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je lis vos arguments et je les comprends mais - Qui va-t-on chopper de plus performant sur le marché à 30 boules aujourd'hui ? - pour le club qu'est ce que 30 boules quand il met 60 sur white ? économiquement c'est un non-sens ... - on connait Lacazette sous tous ses aspects : remplaçant, titulaire, mauvais, excellent... au bilan ce n'est pas un investissement risqué de le prolonger en terme apport à l'équipe / prix ; - le vendre dans 2 ans pour 5 / 10 boules dans le pire des cas, amortirais un peu plus l'investissement - on a besoin de cadres, de mecs concernés par le club, de mecs sérieux: Lacazette coche toute les cases je trouve dommage de s'en passer... Il demande un salaire identique et 3 ans, c'est logique pour un gars de 30 piges bien payé il paye à nouveau les erreurs du club du passé dont il n'est pas responsable ...
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D’après des écoutes et des rapports de synthèse judiciaires, Michel Platini a affirmé en 2019 au téléphone qu’Emmanuel Macron s’était engagé à l’« aider » judiciairement et qu’il était en contact avec le « responsable des sports » à l’Élysée à ce sujet. Selon d’autres informations de Mediapart, Michel Platini avait déjà discuté, en mars 2018, de ses déboires judiciaires avec le président Macron lors d’un rendez-vous confidentiel à la présidence, d’après l’organisateur de l'entrevue, le journaliste Jacques Vendroux. Interrogé, l’Élysée dément que ce sujet ait été abordé. L’ancien numéro 10 des Bleus est mis en cause par la justice française dans une affaire de corruption concernant l’attribution de la Coupe du monde 2022 au Qatar et tentait à l’époque de convaincre le parquet de Paris de mener une enquête sur la façon dont il aurait été dénoncé à la justice suisse par la Fifa. Certaines de ces découvertes, qui bruissent depuis des mois dans une partie de l’appareil judiciaire, viennent une nouvelle fois jeter une lumière froide sur les rapports que la présidence de la République entretient avec l’idée même d’indépendance de la justice, notamment après la révélation par Mediapart des conditions du classement de l’affaire Kohler suite à une intervention élyséenne. Les derniers développements de l’affaire Platini sont d’autant plus embarrassants que le nom d’un haut magistrat en poste à la Cour de cassation, Michel Debacq, proche d’Emmanuel Macron, apparaît dans les mêmes écoutes comme s’étant personnellement impliqué dans le dossier alors qu’il n’en était pas chargé. Cette affaire ultra-sensible semble embarrasser au plus haut point la haute hiérarchie judiciaire. La procureure générale de Paris, Catherine Champrenault, a confirmé avoir été informée en juin 2019 du contenu des écoutes par le Parquet national financier (PNF) avant de faire un « signalement » à la Direction des services judiciaires du ministère de la justice, aux fins d’enquête disciplinaire. De son côté, le procureur national financier, Jean-François Bohnert, a indiqué qu’aucune enquête pénale n’avait été ouverte, au motif que les faits avaient déjà été signalés administrativement à la Chancellerie. Sollicité par Mediapart, l’avocat général Michel Debacq déclare qu’il a rencontré Michel Platini à trois reprises « à titre toujours amical » et estime que le sujet relève de sa « vie privée ». Les éléments à la disposition de la justice montrent que bien des discussions ont eu lieu en coulisses ces deux dernières années entre l’Élysée, Michel Platini, le magistrat Michel Debacq et toute une cohorte d’intermédiaires. L’ex-joueur voulait affaiblir l’enquête pénale qui le vise, préparer son retour dans les instances internationales et amorcer une contre-attaque judiciaire via une plainte déposée à Paris. Une bonne part de tout ceci serait restée dans l’ombre sans les croisements effectués dans plusieurs dossiers judiciaires, notamment grâce aux écoutes téléphoniques qui les parsèment. Tous les éléments figurent désormais au dossier d’instruction de l’affaire Qatar 2022. I. La rencontre Macron-Platini qui embarrasse l’Élysée Tout commence le 25 septembre 2015. Quatre mois après le célèbre raid judiciaire visant les dirigeants et siège de la Fifa à Zurich, le ministère public de la confédération (MPC), le parquet fédéral suisse, ouvre une enquête visant Michel Platini, alors président de l’UEFA, et le président de la Fifa Sepp Blatter, dans l’affaire dite du « paiement différé ». Dans la foulée, les deux hommes sont bannis pour huit ans par le comité d’éthique de la Fifa. En janvier 2011, Sepp Blatter avait accepté, à la demande de Platini, que la Fifa lui verse 2 millions de francs suisses (1,8 million d’euros). Les deux hommes ont affirmé qu’il s’agissait d’un complément de rémunération lié au travail de Platini lorsqu’il était conseiller de Blatter à la Fifa, entre 1998 et 2002, et qui avait fait l’objet d’un simple « accord oral ». L’argument n’a pas convaincu le Tribunal arbitral du sport (TAS), vu l’absence de contrat écrit et le fait que Platini a attendu neuf ans pour réclamer son dû. Le timing interpelle d’autant plus que Platini a envoyé la facture un mois après l’attribution par la Fifa du Mondial 2022 au Qatar, miné par les soupçons de corruption. En mai 2016, le TAS abaisse la suspension à quatre ans, mais confirme la sanction disciplinaire de Platini, pour obtention d’un avantage indu et « conflit d’intérêts ». Michel Platini doit démissionner de l’UEFA et renoncer à se présenter à l’élection de 2016 pour la présidence de la Fifa. Depuis, il ne cesse de dénoncer un « complot » ourdi par Sepp Blatter, qu’il accuse d’avoir dénoncé les faits à la justice suisse pour l’empêcher de lui succéder à la tête de la fédération internationale. Ses déboires se poursuivent l’année suivante. En juillet 2017, le tribunal fédéral suisse confirme le verdict du TAS. Et un nouveau front judiciaire s’ouvre en France. En décembre 2017, Michel Platini est perquisitionné et auditionné comme suspect dans le cadre de l’enquête préliminaire pour « corruption » menée par le Parquet national financier (PNF) sur l’attribution du Mondial 2022. Trois mois plus tard, l’ancien patron de l’UEFA a obtenu un rendez-vous très discret avec Emmanuel Macron. Selon nos informations, Platini a été reçu par le président le 8 mars 2018, en compagnie de son ami journaliste Jacques Vendroux, alors chef du service des sports de Radio France. Curieusement, ce rendez-vous ne figurait pas à l’agenda officiel du président. Interrogé sur les raisons de cette rencontre, Jacques Vendroux s’est dans un premier temps refusé à tout commentaire, indiquant que le sujet relevait de sa « vie privée ». Il nous a finalement rappelés le lendemain pour confirmer la tenue du rendez-vous, pendant une trentaine de minutes, dans un salon attenant au bureau d’Emmanuel Macron. « Ami » de Michel Platini, mais aussi d’Emmanuel Macron, le journaliste déclare être l’organisateur de la rencontre : « Un jour j’ai dit à Michel : “Ce serait bien que tu rencontres Macron, il adore le foot.” J’ai organisé le rendez-vous. On a parlé de football, de la Juventus, de Saint-Étienne, de l’équipe de France, du titre de 84, du titre de 98. » « C’était une conversation qui était très agréable, très sympa. Celle d’un président de la République qui avait envie de faire la connaissance d’un des meilleurs joueurs du monde, et Michel qui avait envie de faire la connaissance du plus jeune président de l’histoire de la Ve République, qui est un supporter de l’OM et qui, quelque part, l’aime bien, voilà parce qu’il aime le foot », ajoute-t-il. Jacques Vendroux explique que les déboires judiciaires de Michel Platini n’étaient pas au cœur de la conversation. Mais confirme toutefois que le sujet a bien été abordé : « À un moment, le président lui a dit : “Vous en êtes où dans vos histoires ?” » Selon ses souvenirs, Michel Platini a ensuite fait « un résumé de la situation qui a duré 3/4 minutes ». Jacques Vendroux déclare ensuite : « Ça a duré 7/8 minutes, c’était très technique, je n’ai pas tout compris. » Le journaliste insiste sur le fait que le « le