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Gunners FRANCE, la référence francophone d'Arsenal

lô le gunners

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Tout ce qui a été posté par lô le gunners

  1. ce que tu dis est très juste et je trouve cela dommage là où l'on se doit d'être, en principe, le plus compétitif c'est sur ce qui est lié à ce qu'il se passe sur le terrain . Or , et tu le soulignes très bien, c'est ce qui englobe la marque Arsenal qui nous tire d'affaire par rapport à ce qu'il se passe sur la pelouse ... la marque a une notoriété internationale mais le foot est devenu moins central à Arsenal... ce qui me faisait adorer Arsenal c'est les notions de qualité et d'innovation qui en émanaient lorsque l'on parlait d'Arsenal , aujourd'hui Arsenal ça évoque encore le côté européen mais ça n'évoque pas plus que ça selon moi...
  2. https://media-exp1.licdn.com/dms/image/C4D12AQERAwty0PxeSA/article-inline_image-shrink_1000_1488/0/1644226266942?e=1649894400&v=beta&t=nLR3qovOplIcd_3FwfU0a_uOa1gB20AXuYXvirFSgj Arsenal, 4éme club mondial en terme de recettes de billeterie
  3. https://football-observatory.com/IMG/sites/b5wp/2021/wp367/fr/ Arsenal est devenu un club riche lambda 1€ investi ; +2€ de perdu ... je n'aime pas la tournure des dernières années ... la kroenke family est vraiment médiocre dans la gestion en lien avec le sportif ; heureusement que Adidas et Fly Emirates sauve le global .......................................
  4. PSG et Mondial 2022: le déjeuner de l’Elysée où tout s’est joué Nanterre, 18 juin 2019, 10 heures. Trois interrogatoires simultanés démarrent dans les locaux de l’office anticorruption (OCLCIFF) de la police judiciaire. Les enquêteurs ont convoqué Michel Platini, immédiatement placé en garde à vue, et deux anciens collaborateurs du président Nicolas Sarkozy à l’Élysée : son secrétaire général, Claude Guéant, et sa conseillère sportive, Sophie Dion. Les trois suspects ont un point commun : leur participation présumée au déjeuner de l’Élysée du 23 novembre 2010, en compagnie de Nicolas Sarkozy, du prince héritier (et actuel émir) du Qatar, Tamim al-Thani, et du premier ministre de l’émirat à l’époque, Hamad ben Jassem al-Thani. Ce déjeuner est aujourd’hui au cœur de l’enquête judiciaire pour « corruption » sur l’attribution au Qatar de la Coupe du monde 2022, initiée il y a quatre ans par le Parquet national financier (PNF). Michel Platini n’est ressorti que vers 1 heure du matin. « Vu le nombre de questions, ça ne pouvait être que long », a-t-il expliqué aux journalistes. L’ancien patron de l’UEFA et vice-président de la Fifa dit ne pas avoir compris « pourquoi [il] était là ». Il « n’a strictement rien à se reprocher et affirme être totalement étranger à des faits qui le dépassent », avaient déclaré un peu plus tôt ses avocats. Selon des documents issus de la procédure judiciaire, que Mediapart a pu consulter, les enquêteurs ont pourtant rassemblé de nouveaux éléments qui renforcent significativement la piste révélée en 2013 par France Football : celle d’un pacte conclu lors du déjeuner, neuf jours avant le scrutin attribuant le Mondial. En échange du vote de Michel Platini pour le Qatar, le président Sarkozy aurait obtenu que l’émirat achète les droits télé du foot français et aide ses amis Arnaud Lagardère (en entrant au capital de son groupe) et Sébastien Bazin (en lui rachetant le PSG). Selon nos informations, les enquêteurs ont obtenu des témoignages et documents, dont des notes de l’Élysée trouvées en perquisition chez Sophie Dion, qui montrent que le déjeuner a bien été organisé à l’initiative de Nicolas Sarkozy pour vaincre les « réserves » de Michel Platini envers le Qatar, et qu’il aurait changé d’avis à cette occasion. Les policiers ont également mis la main sur un document rédigé par l’ancien directeur de cabinet adjoint du président Sarkozy, qui suggère que Michel Platini aurait déclaré lors du déjeuner qu'il voterait en faveur de la Russie pour le Mondial 2018, alors qu'il penchait auparavant pour l'Angleterre et le duo Belgique/Pays-Bas. Moins de trois jours après le déjeuner, la cellule diplomatique de l’Élysée a en effet reçu instruction d’organiser un entretien entre Nicolas Sarkozy et le premier ministre (et actuel président) russe Vladimir Poutine ou le président Dmitri Medvedev, afin de discuter « coupe du monde de football suite déjeuner Platini ». es enquêteurs ont aussi saisi le téléphone de l’actuel patron d’Accor, Sébastien Bazin, qui dirigeait en 2010 le fonds Colony, propriétaire du PSG. Ils y ont trouvé des SMS qui montrent que Nicolas Sarkozy a bien négocié avec Tamim al-Thani, lors du déjeuner, que le Qatar rachète le club s’il obtenait la Coupe du monde de football. « NS m’a rappelé. HH [Son Altesse – ndlr] a confirmé que le deal aura lieu après le 2 décembre », écrivait Sébastien Bazin le 24 novembre, au lendemain du déjeuner de l’Élysée. Contactés par Mediapart, la plupart des protagonistes de l’affaire, dont Michel Platini, Nicolas Sarkozy et Tamim al-Thani, n’ont pas répondu à nos questions (voir notre Boîte noire). Un porte-parole de Sébastien Bazin nous a envoyé une courte réponse écrite, où il indique que la vente du PSG au Qatar « s’est faite sans contrepartie et sans conditions autres que les conditions financières et les due diligence habituelles pour ce type d’opération ». Dans ses interviews à la presse sur le sujet, Michel Platini a toujours affirmé qu’il pensait manger en tête à tête avec le président de la République et qu’il n’a découvert la présence des Qataris qu’une fois à l’Élysée, ce que plusieurs de ses anciens collaborateurs ont confirmé aux policiers. L’ancien numéro 10 des Bleus a aussi répété que Nicolas Sarkozy ne lui a jamais demandé de voter pour l’émirat. « On ne m’a jamais demandé de voter pour eux. […] Personne ne m’a dit pour qui je devais voter. Jamais le Qatar ne m’a demandé de voter pour lui. Ni Sarkozy ni personne ! Je l’ai toujours dit », déclarait-il à L’Équipe en 2014. https://www.francetvinfo.fr/monde/proche-orient/video-complement-d-enquete-pourquoi-platini-a-choisi-le-qatar-pour-la-coupe-du-monde_737949.html « J’ai voté pour le Qatar et pour la Russie parce que c’étaient deux territoires tout à fait nouveaux pour les coupes du monde, et que pour le développement du football, c’était important qu’on aille dans de nouveaux territoires », a-t-il indiqué au magazine de France 2 « Complément d’enquête » (voir la video ci-dessus). Mais il a modifié son récit sur un point clé. En 2014, il déclarait que c’était « Sophie Dion, responsable des sports à l’Élysée », qui lui avait demandé de venir déjeuner. Il reconnaissait que Nicolas Sarkozy lui avait fait passer « un message subliminal » en faveur du Qatar. Michel Platini a changé de version en décembre 2017, lors de sa première audition par les enquêteurs, révélée par L’Équipe. Il affirme désormais qu’il avait déjà tranché en faveur du Qatar avant le déjeuner, et que c’est lui qui a sollicité un « rendez-vous avec Nicolas Sarkozy afin de lui annoncer » son vote. Selon nos informations, l’ancien numéro 10 des Bleus est resté sur la même ligne lors de sa garde à vue en juin 2019. Il a reconnu avoir envisagé de voter pour les États-Unis, mais affirme que son choix s’était rapidement porté sur le Qatar. Il n’a pas convaincu les policiers. « Les propos tenus par Michel Platini semblaient être infirmés » par les éléments découverts lors de l’enquête, indique le rapport de synthèse de l’OCLCIFF, que Mediapart a pu consulter. « Les investigations […] laissent présumer que des faits de corruption peuvent avoir été commis, mettant possiblement en cause non seulement des Qataris, mais aussi des ressortissants français », conclut ce document daté du 12 août 2019. Quatre mois plus tard, le PNF ouvrait une information judiciaire, confiée aux juges d’instruction parisiens Marc Sommerer et Bénédicte de Perthuis. Ils n’ont prononcé, à ce stade, aucune mise en examen. Tous les protagonistes sont présumés innocents. Pour comprendre, il faut revenir au mois de juin 2010. Les relations sont au beau fixe entre Nicolas Sarkozy et Michel Platini, qui a aidé en secret l’Élysée à décrocher l’organisation de l’Euro 2016 (lire le précédent volet de notre enquête). En parallèle, le président de la République s’est engagé à aider le Qatar à obtenir le Mondial. La bataille s’annonce d’autant plus complexe que la Fifa a décidé, pour la première fois, d’attribuer deux éditions en même temps. Plusieurs pays, dont les États-Unis, sont candidats à la fois pour 2018 et 2022. À la demande du secrétaire général de l’Élysée, Sophie Dion avait, dès le début du mois de mars, contacté Michel Platini pour sonder ses intentions. Mauvaise nouvelle : il a des réserves sur la candidature de l’émirat, écrit-elle à Claude Guéant le 10 mars, précisant que le président de l’UEFA souhaite aborder le sujet « avec le président de la République ». Cette forte réticence a été confirmée par deux très proches collaborateurs de Michel Platini à l’époque, auditionnés comme témoins par les policiers. Le premier, William Gaillard, était le directeur de la communication de l’UEFA. Il a indiqué que Michel Platini a d’abord privilégié l’Angleterre pour 2018 et les États-Unis pour 2022. « La délégation qatarie espère obtenir le soutien de la France et de Michel Platini » Le second témoin est Kevin Lamour, recruté comme stagiaire pour la campagne victorieuse qui a mené Michel Platini à la tête de l’UEFA. Il a été ensuite son conseiller, puis son directeur de cabinet jusqu’à sa chute en 2015, provoquée par l’affaire du paiement de 1,8 million d’euros que lui a octroyé l’ancien président de la Fifa Sepp Blatter (lire ici). Dans son audition par le comité d’éthique de la Fifa, qui figure dans les Football Leaks, Kevin Lamour explique avoir démissionné pour des raisons éthiques, après s’être senti « profondément trahi » par son patron lorsque l’affaire a éclaté. Il est aujourd’hui secrétaire général adjoint de l’UEFA. Kevin Lamour a raconté aux policiers qu’en juin 2010, Michel Platini lui avait dit qu’un succès russe pour l’édition 2018 et qu’une victoire du Qatar pour 2022 seraient très mauvais pour l’image du football et de la Fifa. Il a confirmé que le président de l’UEFA était à l’époque favorable à l’Angleterre et aux États-Unis, et qu’il avait reçu le président de la fédération américaine de football, Sunil Gulati. Sollicités par Mediapart, William Gaillard, Kevin Lamour et Sunil Gulati se