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Gunners FRANCE, la référence francophone d'Arsenal

Kampberg

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Tout ce qui a été posté par Kampberg

  1. D'ailleurs, il est intéressant de noter que le rôle de "manager" à l'anglaise disparaît peu à peu, dans tous les gros clubs anglais, il y a un directeur sportif (très incompétent à Chelsea puisqu'il sert les intérêts de ses amis joueurs, d'ou l'embrouille avec Conte).    La plupart des coachs aujourd'hui veulent compter sur un directeur sportif pour les aider, débattre, trouver les bonnes solutions, dans le bouquin d'Emery, t'as quelques passages sur sa relation avec Monchi qui était... passionnelle dirons-nous, mais ils travaillaient en équipe. Aujourd'hui un coach ne peut plus travailler sans DS, donc comme toi Auré, j'espère que le board réfléchit sérieusement en ce moment à recruter un DS s'ils envisagent de changer de coach, surtout qu'il y aura énormément de travail cet été.
  2.   Euh non, c'est bien plus complexe que ça... Analyser les manques, c'est au coach de le faire, lui ensuite doit dire à son DS le profil de joueur recherché.   Un bon DS, c'est un excellent négociateur, c'est un mec avec un réseau dans le monde du football, tu ne peux décemment pas comparer Monchi à Pirès qui n'a aucune expérience dans le domaine. Leonardo par exemple est un bon DS car il possède un bon réseau (même si très latin).    En gros le DS réalise les deals, doit trouver les bons joueurs, mettre en place une cellule de scouting & recrutement performante, etc. Un petit exemple, le petit Lenglet là que Séville à recruté (et qui passe sous le nez de tous les clubs français...), Lenglet l'a dit lui même, Monchi l'a scouté chez les jeunes quand il n'avait pas un seul match pro dans les jambes, c'est là que tu vois le boulot du mec. Lenglet dans 3-4 ans, ils le vendent 40M facile: très talentueux, bon techniquement, bon défensivement, bonne relance, et gaucher, c'est le profil ultra recherché.   Ils se sont même permis un risque avec Ganso qui n'aura pas payé, mais ils ont eu tellement de succès niveau transferts Séville...
  3. Kampberg

    Arsène Wenger

    Dans les articles parus hier soir, la seule chose qui a changée, c'est qu'ils disent maintenant que la décision n'appartiens plus seulement à Wenger, mais aussi au Board et ils déciderons ensembles. Bref, on va tout faire au dernier moment en gros.
  4. Kampberg

    [Ligue 1]

    Mascherano qui en rajoute une couche en disant qu'il fait faute dans la surface sur Di Maria :D.   Le PSG a été catastrophique, mais ça n'enlève rien au fait que l'arbitrage spécial UEFA est de plus en plus visible et insupportable. J'en parlais sur twitter, mais y'a deux ans, les deux Monaco vs Juve, c'est du pur vol. D'un coté Monaco avait eu du mal offensivement, mais la Juve n'avait rien montré, et ils étaient passé sur deux GROSSES fautes pas sifflée dans la surface, et t'as quand même un moment ou Chiellini qui est à terre prend la balle avec sa main pour casser l'action qui allait au but, chez moi c'est rouge ça... Personne en avait parlé car tous le monde s'en battait les couilles de l'ASM, mais c'était vraiment très gros.   Bref, oui Paris a été immonde, les joueurs totalement à la rue, et je suis persuadé qu'Emery n'a pas demandé à ses joueurs de jouer à 10 derrière, le mec jouait le pressing à fond au Camp Nou avec tous ses clubs, bien plus faible que Paris notamment Alméria, vous allez pas me faire croire qu'il leur a demandé de jouer à 10 derrière. Il le dit lui même d'ailleurs "Nous voulions rester dans la continuité du match que nous avons fait", donc presser, les joueurs se sont juste chié dessus. Et c'est marrant, mais quand tu regardes le truc qu'ils ont fait sur Youtube ou les joueurs parlent entre eux, tu sens que Matuidi et Verratti ont grave peur du Camp nou et ils transmettent cette peur à Draxler et Meunier, pas la meilleure idée qui soit... Je pense que le premier but les a mis au fond, d'ailleurs j'adore Verratti mais il a fait son pire match au PSG hier. Et oui le coach doit préparer mentalement ses joueurs, mais Emery a toujours été connu pour être bon dans ce domaine, et ceux qui me parlaient de Wenger hier, ça n'a rien à voir... Nous, ça fait 10 ans qu'on est nuls mentalement, les équipes d'Emery ont toujours été connues pour être forte dans ce domaine, regardez juste Séville la saison passée.    Ce match, c'est vraiment un anomalie temporelle assez incroyable quand même.
  5. Et un autre article dit qu'on aurait proposé 280K/w à Ozil, ce qui semble complètement impossible... J'ai du mal à croire qu'on va perdre en un été Alexis, Ozil, OX, Ospina et peut-être Ramsey et Wilshere... Sans compter les boulets qui vont sûrement partir (Debuchy, Sanogo, etc).
  6. Ouais enfin Lukaku à toujours certaines limites et Aubam pareil, et en plus c'est un âne, je t'assure que le bvb vont être très content de mettre une quenelle de 90m au Real vu son comportement de merde. Dans le jeu Aubam, il est toujours aussi limité et frustrant. Lacazette dans le jeu il est pas mauvais, mais mentalement il est pas terrible, et devant le but c'est pas non plus la folie. C'est un bon joueur + mais ça s'arrête là, regarde l'âge qu'il a... S'il coûtait 30m, why not, mais Aulas en veut le double.
  7. Kampberg