président n’a jamais dit : “Je vais m’occuper de vous.” Jamais, jamais, jamais ». « Il n’a jamais dit : “Je vais vous aider.” Il a dit, je sais pas, peut-être qu’il a dit une phrase du style “Je vais voir”, mais Michel n’a rien demandé. Et le président n’a rien promis. J’y étais, j’étais témoin, j’étais dans le bureau », reprend-il. L’Élysée dément « catégoriquement » ce récit. « Le président de la République, qui a de l’intérêt pour le football, a reçu le joueur de football, l’icône Michel Platini, mais en aucun cas le justiciable Michel Platini. Le président sait parfaitement qu’il ne peut pas évoquer le dossier individuel d’un justiciable », indique la présidence de la République à Mediapart. Quant au fait que le rendez-vous n’ait pas été annoncé à l’agenda officiel, l’Élysée déclare qu’il n’y a « rien d’anormal » à cela : « Il ne faut pas y voir une volonté de dissimuler. Il s’agit d’un rendez-vous discret. Ce qui est courant en matière sportive, culturelle ou artistique », ajoute-t-on à la présidence. Un mois après son entretien avec le président, Michel Platini reprend espoir. En mai 2018, son avocat suisse annonce au Monde avoir reçu une lettre du parquet fédéral suisse lui annonçant que l’enquête sur le « paiement différé » n’est « pas menée » contre Platini et qu’il « ne sera pas incriminé ». La décision du MPC n’était manifestement pas définitive, puisqu’il a finalement poursuivi Michel Platini deux ans plus tard (voir plus bas). Mais l’ancien patron de l’UEFA pense à l’époque qu’il est pénalement blanchi. La nouvelle est accueillie avec enthousiasme par Emmanuel Macron. Lors d’un entretien accordé le 10 juin 2018 dans l’émission « Téléfoot » sur TF1 (voir ci-dessous à partir 3'27), le présentateur Christian Jeanpierre demande au président de réagir au fait que Michel Platini « a été blanchi par la justice suisse la semaine dernière ». « Je m’en félicite, répond Emmanuel Macron. Et moi je souhaite qu’il reprenne toute sa place […], il a encore un rôle à jouer. » II. Le magistrat Michel Debacq dit « avoir fait ce qu’il fallait » Michel Platini peut compter sur un de ses amis : Jean-Pierre Chanal, directeur général adjoint des services de la Ville de Marseille. Lequel a été placé sur écoutes par le PNF, dans le cadre d’une enquête judiciaire sur les pratiques douteuses de la mairie (lire ici). C’est dans l’une de ses écoutes que les enquêteurs ont entendu, le 24 mai 2019, Michel Platini échanger avec Jean-Pierre Chanal au sujet du dossier. « On a été entendus par l’inspecteur comme je te l’ai dit », annonce l’ancien footballeur, avant d’ajouter : « Le procureur, il dit on entendra les témoins que vous avez cités et puis après on prendra une décision pour savoir si on avance ou pas, si on… » « Si on ouvre une information judiciaire ou pas… », complète Chanal. Platini confirme : « Si on ouvre une information judiciaire, mais Bourdon il ne le sent pas trop […] motivé à ouvrir un truc. » Sollicité, l’avocat William Bourdon, qui assurait à l’époque la défense de M. Platini, a refusé de nous répondre car il est « tenu au secret professionnel ». L’ancien capitaine de l’Équipe de France déclare alors à son ami marseillais : « Moi, j’ai envoyé un truc à l’Élysée en disant que le président il a dit qu’il m’aiderait. » « Ça serait bien qu’il le montre maintenant, hein », ajoute-t-il. Dans la même conversation, Jean-Pierre Chanal propose aussi son aide : « Il faut que je fasse moi aussi de mon côté, hein ? » « Ouais de ton côté », lui répond Platini. Chanal obtempère : « Je vais cet après-midi même appeler Michel. » « Michel » est un haut magistrat français. Pour assister son « copain » Platini, Jean-Pierre Chanal a sollicité Michel Debacq, avocat général à la Cour de cassation et ancien chef de la section antiterroriste du parquet de Paris. Classé à gauche – il a été au cabinet de l’ancienne ministre de la justice Christiane Taubira –, c’est aussi un proche d’Emmanuel Macron, dont il a soutenu la campagne en 2017. C’est également un homme de réseaux. Il est proche de la patronne du PNF de l’époque, Éliane Houlette. Dans une écoute judiciaire, il se vante d’avoir fait nommer en 2019 le patron du nouveau parquet national antiterroriste, Jean-François Ricard. C’est également Michel Debacq qui a sollicité l’avocat William Bourdon pour qu’il assure la défense de Michel Platini. Jean-Pierre Chanal « est mon ami depuis près de quarante ans et, par son intermédiaire, j’ai fait la connaissance de Michel Platini, il y a environ trois ans », explique M. Debacq, qui ajoute : « À titre toujours amical, j’ai rencontré celui-ci à trois reprises à Paris, et la dernière fois, c’était l’occasion de me remettre son dernier livre, dédicacé. J’ai été ravi de lui recommander Me William Bourdon, qui est également un ami, pour l’aider dans les plaintes qu’il souhaitait. » Le 28 mai, quatre jours après l’échange téléphonique, Jean-Pierre Chanal envoie un SMS à Michel Debacq pour lui donner des « nouvelles de son ami [Michel Platini] pour lequel William [Bourdon] est inquiet, craignant qu’on ne donne pas suite et lui demandant ce qu’il en pense », selon un PV de synthèse. Le lendemain, le magazine suisse L’Illustré publie un article sur les soupçons de collusion entre la justice suisse et le président de la Fifa, Gianni Infantino. Ce qui donne l’occasion à Michel Platini, présenté dans l’article comme la victime « d’un habile coup monté », de relancer l’entourage d’Emmanuel Macron : « J’ai envoyé [l’article] à l’Élysée, j’ai envoyé au responsable des sports à l’Élysée. J’ai dit il serait temps de sauver le citoyen français », explique-t-il à Jean-Pierre Chanal le 29 mai. Chanal lui répond qu’il a pour sa part adressé l’article à Michel Debacq, en lui disant qu’il y trouvera « toutes les bonnes raisons qui pourraient justifier une attitude offensive ». « C’est parti droit chez Michel [Debacq]. Contre-attaque, droit au but. […] J’ai fait lucarne », lance Chanal à Platini. Trois jours plus tard, le 1er juin, Michel Debacq et Jean-Pierre Chanal échangent au téléphone. La veille, le haut magistrat a déjeuné avec l’avocat William Bourdon pour parler du dossier. Mais Michel Debacq a une mauvaise nouvelle pour son « ami » Chanal : « Je n’ai pas envie de suivre », lui annonce-t-il. Une décision que Chanal lui dit comprendre : « Oui ! […] Tu n’as pas envie de rentrer dedans bien entendu, faut pas. » Michel Debacq précise alors que Michel Platini, ou l’un de ses proches, ne lui ont pas demandé « d’en faire plus ». Jean-Pierre Chanal l’interrompt : « Bien évidemment Michel, il n’est pas question de plus d’ailleurs. » La suite de la conversation pourrait poser plus de problèmes au magistrat de la Cour de cassation. Car Michel Debacq déclare : « Bon, ceci dit, comme je lui avais dit, j’avais fait ce qu’il fallait il y a quelque temps. » « Je me souviens très bien ! », confirme Jean-Pierre Chanal. Avant que Michel Debacq ne déclare : « Mais ceci dit aussi, on ne va pas renouveler constamment, d’autant plus que les uns et les autres, tu as vu, ont quelques occupations. » À quoi le magistrat faisait-il référence en déclarant avoir « fait ce qu’il fallait il y a quelque temps » ? Le parquet de Paris nous a répondu que « le procureur de la République de Paris, Rémy Heitz, n’a eu aucun échange avec une personne extérieure au parquet de Paris » au sujet de la procédure pour dénonciation calomnieuse initiée par Michel Platini. Sollicité, Michel Debacq n’a pas répondu sur ce point. L’implication de Michel Debacq dans le dossier semble en tout cas suffisamment importante pour que Jean-Pierre Chanal l’évoque une nouvelle fois au téléphone, le 5 juin 2019, avec un autre de ses amis, qui connaît aussi Michel Platini. « Ce qui m’inquiète éventuellement, ce serait que le procureur de Paris finalement considère qu’il n’y a pas suffisamment de charges dans le dossier pour véritablement ouvrir une information judiciaire », indique Jean-Pierre Chanal. Avant d’embrayer sur le rôle de Michel Debacq : « Mais bon Michel c’est pas lui le procureur, c’est pas l’avocat. Il a dit [qu’]il peut pas faire plus lui. Ce serait