sont refusés à tout commentaire. Mais nous avons pu reconstituer cet épisode, déjà évoqué par Le Monde, grâce à plusieurs sources européennes et américaines au fait du dossier. À l’époque, l’objectif principal de Michel Platini était qu’un pays européen obtienne le Mondial 2018. En septembre 2010, le cabinet du président de l’UEFA appelle Sunil Gulati, pour lui dire que Michel Platini souhaite que les États-Unis retirent leur candidature pour 2018. Le président de la fédération américaine s’envole donc pour la Suisse pour négocier en direct avec Platini, lors d’un petit déjeuner qui se tient dans les tout derniers jours du mois de septembre au siège de l’UEFA, à Nyon. Selon plusieurs sources américaines, Michel Platini laisse entendre à Sunil Gulati, sans toutefois le dire explicitement, qu’il soutiendra les États-Unis pour 2022 s’ils se retirent pour 2018. « Surtout, il a été très clair sur le fait qu’il ne soutiendrait pas le Qatar », ajoute un de nos témoins. Le président de la fédération américaine accepte, persuadé que Platini votera pour lui. « Lorsqu’il est sorti de la réunion, j’ai croisé Gulati dans le couloir. Il m’a dit : “OK, tout est arrangé, très bien, on renonce à 2018 et l’Europe nous soutiendra” », nous a raconté un cadre de l’UEFA. À deux mois du scrutin, la religion de Michel Platini semble faite. Mais en cette période électorale, il est très sollicité. Lors de son audition, Kevin Lamour a indiqué que début octobre 2010, Michel Platini lui avait raconté que le Chypriote Marios Lefkaritis, vice-président de l’UEFA et membre du comité exécutif de la Fifa, lui avait annoncé qu’il allait voter pour le Qatar et lui avait suggéré de faire de même. l se trouve que Marios Lefkaritis, qui est proche de Michel Platini, est aussi un riche homme d’affaires actif dans le pétrole et le gaz. Et que, selon le quotidien chypriote Haravgi, le groupe Lefkaritis a vendu, quelques mois après l’attribution du Mondial, un terrain à un fonds souverain qatari pour 32 millions d’euros. Le Chypriote a-t-il approché son ami Platini pour le compte du Qatar ? Il n’a pas répondu à nos questions. Le lobbying de l’émirat est ensuite devenu beaucoup plus direct. Le 21 octobre 2010, une délégation qatarie se rend au siège de l’UEFA pour présenter son projet pour le Mondial 2022, comme l’avaient déjà fait d’autres pays candidats. Mais selon le livre-enquête L’Homme qui a acheta une coupe du monde (Hugo Sport), des journalistes britanniques Jonathan Calvert et Heidi Blake, Michel Platini avait dîné secrètement en privé, la veille, avec le prince héritier du Qatar (et actuel émir) Tamim al-Thani, dans un grand restaurant de Genève. Curieusement, le cheikh Tamim n’est pas venu le lendemain à la réunion officielle à l’UEFA avec la délégation qatarie, selon nos informations. Dans le régime ultra-hiérarchisé du Qatar, l’implication directe du prince héritier ne doit rien au hasard. Le comité de candidature était présidé par le cheikh Mohammed, un autre fils de l’émir. Mais c’est son grand frère Tamim qui dirigeait à l’époque la politique sportive de l’émirat (lire ici). « Jusque-là, le prince héritier était resté discret dans la campagne pour la Coupe du monde. Mais alors que l’échéance du vote approche, il est temps pour le Qatar de sortir les poids lourds », commentent les auteurs du livre au sujet de son dîner secret du 20 octobre 2010 avec Michel Platini. Tamim al-Thani n’a manifestement pas obtenu le soutien espéré. Car six jours plus tard, il décide de s’inviter au déjeuner avec Michel Platini prévu le 23 novembre à l’Élysée, qui était déjà en préparation. À ce moment-là, il était prévu que le président de l’UEFA déjeune avec le président Sarkozy, puis que le premier ministre Hamad ben Jassem al-Thani (dit HBJ) et le cheikh Mohamed, président du comité de candidature Qatar 2022, se joignent à eux pour le café. Le 26 octobre, Claude Guéant écrit une note à Nicolas Sarkozy pour l'informer que HBJ vient de le prévenir que Tamim al-Thani a décidé de remplacer son petit frère. Vu l’importance du prince héritier, Claude Guéant suggère, et obtient, de changer de stratégie : il y aura d’abord un tête-à-tête Platini-Sarkozy, puis un déjeuner avec les Qataris. L’événement a donc été préparé plus d’un mois à l’avance par la conseillère sport Sophie Dion et la cellule diplomatique de l’Élysée, sous la supervision de Claude Guéant. Jean-David Levitte, qui était le conseiller diplomatique et sherpa du président, a confirmé aux policiers que le déjeuner a bien été organisé à l’initiative de Nicolas Sarkozy. « Michel Platini a une influence non négligeable sur le vote des membres de la Fifa […]. La délégation qatarie […] espère obtenir le soutien de la France et du président de I’UEFA, Michel Platini », écrivait Sophie Dion dans une note préparatoire rédigée en novembre 2010. « Le déjeuner avait clairement pour objet de faire en sorte que les Qataris puissent parler avec Michel Platini et lui exposer les atouts de leur candidature, a confirmé Claude Guéant aux enquêteurs. Si Michel Platini n’avait pas été un homme d’influence au sein des instances dirigeantes du football, il n’aurait pas été l’objet de ces sollicitations. » Le 22 novembre, Sophie Dion rédige plusieurs notes à son patron. Elles portent le visa manuscrit du président Sarkozy, qui les a donc lues. L’une d’entre elles est intitulée « La candidature du Qatar à la Coupe du Monde 2022 – Michel Platini, sa réélection au sein de l’UEFA et sa candidature à la tête de la Fifa ». Il s’agit du plan de bataille pour le déjeuner du lendemain. « Michel Platini devrait être réservé sur cette candidature [du Qatar – ndlr] lors de la première séquence du rendez-vous », prévient Sophie Dion. L’objectif est « naturellement » que « sa position doit être plus favorable » lors du déjeuner avec les Qataris. « Nicolas Sarkozy m’a rappelé. Son Altesse a confirmé que le deal se fera après le 2 décembre » Selon la note, il est prévu que de 12 h 30 à 13 heures, Nicolas Sarkozy « travaille » d’abord Michel Platini en tête à tête, en lui promettant le soutien de la France pour sa réélection à la tête de l’UEFA en mars 2011, ainsi que pour sa candidature potentielle face à Sepp Blatter pour la présidence de la Fifa deux mois plus tard (Michel Platini ne s’est finalement pas présenté). Nicolas Sarkozy doit ensuite achever de convaincre Platini lors du déjeuner avec le premier ministre et le prince héritier Tamim al-Thani, qui sera consacré la candidature du Qatar pour le Mondial 2022. Lors des interrogatoires menés en juin 2019, les protagonistes n’ont guère été loquaces sur le contenu du déjeuner. « On a parlé de tout et de rien », a éludé Michel Platini. « Ma mémoire n’est pas si fidèle », s’est excusé Claude Guéant, qui assure n’avoir gardé quasiment aucun souvenir de l’événement. Sophie Dion a affirmé qu’elle n’y a « pas assisté », alors qu’elle figure sur le plan de table. Michel Platini avait déclaré qu’elle était bien là lors de sa première audition en 2017. Il s’est ravisé lors de sa garde à vue, affirmant qu’il n’avait finalement « aucun souvenir » de sa présence. Claude Guéant était lui aussi sur le plan de table officiel, et Michel Platini a confirmé qu’il était bien « autour de la table ». « Je pense que Michel Platini confond le déjeuner avec le petit apéritif qui le précédait dans le salon jouxtant la salle à manger », a répondu Claude Guéant. L’ancien secrétaire général de l’Élysée affirme qu’il a seulement tenu compagnie « à nos hôtes qataris » avant l’arrivée du président Sarkozy, et qu’il n’a pas participé au déjeuner. « La sollicitation de ce déjeuner est venue de moi car je voulais dire pour qui j’allais voter », a réaffirmé Michel Platini aux policiers, démentant formellement avoir changé d’avis à cette occasion. Cette version est contredite par les notes préparatoires, mais aussi par des témoignages recueillis par les enquêteurs. Juste après le déjeuner, Michel Platini a appelé le président de la Fifa, Sepp Blatter, pour lui annoncer qu’il allait voter pour le Qatar au lieu des États-Unis. Dans son livre, Ma vérité, et lors de son audition par les enquêteurs en 2017, Blatter a réaffirmé que Michel Platini lui a dit avoir accepté de voter Qatar lors du déjeuner à cause de l’insistance de Nicolas Sarkozy, qui avait évoqué les « intérêts supérieurs » de la France. L’ancien président déchu de la Fifa affirme que Michel Platini aurait convaincu trois autres membres de l’UEFA, ce qui aurait suffi à faire basculer le scrutin, le Qatar ayant obtenu 14 voix contre 8 pour les États-Unis. Michel Platini a confirmé avoir appelé le président de la Fifa pour l'informer qu'il allait voter Qatar, mais dément formellement le reste. Il estime que le témoignage de Sepp Blatter est partial, les deux hommes étant en conflit ouvert depuis 2015, après avoir été très proches. L’ancien directeur de la communication de l’époque à l’UEFA, William Gaillard, a indiqué aux policiers qu’il avait appris que son patron allait voter Qatar seulement après le déjeuner. Il a estimé que cette rencontre à l’Élysée avait joué un rôle important dans son choix. Selon des sources proches de la fédération américaine de football, Sunil Gulati n’a appris lui aussi qu’après le déjeuner, de la bouche de Michel Platini, son revirement en faveur de l’émirat gazier. Les enquêteurs soupçonnent également que Michel Platini aurait aussi indiqué à Nicolas Sarkozy, lors du même déjeuner, qu'il allait voter Russie pour l’édition 2018. L’ancien président de l’UEFA a déclaré publiquement avoir donné sa voix à ce pays, car il n’avait jamais eu le Mondial. Or, ses anciens collaborateurs Kevin Lamour et William Gaillard ont indiqué aux policiers que le président de l’UEFA penchait, à l’été 2010, pour l’Angleterre. D’autres proches de Michel Platini à l’époque nous l'ont confirmé, précisant qu'il a ensuite, plus tard dans l'année, indiqué qu’il soutiendrait le duo Belgique/Pays-Bas. La piste d’un possible revirement est suggérée par un carnet de notes retrouvé lors d’une perquisition au domicile du directeur de cabinet adjoint du président Sarkozy, Guillaume Lambert. Juste après les agapes du 23 novembre à l’Élysée, il a écrit que le conseiller diplomatique Jean-David Levitte lui a demandé de réserver un créneau à l’agenda du président, afin qu’il s’entretienne avec le président russe Vladimir Poutine ou son premier ministre Dmitri Medvedev au sujet de « Russie 2022, coupe du monde de football suite déjeuner Platini ». Nicolas Sarkozy