    [6] Laurent Koscielny

    C'est la façon dont c'est dit qui dérange. Déjà ils disent que de la merde et montrent qu'ils ont vu 4 matchs d'arsenal cette saison... Genre ils disent "Lucas Perez il est nul à chier il joue pas", non garçon, Lucas est le second meilleur joueur offensif de l'équipe. C'est juste que Wenger est stupide sur ce sujet. Ils parlent de Xhaka en prouvant qu'ils ne savent même pas d'où il vient ni ce qu'il a fait en Allemagne. Ensuite ça parle de l'arbitre, le petit puceau de Latour la, le gros pistonné de ses morts qui dit peno et rouge indiscutable sur Kos mais pas peno sur Walcott alors qu'ils montrent 4 fois l'action et tu vois que Alonso ne touche pas le ballon, c'est Walcott qui le dévie avant. Ils ne parlent pas des nombreux hors-jeu pas sifflé et j'en passe. Même sur le Clan ils disent que l'arbitrage à été honteux, c'est dire. La réalité c'est que ce match n'avait pas grand enjeu, c'était juste histoire de voir l'équipe se rebeller un minimum, ce qu'ils ont fait en première et la dessus ils disent rien. Ribery, Robben et Ancelotti disent qu'ils n'ont pas été bon en première et que Arsenal à bien joué, mais non les mecs de l'équipe qui ont vu le match d'un oeil ont mieux vu. Bien sûr que Wenger est ridicule à parler d'arbitrage, mais comment lui donner tort sur ce seul match ? Si ça avait été une équipe française on en aurait entendu parlé pendant dix ans... On est nuls, mais il y a un minimum de respect à avoir, et voir des connards de pistonné parlé d'un club qu'ils voient jouer deux fois dans la saison, c'est insupportable. C'est comme un certain scouser sur Twitter qui ne se sent plus pisser mais qui n'est pas capable de parler en face :). Ça voit trois match dans l'année et ça parle, j'en peux plus de ce monde où les gens parlent sans savoir de truc qu'ils ne comprennent pas. Et quand tu sais tout l'impact qu'à eu le journalisme dans l'histoire, y compris sportif, c'est triste de voir ce genre de chose.
  8. Kampberg

    [6] Laurent Koscielny

    Et ya hors-jeu de toute façon... Bref, n'écoutez pas l'équipe du soir pour votre santé mental, le nombre de conneries à la seconde est légendaire.
  9. Non mais pour le coup il a raison, il n'y a aucune chance que Griezmann ou Cavani viennent chez nous déjà car on posera jamais 100m dessus, pas les mêmes salaires qu'ailleurs et parce que sportivement ça serait une régression.
  10. Kampberg

    Arsène Wenger

      Ah pardon j'ai pas vu, désolé.
  11. Kampberg

    Arsène Wenger

    Apparemment (on me le rapporte, si quelqu'un peut me le confirmer), Auclair a dit dans l'After qu'il pensait que cette double défaite serait de trop pour Wenger et qu'il partira cet été. 
  12. Kampberg

    [34] Granit Xhaka

    Bah, c'est la "Wenger's tactics" ^^. Freestyle total, comme d'habitude. Après, vous n'avez rien glandé en première mi-temps, logique que les deux milieu en 8 se projettent beaucoup.
  13. Kampberg

    [34] Granit Xhaka

      Bizarrement, ses meilleurs matchs chez nous, c'est quand il avait un joueur de foot à ses cotés que ce soit avec Santi ou le fantôme de Ramsey (plutôt pas mal ce soir, OX aussi), c'est dire le niveau de Coquelin.   Micah a bien résumé le truc, Xhaka à besoin de mouvement autour de lui, pas d'un poids mort sur la même ligne. 
  14. Kampberg

    [7] Alexis Sanchez

      Tu sais la métaphore du "cancer" est souvent utilisée dans notre langue, alors oui, certains la prennent très mal car c'est une maladie grave, mais elle reste souvent utilisée comme métaphore pour parler de quelque chose qui en détruit une autre de l'intérieure. Pour le coup, elle est plutôt appropriée pour parler de Wenger.   Je réagis à ça, car en lisant un de mes bouquins en histoire cet après-midi t'avais justement une métaphore avec ce terme, donc j'y ai pensé, désolé déformation professionnelle .
  15. Kampberg

    [7] Alexis Sanchez

      Exceptionnel niveau de réponse de ta part, comme à ton habitude. Le coup du "non mais je pourrais te répondre hein, mais je le fais pas ! Na !", que même les lycéens ne font plus, exceptionnel, bravo. UnflyingBergkamp a raison en tout points, la seule chose qui touche le fond pour le coup, c'est ta dignité.    @Drizz, Cech est mort de rire à un moment aussi, faut arrêter un peu . Tout le monde s'en bat les couilles dans ce club.
  16. Kampberg

    [7] Alexis Sanchez

      Il a osé rigoler quand la caméra était sur lui, mais personne ne vas parler de Cech qui a fait exactement pareil ^^. Bref, des génies encore une fois.
  17. Kampberg