lui qui serait en poste, l’information serait déjà ouverte ! » Il ajoute que Michel Debacq ne « peut pas » s’être « investi plus qu’il ne l’a fait ». En parallèle de l’enquête ouverte suite à la plainte de Michel Platini, un autre front judiciaire se fait de plus en plus menaçant en France. L’enquête préliminaire initiée par le Parquet national financier (PNF) pour des soupçons de corruption dans l’attribution de la Coupe du monde au Qatar en 2022 progresse à grands pas (lire nos enquêtes ici et là). Le 18 juin 2019 au matin, Michel Platini est placé en garde à vue dans les locaux de l’Office anti-corruption (OCLCIFF) de la police judiciaire, à Nanterre. Il n’en sortira qu’à une heure du matin. Le lendemain, Michel Debacq écrit un SMS à Jean-Pierre Chanal : « Comment va notre ami ? […] Je t’embrasse. Michel. » Dix jours plus tard, les deux hommes critiquent les conditions de la garde à vue et le fait que Michel Platini ait été « descendu en geôles ». Michel Debacq « souligne alors que tout cela n’était pas professionnel et que la proximité avec la presse [qui a dévoilé la garde à vue dès le matin – ndlr] était scandaleuse », selon le PV des enquêteurs. Jean-Pierre Chanal profite de l’occasion pour évoquer les mouvements au sein de la magistrature, et le départ à venir de la patronne du PNF Éliane Houlette, « pour lequel il se dit intéressé à titre personnel », selon les enquêteurs. Et pour cause : comme l’a révélé Mediapart, M. Chanal espérait à cette époque obtenir un arrangement afin de tenter de circonscrire les enquêtes du PNF sur la mairie de Marseille, qui le visent personnellement. Michel Debacq lui répond alors qu’il lui en parlera lorsqu’ils se rencontreront, précisant qu’il a « plein de choses à lui dire ». Interrogé sur ces « choses à lui dire », le magistrat n’a pas répondu. La fin de cette conversation « caractérise une proximité et un lien amical » entre Jean-Pierre Chanal et Michel Debacq, écrivent les enquêteurs, le premier proposant au second (ainsi qu’à son épouse et ses enfants) de leur organiser un séjour touristique à Marseille. Michel Debacq continue à s’impliquer dans la défense de l’ancien président de l’UEFA. Début juillet 2019, Jean-Pierre Chanal lui fait passer un projet de lettre rédigé par l’avocat de Michel Platini, et destiné à être versé à l’une des deux procédures judiciaires. Au téléphone, Debacq et Chanal évoquent à nouveau l’importance de l’ouverture d’une information judiciaire pour dénonciation calomnieuse par le parquet de Paris, estimant que cela serait « bénéfique » pour Michel Platini dans l’affaire Qatar 2022. Alerté du rôle de Michel Debacq dans le dossier Platini, le parquet général de Paris a confirmé à Mediapart avoir saisi, le 14 juin 2019, la Direction des services judiciaires du ministère concernant d’éventuels manquements déontologiques du magistrat. III. Emmanuel Macron et le « sentiment d’injustice » Le 28 octobre 2019, l’avocat de Michel Platini, William Bourdon, annonce au Monde que le parquet de Paris a finalement décidé de ne pas poursuivre l’enquête pour « dénonciation calomnieuse » initiée par Michel Platini, et de transmettre le dossier à la justice suisse. C’est une demi-victoire. Le parquet de Paris a refusé d’ouvrir l’information judiciaire que Michel Platini souhaitait tant, mais il n’a pas classé l’affaire et a saisi officiellement la justice helvète, ce qui donne davantage de poids à sa plainte. Platini a-t-il bénéficié d’un traitement de faveur ? Interrogé, le parquet de Paris répond qu’il n’y a eu aucune interférence extérieure dans ce dossier, précisant qu’après réception de l’enquête menée par la police, « le parquet de Paris a, le 21 octobre 2019, dénoncé officiellement les faits aux autorités suisses en raison du domicile en Suisse des personnes mises en cause dans la plainte, de la commission des faits allégués de dénonciation calomnieuse sur le territoire suisse, des accusations portées contre le ministère public suisse ainsi que de la nécessaire appréciation de la dénonciation calomnieuse au regard des faits sur lesquels une enquête était en cours en Suisse ». Coïncidence : une semaine plus tard, Michel Platini reçoit une étonnante marque de soutien d’Emmanuel Macron. L’ex-numéro 10 des Bleus était l’invité de RTL, dans le cadre de l’intense tournée médiatique organisée pour la fin de sa suspension et la publication de son livre. Quand soudain, le présentateur Thomas Sotto annonce que le « président » a quelque chose à lui dire. Il diffuse alors à l’antenne un « petit message d’amitié » d’Emmanuel Macron à son « cher Michel, cher Platoche » : « Je sais que les dernières années ont été dures, que les blessures ont parfois été profondes, que le sentiment d’injustice aussi est là. Et au fond, j’avais un message, c’est ce message d’admirateur, ce message de remerciement, et ce message qui consiste à vous dire, vous avez encore plein de choses à apporter au football français et aux jeunes Français. […] Donc bravo, merci et revenez, ça me ferait plaisir. » Alors même que Michel Platini est visé par une enquête de la justice française, le président de la République n’a donc pas hésité, au mépris de la séparation des pouvoirs, à dire publiquement qu’il comprenait son « sentiment d’injustice ». Cette déclaration est d’autant plus troublante au vu des écoutes judiciaires dans lesquelles Michel Platini affirmait, cinq mois plus tôt, qu’Emmanuel Macron avait promis de l’« aider ». « Michel Platini a tort de dire cela. Ce n’est pas possible. Le président est le garant de l’indépendance de la justice », conteste l’Élysée, qui estime que l’intervention sur RTL était un « message d’amitié, sans volonté de peser sur le cours de la justice ». Michel Platini a en tout cas enchaîné les revers judiciaires par la suite. En France, le PNF a ouvert le 20 janvier 2020 une information judiciaire dans l’affaire Qatar 2022, ce qui ouvre la voie à d’éventuelles mises en examen. Dans le volet disciplinaire de l’affaire du « paiement différé », la Cour européenne des droits de l’homme a rejeté, le 5 mars, son ultime recours possible au sujet de sa suspension par la Fifa. « Au regard de la gravité des infractions commises, de la position élevée que M. Platini occupait au sein des instances de football et de la nécessité de rétablir la réputation de ce sport comme celle de la Fifa, la sanction infligée ne paraît ni excessive, ni arbitraire », a indiqué la CEDH dans un communiqué. Dans le volet pénal de la même affaire du paiement différé, Michel Platini se croyait blanchi après que le parquet fédéral suisse lui avait écrit il y a deux ans qu’il n’était pas visé. Mais le même parquet a finalement décidé, le 5 juin dernier, de le poursuivre pour des soupçons de « complicité de gestion déloyale » et « faux dans les titres ». Michel Platini a par ailleurs choisi de se séparer de Me William Bourdon, et de confier sa défense au célèbre avocat pénaliste Henri Leclerc et à son associée Frédérique Baulieu. Contacté via ses nouveaux conseils, Michel Platini n’a pas répondu. https://www.mediapart.fr/journal/france/300620/affaire-platini-des-ecoutes-et-un-rendez-vous-impliquent-emmanuel-macron?utm_source=20200630&utm_medium=email&utm_campaign=ALERTE&utm_content=&utm_term=&xtor=EREC-83-[ALERTE]-20200630&M_BT=135393249294
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bah tu acceptes et tu le revends dans 1 ans 1/2 ou 2 on a fait des concessions pas possible pour Walcott, une folie pour Ozil et aubam et on n'est pas foutu de faire ce qu'il faut pour les mecs qui en valent la peine C'est ce genre de gestion qui me m'énerve en tout point heureusement que l'on est bon en marketing ces dernières années car ce qui concerne notre effectif, économiquement on est à la ramasse totale
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belle prestation dans l'ensemble, dont 2 parades Il ne fait pas de bruit, pas de vagues, reste concentré il n'y a pas un gap énorme entre Rasmdall et lui mais il faut bien choisir un numéro 1 sauf que là on a deux gars niveaux top européen ! ça fait comme Léno / Martinez il y a 2 saisons ...