voulait-il annoncer à son homologue russe que le président de l’UEFA allait voter pour lui ? S’agissait-il d’obtenir que le membre russe de la Fifa vote pour Qatar 2022 en échange du vote de Michel Platini pour Russie 2018 ? Michel Platini et Nicolas Sarkozy ne nous ont pas répondu. Le déjeuner de l’Élysée s’est par ailleurs révélé décisif pour Sébastien Bazin, grand ami de Nicolas Sarkozy et patron pour l’Europe du fonds américain Colony Capital, propriétaire du PSG. Sébastien Bazin, aujourd’hui patron d’Accor, voulait absolument que le Qatar lui rachète le club, alors en pleine déroute financière. Nicolas Sarkozy lui avait donné un coup de pouce dès le mois de février 2010, en évoquant le sujet du PSG avec le prince héritier Tamim al-Thani. Sébastien Bazin avait ensuite été reçu en avril par Claude Guéant à l’Élysée (lire l’épisode précédent de notre enquête). Histoire de mettre toutes les chances de son côté, Sébastien Bazin a fait appel à un lobbyiste de poids : Jean-Paul Gut, ancien numéro 2 du groupe Airbus et intime de la famille royale du Qatar. Ce « Lagardère boy » et supervendeur, qui pilotait le département commercial d’Airbus, a mis en place le service au cœur du système de corruption massive qui a valu au géant de l’aéronautique une amende record de 3,6 milliards d’euros (lire ici). Depuis son départ d’Airbus en 2007, avec un parachute doré de 80 millions d’euros, il fait fructifier son carnet d’adresses comme consultant. « Aucun intermédiaire n’a été rémunéré pour faciliter la cession du PSG par Colony, ni Monsieur Gut ni qui que ce soit d’autre », nous a indiqué un porte-parole de Sébastien Bazin. Jean-Paul Gut n’a pas répondu. Le patron de Colony Europe, alors en voyage d’affaires en Asie, n’a pas participé aux agapes de l’Élysée. Mais il suit la situation de très près. Le 23 novembre, juste avant le déjeuner, il écrit un SMS à Claude Guéant au sujet du prince héritier Tamim al-Thani. Dans la foulée, il s’entretient au téléphone avec le président Sarkozy. « NS vient de m’appeler, il déjeune aujourd’hui avec HH [« His Highness », soit « Son Altesse » – ndlr] Tamim à l’Élysée… Lui ai donné les messages clés », écrit Sébastien Bazin à Jean-Paul Gut. Le lendemain, Sébastien Bazin envoie un nouveau texto très explicite à Jean-Paul Gut : « NS m’a rappelé, HH a confirmé que le deal se fera après le 2 décembre », le jour du vote de la Fifa attribuant les Mondiaux 2018 et 2022. Sept mois plus tard, le fonds souverain Qatar Sports Investments (QSI), présidé par Nasser al-Khelaïfi, rachetait 70 % du PSG. Sébastien Bazin a refusé de commenter ses SMS. « Cette cession s’est faite à QSI sans contrepartie et sans conditions autres que les conditions financières et les due diligence habituelles pour ce type d’opération », nous a indiqué son porte-parole. Un porte-parole de Nasser al-Khelaïfi, président de QSI et du PSG, nous a répondu que faire un lien entre le déjeuner de l’Élysée et le rachat du club par le Qatar relève du « conspirationnisme », au motif que « les négociations finales et détaillées […] ont commencé au début de l’année 2010, de nombreux mois avant le prétendu déjeuner de l’Élysée ». « Depuis des années, Mediapart continue à mettre en avant des théories conspirationnistes avec un mépris total pour les faits, malgré le fait que nous avons fourni les preuves exhaustives du contraire. Nous ne nous abaisserons pas à commenter de nouveau de telles théories », ajoute-t-il. Michel Platini a affirmé publiquement qu’il était, à l’époque, opposé à une acquisition du club par l’émirat. Lors de son audition par l’ancien procureur américain Michael Garcia, qui a réalisé en 2014 une enquête sur le « Qatargate » pour la Fifa, Michel Platini a déclaré qu'il « s’était expressément opposé à cette transaction, et qu’il avait demandé à l’émir du Qatar de ne pas acheter le club, lors d’un déjeuner au Qatar en 2010 ». Dans une enquête publiée en juillet 2011 par So Foot, Michel Platini avait reconnu que lors du déjeuner du 23 novembre 2010 à l’Élysée, Nicolas Sarkozy avait tenté de le faire changer d’avis sur une prise de contrôle du PSG par l’émirat : « Il m’a dit que les Qataris étaient des gens bien. » Qu’il ait changé d’avis ou non, les textos de Sébastien Bazin montrent que Nicolas Sarkozy a bien obtenu du prince Tamim, actuel émir du Qatar, que l’émirat achète le club parisien lors du déjeuner. Sébastien Bazin peut remercier son ami Nicolas Sarkozy. Le fonds qatari QSI monté en 2012 à 100 % du capital du PSG, et a payé un total de 64 millions d’euros, selon des documents confidentiels issus des Football Leaks. C’est moins que les quelque 100 millions engloutis par Colony dans le club. Mais vu le déficit du PSG à l’époque, c’était un très bon résultat. https://www.mediapart.fr/journal/france/191220/psg-et-mondial-2022-le-dejeuner-de-l-elysee-ou-tout-s-est-joue?utm_source=20201219&utm_medium=email&utm_campaign=QUOTIDIENNE&utm_content=&utm_term=&xtor=EREC-83-[QUOTIDIENNE]-20201219&M_BT=135393249294
  5. Le cache-cash fiscal du président du FC Nantes Enquêtes judiciaires, contrôle fiscal, échecs sportifs, entraîneur viré, manifestations de supporters en colère : Waldemar Kita, président du FC Nantes, est cerné de toutes parts. À tel point que le riche l’homme d’affaires de 66 ans, propriétaire du club de football depuis 2007, a publiquement dit envisager un possible départ. « Moi, je suis prêt à ouvrir le capital, prêt à partir », a-t-il déclaré dimanche à Presse Océan. Grâce à des documents inédits issus notamment du dossier judiciaire, Mediapart est en mesure de révéler les détails et l’ampleur de la fraude fiscale présumée reprochée à Waldemar Kita, qui fait l’objet depuis 2017 d’une enquête préliminaire menée par le parquet national financier (PNF). Selon notre enquête, réalisée en partenariat avec Mediacités et les quotidiens belges Le Soir et De Standaard, Waldemar Kita, qui a fait fortune grâce à ses laboratoires de médecine esthétique, risque une amende fiscale de plusieurs dizaines de millions d’euros. Sollicité, le PNF s’est refusé à tout commentaire sur le contenu de l’enquête. Selon un document judiciaire obtenu par Mediapart, le président du FC Nantes a lésé le fisc français de 14,8 millions d’euros, uniquement au titre de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF). Le fisc envisage en prime de lui infliger une pénalité de 80 %, la plus élevée, applicable en cas de « manœuvres frauduleuses ». Il risque donc un redressement de plus de 20 millions d’euros, rien que pour l’ISF. Selon notre enquête, Waldemar Kita a par ailleurs touché, entre 2010 et 2019, au moins 70 millions d’euros au Luxembourg, sur lesquels il n’a payé aucun impôt sur le revenu en France, puisqu’il est résident fiscal en Belgique. L’enquête du PNF a rassemblé de nombreux éléments montrant que cette domiciliation à Bruxelles serait fictive. Joint par téléphone, Waldemar Kita a démenti (« Je suis résident belge, vous confondez tout ») et nous a immédiatement renvoyés vers son conseiller en communication de crise, avec cet avertissement : « Faites attention à ce que vous écrivez quand même. Peut-être que vous voulez un petit peu ma peau. Mais faites attention. » Nous avons ensuite reçu une réponse écrite de ses avocats, Jean Reinhart et Louis-Marie Absil (à lire intégralement dans l’onglet Prolonger). Ils ont refusé de répondre sur les faits « afin de respecter le secret de l’enquête », et menacent « d’engager des poursuites contre les personnes qui [nous] auraient communiqué des prétendues informations issues de l’enquête actuellement en cours ». « M. Waldemar Kita réaffirme être parfaitement en règle avec l’ensemble des administrations fiscales dont il relève et continuera, comme il l’a toujours fait, à s’expliquer avec les seules personnes ayant qualité à l’interroger sur son statut fiscal personnel », ajoutent ses avocats, estimant que notre article relève d’une « volonté de nuire à M. Waldemar Kita et à sa famille ». La justice a ouvert un second front la semaine dernière. Le 8 décembre, des policiers de la PJ de Nantes ont débarqué au centre d’entraînement du FC Nantes à La Jonelière. Une perquisition réalisée dans le cadre d'une nouvelle enquête préliminaire, menée cette fois par le parquet de Nantes, pour « exercice illégal de la profession d’agent sportif, faux et usage de faux », selon Presse Océan et Ouest France. Contacté, le parquet de Nantes a refusé de répondre. Selon plusieurs sources internes au club, les enquêteurs s’intéressent à certaines ventes de joueurs orchestrées par le sulfureux Mogi Bayat. Cet agent franco-iranien vivant en Belgique, très proche de Waldemar Kita, a une telle influence sur les transferts qu’il est considéré comme le directeur sportif officieux du FC Nantes. En Belgique, Mogi Bayat a fait un mois de détention provisoire à l’automne 2018, et a été inculpé pour « blanchiment d’argent » et « participation à une organisation criminelle » dans le cadre du « Footbelgate », une vaste enquête judiciaire menée par le parquet fédéral belge sur des fraudes présumées lors de transferts de joueurs. Selon des sources judiciaires belges, l’enquête du parquet de Nantes a démarré fin 2018 après que le parquet fédéral a alerté la justice française sur le transfert du milieu de terrain belge Anthony Limbombe au FC Nantes pour 10 millions d’euros, un record dans l’histoire du club. Le joueur a été placé en garde à vue à Nantes en novembre 2018. Selon L’Équipe, Mogi Bayat est soupçonné d’avoir touché la moitié de la prime à la signature de 3 millions d’euros payée au joueur, afin de contourner la loi française qui plafonne les commissions d’agent à 10 % du montant du transfert. « L’enquête préliminaire [du parquet de Nantes] ne me vise pas personnellement », a démenti Mogi Bayat à Mediapart. « C’est n’importe quoi ! Je suis serein, décontract’. Quand vous pensez faire bien, il n’y a pas de raison de s’alarmer », a réagi Waldemar Kita dimanche dans Presse Océan. En plus des deux enquêtes judiciaires sur le club et son patron, le FC Nantes fait actuellement l’objet, selon nos informations, d’un nouveau contrôle fiscal. Le FC Nantes avait déjà subi, au début des années 2010, un redressement fiscal pour avoir éludé en partie le paiement de la taxe professionnelle, via la comptabilisation d’opérations avec sa holding belge, comme l’a révélé notre partenaire Mediacités. Waldemar Kita contrôle le club via une société boîte aux lettres immatriculée à Bruxelles, Flava Groupe. Il a injecté 55,6 