    Arsène Wenger

    J'ai dis exactement pareil que Nujabes, et surtout, pour enfoncer un peu plus le clou à coup de massue, lisez le nouvel article du nouveau Community Manager du club aka John Cross.   http://www.mirror.co.uk/sport/football/news/alexis-sanchezs-attitude-been-awful-9981314   Encore un article qui dit en gros que Alexis n'a pas une attitude de gagnant mais d'égoïste, qu'il ne pense qu'à sa gueule, qu'il est nul, et je vous passe le reste. Il dit que personne ne l'aime dans l'équipe, qu'ils l'ont laissé tomber et qu'ils ne veulent plus de lui. @Weale, si avec ça, tu ne pense pas que c'est de la communication du club pour faire passer en douceur le départ d'Alexis, je ne sais pas ce qu'il te faut :), après encore une fois, c'est une conviction personnel, mais je ne suis pas le seul à la partager visiblement.   Alors pour revenir à cette histoire, on peut tout à fait dire que oui, Alexis n'a pas été particulièrement bon contre le Bayern, mais l'article lui fait un procès d'intention qu'il ne mérite pas. Tout d'abord, dites moi qui a été bon face au Bayern ? Il n'y en a qu'un, c'est Koscielny, les autres ont été très en dessous... De plus, notre petit mouton Cross dit que Alexis a moins couru face au Bayern en disant que les stats le prouvent etc (sans déconner, les journalistes qui parlent de stats devraient se faire rentrer des calculatrices dans le rectum, et pas les petites !). Ok, il a moins couru, mais l'article ne dit pas une seconde pourquoi... Si tous le monde a vu le match, tous le monde a vu, ce me semble, qu'Alexis a couru au début, il tentait de faire le pressing sur les défenseurs, sauf qu'il était absolument seul dans cet exercice, tout le reste de l'équipe était retranchée dans ses 30m. Donc qu'on explique ce que Alexis aurait du faire dans cette situation: continuer à courir dans le vide tel un pantin en connaissant l’inutilité de son effort ? De plus, Alexis a fait pareil contre City, et pourquoi ? Pour exactement la même raison...   Maintenant son attitude, oui Alexis n'a pas à partir d'un entraînement, n'a pas à gueuler sur ses coéquipiers, mais la façon dont c'est présenté dans l'article est honteuse. En gros, iici, tous les maux de l'équipe viendraient d'Alexis, et d'Alexis uniquement, à aucun moment on parle des autres joueurs qui en branlent 100 fois moins qu'Alexis, on ne parle que de lui, il est lapidé sur la place publique, c'est juste honteux. Ensuite, l'article dit que gueuler sur ses coéquipiers n'est pas une preuve qu'il est un "winner", alors Zlatan qui gueule sur tous le monde à longueur de journée est vu comme un putain de gagnant par la terre entière (sauf en CL  ), mais Alexis non, faut qu'on m'explique aussi...   Bref, même si je prends la défense d'Alexis, je le répète, il n'est pas tout blanc dans l'histoire, personne ne l'est, mais reporter absolument tous les maux de l'équipe sur lui, c'est faire preuve d'une mauvaise intellectuelle absolument incroyable et honteuse. Alexis aime le football, il vit pour ça, et tous ceux qui le connaissent le dise, il a été vu comme un coéquipier modèle par des tas de grands joueurs (hormis Messi qui a un comportement de merde, mais ce dernier l'a bien payé en Copa), et chez nous il serait devenu juste un vulgaire Jérémy Menez, un soliste talentueux mais inutile au collectif ? A d'autre... D'ailleurs, paye ton collectif, on l'a vu ce grand collectif contre Liverpool, si les joueurs ont décidé d'abandonner Alexis, n'auraient-ils pas du se donner à fond sans lui ? Dans ce cas, si c'est ça pour nos joueurs se donner à fond, on est pas dans la merde  .
  18. Je connais pas le portugais, mais Belotti est vraiment super intéressant car il est vraiment très complet, mais ne rêvez pas, jamais on ne payera la clause de 100m. Par contre la presse italienne affirme aujourd'hui que Conte le voudrait à tout prix.
  19. Version réaliste (et pessimiste):   Cech-Bellerin-Mustafi-Kos-Gibbs-Coquelin-Xhaka-Iwobi-OX-Lacazette-Perez   On va vendre Ramsey, Ozil et Alexis et les remplacer par Lacazette et deux trois autres joueurs bidon, et bien sûr Wenger sera encore là.   Qui peut test ma compo ? 
  20. Kampberg

    [Liga]