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Sarkozy et Qatar 2022: Des notes de l’Élysée, dont le contenu a été révélé par Mediapart, ont d’ores et déjà montré l’intense lobbying de Nicolas Sarkozy pour que le Qatar obtienne un soutien de poids en la personne de Michel Platini, patron de l’UEFA et vice-président de la Fifa, alors que ce dernier était « réticent » à une telle candidature. Ces documents indiquent que l’ancienne star du football français se serait laissé convaincre au cours d’un déjeuner crucial, organisé à l’Élysée en novembre 2010, avec l’actuel émir du Qatar, neuf jours seulement avant le vote de la Fifa. Or, sitôt parti de l’Élysée après sa défaite à l’élection présidentielle de 2012, Nicolas Sarkozy a fait prospérer ses propres affaires grâce au… Qatar. Selon nos informations, la justice s’intéresse à la promesse de financement à hauteur de 200 millions d’euros signée, en décembre 2012, par le fonds souverain Qatar Investment Authority (QIA) en faveur d’un fonds d’investissement, baptisé Columbia, que Nicolas Sarkozy a voulu créer avec l’homme d’affaires français Stéphane Courbit. D’autres documents confidentiels que Mediapart a pu consulter – et qui ne figurent pas dans la procédure judiciaire – offrent désormais des pistes supplémentaires. Ceux-ci montrent que Nicolas Sarkozy a aussi été rémunéré comme avocat, après son départ de l’Élysée, par deux des bénéficiaires présumés de l’accord qui aurait été scellé entre les autorités françaises et qataries lors du fameux déjeuner élyséen de novembre 2010. Le premier est Sébastien Bazin, ancien dirigeant du fonds Colony, qui avait vendu le club du PSG au fonds souverain QSI – c’est-à-dire à l’État du Qatar – en mai 2011, six mois après le vote de la Fifa sur l’attribution du Mondial. Vieil ami de Nicolas Sarkozy, Sébastien Bazin a ensuite, lorsqu’il est devenu patron du groupe hôtelier Accor, en février 2014, confié des missions au cabinet d’avocats Claude & Sarkozy. Nicolas Sarkozy était personnellement « responsable » du dossier Accor au sein du cabinet, selon des documents internes consultés par Mediapart. On retrouve le même schéma avec Arnaud Lagardère. Il a lui aussi embauché Me Sarkozy dès octobre 2012 dans le cadre d’une consultation juridique en lien avec un autre fonds souverain du richissime émirat gazier, Qatar Investment Authority (QIA), six mois après que ce dernier fut devenu le premier actionnaire du groupe Lagardère. Nos questions sont presque toutes restées sans réponse (lire notre Boîte noire). Nicolas Sarkozy, son ancien associé Arnaud Claude et Arnaud Lagardère n’ont pas donné suite. Idem pour l’émir du Qatar, le fonds QIA et ses dirigeants. Le PSG et son président Nasser Al-Khelaïfi ont refusé de répondre à nos questions au motif qu’elles contiennent des « allégations manifestement erronées et partiales ». Seuls Colony Capital et Sébastien Bazin nous ont répondu (à lire en intégralité dans l’onglet Prolonger). L’actuel patron d’Accor dément, via un porte-parole, avoir demandé l’aide de Nicolas Sarkozy afin de vendre le PSG au Qatar. Accor indique que les contrats avec le cabinet Claude & Sarkozy ont été passés dans des « conditions normales », pour des montants « confidentiels » mais qui « ne sont pas significatifs ». 1 - Le Qatar a promis 200 millions au fonds de Sarkozy Un des volets de l’enquête judiciaire porte sur la promesse de financement de 200 millions d’euros faite par QIA à Nicolas Sarkozy fin 2012. Selon nos informations, les enquêteurs se penchent sur cette opération, qui a été mise au jour par une autre enquête judiciaire. Lors de l’affaire « Air Cocaïne », la justice avait découvert que la société Lov Group, de l’homme d’affaires Stéphane Courbit, avait financé des voyages en jet privé à Nicolas Sarkozy. Une enquête a été ouverte pour abus de biens sociaux, qui s’est terminée en 2016 par un non-lieu. Une décision logique : il ne s’agissait pas de cadeaux, mais de voyages d’affaires effectués dans le cadre du projet Columbia, un fonds d’investissement au sujet duquel Courbit s’était associé avec Sarkozy, peu après sa défaite à la présidentielle de mai 2012 (lire nos enquêtes ici et là). Des documents issus de cette procédure, dont le contenu a été révélé par Libération, et dont Mediapart publie aujourd’hui des extraits, dévoilent les coulisses du généreux coup de pouce accordé par le Qatar au fonds Columbia, lors d’une visite à Doha au cours de laquelle Sarkozy s’est comporté en lobbyiste du Qatar au sujet du Mondial 2022. À l’automne 2012, Columbia espère gérer au moins 500 millions d’euros pour le compte d’investisseurs. Nicolas Sarkozy est chargé d’utiliser son carnet d’adresses. Il se tourne tout naturellement vers Qatar Investment Authority (QIA). Ce fonds souverain riche à milliards était présidé à l’époque par le premier ministre Hamad Bin Jassem Al-Thani, qui avait participé deux ans plus tôt au fameux déjeuner de l’Élysée sur la Coupe du monde 2022. Le 11 décembre 2012, l’ancien président de la République est invité au Qatar pour un forum sur le sport. C’est l’occasion parfaite pour finaliser le deal. La négociation finale a commencé à Doha le 10 décembre à 8 h 30, lors d’une réunion secrète en présence de Nicolas Sarkozy et d’Ahmad Al-Sayed, directeur général de QIA. Sarkozy, Courbit et Al-Sayed signent un contrat dans lequel QIA s’engage à investir 200 millions d’euros dans Columbia, à condition que le fonds trouve 500 millions au total (notre document ci-dessous). Un énorme coup de pouce, puisque le Qatar est prêt à apporter à lui seul 40 % de l’argent nécessaire au démarrage du fonds. L’ancien chef de l’État se montre très reconnaissant le lendemain à la tribune du forum Doha Goals, en présence de l’émir de l’époque Hamad Al-Thani : « Vous savez, Majesté, combien j’ai applaudi à l’organisation de la Coupe du monde 2022 au Qatar. J’ai applaudi ce choix. J’ai soutenu ce choix. J’ai voulu, avec d’autres, ce choix. Pourquoi ? Parce qu’il a donc fallu attendre le XXIe siècle pour qu’un pays musulman organise pour la première fois un événement de cette importance. » Nicolas Sarkozy appuie au passage (en vidéo ci-dessous) la principale revendication du Qatar à l’époque : obtenir que le Mondial 2022 soit déplacé en hiver, afin d’éviter que son attribution ne soit remise en cause en raison de la chaleur infernale qui règne l’été dans l’émirat. « Est-il absolument indispensable que les Jeux olympiques se tiennent systématiquement au mois d’août ?, lance Sarkozy à la tribune. Où est-ce écrit ? La Coupe du monde doit-elle absolument se dérouler en juin-juillet ? Le calendrier est un moyen, ce n’est pas une ambition. » Malgré sa proximité avec Nicolas Sarkozy, l’ancien ministre des sports Guy Drut, présent lui aussi à Doha, ne peut dissimuler sa gêne : « Il y a des difficultés techniques qui sont insurmontables et que Nicolas ne peut pas connaître », avait-il réagi à chaud sur France 2. Le projet Columbia a finalement capoté quelques mois plus tard, à cause de la mise en examen dans l’affaire Bettencourt de Stéphane Courbit, selon une déclaration de son avocat à l’AFP à l’époque. Mais ce 11 décembre 2012 à Doha, l’émir n’a pu que se féliciter de sa promesse d’investissement et du dévouement de Nicolas Sarkozy à la cause du Mondial qatari. 