millions d’euros dans le FC Nantes, qui ne lui a reversé à ce stade que 18,7 millions de dividendes. Cette multiplication des affaires intervient au pire moment, tant la situation du club est inflammable. L’entraîneur Christian Gourcuff a été limogé le 7 décembre dernier (c’était le 14e coach en treize ans…) pour cause de défaites à répétition, qui ont fait tomber le FC Nantes à la 14e place de la Ligue 1, et sur fond de critiques sur le management de Waldemar Kita et de son fils Franck, directeur général du club. Chez les ultras, la colère gronde, et pas seulement à cause de l’échec sportif. Le projet de construction d’un nouveau stade YelloPark, porté par Kita, a été abandonné par la métropole de Nantes après la révélation de l’affaire de fraude fiscale présumée en février 2019. Certains supporters ont manifesté dimanche 13 décembre aux abords du stade de la Beaujoire. Le mot d’ordre est « Kita dégage ! », ou #KitaOut sur les réseaux sociaux. Des banderoles, parfois dures, voire insultantes, s’affichent dans Nantes pour dénoncer le « FC Kita ». L’affaire la plus dangereuse pour le patron du FC Nantes reste toutefois l’enquête pour « fraude fiscale aggravée » et « blanchiment » ouverte par le PNF en octobre 2017, à la suite d'un article publié en 2016 par Le Monde. Grâce aux Panama Papers, le quotidien a révélé que Waldemar Kita possède un yacht à 2,5 millions d’euros, le K Grace, acquis par le biais d'une discrète société offshore immatriculée aux îles Vierges britanniques, Dylan Limited. À l’époque, l’homme d’affaires avait choisi une ligne de défense à la Donald Trump. Sa résidence belge ? « Ce n’est pas mon adresse. Ce n’est pas moi, voilà merci. » Le yacht aux îles Vierges ? Une homonymie malencontreuse. « Des Kita, j’en ai trouvé plein. C’est un nom très connu en Asie, où il y a des Waldemar Kita, mais ils sont noirs, ils ne sont pas blancs. » C’est pourtant bien Waldemar Kita qui s’est offert ce navire, après la vente en janvier 2007, au géant américain Allergan (fabricant du Botox), de sa première entreprise : le laboratoire Cornéal, spécialisé dans l’ophtalmologie, puis dans les produits esthétiques à base d’acide hyaluronique, utilisés pour combler les rides ou agrandir les pénis. Société boîte aux lettres, sans bureaux ni salariés Waldemar Kita s’est fiscalement installé en Belgique juste à temps pour toucher sa part de la vente, soit 130,8 millions d’euros, sur lesquels il n’a payé d’impôts ni en France, ni en Belgique, où les plus-values ne sont pas taxées. « Il a voulu s’affranchir d’un assujettissement à l’ISF et l’impôt sur les plus-values en France », nous a confié un ancien proche collaborateur. C’est grâce à cet argent défiscalisé qu’il a acheté à partir de 2007 le FC Nantes, le yacht, un jet privé, mais aussi son luxueux appartement parisien de l’avenue Hoche pour 6,4 millions d’euros, celui de son fils dans la très chic avenue Montaigne pour 4,8 millions, et les bureaux parisiens de son nouveau laboratoire dans le XVIe arrondissement. Le 19 février 2019 au petit matin, les policiers de la Brigade nationale de répression de la délinquance fiscale (BNRDF) perquisitionnaient simultanément le FC Nantes, les bureaux et les domiciles parisiens de Waldemar et de son fils, Franck. Dans la foulée, l’homme d’affaires, son épouse Chantal et leur fils étaient placés en garde à vue et interrogés par les policiers. Lors de la perquisition avenue Hoche, les enquêteurs ont constaté que « les époux Kita étaient tous deux présents à cette adresse, qui semblait constituer leur domicile principal », selon un document judiciaire. Le même jour, à la demande du PNF, des policiers belges se sont rendus à Uccle, dans la banlieue de Bruxelles, pour perquisitionner un étroit et modeste immeuble en briques. Il s’agit, officiellement, de la résidence principale du couple. Surprise, ce n’était pas Waldemar Kita à l’intérieur, mais un autre individu, dont nous n’avons pas pu obtenir l’identité. Selon nos informations, le PNF a accumulé de nombreux éléments tendant à démontrer que les Kita n’habitent pas en Belgique. L’analyse de sa téléphonie, de ses dépenses, factures, remboursements de santé et voyages en jet privé montrent que le couple passerait la majorité de son temps en France. Lors de ces vérifications, les enquêteurs ont découvert que le FC Nantes a créé et alimenté un compte au nom de Waldemar Kita, doté d’une carte bancaire. Ce compte sert à payer les frais professionnels du président, dont ses voyages en jet privé pour assister aux matches du club en France. Est-il bien raisonnable que le FC Nantes finance de telles dépenses ? La question se poserait d’autant plus si des vols payés par le club ont été effectués à bord des jets de Waldemar Kita. En 2009, il avait confié au magazine Ultimate Jet qu’il utilisait son propre avion dans le cadre de ses fonctions au FC Nantes : « Quand je dois aller signer un contrat avec un joueur ou le faire venir, j’utilise le jet. » Waldemar Kita s’est d’abord offert un Cessna Citation II, puis en 2018 un Hawker 900XP. L’appareil est exploité par la compagnie française Valljet, dont Waldemar Kita détient 30 %. Elle facture l’heure de vol entre 2 000 et 3 000 euros. Le FC Nantes a-t-il contribué, en payant les trajets de son président, à financer son avion personnel ? Waldemar Kita a refusé de répondre. Selon un de ses proches, à la suite des perquisitions de février 2019, Waldemar Kita s’est mis à chercher d’urgence un nouveau logement belge plus conforme à son standing que le précédent, avec l’aide de l’indispensable Mogi Bayat. Interrogé par Mediapart, l’agent dit ne pas être intervenu « dans le choix du logement ». « Par contre, les Kita étant des amis, c’est avec plaisir que je leur donne mon avis si nécessaire sur les quartiers de Bruxelles. » Waldemar Kita a trouvé, en mars 2019, une luxueuse maison de 780 m2 à Bruxelles, dans le « square du bois ». Il s’agit d’une partie privatisée de l’avenue Louise, protégée par une imposante grille, surnommée « le square des milliardaires ». Le couple réside administrativement à cette adresse. Le fisc a estimé qu’en omettant de déclarer son patrimoine en France, le couple Kita a éludé 14,8 millions d’euros d’ISF, hors intérêts de retard et pénalités. D’où les saisies pénales, révélées par L’Équipe, effectuées début 2020. Le PNF a fait saisir l’appartement parisien de l’avenue Hoche et le yacht K Grace, basé au port d’Antibes. Waldemar Kita a obtenu par la suite sa restitution, en échange de la saisie conservatoire de 2,5 millions d’euros. Le montant total des impôts éludés est en réalité plus élevé, puisque qu’en plus de son patrimoine, l’enquête judiciaire porte aussi sur « les revenus de M. Kita », nous a confirmé le PNF. Or, il a, selon notre enquête, touché, au travers de ses sociétés, au moins 70 millions d’euros au Luxembourg depuis 2010. Cet argent vient de sa seconde entreprise, les Laboratoires Vivacy. Le labo et l’usine sont à Archamps, en Haute-Savoie, près de la frontière suisse. Tout comme Cornéal, Vivacy fabrique des produits pour la médecine esthétique à base d’acide hyaluronique. L’entreprise a été créée en mai 2007, officiellement par une ancienne collaboratrice de Kita chez Cornéal. Il n’y a nulle trace du patron du FC Nantes parmi les actionnaires. Mais apparaît ensuite un nouvel associé, un gestionnaire de fortune suisse nommé Jurg Kundert. En 2010, le labo passe sous le contrôle d’une holding luxembourgeoise, V Plus, comme l’a révélé Mediacités. Là encore, c’est Kundert qui en est l’actionnaire majoritaire, avec 67 % des parts. Jurg Kundert, qui n’a pas répondu à nos questions, semble donc avoir été utilisé comme prête-nom par Waldemar Kita. Sans doute l’homme d’affaires ne voulait-il pas apparaître car la vente de Cornéal à Allergan en 2006 incluait une clause de non-concurrence pendant trois ans. Waldemar Kita n’est devenu officiellement actionnaire de V Plus qu’en 2015, à travers une société offshore luxembourgeoise nommée Dylan (comme celle qui possède son yacht). La même année, il monte une nouvelle société en Suisse, Vivacy International, chargée de distribuer les produits du groupe à l’étranger. Cette société boîte aux lettres, sans bureaux ni salariés, était basée, lors de sa création, au siège du cabinet fiduciaire de Jurg Kundert, l’homme qui aurait servi de prête-nom à Waldemar Kita. Vivacy International sert-elle à transférer en Suisse une partie des profits de Vivacy afin de réduire l’impôt payé en France ? « C’est l’Europe. J’ai le droit. En quoi ça vous gêne ? », avait-il répondu en 2018 à Mediacités. Le montage est en tout cas fiscalement avantageux. Selon nos informations, Waldemar Kita a reçu, entre 2010 et 2019, plus de 20 millions d’euros de dividendes de V Plus, sur lesquels il n’a payé aucun impôt en France. Il a aussi gagné beaucoup d’argent en revendant des actions. En 2012, le fonds d’investissement français Initiative & Finance acquiert 37,3 % du capital de V Plus, pour un montant inconnu. Waldemar Kita n’a, là encore, payé aucun impôt en France sur cette vente. En 2015, Initiative & Finance a revendu ses parts au groupe chinois Bloomage contre 59 millions d’euros. « L’enjeu, c’était l’enregistrement de notre gamme de produits en Chine pour une commercialisation là-bas, ni plus ni moins », confie un ancien dirigeant de Vivacy. Trois ans plus tard, les relations se tendent avec les Chinois. En 2018, Waldemar Kita créée une nouvelle société au Luxembourg, Valeron, qu’il détient à 51%, avec pour associé à 49 % son fidèle bras droit Michel Cheron. Valeron rachète les parts de Bloomage pour 70 millions d’euros, intégralement financés par une dette bancaire. En 2019, Valeron et Dylan, la holding luxembourgeoise de Kita, vendent 38 % du groupe Vivacy à deux fonds d’investissement (Bock Capital et TA Associates) pour 140 millions d’euros. Une fois la dette de Valeron remboursée, la plus-value s’élève, selon nos informations, à 68 millions d’euros, dont 50 millions d’euros pour Waldemar Kita. Lequel n’a, une fois encore, pas payé d’impôts en France. https://www.mediapart.fr/journal/france/171220/le-cache-cash-fiscal-du-president-du-fc-nantes?utm_source=20201217&utm_medium=email&utm_campaign=QUOTIDIENNE&utm_content=&utm_term=&xtor=EREC-83-[QUOTIDIENNE]-20201217&M_BT=135393249294
  6. https://www.facebook.com/GiveMeSport/videos/4760353547414465 La période wenger est exceptionnelle ; difficile de faire mieux ... niveau rapport qualité / prix ce fut le top du top ...
  7. lô le gunners

