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Nketiah et Arsenal tournent très bien. (C. Wilson/Offside/Presse Sports)
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Décryptage : pourquoi Arsenal continue de briller sans Gabriel Jesus
Privé pour plusieurs mois de Gabriel Jesus, pilier de son excellent début de saison, Arsenal a continué d'enchaîner les performances depuis la reprise de la Premier League. Parce que l'attaquant brésilien a été bien suppléé, et que les Gunners ont d'autres atouts.
Cédric Chapuismis à jour le 22 janvier 2023 à 08h05
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Cette fois, c'est du sérieux. Depuis sa victoire contre Tottenham (2-0) le week-end dernier, Arsenal est officiellement devenu favori pour le titre aux yeux du « Predictor » d'Opta, un outil simulant 10 000 fois les rencontres à venir en prenant en compte une multitude de données statistiques (offensives, défensives, historiques, liées à la forme du moment, à la qualité de l'adversaire, etc) afin d'obtenir un pourcentage de chances de terminer la saison à telle ou telle position. Et les prédictions placent donc désormais les Gunners plus souvent en tête en fin de saison (51,3 %) que Manchester City (47 %).
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Pas de quoi faire perdre leur extrême prudence aux supporters d'Arsenal, habitués aux déceptions en tout genre ces dernières saisons, et qui imaginaient déjà leurs rêves d'un premier sacre depuis 2004 s'envoler lorsque Gabriel Jesus s'est blessé au genou droit durant la Coupe du monde. Intervention chirurgicale, absence estimée à trois mois, et de sérieux doutes quant à la capacité des hommes de Mikel Arteta à maintenir leur rythme effréné en tête du classement.
Car si le Brésilien, avant-centre atypique et cyclique, n'avait plus marqué depuis le 1er octobre (5 buts et 5 passes décisives au total avant sa blessure), il avait joué un rôle majeur dans la réussite de son équipe grâce à sa finesse technique, son jeu en appui, la qualité de ses déplacements et ses aptitudes au pressing.
Nketiah au niveau... et un trio qui marche sur l'eau
Alors, comment remplacer Jesus ? Arteta a vite tranché, installant son remplaçant naturel, Eddie Nketiah, dans le onze de départ depuis la reprise du Championnat. Avec réussite, puisque ni les résultats (3 victoires, 1 nul) ni la puissance offensive des Gunners n'ont faibli jusque-là. Nketiah a beau présenter un profil différent, plus à l'aise dans la surface qu'aux quatre coins du terrain et moins présent dans la construction des actions, il est régulièrement parvenu à endosser en partie le costume du Brésilien, se montrant utile sans ballon et dos au jeu.
Pour ne rien gâcher, il a inscrit deux buts en Premier League et s'est procuré bon nombre d'occasions qui ont confirmé sa disponibilité, ses qualités techniques et sa faculté à se déplacer dans la zone de vérité. Après sa première titularisation face à West Ham le 26 décembre (3-1), son coach avait d'ailleurs salué « la manière dont il a intégré le pressing, son intensité, la façon dont il a contre-attaqué dans certains espaces, son calme, sa patience... et cet enchaînement de grande qualité qui nous a offert la victoire. »
(Canal+)
Nketiah n'affiche pas uniquement des qualités dans la surface adverse. Ici, alors que Newcastle tente de presser haut, il décroche très bas et est trouvé par son gardien Ramsdale (hors-champ). Arsenal a cassé le premier rideau adverse et peut développer son attaque.
(Canal+)
Même principe lors du dernier match face à Tottenham : Nketiah (dans la loupe) revient prêter main-forte à sa défense et devance Sarr pour remettre ce ballon vers Gabriel, face au jeu.
(Canal+)
Dans la continuité, c'est Nketiah qui se retrouvera à la conclusion de l'action, bien servi par Xhaka. Au bout de l'effort, il manquera son duel face à Lloris.
(Canal+)
Également performant sans ballon, Nketiah fait ici du Jesus en allant agresser les relanceurs adverses pour se procurer une occasion. Il tacle ce ballon vers Saka, qui peut déborder et retrouver son avant-centre sur un centre en retrait.
Martin Ödegaard, Bukayo Saka et Gabriel Martinelli, eux, ne sont pas blessés, et malgré les qualités affichées par Nketiah, il leur fallait aussi compenser à leur façon l'absence de leur n°9. Alors le meneur norvégien s'est montré encore plus insaisissable et décisif entre les lignes, et ses deux ailiers ont apporté des solutions nouvelles, en plus de leurs dribbles et de leurs facilités dans des espaces réduits.