2 - Sébastien Bazin, Me Sarkozy et DJ Mosey C’est l’un des points clés du déjeuner de l’Élysée de novembre 2010. Les enquêteurs soupçonnent qu’en échange du vote de Michel Platini, Nicolas Sarkozy ait demandé au Qatar de racheter le PSG. Ce qui était tout à l’avantage de Sébastien Bazin, président Europe du fonds Colony Capital, propriétaire du club parisien. Avant d’être au cœur des investigations judiciaires, cette piste avait été révélée par des enquêtes publiées par So Foot et France Football. En cette année 2010, Bazin cherchait, sans succès, à se débarrasser du PSG, dans lequel Colony avait englouti des dizaines de millions d’euros. Il se trouve que Nicolas Sarkozy est un grand supporter du PSG et un habitué du carré VIP du Parc des Princes. Et que Bazin est un ami de vingt ans. Les deux hommes se sont connus en 1993 à Neuilly. La fille de Bazin était l’une des élèves prises en otage dans une école maternelle par un homme qui se faisait appeler « Human Bomb ». Alors maire de la ville, Nicolas Sarkozy avait personnellement négocié leur libération avec le preneur d’otages. Selon nos informations, Sébastien Bazin entretenait aussi des relations avec le fils aîné du président : Pierre Sarkozy, alias Mosey, DJ et producteur de hip hop, aujourd’hui âgé de 34 ans. Pierre est lui aussi un fan du PSG, comme le montrent les photos qu’il poste sur Instagram dans les tribunes du Parc, et avec les joueurs Zlatan Ibrahimovic ou David Beckham. DJ Mosey se vante de représenter le PSG jusqu’au Japon, après s’être fait prendre en photo avec un maillot du club lors d’une interview parue dans un magazine de l’Archipel. Début 2009, Pierre Sarkozy a 23 ans et vient de produire le dernier album du rappeur Doc Gynéco, qui a fait un flop commercial. Le 16 janvier, il immatricule à Neuilly l’entreprise individuelle « M. Pierre Sarkozy ». Son objet social est l’« activité de soutien aux entreprises ». Pierre Sarkozy n’a pas répondu à nos questions sur les clients et missions de cette entreprise. Coïncidence : neuf jours plus tard, le dimanche 25 janvier 2009, DJ Mosey devait être reçu par son papa à l’Élysée avec le patron de Colony. « 17 h 30 - 18 h : M. Sébastien Bazin et Pierre Sarkozy », indique l’agenda du président Sarkozy, saisi par la justice dans l’affaire Bettencourt (notre document ci-dessous). Interrogé par Mediapart, Sébastien Bazin confirme, via un porte-parole, une rencontre avec Nicolas Sarkozy en janvier 2009, mais indique qu’il « n’était pas accompagné de Pierre Sarkozy », contrairement aux indications de l’agenda officiel. « La cession du PSG n’était pas l’objet de ce rendez-vous. Le club n’était pas en vente à l’époque », indique un porte-parole de M. Bazin. Selon So Foot, Colony avait toutefois tenté de vendre le PSG au Qatar dès 2008. Sébastien Bazin indique que « Pierre Sarkozy n’a jamais été rémunéré par Colony Capital ». L’actuel directeur exécutif de Colony Europe, Nadra Moussalem, nous a répondu qu’« à sa connaissance », il n’y a pas eu « d’accord ou de rémunération » liant le fonds d’investissement et DJ Mosey. Interrogé sur un éventuel lien d’affaires avec Pierre Sarkozy ou sa société, le PSG a refusé de répondre (lire notre Boîte noire). Pour sa part, Nicolas Sarkoky a évoqué le rachat du PSG par le Qatar lors d’une visite officielle à l’Élysée du prince héritier Tamim Al-Thani, le 2 février 2010. Les deux hommes auraient à nouveau évoqué le deal en présence de Michel Platini lors du déjeuner à l’Élysée neuf mois plus tard, selon So Foot et France Football. Et le Qatar a finalement acheté le PSG en mai 2011 pour un total de 64 millions d’euros. Ce qui a permis à Colony de sortir en limitant la casse. Le porte-parole de Sébastien Bazin répond que le patron de Colony « n’a pas demandé d’aide à Nicolas Sarkozy dans le cadre de la cession du PSG », et qu’il « ne lui a pas demandé d’évoquer » le sujet « lors de la visite officielle de Tamim Al-Thani en février 2010 ». Après la présidentielle de 2012, Sébastien Bazin a chouchouté les Sarkozy père et fils. En février 2014, il quitte Colony pour devenir patron d’Accor, dont le premier actionnaire n’est autre que son ex-employeur Colony. Six mois plus tard, le groupe hôtelier a fait appel au cabinet de Nicolas Sarkozy. Cette information s’appuie sur la liste, que nous avons pu consulter, des dossiers dont l’ancien président, redevenu avocat en 2012, était le « responsable » au sein du cabinet Claude & Sarkozy, qu’il a cofondé avec Arnaud Claude en 1987, et dont il détient toujours 34 % des parts. Claude & Sarkozy s’est rebaptisé Realize le 12 décembre dernier, effaçant les noms de ses deux cofondateurs, après le scandale de l’implication du cabinet dans les magouilles fiscales de leur ami Patrick Balkany. En 2015, après sa mise en examen pour « blanchiment de fraude fiscale » dans cette affaire, Me Claude avait déjà transmis la présidence du cabinet et l’usufruit de la plupart de ses parts à son fils Christofer. Arnaud Claude a pris sa retraite peu avant d’être condamné, en octobre dernier, à trois ans de prison avec sursis et à l’interdiction définitive d’exercer, pour avoir aidé Patrick et Isabelle Balkany à frauder le fisc. En mai 2012, le retour de Nicolas Sarkozy au cabinet, à la suite de sa défaite à la présidentielle, avait dopé le chiffre d’affaires, qui a bondi de 23 % l’année suivante pour atteindre 5,1 millions d’euros. Me Sarkozy était en affaires avec plusieurs groupes dirigés par de grands patrons, dont Sébastien Bazin. Selon un document interne au cabinet, Nicolas Sarkozy était personnellement « responsable » du dossier « Accor/Général », ouvert en février 2014, avec pour « collaborateur » Christofer Claude. Un an et demi plus tard, en décembre 2015, Accor a racheté pour 2,6 milliards d’euros le groupe d’hôtels de luxe FRHI (Fairmont, Raffles, Swissôtel), dont les premiers actionnaires étaient l’Arabie saoudite et le fonds souverain qatari QIA. À cette occasion, QIA est devenu le second actionnaire (à 10,2 %) d’Accor. À la suite de cette opération, Colony est sorti du capital du groupe, en cédant progressivement sa participation dans l’année qui a suivi. Sollicité par Mediapart, le groupe Accor indique que Nicolas Sarkozy n’a pas participé à cette opération, et qu’il n’y a « aucun lien entre l’entrée au capital de QIA et la cession des titres Accor détenus par Colony Capital ». L’actuel patron de Colony Europe, Nadra Moussalem, qui a « piloté la sortie du capital d’Accor », indique lui aussi que « cette sortie n’a pas de lien avec le deal FRHI ». En février 2017, juste après la sortie de Colony, Sébastien Bazin a nommé au conseil d’administration d’Accor le président du fonds souverain qatari Katara Hospitality, ainsi que Nicolas Sarkozy, qui touche 80 000 euros de jetons de présence par an. Le conseil a estimé à l’époque, dans le rapport annuel, que Me Sarkozy était un administrateur « indépendant » selon les critères du code de bonne gouvernance Afep/Medef, au motif que les honoraires versés par Accor pesaient « moins de 1 % du chiffre d’affaires du cabinet Claude & Sarkozy » (soit 55 000 euros en 2017) et que « Monsieur Sarkozy ne fournit lui-même aucune prestation de conseil juridique au groupe ». Selon les documents consultés par Mediapart, Me Sarkozy était pourtant renseigné, au moins jusqu’en 2016, comme le « responsable » du dossier Accor au sein du cabinet, assisté par Christofer Claude. Accor répond que la personne « en charge du dossier » était bien le fils d’Arnaud Claude, et que « c’est avec lui que les différents membres de la direction juridique ont toujours discuté des dossiers ». Nicolas Sarkozy et Christofer Claude n’ont pas répondu. Accor précise que le cabinet bénéficiait d’une convention de « fourniture de services de conseils » assortie d’un « montant forfaitaire annuel d’honoraires », à laquelle le groupe « a mis fin […] lors de l’entrée de Nicolas Sarkozy au conseil d’administration en février 2017 ». Accor ajoute avoir continué à travailler « occasionnellement » avec Claude & Sarkozy par la suite, dans des « conditions normales », et l’avoir mentionné dans son rapport annuel. Le groupe dit avoir confié au cabinet des « dossiers confidentiels » en matière de contentieux et d’urbanisme, pour des montants tout aussi « confidentiels », qui ne sont « pas significatifs » : « La mission la plus importante, en termes d’honoraires, confiée au cabinet Claude & Sarkozy a été le détachement [chez Accor] d’une collaboratrice du cabinet. » Accor a aussi soigné financièrement Pierre Sarkozy. Le groupe lui a commandé plusieurs prestations musicales pour sa chaîne haut de gamme Sofitel. En novembre 2011, Mosey a ambiancé la soirée célébrant les 10 ans du Sofitel de Hambourg. C’est aussi l’un des DJ des soirées « Les Nuits par Sofitel », lancées fin 2014. Mosey en a animé cinq depuis 2015 à Vienne, au Luxembourg, au Pavillon Cambon à Paris en février 2019, à l’occasion de la fashion week, ou encore le 19 février dernier à Mexico. En mai 2019, Accor annonçait avoir fait appel à DJ Mosey pour sélectionner les chansons de la bande-son « Sofitel Sound Signature », diffusée dans tous les établissements dans le cadre de la nouvelle campagne marketing mondiale de la marque. Le 24 septembre 2019, Pierre Sarkozy a aussi officié aux platines de la soirée parisienne « Dîners extraordinaires Sofitel », en compagnie du patron d’Accor Sébastien Bazin. Lequel régalait à l’hôtel d’Évreux, pour l’ouverture de la fashion week, une brochette de VIP dont les acteurs Andie MacDowell, Ludivine Sagnier et Laurent Lafitte. Pierre Sarkozy ne nous a pas répondu. Accor a refusé de nous communiquer le montant de sa rémunération, « conforme aux pratiques de marché ». Le groupe indique que le choix de faire appel à Mosey, « en sa qualité de DJ français reconnu », a « été fait directement par les équipes marketing en charge de l’organisation de ces événements ». Le point d’orgue de ces relations entre Sébastien Bazin, Nicolas Sarkozy, le Qatar et le PSG est intervenu en février 2019, lorsque Accor est devenu le nouveau sponsor maillot du club parisien, pour un montant estimé par la presse entre 50 et 60 millions d’euros annuels. L’opération a fait tiquer dans le monde du football, étant donné les liens anciens entre les protagonistes et le fait que le Qatar est à la fois le propriétaire du PSG et le deuxième actionnaire d’Accor. Ce contrat tombait en tout cas à pic pour le PSG, qui avait été contraint d’abandonner son partenariat aussi lucratif que surévalué avec l’Office de tourisme du Qatar, pour cause de soupçons de dopage financier (lire nos enquêtes ici et là). 