    [25] Mohamed Elneny

    en final de la CAN !!
  8. Ali Benarbia, ancien joueur et consultant, rattrapé par le fisc Ali Benarbia est bien connu des fans de foot. L’international algérien était l’un des meilleurs milieux offensifs de la Ligue 1 dans les années 1990 : champion de France sous les couleurs de l’AS Monaco puis des Girondins de Bordeaux, il a rejoint le PSG en 1999 et Manchester City deux ans plus tard. Il a ensuite réalisé une lucrative fin de carrière au Qatar entre 2003 et sa retraite sportive en 2006, à l’âge de 37 ans. Ali Benarbia est alors resté dans le richissime émirat gazier, où il est devenu consultant pour la chaîne Al Jazeera et conseiller de la fédération qatarie de football, selon RFI. En juin 2010, il a rejoint la « dream team » de consultants de RMC, aux côtés de Luis Fernandez, Rolland Courbis ou Jean-Michel Larqué. Il a été embauché par la structure RMC Sport, chargée d’alimenter en contenus sportifs les médias de NextRadioTV (RMC, BFM, etc.), rachetée en 2018 par le groupe Altice du milliardaire Patrick Drahi. Ali Benarbia, qui a été remercié l’an dernier par Altice, intervenait notamment au micro de « L’After foot », l’émission phare de la radio RMC, retransmise à la télé sur BFM Sport (devenue RMC Sport News, puis fermée en juin 2020). Il n’hésitait pas à l’occasion de vanter les mérites de l’émirat qui lui a tant donné. Dans une chronique de juin 2017, il expliquait longuement pourquoi « la Coupe du monde [2022] au Qatar sera la plus belle de l’histoire ». Le fisc a ajouté une ligne peu glorieuse au palmarès d’Ali Benarbia. Selon nos informations, l’ancien footballeur a subi en 2019 un redressement fiscal de 3,95 millions d’euros, dont 3,33 millions en lien avec ses revenus de consultant football pour les antennes de NextRadioTV. Le dossier est jugé si grave par le fisc qu’il « fait l’objet d’une proposition de poursuites » pénales, écrit la Direction générale des finances publiques (DGFIP) dans un rapport rédigé en juillet 2020 (lire notre Boîte noire). Selon ce document confidentiel, obtenu par Mediapart, l’enquête fiscale a établi que depuis 2013, Ali Benarbia bénéficiait du statut de résident fiscal au Qatar, alors qu’il habitait en France. Pour masquer cette réalité, il détenait ses biens immobiliers français à travers une société offshore au Luxembourg. L’affaire est également embarrassante pour son employeur. Pendant au moins six ans, NextRadioTV puis Altice ont versé les rémunérations d’Ali Benarbia à une société qatarie fictive, sans aucune existence légale – seul le compte bancaire, détenu directement par Benarbia, était réel. Le groupe a-t-il fait des vérifications lorsque son consultant a demandé à être payé via cette société qatarie ? Altice France a refusé de répondre sur ce point, soulignant seulement que « [n]ous ne pouvons laisser sous-entendre que la direction actuelle aurait manqué de vigilance », au motif que l’embauche d’Ali Benarbia est intervenue huit ans avant la prise de contrôle à 100 % de NextRadioTV par Altice. L’argument peine à convaincre, vu la continuité dans le management de NextRadioTV. Altice en avait racheté 49 % en 2015, et le fondateur de NextRadioTV, Alain Weill, est actuellement le PDG d’Altice France, qui coiffe les activités du groupe dans les télécoms (SFR) et les médias. Altice France affirme qu’« à [sa] connaissance, M. Benarbia n’était pas domicilié à Paris, ses interventions se faisaient en studio ou à distance ». Le groupe ajoute avoir mis fin au contrat d’Ali Benarbia en 2019 « pour des raisons budgétaires », sans rapport, donc, avec le redressement fiscal qu’il a subi la même année. Sollicité par Mediapart, Ali Benarbia n’a pas répondu (lire notre Boîte noire). L’ancien international algérien s’est retrouvé dans le viseur du fisc à cause de son amitié avec un sulfureux personnage : Christophe d’Amico. Gérant d’un établissement de nuit du côté de Martigues, ville où Ali Benarbia a fait ses débuts de footballeur, Amico s’est mis, au début des années 2010, au service de membres du milieu corso-marseillais qui rackettaient des boîtes de nuit d’Aix-en-Provence, ce qui lui a valu d’être condamné à quatre ans de prison, dont deux avec sursis en 2013. Grâce aux écoutes téléphoniques réalisées dans cette affaire de racket, les policiers ont constaté que Christophe d’Amico semblait aussi aider ses amis à toucher des commissions occultes sur les transferts de footballeurs à l’Olympique de Marseille. C’est le point de départ de l’affaire dite « Mercato », ouverte en 2011 et dont l’instruction est toujours en cours. Il se trouve que Christophe d’Amico est très proche d’Ali Benarbia. « C’est mon meilleur ami. Je l’ai connu comme adversaire sur les terrains de foot. Nous avons le même âge », a-t-il confié aux policiers. Comme l’a révélé le livre enquête Les Parrains du foot (Robert Laffont), l’ancien footballeur, devenu consultant de RMC Sport, a « prêté » un total de 215 000 euros à Christophe d’Amico en 2010 et 2011, pour financer les travaux de sa maison en Corse. Le patron de boîtes de nuit utilisait aussi Ali Benarbia pour acheter des montres de luxe hors taxe (dont une Rolex à 13 700 euros), pour lui et certains de ses amis voyous. « Il est domicilié au Qatar, donc il peut bénéficier de la détaxe », a indiqué aux policiers Christophe d’Amico. Il achetait les montres en cash dans une bijouterie parisienne de la place Vendôme, qui émettait des factures au nom d’Ali Benarbia. Puis d’Amico accompagnait le consultant de RMC à l’aéroport lorsqu’il partait au Qatar : « Ali passe à la douane et reçoit le reçu, et il me redonne les montres. » Sollicité par Mediapart, l’avocat de Christophe d’Amico n’a pas donné suite. Décidément très serviable, Ali Benarbia a aussi, selon nos informations, proposé à son ami de lui fournir une carte bancaire connectée à l’un de ses comptes aux Qatar. C’est ce que montre un coup de fil du 28 mai 2011 écouté par la police : « Ce qui serait bien, Tof, pour que tu sois tranquille, tu sais, les cartes bleues, commence à expliquer Ali Benarbia. — Oui ?, demande Christophe d’Amico. — Tu veux régler des fonds en carte bleue mais sans que ça soit toi qui règles. […] J’ai une carte bleue sur un compte Qatar National Bank où je peux transférer de l’argent à n’importe quel moment et toi tu gardes cette carte-là ! Quand tu veux retirer ou quoi, tu vois ? Tu le fais quand tu veux ! — Ah ouais, pas con. — Ça te servira toujours, ça, on ne sait jamais ! — Ouais, beh, ouais ! » La justice a par la suite transmis les procès-verbaux concernant Ali Benarbia à la Direction nationale des enquêtes fiscales (DNEF). Intrigués par l’histoire de la carte bleue qatarie, les limiers du fisc déclenchent un contrôle. L’enquête de la DNEF a montré qu’Ali Benarbia et son épouse sont rentrés en France en 2013 mais ont continué à prétendre qu’ils résidaient au Qatar. Ils habitent un « grand appartement » dans le XVIe arrondissement de Paris, scolarisent leurs enfants dans la capitale et sont affiliés à la Sécu française. « Les époux Benarbia n’ont pas pu produire de justificatifs probants d’une vie régulière au Qatar », conclut le rapport du fisc. Selon ce document, ils ont « masqué leur installation en France » grâce à une société offshore au Luxembourg, qui détient leur appartement parisien et leur résidence secondaire dans le sud de la France. « L’ensemble des factures d’abonnement (eau, électricité et téléphonie/télévision) sont au nom de cette société dont la gestion est assurée en direct par M. Benarbia », indique le fisc. Les enquêteurs ajoutent que l’ancien milieu algérien a exercé son activité de commentateur sportif de façon « occulte ». Selon le rapport du fisc, entre 2010 à 2013, Ali Benarbia était « salarié » de NextRadioTV et déclarait ses revenus en France. Puis il a « interposé dès août 2013 une société qatarie, […] pour dissimuler la perception de revenus de source française ». Interrogé par Mediapart, Altice France indique qu’Ali Benarbia n’a pas été salarié de NextRadioTV et qu’il « était rémunéré via sa société dès 2010 ». Détail piquant : l’enquête a établi que cette société n’existait pas. Elle « n’était pas immatriculée au Qatar et lui seul [Ali Benarbia] percevait les revenus des prestations sur un compte dont il disposait dans une banque qatarie », écrit le fisc. La DNEF souligne que les époux Benarbia « ont très peu collaboré avec le service », et qu’il a fallu faire des demandes aux banques pour identifier la vingtaine de comptes qu’ils contrôlent, en France, au Qatar et au Luxembourg. En définitive, Ali Benarbia a écopé d’un redressement fiscal de 3,95 millions d’euros, pénalités comprises, dont 3,35 millions pour ses revenus de consultant et plus de 600 000 euros au sujet de sa société luxembourgeoise. Et ce n’est peut-être pas fini : le fisc a identifié dans la société luxembourgeoise un « passif non identifié » de 1,28 million d’euros, « qui pourrait correspondre à des avoirs figurant sur un compte étranger restant non identifié à ce stade ». https://www.mediapart.fr/journal/france/061220/ali-benarbia-ancien-joueur-et-consultant-rattrape-par-le-fisc?utm_source=20201206&utm_medium=email&utm_campaign=QUOTIDIENNE&utm_content=&utm_term=&xtor=EREC-83-[QUOTIDIENNE]-20201206&M_BT=135393249294
  9. lô le gunners