    Après la sublime interview de Pirlo de l'Équipe, voici l'interview du maître Xavi.   Xavi : «Je suis radical dans ma vision du foot» Le milieu espagnol a déjà une vision précise de l'entraîneur qu'il voudra être une fois son expérience au Qatar terminée. Ses modèles ? Cruyff et Guardiola, bien sûr, dont le Barça actuel a gardé le style, assure-t-il. DOHA (Qatar) – Juste en face, le Khalifa International Stadium, dont la rénovation en vue de la Coupe du Monde 2022 devrait s'achever d'ici quelques mois. C'est à l'hôtel Torch, une tour de 300 mètres nichée dans le centre Aspire, le luxueux complexe sportif de Doha, que Xavi Hernandez (37 ans, 133 sélections) nous avait donné rendez-vous. L'entretien a duré une heure, le jour du huitième de finale aller entre le Paris-SG et le Barça. Un Barça que le milieu de terrain d'Al-Sadd a quitté en 2015 pour terminer sa carrière au Qatar – normalement à l'été 2018 – mais qu'il espère retrouver dans un autre rôle, d'ici quelques années. «On ne peut jamais savoir, mais c'est sûr que mon objectif est d'y revenir pour travailler comme entraîneur», reconnaît-il. « Aujourd'hui, êtes-vous plus un joueur ou un futur entraîneur ? Toujours un joueur. Je suis toujours enthousiaste quand je vais jouer, même s'il n'y a personne dans le stade. Ce n'est pas grave. J'aime jouer, j'aime gagner. Mais entraîner, c'est mon futur. Par ma personnalité et ma manière d'être, entraîner est ce qui me correspondrait le plus. J'ai commencé à travailler au sein du staff de la sélection du Qatar des moins de 23 ans, qui devrait être la génération présente au Mondial 2022. Quand serez-vous entraîneur à plein temps ? Franchement, je ne sais pas. Ce qui est sûr, c'est que je vais encore jouer un an au foot la saison prochaine. Je me sens bien physiquement. Je profite. Je marque des buts. Je me sens bien. Je profite aussi de ce pays où la vie est très relaxante et calme. Quand j'aurais fini comme footballeur, la première chose que je ferais, ce sera d'aller à Madrid et de passer les diplômes d'entraîneur. Ça, c'est sûr. Entre 2018 et 2019. Je ne sais pas encore. Si tout va normalement, la saison prochaine sera ma dernière. Si je me sens super bien, peut-être que je ferais encore un an, mais je ne pense pas. Ensuite, je passerai mes diplômes. En attendant, j'assiste les staffs des sélections nationales ici, et j'apprends. J'apprends surtout en regardant les entraînements, comment on les prépare. Parce que c'est un autre monde. Il y a tellement de paramètres à maîtriser. Guardiola était du Barça et c'est au Barça qu'il a commencé à entraîner. Zidane était du Real et c'est au Real qu'il a commencé à entraîner. Et vous ? Ce sera forcément au Barça ? (Sourire) Mon objectif est d'arriver à travailler comme entraîneur à Barcelone. Après, on ne sait jamais. Ca ne dépend pas de toi. Ca dépend de ce dont tu es capable, de la situation, du moment, des circonstances. Mais mon objectif, ce que je veux faire, c'est sûr que c'est travailler pour le FC Barcelone. Mais ici (au Qatar) j'ai un projet très intéressant avec la Coupe du Monde. Ils souhaiteraient que je reste avec eux jusqu'au Mondial 2022 en les aidant, je ne sais pas encore comment. Mon premier objectif, c'est d'aider cette génération de joueurs au Qatar. Après, le futur, je ne sais pas. Mais évidemment que le Barça est un objectif. Quelles sont les idées principales que vous aimeriez transmettre à vos futurs joueurs ? C'est déjà très clair dans ma tête. J'ai été éduqué dans un football dans lequel je crois de manière radicale. Un football d'attaque. Je ne conçois pas le football autrement que dans le fait d'avoir le ballon. C'est comme ça que je prends du plaisir. Si c'est toi qui as le ballon, c'est moi qui souffre et je n'aime pas ça. Je n'aime pas défendre. J'aime attaquer, avoir le contrôle. Comme l'a dit un jour Guardiola, j'aimerais avoir 100% de possession de balle. Comme c'est impossible, tu dois aussi travailler d'autres choses, qui sont moins sexy, comme les systèmes défensifs, les veilles défensives sur certaines zones ou les coups de pied arrêtés, essentiels dans le foot moderne. Mais j'ai dans ma tête une idée du football empreinte de mon vécu au Barça et en sélection espagnole. Je suis radical dans ma vision du foot. Je sais qu'il y a d'autres footballs, je les respecte. Je respecte par exemple beaucoup Simeone, mais ce n'est pas mon idée footballistique. Vous n'auriez pas aimé jouer pour lui à l'Atlético... Je ne m'amuserais pas autant. Je vois ses joueurs prendre du plaisir, et c'est le talent de Simeone. Il a un mérite énorme. Mais ce n'est pas mon style. Même s'il est un peu en train d'évoluer. Désormais, son équipe presse haut de temps en temps et elle a davantage le ballon. Il y a tellement de possibilités dans le foot – tellement – que c'est un jeu fantastique. Mon football, c'est celui qui ne calcule pas, qui n'a pas peur d'avoir le ballon. Parfois, je vois des joueurs qui se débarrassent de la balle, mais c'est ce qu'il y a de plus important ! Je mourrais pour l'avoir ! Je presse haut pour l'avoir dans mes pieds, c'est là que je me sens le plus sûr. Et le Real de Zidane, pratique-t-il un football qui vous plaît ? Son football est un mélange de ce que j'aime. Quand son équipe a le ballon, ça me plaît : c'est un foot sans complexe, qui va directement vers l'avant, avec beaucoup de joueurs qui se projettent au milieu comme en attaque, des latéraux qui montent.... En défense, peut-être qu'il est plus italien parce qu'il y a grandi comme joueur. Ça ne le gêne pas de revenir derrière et de faire deux lignes de quatre par exemple. C'est un autre style, il est plus dans le contrôle. C'est un mélange de ce que fait Barcelone. Je prends toujours ça comme référence. Zidane s'est enrichi par son expérience en Italie. Vous n'auriez pas aimé découvrir d'autres grands championnats que la Liga ? Je suis tous les championnats, je sais comment on y joue. J'ai aussi appris de beaucoup d'entraîneurs que je n'ai pourtant pas eus. Par exemple, "l'école Bielsa" est très importante pour le football espagnol. Il est venu ici à Bilbao (2011-2013) et a apporté beaucoup de choses à l'Athletic. Positives ou négatives, mais il a apporté des choses : ce mouvement constant en attaque – ça lui est égal que l'ailier aille ici ou là ; le système défensif qu'il utilise aussi... Pfff... il est très dur pour le joueur, un marquage individuel continu pendant quatre-vingts dix minutes, le latéral qui suit partout son ailier... Ce sont des idées nouvelles qui nous permettent de nous enrichir. Mais c'est vrai que je suis assez radical dans mes idées. Quel a été le dernier entraîneur qui vous a appris quelque chose ? Pour moi, le plus innovant a été Guardiola. Mettre le latéral à l'intérieur pour qu'il participe à la construction du jeu, c'était du jamais vu. Guardiola se nourrit beaucoup de "l'école Cruyff". La personne de Cruyff a été une école d'entraîneurs : presque tous ceux qui l'ont eu comme entraîneur le sont devenus eux-mêmes : Guardiola, Eusebio (Sacristan), Koeman, Lopetegui... Ça sera la même chose pour nous avec Guardiola. Il fera des entraîneurs : Mascherano peut en être un bon, Busquets, Iniesta, Messi... celui qui veut et se sent capable de transmettre. Le Barça forme des entraîneurs. Vous vous rappelez de votre premier entraînement avec Guardiola ? La première chose qu'il nous avait dite, c'est : "Il faut courir...". Sans courir, tu ne vas nulle part. On sortait de deux saisons difficiles. Guardiola a vu que l'équipe n'était pas bien. Son premier message a donc été que sans travail, sans sacrifice, sans efforts, on ne ferait rien. Et ensuite, à partir de là, tout le reste a été des concepts footballistiques. Et ce message a été accepté ? Plus que ça. Il nous a captivé, par sa façon de parler, de transmettre son message, de gesticuler. Il nous a redonné la passion pour le foot. Guardiola était magique. C'est un leader naturel. Il nous a transmis tellement de choses que l'équipe est restée tout en haut. Il a aussi eu une génération de joueurs uniques : on était dix, douze, quinze joueurs au top de leur carrière. C'était génial. On a tout gagné en un an. À partir de là, tout le football a évolué autour de la figure de Guardiola et de la sélection espagnole. Soit les équipes ont essayé de faire la même chose, soit, au contraire, elles