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Le quatrième but inscrit à Brighton (4-2, le 31 décembre), puis l'ouverture du score contre Tottenham le week-end dernier (2-0) l'illustrent : en plus d'étirer la défense adverse sur la largeur, Martinelli et Saka savent lui faire mal dans la profondeur. Une arme supplémentaire pour une équipe londonienne qui se veut flexible. Pour conclure, elle est tout de même sacrément dépendante de son quatuor offensif, qui a marqué tous les buts des Gunners (9) depuis la reprise (2 chacun, plus le c.s.c. de Lloris provoqué par Saka).
(Canal+)
Dans l'animation offensive d'Arsenal, Martinelli et Saka doivent rester écartés pour étirer la défense adverse, créer des brèches pour leurs partenaires et être servis en situation de un contre un. Mais ils peuvent aussi faire mal de manière plus directe, comme sur ce bijou d'Ödegaard vers Martinelli, auteur du quatrième but à Brighton.
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Schéma identique, côté droit cette fois, sur le premier but contre Tottenham dimanche dernier : Partey exploite l'appel en profondeur de Saka, qui va progresser jusqu'à la surface et bénéficier d'une erreur de Lloris pour ouvrir le score.
Le système plus fort que les individus ?
Si la production offensive d'Arsenal n'a pas vraiment souffert depuis la reprise, c'est aussi (surtout ?) car la formation londonienne peut désormais s'appuyer sur des repères collectifs bien ancrés. Après trois ans à la tête de cette équipe, Mikel Arteta a imprimé dans l'esprit de ses joueurs des principes immuables, à commencer par une structure en possession contraignante pour l'adversaire, mais aussi un contre-pressing parmi les plus redoutables du Royaume.
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Deux éléments déterminants pour conserver le contrôle d'une rencontre, y compris quand les Gunners abandonnent (une partie de) la possession du ballon, comme ce fut le cas à Brighton ou Tottenham récemment. Plus que Gabriel Jesus, c'est l'autre recrue phare de l'été dernier, Oleksandr Zintchenko, qui joue ici un rôle déterminant, déclenchant une sorte d'effet papillon en quittant sa position de latéral gauche pour occuper l'entrejeu lorsque son équipe a le ballon.
Arsenal s'organise alors en 3-2-5 (ou 2-3-5, selon la position du latéral droit Ben White), permettant à Granit Xhaka de se projeter à sa guise et à Martin Ödegaard de bénéficier d'une grande liberté entre les lignes. La position intérieure de Zintchenko permet également à son équipe de rester structurée et équilibrée à la perte, favorisant un contre-pressing efficace.
(Canal+)
Lorsque les Gunners mettent leur jeu en place, Zintchenko vient soutenir Partey au milieu pendant que Xhaka se projette vers la ligne d'attaque. Le Suisse sera ici trouvé par Partey avant de décaler Martinelli en position favorable...
Dans la continuité de cette action, Arsenal se procure une double occasion, et maintient la pression en plaçant 7 joueurs dans ou à la limite de la surface !
(Canal+)
La position intérieure de Zintchenko, associée à sa qualité de passes, permet régulièrement à Xhaka (ou Ödegaard) d'être trouvé en relais entre les lignes. Ce qui occasionne, comme ici sur le côté droit, des situations de supériorité numérique pour Arsenal.
L'autre arme collective des Gunners est le contre-pressing : sur la vidéo ci-dessus, à Brighton, ils avaient ouvert le score en récupérant un ballon très haut suite à une percée d'Ödegaard. Zintchenko, positionné à l'intérieur du jeu au début de l'action, avait pu aider Partey à intercepter à 25 mètres du but adverse, avant de servir Martinelli côté gauche.
À Arsenal, Mikel Arteta a bel et bien construit un édifice solide, capable de résister à la perte (temporaire) d'un pilier. Il faudra sans doute éviter d'autres coups durs, l'effectif manquant de profondeur malgré l'arrivée récente de l'ailier belge Leandro Trossard, et celle à venir du défenseur polonais Jakub Kiwior. Mais même les plus prudents fans des Gunners ne peuvent plus le nier : avec ou sans Gabriel Jesus, leur équipe est à sa place au sommet du classement.
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publié le 22 janvier 2023 à 08h05mis à jour le 22 janvier 2023 à 08h05
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cigognus La force d'une équipe est de pouvoir changer un ses joueurs sans que ça impact son groupe et sa façon de jouer. + facile à dire qu'à faire , mais quand ça prend , l'équipe passera une bonne saison et aura de belles opportunités de jouer un titre ( championnat, coupes, etc.. )
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