    Mercato Arsenal

    Mari = choix d'arteta incompréhensible lors de son arrivé Runarson = choix du club incompréhensible à son arrivé Chambers : Bon joueur parti pour que dal AMN = retenu alors qu'il y avait 20 boules sur la table sur lui cet été pour partir en prêt en hivers Aubam : parti gratuitement 29 boules de récupérés pour 25 joueurs partis cette année (prêt + départ) Aubam peut bien nous faire économiser 30 boules, c'est le minimum ... Pas du tout convaincu par le "process" , on verra bien , top 6 ou la porte !
  10. lô le gunners

    Mercato Arsenal

    l'avoir laissé partir est absurde pour la fin de saison ; si gabriel se pète on va faire Holding - White ? c'est suicidaire Tierney est indéboulonnable à gauche ; Tomi si il se pète il faudra faire avec un Cédric qui est moins performant que Chambers Aston Villa a fait une excellente affaire ... fallait faire partir cédric , pas Chambers... Nketiah si il peut partir c'est une aubaine , aubam idem ; il faut tester pépé en 9
  11. un gars de 7éme division qui se paye le luxe de snober les 5pur2 il n'y a plus de respect là ; à moins qu'il soit supporter d'Arsenal , vaudrait mieux ça pour les 5pur2 en fait
  12. lô le gunners

    [10] Jack Wilshere

    j'aime ce genre de paris mais physiquement ce n'est plus le même joueur par exemple le gars que l'on a connu il avait des cuisses de barges; un vrai buffle à l'époque Rien à voir avec aujourd'hui à voir si techniquement il tiens la route, il avait encore un bon jeu de passe à Bournemouth ...
  13. https://www.classicfootballshirts.co.uk/premiership-clubs/arsenal.html seul site fiable pour le trouver ; ebay aussi mais vigilance au fake
  14. lô le gunners

    [?] Lucas Torreira

    effectivement, je pense que c'est dommage pour nous ...
  15. https://www.footcenter.fr/maillot-authentique-arsenal-third-2021-2022-310560h il en reste au moment où j'écris ;
  16. lô le gunners

    [29] Matteo Guendouzi

    https://www.ouest-france.fr/sport/football/fc-lorient/matteo-guendouzi-chronique-d-un-gachis-annonce-5740017 https://rmcsport.bfmtv.com/football/bundesliga/bundesliga-guendouzi-l-ado-rebelle-du-hertha-berlin_AV-202102230254.html https://www.butfootballclub.fr/om/actualite/om-clash-ineluctable-entre-jorge-sampaoli-et-l-un-de-ses-tauliers-du-milieu-690884
  17. lô le gunners

    [29] Matteo Guendouzi

    parti au clash à Lorient à 17 ans pour une histoire d'argent avec ses parents derrière pour pousser le truc encore plus loin chez nous à 20 ans placardisé suite a ses problèmes de comportements Problème de comportements mineurs au Herta Berlin à l'OM il a eu quelques problèmes mineurs également en interne mais rien de grave pour le moment
  18. lô le gunners

    [29] Matteo Guendouzi

    aucun regret , dans 6 mois il peut disjoncter et envoyer tout ballader pour demander une grosse augmentation c'est le même genre que Ben Arfa, Nasri etc... des gars pétris de talent mais pas serein psychologiquement
  19. lô le gunners