3 - Me Sarkozy, Arnaud Lagardère et le Qatar Arnaud Lagardère est si proche de Nicolas Sarkozy qu’il le considère comme son « frère ». Cette amitié bien connue, qui dure depuis plus de trente ans, a été renforcée par un lien d’affaires et d’argent, beaucoup plus discret. Comme nous l’avions révélé, l’héritier de l’empire Lagardère a commencé à faire appel à l’avocat Sarkozy après le décès en 2003 de son père Jean-Luc, afin de l’aider à régler le conflit de succession avec sa belle-mère Betty. Selon nos informations, le premier dossier lié à Lagardère a été ouvert en février 2005 dans les fichiers du cabinet Claude & Sarkozy. À cette époque, Nicolas Sarkozy, président de l’UMP, vient de quitter son poste de ministre de l’économie (29 novembre 2004) et s’apprête à redevenir ministre de l’intérieur (le 2 juin 2005). Ce dossier, intitulé « Groupe Lagardère / Général », porte sur des questions de droit des sociétés. Le « responsable » en est Me Sarkozy, une nouvelle fois assisté du fils d’Arnaud Claude, Christofer. Arnaud Lagardère a confié, en 2005 et 2006, pas moins de six autres affaires au cabinet, gérées cette fois par Arnaud Claude : un dossier « social / général », des missions liées au « code d’éthique » et au « rapport annuel 2005 du groupe », ainsi que trois affaires immobilières. Cet afflux de dossiers s’est tari en 2007, l’année de l’élection de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République. Son ami Arnaud Lagardère a des soucis : avec 7 % du capital, l’héritier est trop fragile. Déjà en 2006, il avait convaincu le Qatar de venir à son aide en prenant 6 %. Mais au printemps 2010, un investisseur activiste, Guy Wyser-Pratte, a tenté de casser la « commandite », le mécanisme juridique qui permet à Arnaud Lagardère de garder le contrôle. L’offensive a échoué, mais l’alerte était chaude. Lagardère doit verrouiller davantage le capital. Selon l’enquête publiée en 2013 par France Football, Nicolas Sarkozy aurait, lors du fameux déjeuner du 23 novembre 2010 à l’Élysée, demandé au prince héritier et actuel émir Tamim Al-Thani que le Qatar monte au capital du groupe Lagardère. En décembre 2010, un mois après le déjeuner, le fonds souverain qatari QIA monte à 7,6 % du capital. Un an plus tard, QIA augmente encore sa participation et devient en mars 2012 le premier actionnaire (à 12,8 %) de Lagardère (lire notre enquête ici). Dans la foulée, un membre du cabinet de Tamim Al-Thani entre au conseil d’administration de la branche sport du groupe. Arnaud Lagardère, grand fan de sport, ambitionnait à l’époque de la hisser parmi les leaders mondiaux du secteur. À peine battu à la présidentielle de mai 2012, Nicolas Sarkozy, redevenu avocat, a été embauché par le groupe Lagardère pour deux missions : un dossier « consultations sportives », ouvert fin juillet 2012, et un dossier « Groupe Lagardère / QIA » en octobre. Me Sarkozy en est le « responsable », avec Arnaud Claude pour « collaborateur ». Quelle a été la nature de ces missions ? Arnaud Lagardère a-t-il rémunéré Nicolas Sarkozy comme avocat pour le remercier d’avoir favorisé la montée du Qatar au capital de son groupe ? Nicolas Sarkozy, Arnaud Lagardère et Arnaud Claude n’ont pas répondu. La relation d’affaires s’est poursuivie. En juillet 2013, Arnaud Lagardère a embauché Me Sarkozy pour l’aider à négocier la vente à Vivendi de sa participation dans Canal+ France. Le groupe Lagardère a aussi confié jusqu’en 2016 plusieurs dossiers immobiliers au cabinet Claude & Sarkozy, gérés cette fois par Arnaud Claude. Très récemment, Arnaud Lagardère a de nouveau appelé Nicolas Sarkozy à l’aide en le nommant, le 27 février dernier, au conseil de surveillance de son groupe. L’opération ressemble beaucoup à celle de 2010. Lagardère est de nouveau attaqué par un fonds activiste, Amber Capital, devenu le premier actionnaire (à 13 %), devant QIA et Arnaud Lagardère (lire notre enquête ici). La mission de l’ancien président de la République était de dissuader l’assaillant, finalement repoussé, et de soigner les relations avec le Qatar, qui commençait à se lasser des mauvaises performances de l’héritier Lagardère. Le cours de Bourse a chuté de 46 % en deux ans. Tandis que la branche sport, qui intéressait tant le Qatar il y a dix ans, s’est soldée par un fiasco : Arnaud Lagardère a dû céder cette activité en décembre dernier pour 110 millions d’euros, après y avoir englouti 1 milliard. 4 - Vincent Bolloré, Me Sarkozy, le Qatar et les droits du foot Outre le rachat du PSG et la montée au capital du groupe Lagardère, Nicolas Sarkozy aurait, selon France Football, négocié en novembre 2010 une troisième contrepartie en lien avec le vote de Michel Platini en faveur de la candidature de Doha : la création par le Qatar d’une filiale française de la chaîne Al Jazeera Sport (aujourd’hui BeIN Sport) afin d’acheter des droits de la Ligue 1 et sauver les clubs français d’un désastre financier. Quatre ans plus tard, Nicolas Sarkozy est missionné au sujet du Qatar par le milliardaire Vincent Bolloré. Le milliardaire breton n'est pas concerné par le déjeuner de l’Élysée, mais veut empêcher BeIN de rafler les droits du foot à Canal+. En 2010, le chef de l’État avait été appelé à la rescousse par un « ami » : l’avocat Frédéric Thiriez, qui présidait à l’époque la Ligue de football professionnel (LFP). À la suite de la décision d’Orange de se retirer du foot, Canal+ risque de se retrouver seul en lice lors de l’appel d’offres des droits télé que la LFP va passer au printemps 2011. Les clubs français pourraient y perdre des dizaines de millions d’euros par an. C’est bien Nicolas Sarkozy qui a convaincu le Qatar de concurrencer Canal+. « Sur le dossier Al Jazeera et sur les droits télé, Sarkozy a fait ce qu’il fallait. Il a passé des coups de fil », a confié Thiriez en 2015 au magazine So Foot. Contacté par Mediapart, il n’a pas donné suite. Au printemps 2011, la chaîne Al Jazeera sport, contrôlée par l’État du Qatar, crée de toutes pièces une filiale en France et rafle une bonne part des droits de la Ligue 1 pour 162 millions annuels. Canal+ doit miser plus que prévu, et le montant total des droits reste stable, alors qu’une forte chute était anticipée. On a « évité une catastrophe », s’est félicité à l’époque Frédéric Thiriez. La chaîne cryptée a pris le choc de plein fouet. D’autant plus qu’Al Jazeera a aussi remporté, le 12 décembre 2011, l’essentiel des matches de la Ligue des champions. Le fonds souverain qatari QIA accentue la pression en achetant 1,5 % de Vivendi, maison mère de Canal+. Un autre prédateur entre au même moment chez Vivendi : Vincent Bolloré. Il s’apprête à recevoir 3 % du capital en échange de la vente au groupe de ses chaînes de télé. En attendant, il a acheté, fin février 2012, 1 % du capital. QIA est monté à 2 %. Sept mois plus tard, en septembre 2012, le groupe Bolloré confie deux missions à l’avocat Nicolas Sarkozy : un dossier « Bolloré / Général » et un second intitulé « Bolloré Media / Vivendi », Vivendi étant désigné comme l’« adversaire » de Bolloré dans le fichier du cabinet. Me Sarkozy en était le « responsable », assisté comme « collaborateur » par Arnaud Claude. S’agissait-il de convaincre le Qatar de ne pas contrarier les ambitions de Bolloré ? Vincent Bolloré, Nicolas Sarkozy et Arnaud Claude n’ont pas répondu. Bolloré réussit, avec seulement 5 % du capital (il en détient aujourd’hui 26 %), à prendre le pouvoir chez Vivendi. Le 26 novembre 2013, le groupe annonce que le milliardaire breton prendra, sept mois plus tard, la présidence du conseil de surveillance. Mais Vincent Bolloré est très inquiet