ont essayé de contrer ce que faisaient ces équipes. C'a été une tendance totale dans le football moderne... La force du Barça depuis l'arrivée de Cruyff comme entraîneur en 1988, c'est qu'il l'a doté d'une idée et d'une idée intouchable. Si un entraîneur n'y croit pas, alors il ne peut pas aller au Barça. Les joueurs se sont nourris de cette idée, y compris les gardiens de but. Cette idée doit perdurer, pour toujours. Sur les vingt-cinq dernières années, le Barça doit être le club à avoir remporté le plus de titres dans le monde. Pourquoi changer ? C'est la clé de son succès. Mais le football évolue. Vous pensez que cette ligne de conduite sera toujours la meilleure dans vingt-cinq ans ? Sans aucun doute. Quand vous voyez le Barça cette saison, retrouvez-vous celui que vous avez quitté il y a deux ans ? Je vois l'essence qui fait le Barça, oui. Avec des nuances. Mes avec les trois de devant, tu n'as pas besoin de faire vingt-cinq ou trente passes pour te créer une occasion de but. Le ballon peut venir de Ter Stegen ou Mascherano jusqu'à Neymar, qui le contrôle, se retourne et voilà. Les romantiques du Barça disent que ce n'est plus le même Barça. C'est sûr. Mais si tu as trois joueurs qui font que tu n'as pas besoin de faire mûrir des actions, quel est le problème ? Le Barça d'avant avait un autre type de joueurs qui allaient plus dans l'espace, qui comprenaient plus le jeu collectif, étaient moins individuels, mais ces trois monstres te conditionnent le Barça. Quand on dit que le jeu du Barça est plus direct, ce n'est donc pas négatif ? Au contraire. Tu as trois joueurs qui te font la différence. Que le Barça doive continuer à jouer de la même manière, j'en suis convaincu, et Luis Enrique travaille pour ça, à chaque entraînement, avec le jeu de position, sa recherche pour contourner une défense regroupée près de sa surface, pour trouver le joueur libre, les espaces... L'essence ne s'est pas perdue. Dire que le milieu n'a pas la même facilité pour tenir le ballon est un faux débat ? Si Busquets joue ou s'il ne joue pas, c'est une autre histoire. Il y a des joueurs qui sont tellement importants qu'ils te marquent le style d'une équipe. Si Iniesta n'est pas là, Barcelone n'est plus le même non plus. La transmission est essentielle aux succès du Barça. Mais qu'y a-t-il derrière Busquets et Iniesta ? On ne voit pratiquement plus de joueurs formés au club s'imposer en équipe première... Parce que c'est difficile. Le Barça est une équipe qui doit gagner. L'entraîneur de son équipe première doit très bien choisir le moment pour incorporer des jeunes... Il y en a qui montent : Carles Aleña (milieu de 19 ans, 0 apparition en équipe première), Samper (milieu de 22 ans, prêté cette saison à Grenade)... Sergi Roberto paraissait devoir s'en aller il y a quelques saisons, et il est aujourd'hui titulaire. Bartra n'a pas eu la même chance (il est parti à Dortmund l'été dernier), mais il y aura toujours des joueurs du Barça B capables de monter. À quoi faites-vous attention lorsque vous regardez un match du Barça ? Je sais ce qu'ils travaillent et je regarde comment ils le font en match. J'observe particulièrement la sortie du ballon et comment ils trouvent l'espace libre. Quand je regarde Luis Suarez, Iniesta, Busquets ou Messi, je me dis que ce sont des maîtres dans leur registre. Iniesta, il n'y a pas meilleur à son poste. Quand tu vois comme joue Busquets, tu as envie de dire : "Enregistre ses actions et passe le montage aux jeunes qui veulent devenir pro". Pareil pour les mouvements constants de Luis Suarez. Messi, je ne pense pas qu'un autre joueur comme lui existera à nouveau. Pourquoi ? Parce qu'il fait tout bien : il défend bien, il attaque bien, il dribble bien, il est bon dans le deux contre un, il passe bien, il est bon de la tête, il tire bien les coups-francs, il est buteur, il est passeur décisif. Il a bien une faille, non ? Aucune. Il n'est pas humain alors. Si, bien sûr, mais dans un match, il réussit 90% de ses actions. Et pas seulement aujourd'hui : depuis dix ans. Ça, ça n'existe pas ! Et puis, il y a aussi comment il fait jouer l'équipe... C'est une merveille, ce garçon. Pour moi c'est le meilleur joueur de l'histoire du football. Sans aucun doute. J'ai vu des vidéos de Maradona. Il faisait la même chose, ou presque, mais Maradona ne l'a pas fait aussi longtemps, dans autant de compétitions, et sur chaque match... À ces joueurs, j'ajouterais Piqué, qui est aussi le meilleur du monde à son poste. En quoi ? Il se place bien, il dirige bien, il trace la ligne défensive sur la ligne médiane. Au niveau individuel, tous ces joueurs font bien les choses. Mais, à Barcelone, c'est surtout au niveau collectif que ça se traduit. Voir ça, c'est merveilleux. Êtes-vous d'accord avec Guardiola quand il minimise son travail en disant qu'à Barcelone, il avait simplement les meilleurs joueurs du monde ? Mais cela ne te garantit pas de gagner. Regardez la sélection argentine avec Messi... Un entraîneur dépend évidemment pour une grande part des joueurs qu'il a, mais le football, c'est beaucoup plus de choses que ça, c'est faire une équipe : en défense, en attaque, à la transition, sur les coups de pieds arrêtés. Je crois plus au concept de groupe qu'aux concepts individuels. Durant ma carrière, j'ai beaucoup dû penser au collectif, me demander où sont mes partenaires pour faire la passe. J'ai pratiquement été un survivant sur le terrain. Regardez comme je suis ! Je ne suis ni rapide, ni grand, ni fort. Qu'est-ce qu'il me reste ? Penser. (Il rit) Il ne me reste rien d'autre ! C'est l'essence du jeu du Barça ? C'est l'essence du jeu de Cruyff. Cruyff aussi disait : "J'étais petit, je devais penser". Mais lui était rapide, beaucoup plus que moi. J'ai dû beaucoup penser, le double ou le triple de Pogba, par exemple. Pogba est très fort physiquement. Zidane l'était aussi. Ou Messi. Ou Cristiano Ronaldo. Moi, j'ai une vitesse mentale, pas une vitesse physique. C'est ce qu'on m'a enseigné toute la vie : le jeu de conservation, le jeu de position. Je n'aurais pas pu jouer au football dans un autre système. Franchement, vous m'auriez vu jouer en Italie par exemple ? (Il secoue la tête et éclate de rire) Non ! Messi, tu peux le mettre à droite, à gauche, devant, plus bas, c'est pareil. Moi, non. J'avais besoin d'avoir des joueurs proche de moi... Je suis un joueur de jeu collectif. En fait, ma personnalité est ainsi. Je suis tout le temps avec ma famille, mes amis : j'ai besoin des partager les choses. Je ne suis pleinement satisfait après une victoire que si on a aussi bien joué collectivement. Bien sûr que la victoire est très importante, mais pour moi, la forme l'est tout autant, sinon plus. Vous rappelez-vous d'un jour de perfection collective ? De beaucoup... Ça fait toujours prétentieux de dire qu'on a fait des matches parfaits, mais j'ai ressenti ça quand on a gagné 5-0 contre le Real Madrid (le 29 novembre 2010) ou 6-2 à Santiago-Bernabeu (le 2 mai 2009). Ou lors de la finale de Ligue des Champions contre Manchester United (3-1, le 28 mai 2011) : c'était une pure merveille. Il y a aussi eu des fois où, juste après les matches, sans qu'il y ait un mot, tout le vestiaire se mettait à applaudir. Ça, ça n'a pas de prix. Ca nous est aussi arrivé de très bien jouer et de perdre, comme la demi-finale de Ligue des Champions 2012 face à Chelsea (0-1, 2-2). Et qu'a fait le public du Camp Nou ? Il nous avait applaudis. C'est la grandeur du "Comment". Tu ne gagnes pas, mais comment tu joues ? Cruyff disait toujours que même si l'Oranje Mécanique (la sélection néerlandaise des années 1970) n'a pas remporté de Coupe du Monde, elle avait marqué les gens. Parce que les supporters gardent dans la rétine le "comment". Cette sensation de plénitude, vous pensez pouvoir la retrouver sur un banc ? Quand je travaille pour la sélection des moins de 23 ans du Qatar avec Felix Sanchez, l'entraîneur principal, je vais souvent dans son bureau et il me dit : "Regarde Xavi, on va jouer de cette manière". Quand les garçons le font ensuite sur le terrain (il gonfle le torse en ouvrant les bras) c'est un sentiment de satisfaction très grand. Sur un banc, tu souffres beaucoup plus que sur le terrain, tu souffres le double. Mais quand les garçons font ce que tu as imaginé, c'est une sensation incroyable. »
  21. Kampberg