    Mercato Arsenal

    Au contraire, DCL a un ratio d'un but tout les 3 matchs avec Everton sans compter qu'il a un profil intéressant cette saison est en dessous pour lui, mais c'est le genre de joueur qui se tente pour chez nous
  20. Athlétisme ; digne d'un film : est-il possible que l’échantillon d’un sportif italien propre, Alex Schwazer, devenu héraut de la lutte antidopage, ait été volontairement manipulé dans le but de le disqualifier ? Toute l’Italie se prend de passion pour ce feuilleton. L’affaire Alex Schwazer tient l’Italie en haleine depuis près de 5 ans. Il faut dire que le scénario est digne d’un polar : un athlète, ancien dopé, se confesse, revient à sa discipline, et pour prouver qu’il est fort même sans dopage, s’associe à un coach paladin du sport propre. Mais il se fait de nouveau contrôler positif dans des conditions extrêmement douteuses. Après avoir blanchi des athlètes dopés, un complot a-t-il pu être mis en place pour rendre coupables des athlètes propres mais gênants ? Le procès qui se tient actuellement à Bolzano, en Italie, tente de répondre à cette question. Schwazer est un athlète italien spécialiste de la marche athlétique, la même discipline que le Français Yohann Diniz. En 2008, aux JO de Pékin, il remporte la médaille d’or sur 50 km à seulement 24 ans. Puis commence une longue traversée du désert qui le pousse, dit-il, « à faire comme les Russes. La tête n’y était plus, j’ai décidé de faire comme eux », expliquera Schwazer, en larmes, face à la presse en juillet 2012. À la veille des JO de Londres, il est en effet rattrapé par la brigade, avec de l’EPO dans le sang. En Italie, c’est le psychodrame : la presse accable Schwazer. Chacun a un avis sur ce garçon qui a trahi ses supporters et les règles du sport propre. Même Yohann Diniz, qui avait auparavant de l’estime pour le talent du transalpin, le décrit comme « un sale type ». Dans ses aveux, Schwazer détaille sa collaboration avec les sulfureux médecins Francesco Conconi et son dauphin Michele Ferrari, mais aussi le fait que le staff de la fédération italienne d’athlétisme était au courant de ses pratiques illicites, notamment par les deux médecins fédéraux. Un procès est donc ouvert contre ces deux praticiens, dont l’un, Antonio Fischetto, est un étroit collaborateur de la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF à l’époque, renommée depuis World Athletics). Pendant l’enquête, courant 2013, Fischetto, sans savoir qu’il est sur écoutes, parle de Schwazer au téléphone en des termes peu amènes : « Ce boche doit mourir tué, ils doivent enculer Kostner. » « Boche » car Schwazer vient du département du Tentrin-Haut-Adige où la population est en partie de langue maternelle allemande. Quant à la patineuse Carolina Kostner, il s’agit à l’époque de sa petite amie. Fischetto, son collègue et une employée de la fédération italienne ont été condamnés en première instance pour complicité de pratique dopante. Puis blanchis en appel, il y a tout juste quelques mois. En dépit de sa collaboration avec les institutions qui luttent contre le dopage, Schwazer est quant à lui suspendu pour 3 ans et 9 mois. L’athlète transalpin soutient cependant qu’il a remporté sa médaille la plus importante, celle des JO de 2008, en étant propre. Et pour démontrer à ceux qui en doutent qu’il peut gagner sans se doper, il décide, en 2015, de se faire entraîner par Alessandro Donati, professeur de sport, coach d’expérience et surtout figure de la lutte antidopage en Italie et dans le monde. Donati, qui fut un temps un étroit collaborateur de l’Agence mondiale antidopage, accepte de relever le défi à une condition : Schwazer doit être contrôlé très régulièrement par une équipe de scientifiques qui ont la confiance de Donati, et qui ne travaillent pour aucune fédération ou agence qui puisse laisser penser à un conflit d’intérêts. La collaboration porte vite ses fruits, avec, en ligne de mire, les JO de Rio. Mais l’année 2016, qu’il rêve fastueuse, commence de façon inhabituelle pour l’athlète transalpin. Le 1er janvier 2016, peu après 7 heures du matin, une équipe de deux contrôleurs d’une société allemande, GQS, mandatés par l’IAAF, débarque chez lui, dans le hameau de montagne de Racines (quelques dizaines d’habitants tout au plus). Il s’agit d'un contrôle antidopage sang-urine. La tête encore dans les brumes du réveillon qui s’est terminé quelques heures plus tôt, Schwazer se soumet au contrôle qui dure un peu plus d’une heure. Tous les tests auxquels il est soumis depuis quelques mois en vue de la fin de sa disqualification (fin avril 2016), mandatés par l’agence italienne, l’AMA ou l’IAAF, sont parfaitement réguliers. Celui du jour de l’An 2016 le sera aussi d’ailleurs ! Fin janvier 2016, l’IAAF reçoit les résultats du test du laboratoire de Cologne : négatif. Ce résultat est aussi notifié à l’athlète qui poursuit sa préparation tranquillement à Rome. Mais le département antidopage de l’IAAF, dirigé par Thomas Capdevielle, n’est visiblement pas convaincu par le résultat de ce contrôle du 1er janvier commandé le 16 décembre 2015, soit le jour même de la déposition au tribunal de Schwazer mettant en cause le docteur Antonio Fischetto. Ainsi, le 29 mars 2016, l’IAAF demande au laboratoire allemand de garder l’urine de l’athlète, alors que normalement les échantillons négatifs sont détruits 90 jours après l’analyse. L’IAAF demande aussi au laboratoire de Cologne de « mieux regarder », et d’exécuter en particulier un examen sur le profil hormonal de l’athlète. L’examen, qui commence le 14 avril 2016 pour se terminer le 12 mai, conclut cette fois à la positivité de l’échantillon à la testostérone exogène. Capdevielle reçoit cette nouvelle le 13 mai, mais l’IAAF diffuse officiellement la communication de la positivité de Schwazer plus d’un mois après, le 21 juin. L’athlète est immédiatement suspendu. L’athlète est alors revenu à un excellent niveau, redevenu une chance de médaille : il a brillamment remporté le 50 km des championnats du monde par équipes à Rome le 8 mai. Même si pendant la compétition, quelques athlètes italiens, comme le sauteur en hauteur Gianmarco Tamberi, qualifient le marcheur de « honte d’Italie », contestant sa sélection en équipe nationale. Au soir du 21 juin le staff de Schwazer s’affole : une plainte contre X est déposée, ainsi que la demande d’analyse urgente de l’échantillon B du prélèvement du 1er janvier. La date limite pour les inscriptions aux JO est fixée au 2 juillet, mais Thomas Capdevielle n’est pas pressé et fixe la date pour l’analyse de l’échantillon B au 5 juillet. Par la suite, le directeur du laboratoire de Cologne déclarera qu’il y avait la possibilité de les faire pour le 28 juin, mais que l’IAAF avait choisi la date du 5 juillet. Les conseils de Schwazer frappent à la porte du TAS de Lausanne pour demander la levée provisoire de la suspension de l’athlète, mais le Tribunal arbitral du sport rejette cette demande lors d’une audience qui se tient à Rio de Janeiro, dans le cabinet d’un avocat brésilien. Schwazer écope d’une disqualification de 8 ans, jusqu’en 2024. Le dopage étant, dans le système juridique italien, une infraction qui relève du droit pénal, une enquête est ouverte contre Schwazer fin septembre 2016. Cette enquête a duré 4 ans ; elle vient de se terminer le 14 septembre 2020 et on connaîtra le fin mot de l’affaire d’ici un mois. Mais, tout de suite, les auditions et les premières investigations révèlent de nouveaux faits étonnants s’agissant du contrôle du 1er janvier. D’abord, le lieu du contrôle est indiqué dans le PV. Normalement ce n’est pas le cas, pour éviter d’identifier l’athlète. La bourde, volontaire ou pas, des préleveurs est « corrigée » par le laboratoire qui, sur son PV, note « non renseigné ». Ensuite, la procédure d’acheminement des échantillons qui doit être garantie par les préleveurs jusqu’au laboratoire n’est pas respectée – ce qui suffit normalement à rendre invalide un contrôle antidopage. En effet, le jour de l’An, le laboratoire de Cologne est fermé (c’est d’ailleurs une journée où normalement on ne pratique pas de contrôle antidopage). L’échantillon va dès lors reposer dans un frigo dans un local, dont une seule personne est censée avoir la clef. On découvrira que six personnes en possèdent une en réalité. « Pour un éventuel sabotage d’échantillon, le 1er janvier après-midi, c’est royal, vu que les bureaux sont vides », commente Donati, coach de l’athlète italien. Les enquêteurs italiens demandent donc les échantillons A et B de l’athlète pour les faire analyser par le département de recherche scientifique des Carabinieri, dirigé par le colonel Giampietro Lago. Ce dernier, avant d’être un militaire, est un biologiste, spécialisé dans l’ADN. S’ensuit une longue bataille juridique entre les justices italienne et allemande. Puis quand la justice italienne obtient enfin gain de cause, c’est le laboratoire allemand qui bloque, avant de se soumettre, ce qui aboutit à un résultat stupéfiant : l’échantillon de l’urine B de Schwazer contient une concentration d’ADN infiniment trop haute pour l’ADN physiologique d’un homme. D’autant que les sportifs de haut niveau n’ont pas des concentrations d’ADN plus hautes que le reste de la population, bien au contraire. Cette urine a tout l’air d’avoir été manipulée, même si l’Agence mondiale antidopage réfute cette analyse. Un complot est-il possible ? La thèse est renforcée par le travail de hackers qui révèlent des échanges de courriels entre Thomas Capdevielle, responsable de l’antidopage à l’IAAF, l’avocat de l’IAAF Ross Wenzel et le directeur du laboratoire de Cologne Hans Geyer. Dans ces échanges, qui datent du 20 février 2017, Thomas Capdevielle s’inquiète du fait que le laboratoire allemand ne se plie pas aux exigences de l’IAAF. Il écrit à l’avocat de l’IAAF : « Est-ce qu’ils réalisent qu’ils font partie du complot contre AS [Alex Schwazer – ndlr] et les possibles conséquences pour eux ? » https://www.mediapart.fr/journal/france/260920/l-italie-se-dechire-sur-une-folle-histoire-de-dopage?utm_source=20200926&utm_medium=email&utm_campaign=QUOTIDIENNE&utm_content=&utm_term=&xtor=EREC-83-[QUOTIDIENNE]-20200926&M_BT=135393249294
  21. lô le gunners

    [19] Nicolas Pépé

    2 fois homme du match sur les 3 matchs de poule Dans une équipe de la côte d'ivoire qui compte quelques bons éléments Il revit lors de cette CAN ! après je suis d'accord, il ne faut en faire un titulaire mais je pense que ce qu'il vit avec son équipe nationale va lui faire énormément de bien mentalement ; et quand je dis le voir en 9 , c'est l'essayer hein il a des qualités c'est certain, maintenant il faut réussir à les exploiter à Arsenal !
  22. lô le gunners