pour Canal+. Un nouvel appel d’offres des droits du foot français est prévu au printemps 2014. Il suffirait d’un claquement de doigts de l’émir pour qu’Al Jazeera, devenue BeIN Sports, rafle tout et tue la chaîne cryptée. Vincent Bolloré veut neutraliser le Qatar. Cela a visiblement fonctionné. En avril 2014, Canal+ remporte les meilleures affiches de la Ligue 1 pour 540 millions d’euros par an. BeIN s’est montrée raisonnable, se contentant d’aligner 186 millions par an pour sept autres matches. Le numéro 2 de Canal, Rodolphe Belmer, exulte : « Four more years » (quatre ans de plus), écrit-il sur Twitter, en référence aux paroles de Barack Obama lors de sa réélection à la Maison Blanche. Comme l’ont révélé les journalistes Gérard Davet et Fabrice Lhomme dans leur livre Un président ne devrait pas dire ça…, Rodolphe Belmer et le patron de Canal+ Bertrand Meheut ont rencontré, juste avant l’appel d’offres, le président François Hollande, pour lui demander de faire pression sur l’émir du Qatar – ce qu’il a fait lors d’une conversation téléphonique. « On a sauvé Canal », raconte François Hollande dans le livre. Selon BFMTV, Vincent Bolloré a, en parallèle, établi « un autre canal » de communication avec le Qatar en passant par Nicolas Sarkozy. Or les documents que nous avons consultés montrent que le 25 juin 2014, le lendemain de la nomination de Vincent Bolloré à la présidence du conseil de Vivendi, le groupe Bolloré a confié à Me Sarkozy une mission au sujet de QIA, le fonds souverain du Qatar. L’ancien chef de l’État était le seul « responsable » de ce dossier intitulé « Bolloré/QIA », sans « collaborateur » pour l’assister. Vincent Bolloré est parvenu dans la foulée à négocier la paix des braves. En décembre 2014, QIA est sorti du capital de Vivendi. Et après de longues négociations, Canal+ annonçait en février 2016 avoir conclu un accord de distribution exclusive des chaînes sportives de BeIN. Le deal a été annulé par la suite par l’Autorité de la concurrence. Mais la guerre des droits du foot entre Vivendi et le Qatar est bel et bien terminée. https://www.mediapart.fr/journal/france/070620/mondial-2022-au-qatar-les-interets-personnels-de-sarkozy-au-coeur-de-l-enquete?utm_source=20200607&utm_medium=email&utm_campaign=ALERTE&utm_content=&utm_term=&xtor=EREC-83-[ALERTE]-20200607&M_BT=135393249294
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Maillot de l'AJAX reçu il est facile dans mon top 3 des plus maillots que j'ai les couleurs et le contraste sont superbes C'est de la très très bonne qualité, le patch AJAX fait beaucoup moins cheap que sur d'autres maillots juste dommage que les 3 oiseaux ne soient pas brodés mais osef Adidas c'est du lourd , rien à redire
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Skysport
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Ramsey aurait appelé Arteta pour lui signaler qu'il serait prêt à jouer pour Arsenal avec diminution de salaire moi je prends perso
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Les chiffres officiels publiés pour la saison 2018-2019 par la Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG), l’organisme chargé de surveiller les comptes des clubs professionnels, permettent d’en prendre la mesure. Car pour cet exercice, les clubs de L1 et L2 ont affiché des pertes nettes de 160 millions d’euros, dont 126 millions d’euros pour la seule L1. Et pour cette dernière, des clubs ont affiché des résultats financiers désastreux, au premier chef l’Olympique de Marseille avec un déficit de 91 millions d’euros, mais aussi dans une moindre mesure des clubs comme Lille (- 66 millions d’euros) ou encore Bordeaux (- 25,7 millions d’euros). Il faut d’ailleurs observer que dans cette spirale folle dans laquelle la L1 est aspirée – copiant tous les travers du capitalisme financiarisé anglo-saxon, dans une version appliquée au sport – ces clubs n’ont presque jamais ces dernières années trouvé leur équilibre financier. Toutes les recettes du football augmentent (droits TV, mercato, sponsors, billetterie…), mais les charges augmentent tout autant, à commencer par les charges salariales mirobolantes des joueurs vedettes. En bout de course, dans cette bulle qui ne cesse de grossir, les clubs sont presque toujours déficitaires sur une longue période. La folle financiarisation du football professionnel Mais à l’époque, à la fin de la saison 2018-2019, beaucoup de ces clubs de Ligue 1 croyaient encore à un rebond, malgré les 126 millions d’euros de déficit. Nos confrères de L’Équipe résumaient ainsi en février dernier le calcul que ces clubs faisaient : « Autant dire que les clubs attendent avec impatience l’entrée en vigueur des nouveaux contrats télévisés. On le sait, pour la période 2020-2024, [le groupe audiovisuel espagnol] Mediapro a acquis l’essentiel des matchs de Ligue 1 contre la promesse d’un chèque annuel de 780 millions d’euros (auxquels il faut ajouter les 330 millions de beIN Sports et les 50 millions d’euros de Free pour arriver à total record de 1,153 milliard d’euros) et une bonne partie de ceux de ceux de Ligue 2 pour un montant (avec beIN Sports) de 64 millions par an. Ce qui représente une hausse de près de 60 % par rapport aux montants actuels. Et même davantage pour certains. » Dans une passe difficile à cause des excès fous de la financiarisation du football professionnel et de ses surenchères généralisées, les clubs de L1 et de L2 attendaient donc leur salut d’une nouvelle augmentation des contrats de retransmission télévisuelle. Or, c’est ce pari risqué que les clubs professionnels sont en train de perdre avec la crise sanitaire. Car c’est le propre des bulles spéculatives : à tout moment, elles peuvent crever. C’est ce qui est advenu avec la crise du Covid-19 : d’un seul coup, le sol s’est dérobé sous les pieds des clubs de Ligue 1. Et au lieu d’un rebond, tous les clubs, ou presque tous, ont versé dans un gouffre sans fond. En somme, la crise sanitaire a été l’élément contingent qui a enrayé une machine infernale, celle de l’argent fou. La crise conjoncturelle a révélé la crise structurelle du foot-business. La mécanique de la crise du football professionnel qui commence avec l’épidémie du coronavirus est assez simple à comprendre. Toutes les recettes du football sont en effet en hausse constante au cours des dernières années. Mais, avec la crise sanitaire et l’arrêt en mars du championnat de Ligue 1, au terme de la 28e journée, tout s’est brutalement arrêté. Toutes les recettes des clubs de L1 se sont immédiatement taries. Canal + a cessé de payer le solde des droits TV qui restaient à courir jusqu’à la fin de l’année ; les recettes de la billetterie sont devenues égales à zéro ; les recettes attendues des transferts de joueurs ont été brutalement revues à la baisse : c’est au total, un déficit prévisible de 438 millions d’euros qui a été estimé pour la fin juin, comme le résume le tableau ci-dessous, extrait des documents confidentiels préparés par la LFP pour l’assemblée générale. Dans ce tableau, on découvre donc notamment que les droits audiovisuels non versés portent sur 213,2 millions d’euros, que les recettes de publicité ont été minorées de 108,3 millions d’euros ou encore que les recettes des opérations de mutation ont été révisées à la baisse de 209,8 millions d’euros. Le naufrage financier. C’est donc dans ces conditions que le conseil d’administration a commencé à réfléchir à souscrire à un prêt garanti par l’État de 224,5 millions d’euros pour au moins compenser les pertes des clubs liées aux droits TV non perçus. sur les vingt clubs de L1, seuls trois sont bénéficiaires (de manière ric-rac), et tous les autres sont en déficit. Mais surtout, ce qui retient l’attention, ce sont les déficits exorbitants de quatre de ces clubs : le premier à -206,3 millions d’euros, le deuxième à -127,6 millions d’euros, le troisième à -59 millions d’euros et le quatrième à -54,1 millions d’euros. À ces niveaux de déficit, un club peut-il survivre ? Ou bien la faillite est-elle inévitable ? Sur le papier, on peut certes imaginer que les actionnaires concernés remettent de l’argent au pot. Mais il arrive que certains de ces actionnaires finissent par se lasser et jettent l’éponge. C’est la raison pour laquelle on ne peut pas exclure que l’affaire ne se termine par des dépôts de bilan. Il pourrait s’agir naturellement de l’Olympique de Marseille, qui était déjà le club le plus en déficit la saison antérieure et qui pourrait être celui affichant une perte