    Arsène Wenger

    Notre dignité a été violée, perdue, puis reviolée un nombre incalculable de fois, à commencer par toutes les fois ou nous avons prolongé Walcott. 140K/w sérieusement quoi...
  22. Kampberg

    [7] Alexis Sanchez

      Généralement c'est tout l'inverse, le meilleur joueur de l'équipe a souvent tendance à moins défendre que les autres (quand c'est un joueur offensif), Messi en est une belle preuve. Effectivement, le contre exemple n'existe pas hormis chez nous puisque dans tout club dirigé normalement, si un joueur avait le niveau de Walcott, ça ferait déjà 7-8 ans qu'il ne serait plus au club.     Lisez l'article d'Auclair qui résume bien toute l'histoire, Alexis n'est pas un joueur de foot bling bling, il a un passage très intéressant:    "Alexis était seul contre tous, m’a-t-on dit, ce qui n’aurait rien d’étrange. Il est un footballeur d’un autre type, qui se fiche royalement du ‘milieu’, et préfère passer son temps avec ses labradors ou à son piano que chez le tatoueur du coin."   http://rmcsport.bfmtv.com/football/arsenal-a-mal-a-son-alexis-1115974.html   Le soucis, c'est qu'Alexis semble aussi seul sur le terrain cette saison quand on voit son envie de presser constamment et l'équipe qui reste derrière à attendre que ça se passe.   (bon par contre là j'écoute vite fait Auclair à l'instant, j'entend que ça parle de Simeone et il dit en gros que le coach déteste qu'un joueur soit plus adulé que lui et qu'il n'aimerait pas Torres et qu'il s'en foutait quand on pensait que Torres était mal, oui oui bien sûr. Mouais, Simeone adore Griezmann qui est presque autant adulé qu'El Nino à Vincente Calderon mais c'est pas grave).
  23. Kampberg

    [Serie A]