    [19] Nicolas Pépé

    j'aimerai bien le voir en 9 ; il a des qualités pour réussir à ce poste Il revit à la CAN c'est plaisant à voir
  23. on l'a payé 17 boules ; il en vaut 2 ce soir prestation immonde ; clairement pas au niveau - Déplacements - qualité de passe - impact physique - couverture - etc... il n'y a rien qui va il faut qu'il fasse ses gammes avec les u23 et je suis sérieux, c'est pas possible de pondre ça à 22 ans ... j'étais content qu'on lache AMN car aucun avenir au milieu pour lui ; mais derrière on a Lokonga ...
  24. Fifa: Nasser Al-Khelaïfi sur le banc des prévenus en Suisse (affaire 2020) Le patron du PSG et de BeIN Sports est jugé en Suisse à partir de lundi pour avoir acheté une luxueuse villa à l’ancien secrétaire général de la Fifa, sur fond de manœuvres autour des droits télévisés de la Coupe du monde. Nasser Al-Khelaïfi joue très gros. Trois semaines après la finale de Ligue des champions perdue par le Paris-Saint-Germain, le président qatari du club et de la chaîne BeIN Sports se retrouve, à partir de lundi, sur le banc des prévenus du tribunal pénal fédéral suisse, à Bellinzone, aux côtés du Français Jérôme Valcke, ancien numéro 2 de la Fifa, la fédération internationale de football. Ils devaient au départ être jugés pour corruption. Nasser Al-Khelaïfi était accusé par le ministère public de la confédération (MPC), le parquet fédéral suisse, d’avoir acheté Jérôme Valcke, lorsqu’il était secrétaire général de la Fifa, en mettant à sa disposition une luxueuse villa dans le village de Porto Cervo, en Sardaigne, très prisé de la jet set internationale. Mais les procureurs ont dû changer leur fusil d’épaule au dernier moment. En février dernier, juste après la clôture de l’enquête, la Fifa a retiré sa plainte suite à une transaction amiable conclue avec Nasser Al-Khelaïfi. Lequel aurait payé 950 000 euros à la Fifa en échange de l’abandon des poursuites, selon The Times. Le MPC ne pouvant plus poursuivre pour corruption, il a finalement décidé de renvoyer Jérôme Valcke pour « gestion déloyale aggravée », et Nasser Al-Khelaïfi pour « incitation » à commettre ce délit. Les deux hommes risquent jusqu’à cinq ans de prison. Cette nouvelle charge, « très récemment conçue par l’accusation pour tenter de sauver son dossier, est manifestement artificielle, manquant de tout fondement en fait comme en droit. Nous plaiderons l’acquittement et l’innocence de Nasser Al-Khelaïfi sera établie », ont indiqué ses avocats dans un communiqué. L’accusation est également fragilisée par le scandale sans précédent qui frappe le parquet fédéral suisse dans sa gestion du Fifagate, cette énorme série d’enquêtes ouverte en 2015 sur la corruption à la fédération internationale de foot sous l’ère de Sepp Blatter, et dont l’affaire de Valcke et Al-Khelaïfi est la première à être jugée. Accusé de collusion avec la Fifa, l’ex-patron du MPC Michael Lauber a récemment été contraint à la démission, tandis qu’une enquête pénale a été ouverte contre lui et le patron de la Fifa Gianni Infantino (lire ici). Un soupçon de complaisance renforcé par le récent abandon de l’enquête pour corruption sur l’attribution de la Coupe du monde 2006, pour cause de délai d’instruction trop long. Nasser Al-Khelaïfi compte bien en profiter. « La souillure et les turpitudes de Lauber tombent en pluie d’acide sur tous ceux qui ont travaillé sous ses ordres. Je ne demanderai pas la récusation, mais je mettrai en cause l’autorité du parquet, qui a été sous l’autorité de Lauber », indique à Mediapart Marc Bonnant, l’un des avocats du patron du PSG. La villa luxueuse villa Bianca à Porto Cervo (Sardaigne), mise à la disposition de l'ancien secrétaire général de la Fifa Jérôme Valcke. © Guardia di Finanza Le dossier d’accusation, basé en grande partie sur les courriels et SMS de Jérôme Valcke, est truffé d’éléments très embarrassants pour les deux prévenus. À l’été 2013, l’ancien journaliste à Canal+ et secrétaire général de la Fifa convoitait la villa Bianca, une somptueuse demeure à 5 millions d’euros qu’il n’avait manifestement pas les moyens d’acheter. Tout s’est joué à la Factory, le siège du PSG et de BeIN Sports, située à Boulogne-Billancourt, près de Paris. Le 24 octobre 2013, vers 16 heures, Jérôme Valcke pénètre dans l’immeuble de verre pour y retrouver Nasser Al-Khelaïfi. Ami de l’émir du Qatar, ministre et homme d’influence de l’émirat dans le sport, Nasser Al-Khelaïfi aurait fait, ce jour-là, selon l’accusation, une alléchante promesse à son ami de la Fifa : acheter la villa Bianca, la lui mettre à disposition gratuitement durant deux ans, puis la lui donner, à condition que la confiance règne toujours entre les deux (« if trust remains », comme l’a écrit Valcke dans un message). Pour les procureurs du MPC, c’est un exemple on ne peut plus clair de pacte corruptif : je te prête une villa et je te la donne dans deux ans, mais uniquement si j’obtiens ce que je veux. Le MPC estime que la contrepartie était l’attribution par la Fifa à BeIN des droits télévisés des Coupes du monde 2026 et 2030 pour l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient. Mais, comme le souligne la défense de Nasser Al-Khelaïfi, cette explication ne tient pas la route. « Les conditions économiques de l’octroi de ces droits sont très, très, très favorables à la Fifa », indique Me Bonnant. BeIN Sports avait, en effet, payé un prix de base de 480 millions d’euros, soit 60 % de plus que le contrat précédent. Comme l’a révélé Mediapart, il y avait une autre explication possible : Nasser Al-Khelaïfi aurait acheté à la fois Jérôme Valcke (avec la villa) et la Fifa (avec le contrat BeIN) afin d’obtenir que le Mondial 2022 au Qatar soit organisé en hiver. L’émirat aurait, en effet, risqué de perdre sa Coupe du monde si elle avait eu lieu en été comme d’habitude, en raison des trop fortes chaleurs. Cette piste est étayée par plusieurs éléments matériels. Début septembre 2013, juste après que Jérôme Valcke a signé la promesse d’achat de la villa, il s’est rendu à Doha avec Nasser Al-Khelaïfi pour une réunion avec l’émir du Qatar, Tamim Al-Thani, au sujet du décalage du Mondial 2022 en hiver. Un mois plus tard, Jérôme Valcke annonce, lors d’une réunion de la Fifa, que le Qatar est prêt à compenser la perte de revenus liée à l’organisation du Mondial en hiver par des versements effectués par des « partenaires commerciaux qataris ». Le généreux contrat avec BeIN Sports a été rédigé un mois et demi plus tard. La montre Cartier à 40 000 euros offerte à Jérôme Valcke à Doha le 24 février 2015. © D.R. II y a enfin l’heureux dénouement du 24 février 2015, lorsqu’un comité spécial de la Fifa, réuni à Doha, vote en faveur du Mondial en hiver. En sortant de la réunion, Jérôme Valcke rencontre en secret Nasser Al-Khelaïfi. « Si tu as besoin de quoi que ce soit, tu sais que tu peux compter sur moi », lui écrit Valcke. « Tu es le meilleur », répond le patron de BeIN Sports. Le soir même, le numéro 2 de la Fifa trouve sur son lit d’hôtel une montre Cartier à 40 000 euros. « Merci Nasser pour ton cadeau. Elle est belle », écrit-il au patron du PSG, comme nous l’avons révélé. Nasser Al-Khelaïfi a nié avoir offert la montre. Et les procureurs du MPC ont classé sans suite ce volet de l’affaire, se déclarant incapables d’identifier la contrepartie à ce cadeau. De façon inexplicable, le MPC n’a jamais envisagé la piste du transfert du Mondial en hiver, malgré les éléments en ce sens figurant au dossier et les enquêtes publiées dès octobre 2019 par Mediapart et ses partenaires du réseau de médias d’investigation EIC. Reste donc l’accusation « d’incitation à la gestion déloyale aggravée » liée à la villa. « Jamais Nasser Al-Khelaïfi n’a dit à M. Valcke : “J’achèterai pour toi ou je ferai acheter pour toi la villa Bianca.” Ça n’a aucun sens. Non seulement il ne l’a jamais dit, mais il ne l’a jamais fait », indique Me Bonnant. Selon plusieurs éléments versés au dossier, Nasser Al-Khelaïfi l’a envisagé, avant d’avoir recours à un montage plus complexe : il a créé une société au Qatar, Golden Home, avant d’en transférer la propriété à un ami, qui a acheté la villa grâce à un prêt consenti par Nasser Al-Khelaïfi, puis l’a mise à disposition de Jérôme Valcke. Cet homme, Abdelkader Bessedik, était-il un prête-nom ? Il n’est autre que le frère d’un des plus proches conseillers du patron du PSG. « La proximité de Nasser avec Abdelkader Bessedik ne fait pas de lui le propriétaire de la villa », rétorque Me Bonnant. Des SMS versés au dossier, et révélés par Mediapart, montrent aussi que c’est Nasser Al-Khelaïfi, et pas le propriétaire officiel Abdelkader Bessedik, qui était assailli de demandes pressantes émanant de Jérôme Valcke, afin qu’il règle des factures liées à la villa. « La facture n’a toujours pas été payée. Pourrais-tu t’en occuper d’urgence ? » écrivait le secrétaire général de la Fifa en novembre 2014. « Oui patron », a répondu Nasser Al-Khelaïfi. Marc Bonnant répond que son client n’a pas réglé les factures, qui ont été « payées par la société Golden Home ». « Jérôme Valcke, compte tenu qu’il a connu Abdelkader Bessedik, qui est un ami de Nasser, a continué à considérer que Nasser était son correspondant, alors qu’il ne l’était pas », ajoute-t-il. Puisque les deux hommes ne sont plus poursuivis pour corruption, les procureurs vont tenter de prouver à l’audience qu’il y a eu « gestion déloyale », c’est-à-dire que Jérôme Valcke a accepté des cadeaux auxquels il n’avait pas droit et qu’il aurait dû déclarer à la Fifa. Tandis que Nasser Al-Khelaïfi est accusé de l’avoir incité à commettre ce délit présumé. « Cette accusation, totalement contestée, est une pitoyable contorsion du MPC pour tenter de sauver son dossier, estime Me Bonnant. M. Valcke n’avait pas le devoir d’annoncer ces avantages à la Fifa. Et à supposer qu’il l’avait, Nasser Al-Khelaïfi n’a pas pu inciter quelqu’un à violer un devoir dont il n’avait pas conscience, et qu’il aurait, par hypothèse subsidiaire, déjà résolu de violer. » En d’autres termes, si Jérôme Valcke n’avait aucune intention de déclarer ses cadeaux à la Fifa, son ami qatari ne pouvait pas le pousser à le faire… Contacté par Mediapart, l’avocat de Jérôme Valcke n’a pas donné suite. L’ancien bras droit de Sepp Blatter, banni pour dix ans de la Fifa en 2016, sera également jugé lundi pour « corruption » aux côtés d’un homme d’affaires grec, Dinos Deris. Selon l’acte d’accusation, Deris a versé 1,25 million d’euros de pots-de-vin à Valcke pour obtenir les droits télé de plusieurs éditions de la Coupe du monde pour la Grèce et l’Italie.
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