gigantesque de 206,3 millions d’euros à la fin juin 2020, aux côtés des Girondins de Bordeaux, l’AS Saint-Étienne ou encore le Losc de Lille. Ce dernier club a longtemps eu l’habitude d’équilibrer ses comptes grâce aux transferts de joueurs en fin de saison, au moment du mercato, mais cette année, la grande dépression du foot professionnel va fortement peser sur ces transferts et sur les montants en cause. L’emprunt garanti par l’État est donc un pari très risqué pour ces clubs. Mais tout autant pour la Ligue elle-même, pour une raison qui n’est pas difficile à comprendre. la LFP va rembourser sur quatre ans les 224,5 millions d’euros de l’emprunt en prélevant chaque année 67,2 millions d’euros sur les droits audiovisuels à venir. C’est précisément en cela que la crise risque de durer longtemps. Car du même coup, les clubs sont assurés de recevoir moins de droits TV les années prochaines. C’est en cela que la bulle du foot-business est en train, au moins partiellement, de crever. Après l’euphorie, la gueule de bois pour longtemps… Pour autant, il serait faux de penser que la Ligue, elle, ne risque rien. Car certes, on pourrait penser qu’elle ne sert aujourd’hui que de passe-plat : c’est elle qui s’endette pour faire des cadeaux colossaux aux clubs ; mais elle récupérera sa donne les quatre prochaines années, en prélevant une dîme correspondante sur les droits TV. Il reste que l’endettement, c’est effectivement la Ligue qui va le porter, et pas les clubs. Et c’est un risque énorme. En 2018, c’est le groupe espagnol Mediapro qui a raflé à Canal+ pour 780 millions d’euros par an les droits de diffusion du championnat français pour les saisons allant de 2020 à 2024. Or, beaucoup s’interrogent sur la solidité financière de ce groupe. À l’époque de l’appel d’offres, le patron de la chaîne perdante, Maxime Saada, s’était ainsi publiquement interrogé sur les capacités de son rival, plus chanceux que lui, « d’aller au bout de sa démarche financièrement » et d’obtenir « la valeur nécessaire » pour se rembourser de sa mise. https://www.mediapart.fr/journal/france/210520/la-faillite-retentissante-du-foot-francais?utm_source=20200521&utm_medium=email&utm_campaign=ALERTE&utm_content=&utm_term=&xtor=EREC-83-[ALERTE]-20200521&M_BT=135393249294
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About you ; site allemand , du coup Adidas performance 'Allemagne' vend dessus https://fr.aboutyou.com/p/adidas-performance/maillot-7633187
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je viens de prendre le third de l'AJAX en hommage à Bob Marley Première fois que j'achète autre chose qu'Arsenal pour du foot mais il est tellement beau et ce club est légendaire... J'ai craqué (75€ au lieu de 90€) ... première fois ... Adidas fait du sacré bon taf ; ils m'ont eu !
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Avec lui en 9 l'équipe est très compact son apport défensif est important permettant la récupération et la relance vers Martinelli / Saka offensivement il pèse sur les DC ce qui conforte les côtés et libère odegaard d'un pressing trop important Il est précieux pour le 11 j'ose croire au fond de moi que le club va faire ce qu'il faut pour le garder...
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oui effectivement, bien vu ! par contre c'est vendu par le club; donc sans doute une réedition low coast faite par le club (pas de logo Adidas, pas les bandes typiques adidas)
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Rumeurs de départ - 2024/2025
lô le gunners a répondu à un(e) sujet de GBC dans Transferts / Rumeurs
vendre AMN serait top ; il pouvait dépanner en AR mais les postes sont doublés, aucun avenir en milieu de terrain comme Willock , aucun avenir chez nous -
il aligne l'équipe type qui s'impose ; c'est bien il progresse sur ses choix Maintenant le mois qui vient est un gros test pour lui ; 6 matchs en 19 jours ! 28/12 wolve 01/01 man city 16/01Tottenham Avec 2 confrontations contre Liverpool en league cup et la Fa CUP C'est le calendrier d'un cador européen : on sera fixé sur son niveau (et sans doute pour la 4éme place) après Tottenham
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Le club a dépassé la barre des 7000 buts contre leeds, il vient de paraitre des statistiques intéressantes ! https://www.arsenal.com/news/analysis-our-7000-top-flight-goals
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Passe dé et but pour son 15éme match de série A; il revient bien ; j'espère qu'on saura lui donner sa chance à nouveau
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Lokonga est à son niveau donc dans la rotation car pas mature pour la PL , on le savait Tavares a fait du bon et du mauvais ; sa spéciale "je suis arrière gauche, je passe au centre" est à bannir; il a le physique il n'a pas le QI c'est décevant White il nous coûte un but tout les 2 matchs pour le moment, face à Leeds encore ... Tomiyasu est au niveau ; il a progressé pour être au point physiquement en PL ; j'aime bien son profil à la sagna "rude en défense, limité offensivement", il a une qualité de centre indéniable mais il est loin de faire parti des meilleurs ARD de PL.
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il y a un mois on perd contre man united de manière grotesque puis on enchaine par un non match à everton avec une nouvelle défaite On a des résultats depuis 3 matchs parce qu'il a enfin arrêté de faire dans le farfelu Lacazette depuis 2 ans c'est une évidence et c'est le meilleur exemple de ce qui ne va pas avec Arteta ; il a mis 2 ans pour abdiquer dans son choix ... on est pas à l’abri qu'il remette aubam dans 2 semaines ... Aussi pour les recrues Hormis Ramsdale qui est un choix gagnant qui fait oublier Léno ; les recrues sont à leur niveau ou décevantes - Tavares : alterne le bon et le très mauvais - Odegaard est a son niveau attendu - Lokonga: manque de physique , trop immature pour la PL pour le moment - Tomiyasu a franchi un cap entre le calcio et la PL ce qui fait de lui un titulaire devant soares mais on ne peut pas dire qu'il soit un indiscutable comme il l'est pour un club du top 6 - White sans commentaire Je répète ; Je lui dit bravo pour la série de 4 matchs où il aligne l'équipe type qui s'impose rationnellement et pour les 3 victoires avec la manière ; mais je n'oublie pas ce que l'on a du subir durant tout ce temps ... j'attends de voir les prochaines semaines si il a enfin compris son groupe, on est pas à l'abri d'un changement d'équipe du jour au lendemain...
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depuis Everton il aligne la compo parfaite ENFIN Lacazette titulaire ! ENFIN TIERNEY de retour ! ENFIN Odegaard aligné ! Bref la dynamique de l'équipe est excellente Choix effectifs ou par défaut, peu importe aujourd'hui on retrouve enfin des sensations ! et ça c'est très positif
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qu'elle plaisir de le voir éclore !
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et dire qu'il signe où il veut dans quelques semaines ....
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encore un but pour mavro 15 matchs , 5 buts cette saison
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https://arsenaldirect.arsenal.com/Football-Shirts-and-Kit/Training/Limited-Collection/c/limited-edition-adidas?utm_source=arsenalsocial&utm_medium=facebook_post&utm_campaign=originals3 Le club réedite le maillot AWAY 93/94 et les produits dérivés de l'année le coupe vent est sublime A noter, le maillot 90/92 réedité l'année dernière est passé a 48€ ; un excellent prix au regard de sa valeur sur le marché de l'occasion ... Un peu dégouté de l'avoir acheté a sa sortie car c'était indiqué édition temporaire et limitée et en fait ce n'est pas le cas .... https://arsenaldirect.arsenal.com/Mens/Arsenal-Retro-%26-Heritage/Arsenal-90-92-Home-Shirt/p/A9877
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Pour le coup, effectivement il a loupé 6 matchs, soit 1 mois 1/2 de compétitions, j'ai pensé 2 mois , my god j'ai eu tord Pour le reste ... Le mec parmi les meilleurs de l'équipe hier en faisant le taf dans une partie compliquée, quand tu as Tavares qui rentre, qui prend l'eau, qui se fait engueulait par Ramsdale 3 fois, qui met en difficulté l'équipe par ses passes vers le centre , le tout en 20 minutes... bref on n'a pas la même analyse d'un joueur, des joueurs, du football finalement continues comme ça, tu as raison ne cites surtout pas de nom c'est ta spéciale en plus; bisous