    Andrea Pirlo <3, quel immense joueur.     Andrea Pirlo: «Donnez-moi le ballon, il n'y aura pas de problème» Le champion du monde italien 2006 qui a repris, la nuit dernière avec New York City, une nouvelle saison en MLS, a plus que jamais l'envie d'être au coeur du jeu. Rendez-vous avait été donné dans un hôtel en face de chez lui, à New York. Devant l'impossibilité d'y filmer l'interview, Andrea Pirlo, ultra disponible et très humble, nous propose de marcher sous le soleil pour rejoindre un endroit agréable : la High Line, délicieux parc suspendu aménagé sur d'anciennes voies ferrées. De là, on voit l'Empire State Building. Durant l'interview, de nombreux amoureux de foot s'arrêtent pour prendre en photo le milieu de terrain de New York City. Même s'il avoue «ne pas aimer parler», pendant deux heures, l'Italien, trente-sept ans, se raconte volontiers. A un moment, on l'interrompt : « Mais vous parlez au passé alors que vous jouez encore ! » Et là, aussitôt, il réplique, avec le sourire : « Mais parce que vous me posez des questions au passé ! » Pirlo, ce sont de merveilleux souvenirs. Mais il est toujours en activité, pour le grand bonheur des fans de football. En pleine rue, à plusieurs reprises, il a même mimé son geste de tireur de coup-franc. Le lendemain, on a conclu la discussion par téléphone depuis Orlando où son équipe a débarqué pour jouer, ce dimanche, son premier de la saison de MLS. En Europe, on s'apprête à vivre une nouvelle semaine de Ligue des champions. En 2015, vos larmes après la finale perdue avec la Juventus contre le Barça (1-3) avaient beaucoup marqué les gens ... J'avais aussi pleuré sur le terrain après la défaite avec le Milan contre Liverpool en 2005 (3-3, 2-3 aux t.a.b.). Mais une fois au vestiaire, le plus triste de toute ma carrière, il y avait tellement de désillusion, d'amertume que je n'arrivais même plus à pleurer. Il régnait un climat surréaliste après un match surréaliste. Perdre de cette manière une finale (l'AC Milan mène 3-0 à la mi-temps, les Reds égalisent en six minutes en seconde, et gagnent aux tirs au but) est une chose quasi impossible à répéter. Je ne le souhaite à personne. Après la demi-finale et la finale de la Coupe du monde 2006, vous avez cette fois pleuré de bonheur. En demi, contre l'Allemagne (2-0 après prolongation), votre passe décisive à Fabio Grosso pour l'ouverture du score à la 119e est exceptionnelle... Ce sont peut-être les minutes les plus belles de ma carrière. Des minutes fantastiques, interminables. Je croyais qu'entre les deux buts, un siècle s'était écoulé, or ça n'a duré qu'une minute ou deux ! (le deuxième but est marqué à la 121e par Del Piero) C'était indescriptible. Se qualifier en finale d'un Mondial en jouant contre l'Allemagne chez elle, à Dortmund où elle n'avait jamais perdu... Et après, la finale... Une attente infinie. Quand tu entres sur le terrain le jour de la finale, tu vois le trophée de la Coupe du monde qui est là, près de toi, et tu ne sais pas si tu pourras le soulever. Et à la fin de la rencontre, tu réussis ou tu ne réussis même pas à réaliser que tu es devenu champion du monde. Aviez-vous joué à la Playstation avec Alessandro Nesta la nuit précédant cette finale contre la France? Oui, oui, nous l'avons fait, comme toujours. Comme pendant les nombreuses années passées ensemble au Milan et en équipe nationale. Et je pense que j'avais dû prendre le Barça comme équipe, comme toujours. Ce soir de finale est inoubliable. La réalité est toujours plus belle que les rêves. Le rêve, comme dans les films, les dessins animés, c'était peut-être de jouer contre le Brésil en finale mais jouer Italie-France, lever la Coupe, c'était indescriptible. Essayons d'entrer dans votre cerveau. Quand vous recevez le ballon, que se passe-t-il ? Tout me vient naturellement. Je n'arriverais même pas à l'expliquer. Mon football, ça a toujours été de faire les choses de manière simple, de les rendre simples pour mes coéquipiers. Votre jeu est particulier, un jeu d'architecte. Plus jeune, aimiez-vous la géométrie, les mathématiques ? Aimez-vous l'art ? La géométrie, les mathématiques, zéro ! L'art me plaît. Mais le foot, c'est une autre chose que l'art. J'aime l'art moderne, l'art contemporain. Ma passion est née à l'AC Milan. Ariedo Braida (l'ex-directeur général et sportif du club lombard) parlait toujours de tableaux. Il nous conseillait d'en acheter certains. Il nous emmenait voir des expositions. Avec des coéquipiers, des membres du staff technique comme Mauro Tassotti (l'entraîneur-adjoint), on allait voir des œuvres dans des foires. J'ai des tableaux chez moi. Citez un peintre que vous adorez... Picasso. Chaque fois que tu vois un de ses tableaux, tu es sidéré. Ici, à New York, c'est la patrie de l'art, il y a le Moma, le musée Guggenheim. En bas de chez moi, il y a plein de galeries d'artistes contemporains et j'y vais souvent. Revenons au foot. Dans le jeu actuel, voyez-vous un autre Pirlo ? Il y a beaucoup de bons joueurs dans ce rôle (de milieu de terrain) mais pour l'heure, ils ne me ressemblent pas. Ma façon de jouer, je ne la retrouve chez personne aujourd'hui, malheureusement. S'il arrivait quelqu'un, bienvenue à lui. Etre unique dans votre façon de jouer vous rend fier ? Je ne suis pas fier. Je ne me rends pas compte d'avoir été aussi particulier. C'est vous et beaucoup de gens qui le dites. Mais ça me fait plaisir que vous le disiez. Quand je regarde des matches à la télé, je vois que dans la position où je joue, des joueurs ne parviennent pas à comprendre certaines choses. Et parfois, je pense que j'aurais pu faire autre chose que ce que j'ai vu. Est-il vrai que lors d'un match amical avec la Juve, vous avez dit à Stephan Lichtsteiner : «Donne-moi toujours le ballon et on verra après !» ? Oui, oui... J'ai toujours eu cette envie d'avoir le ballon. Souvent, mes coéquipiers disaient : «On ne peut pas te le passer parce qu'il y a un adversaire derrière nous ou près de toi.» Et je répliquais : «Mais donnez-le moi quand même !» On arrivera toujours à en faire quelque chose. Pour moi, c'est important d'avoir le contrôle du jeu. J'ai besoin de toucher le ballon pour me sentir au centre du jeu. Et quand il m'arrive dans les pieds, je sais déjà où le donner, le passer. C'est ce qui me donne la force de dire : «Donnez-moi le ballon, il n'y aura pas de problème.» C'est une belle sensation d'avoir déjà vu, avant, où le glisser. Sur le terrain, je veux être le joueur qui prend en main l'équipe, le jeu. Une chose que je ressens au fond de moi. Si je ne réussis pas à être au cœur du jeu, je ne me sens pas épanoui. Vous ne doutez jamais sur un terrain ? Non. Quand je me trompe sur le terrain, il ne se passe rien parce que je sais qu'il y a toujours la possibilité d'y remédier. Dans la vie, êtes-vous aussi sûr que pendant un match ? Oui. Je suis toujours sûr de moi. Je suis convaincu de ce que je veux faire, de ce que je veux atteindre. Transposer mon caractère au terrain a été ma chance. N'avez-vous pas pensé à l'échec lors des moments difficiles à l'Inter (1998-1999 puis le second semestre 2000) avec des prêts à la Reggina (1999-2000) et à Brescia (premier semestre 2001) ?  