite les terres amérindiennes qui subissent la pression foncière des grands propriétaires terriens. Le geste de protestation sera furtif car censuré, les caméras se détournant rapidement vers les tribunes. Quatre ans plus tard, Jair Bolsonaro est élu à la tête du pays. Surnommé durant la campagne électorale « le candidat des footballeurs », l’ancien militaire d’extrême droite a reçu le soutien de stars brésiliennes du foot, comme Rivaldo, Felipe Melo ou Ronaldinho. Une semaine à peine après l’élection, le 4 novembre 2018, le Esporte Clube de Bahia, club professionnel de 1re division, rencontre le Fluminense FC dans le cadre du championnat brésilien. Les joueurs de Bahia entrent sur le terrain avec floqué au dos de leur maillot les noms des grandes figures noires de la lutte anticoloniale. Les footballeurs arborent devant des milliers de spectateurs les noms de Zumbi Dos Palmares, pionniers de la résistance contre l’esclavage au XVIIe siècle, ou encore de Maria Felipa, ouvrière qui a mené un groupe de 200 femmes noires et d’Amérindiens combattant contre les Portugais en 1822. L’année suivante, au stade Maracanã de Rio de Janeiro, les deux clubs s’affrontent à nouveau le 13 octobre 2019. Le nouvel entraîneur du Fluminense, Marcão, et Roger Machado, coach de Bahia, s’affichent côte à côte, portant chacun un T-shirt de l’Observatoire de la discrimination raciale dans le football, une organisation antiraciste brésilienne. Dans un pays où plus de la moitié la population est non-blanche, Roger Machado et Marcão représentent les deux uniques entraîneurs noirs de la première division de football du pays. À la conférence de presse d’après-match, Roger Machado condamne : « S’il n’y a pas de préjugés au Brésil, alors pourquoi les Noirs reçoivent-ils une moins bonne éducation ? Pourquoi 70 % de la population carcérale est-elle noire ? Pourquoi les jeunes Noirs sont-ils plus susceptibles d’être tués au Brésil ? » De janvier à juin 2019, la police de l’État de Rio avait tué 885 personnes, principalement des non-Blancs des favelas dont une jeune fille noire de 8 ans, Ágatha Félix. Un record absolu. Et Machado de conclure : « La vérité, c’est que dix millions de personnes ont été réduites en esclavage. Il y a plus de 25 générations. Cela a commencé dans le Brésil colonial, s’est poursuivi dans le Brésil impérial et a été masqué par la République brésilienne. […] Les gens disent que le fait que je sois ici est la preuve que le racisme n’existe pas. La preuve que le racisme existe est que justement je suis un des seuls Noirs à être ici. » La contestation antiraciste et décoloniale s’est également intensifiée dans les tribunes avec l’arrivée au pouvoir de Bolsonaro. Une soixantaine de torcidas – groupes de supporters organisés – antifascistes ont récemment éclos dans les gradins des plus emblématiques clubs brésiliens. Les supporters du SC Internacional de Porto Alegre se mobilisent avec les mouvements noirs de la ville et participent au Quilombo Lemos, un espace urbain autogéré par la communauté afro-brésilienne locale et historiquement issu de la résistance d’esclaves fugitifs. Les supporters Palmeiras Antifascistas de São Paulo font quant à eux régulièrement hommage dans les stades à Marielle Franco. La conseille municipale noire a été exécutée en plein centre-ville le 14 mars 2018 alors qu’elle était une des rares figures politiques dénonçant les crimes policiers racistes. Depuis le 31 mai, ces collectifs de supporters ont temporairement mis de côté leurs rivalités sportives pour faire front commun à la politique racialement discriminatoire de Bolsonaro face à la pandémie. À São Paulo, les groupes ultras des quatre grands clubs de la métropole, dont les supporters Corinthians et leurs ennemis de toujours, ceux du Palmeiras, manifestent désormais ensemble. La torcida du Grêmio marche en tête des défilés anti-Bolsonaro de Porto Alegre avec une énorme banderole qui clame « Contre la violence raciale », tandis que ceux du Fluminense et du Flamengo reprenaient à leur compte le slogan Black Lives Matter dans les cortèges de Rio de Janeiro le 7 juin dernier. https://www.mediapart.fr/journal/international/190720/football-et-decolonialisme-au-bresil-dribbler-la-domination-blanche?utm_source=20200719&utm_medium=email&utm_campaign=QUOTIDIENNE&utm_content=&utm_term=&xtor=EREC-83-[QUOTIDIENNE]-20200719&M_BT=135393249294
  22. https://www.footyheadlines.com/2021/11/adidas-transport-for-london-arsenal-pre-match-shirt.html être habillé comme les sièges des transports en commun de Londres ; Arsenal l'a fait
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    [Entraineur] Mikel Arteta

    On vient de vivre 2 défaites assez lourdes - City : unanimité concernant la belle performance des gars - Nottingham Forest : grosse contre performance On enchaine Pool, 5pur2, puis à nouveau Pool Ce match contre les 5pur2 est clairement un match crucial ; La défaite face à Nottingham est vraiment plus lourde qu'elle n'y parait à premier abord... mentalement cela va être très compliqué si contre performance il y a ...
  24. lô le gunners

    [9] Alexandre Lacazette

    je compare dépenser 60 boules sur un post où l'on était déjà bien fourni en talent (Saliba et surtout Mavro dont j'avais défendu la cause cette été qui s'éclate en Bundes : 5 buts et une côté à 20 millions dorénavant dont on va toucher 3 millions si Stuttgart se maintien ; encore une belle gestion économique !! ) et allonger 30 boules sur un poste où l'on a personne hormis Lacazette de fiable sur du court terme (je n'ai même pas encore argumenté sur le temps d'acclimatation du/des futurs arrivants ... ) Différence de point de vu ;)
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