Non... J'étais toujours convaincu de mes capacités, j'avais juste besoin de jouer avec continuité dans une grande équipe. Je savais que je pouvais devenir un des plus forts. Qu'est-ce qui peut vous faire douter alors ? Ce que je ferai après ma carrière. Je ne l'ai pas encore vraiment décidé. Je dois bien réfléchir à ce qui sera le mieux pour moi : entraîneur ou dirigeant ou autre chose... Je ne sais pas quand j'arrêterai. Il me reste un an de contrat avec New York City. On verra comment je me sens à la fin de cette saison. Mais c'est sûr, j'arrêterai bientôt. Buffon a 39 ans, Totti 40 ans. Pourquoi vous ne continueriez pas encore deux ou trois ans ? Bien sûr que j'aimerais encore jouer pendant dix ans. Parce que je m'amuse, et jouer au football est la chose la plus belle que je fais. Mais tu arrives à un âge où tu dois te poser une question : continuer à jouer à très haut niveau comme protagoniste, comme j'ai toujours fait, ou continuer en étant un parmi tant d'autres, et ça ne me plaît pas. Il vaut mieux arrêter quand tu le décides plutôt que quand les autres te le disent. N'avez-vous jamais pensé, à un moment ou un autre de votre carrière, être le numéro 1 au monde ? Non, je ne l'ai jamais pensé. Jamais. Mais est-ce que vous vous êtes senti le numéro 1, au fond de vous ? Etre le numéro 1 dans sa tête, sur le terrain, c'est une chose. Mais se sentir le numéro 1 pour dire : «Je suis le plus fort de tous», non, ça ne me plaît pas. Ça ne m'intéresse pas. Ce qui compte, c'est d'être le numéro 1 pour soi-même, pour l'importance dans l'équipe. Gerrard, Lampard, notamment, ont mis fin à leur carrière. Depuis quelques mois, on a l'impression d'assister à un vrai changement générationnel dans le foot. Un changement d'esprit. Qu'en pensez-vous ? Assurément, l'époque des joueurs nés dans les années 70 et 80 est en train de se terminer. Mais dans le foot, quand une époque s'achève, une nouvelle ère s'ouvre. Des jeunes grandissent, mais je suis vraiment désolé que beaucoup de joueurs de très haut niveau qui ont offert d'énormes émotions au monde du foot arrêtent leur carrière, ou l'ont fait ces dernières années... Les joueurs vont et viennent, s'arrêtent et il ne reste que les clubs. Que représentait cette époque qui se termine... Il y avait notamment Giggs, Scholes, Maldini...  C'était notre époque. On a grandi avec cette époque. On a de l'affection pour elle. Pour nous, c'était la meilleure. Peut-être que l'on va vieillir et il y aura une autre génération meilleure et on parlera alors de celle-là... Pouvez-vous nous donner quelques noms de joueurs de votre époque... Maldini, Baggio, Ronaldo, Ronaldinho, Beckham... C'était ça mon époque. Celle dont j'aime le plus parler, me souvenir. Vous avez trente-sept ans. Quel regard portez-vous sur la jeune génération ? Elle est très différente de la nôtre. Quand j'ai commencé dans le monde pro, j'entrais dans le vestiaire et je ne me permettais pas de parler. Je restais silencieux. Aujourd'hui, à vingt ans, ils parlent, et on leur donne la possibilité de s'exprimer. Peut-être que nous, les anciens, donnons trop de liberté aux jeunes pour parler... Mais on les fait ainsi entrer dans la vie du groupe. Pouvons-nous dire que Marco Verratti est votre héritier ? Verratti est un très grand joueur, il est et sera le futur du foot italien et européen pour les vingt prochaines années. Il joue plus ou moins dans ma position. Mais nous sommes très différents dans le type de jeu. Il joue plus avec des passes courtes, il dribble beaucoup plus que moi et il conserve plus le ballon. Il est le meilleur joueur italien d'aujourd'hui et de demain. On a passé de bons moments ensemble avec l'Italie. On dit que beaucoup de bons joueurs ne peuvent pas jouer ensemble. Mais si chacun s'investit, les choses fonctionnent. Et bien, entre nous, ça fonctionnait. Vous écoutait-il ? Nous avions un très bon rapport. On continue de se parler, de se voir. Quand on jouait avec la Nazionale, on était souvent dans la chambre de l'un ou de l'autre pour parler. On s'est appelé il y a quelques jours pour une émission de télé. Juste après le match contre le Barça, je l'ai félicité par SMS. Le soir même, il m'a dit que mon message était celui qu'il avait le plus apprécié. Alors, je lui ai répondu : « Maintenant, tu es devenu le numéro 1 parce que je suis en train de finir ma carrière. » (sourire) Qu'avez-vous pensé du PSG face au Barça ? Paris a fait un grand match ! J'ai vu une grande équipe qui avait plus faim que ses adversaires. Les joueurs du PSG voulaient gagner. Ils couraient tous, jouaient tous pour aider l'équipe. Une belle publicité pour le football. Paris a largement mérité de gagner. J'ai été impressionné par ce PSG et la force déployée par les trois milieux, Verratti, Rabiot et Matuidi qui ont livré un match extraordinaire. Un mot de plus sur Adrien Rabiot ? J'ai vu un très grand joueur. Il m'avait déjà plu la saison passée, et même avant. Mais je ne l'avais pas vu jouer aussi bien, avec cette méchanceté, dans le bon sens du terme, cette lucidité... On dirait un joueur qui a une expérience de dix ans de haut niveau sur le terrain. Il aura sans aucun doute appris beaucoup de Thiago Motta. Parce que, dans certaines actions, il me rappelait Thiago Motta, qui a toujours été très important depuis son arrivée à Paris. Et il le sera encore. Si ces garçons ont si bien grandi, beaucoup de mérite lui en revient. Par ailleurs, lors de Manchester City – Monaco (5-3), c'est la première fois que je voyais Mbappé, et il m'a plu. Je suis curieux de le revoir dans les prochains matches. Unai Emery ? Ce qu'il avait fait à Séville était déjà incroyable. Là, avec Paris, il a réalisé une chose importante. Mais rien n'est fait, il faut se qualifier au retour. Tout peut se passer en Ligue des champions. Mais s'il passe, le PSG ira très loin. Est-il vrai qu'en 2011, Leonardo, alors directeur sportif du PSG, vous avait contacté ? Oui. Il m'a appelé un matin pour savoir si ça me plairait de venir au PSG avec lui. Mais deux jours avant, j'avais déjà signé avec la Juventus. Ca ne pouvait donc pas se faire. Mais cela aurait été une belle expérience. Quels mots vous a-t-il dit ? Il n'avait pas besoin de dire beaucoup de choses parce que j'ai toujours eu une grande estime pour Leonardo. Que ce soit quand on jouait ensemble ou quand il était un de mes dirigeants au Milan ou mon entraîneur. Si vous n'aviez pas signé à la Juve, auriez-vous rejoint le PSG ? Je ne sais pas. Probablement, j'aurais parlé avec Leonardo, j'aurais écouté sa proposition. En 2010, Pep Guardiola souhaitait vous attirer au Barça... Avec le Milan, on avait joué un match amical au Camp Nou contre le Barça. Après le match, Guardiola m'a fait appeler dans son bureau, dans le stade. Il voulait savoir si ça me plairait de jouer au Barça. C'est beau de m'avoir invité dans son bureau. Mais le Milan n'avait pas voulu que je parte. Ce mardi, la Ligue des champions va revenir. Qu'avez-vous ressenti en voyant à la télé, de votre stage de pré-saison aux Etats-Unis, les 8es de finale aller ? Il y a toujours de la nostalgie quand tu vois ces grands matches. La Ligue des champions était pour moi une manifestation spéciale, avec la musique, tout le public. L'atmosphère de la Ligue des champions, tu ne la vois en rien d'autre. Voir ces matches te donne toujours un peu de mélancolie. J'ai joué tant de ces rencontres, et donc, je sais ce que ça représente.»
  24. Kampberg

    Arsène Wenger

    C'est vrai que ça n'a pas du tout été confirmé par Orstein... Comme je l'ai dis, c'est mon impression, mais vu la réaction d'Auclair qui est diamétralement opposée à toute la presse anglaise, je pense que cette histoire est trop grosse. De toute façon, il a dit qu'il en parlerait ce soir, on verra bien. Mais ne pas admettre que le club manipule très souvent les médias, c'est vraiment faire preuve d'une grande méconnaissance du club tant nous sommes coutumier du fait, et ça ce sont des faits tangibles pour le coup :).
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