Best_07

En même temps Dewey ressemble à un chimpanzé donc ça se tient.

Beaux gosses.

Le pire c'est Froome lors de l'itw d'après-course. Le mec on dirait qu'il vient d'aller faire bronzette : zéro trace de fatigue. Je veux bien être pris pour un con mais il y a des limites.

Moi c'est Becky, eh oui, c'est comme ça, oui, oui, oui !

De toute façon les chinois ils ont quoi ? Yao Ming, Bruce Lee, et Katsumi. Et c'est à peu près tout. C'est comme les polonais, à part le Pape, Matrix, et Lewandowski, ils ont quoi ? On est bien mieux en France, avec Andersoon, entre autres. (Le Roi Lion est tellement surcoté. Le Petit Dinosaure est tellement mieux).

Depuis que j'ai dit ça devant un type qui avait raté son bac, je fais gaffe. Non mais évidemment c'est simple et donné, et on te fait croire que ta vie en dépend. Mais c'est quand même normal d'être content de l'avoir, surtout que bcp en terminale doutent de leurs capacités à l'avoir.

«Moralité et politique ne font pas toujours bon ménage (ex: DSK).» «Parfois, il est vrai que l'on se sert du langage comme un outil pour arriver à ses fins: ici, j'essaie désespérément d'utiliser le langage pour vous prouver que je mérite une bonne note.» «La politique n’a rien à faire en philosophie. Tout le monde sait bien que Descartes était membre du Parti Socialiste, et pourtant il a écrit de très bons livres.» (Dangereux quand on sait que 70% des professeurs de collège/lycée votent à gauche). «Ce texte est très intéressant, mais il ne m’intéresse pas.» «Sur le schéma, l'UE est celui qui a le plus gros rond. Les autres pays ont des ronds moins gros. Et aussi plein de flèches partent un peu partout. L'UE a aussi le plus grand score. Donc c'est que c'est plutôt bien.» «L’enjeu principal concernant la gestion durable d’un territoire est le respect des animaux, et en particulier des marmottes, qui sont de petits animaux fragiles mais très amusants.» (Mon dieu il s'est tapé son délire) «La concurrence est un phénomène naturel entre les hommes. C’est pourquoi il existe des femmes plutôt jolies et des femmes plutôt moches. C’est pareil dans l’économie avec la concurrence entre les entreprises.»

Cria Cuervos de Carlos Saura. Vu hier. Exceptionnel.

Clairement.

Moon d'Aronofski ? C'est de Duncan Jones. J'ai bien aimé Sunshine. J'ai même adoré. Beaucoup l'ont trouvé stupide mais personnellement l'ambiance m'a envoûté, et que dire de cette BO. Si tu aimes le ciné asiatique j'imagine que tu as déjà vu Memories of Murder et Chungking Express ? Deux chef-d'œuvres (dans des genres totalement différents) ! A-O-C : Oh, c'est difficile de rester modeste après de tels compliments. Non honnêtement ça doit être une question d'habitude, j'écris (sur le cinéma et pas que) depuis que je suis gosse alors ça finit par payer. J'imagine. Tu découvres SC ? Qu'en penses-tu ? On devient vite addict je trouve.

Avec le cinéma de Francis Ford Coppola il y a un vrai contraste entre années 70 et années 80. Dans la première décennie il a fait quasiment que des films bluffants (Les Gens de la pluie, Le Parrain, Conversation Secrète, Apocalypse Now) mais dans la seconde c'est très très moyen. Sofia Coppola a un cinéma qui me parle davantage, et je ne pense pas qu'on puisse résumer Marie-Antoinette à "une rencontre entre Barbie et Ken". C'est loin d'être ce que j'ai retenu du film. Je me répète peut-être mais non seulement j'ai aimé la réalisation (beaucoup de plans sont sublimes, dans leur manière d'isoler/d'emprisonner la Reine, de la faire disparaître sous des accoutrements toujours plus fantaisistes, qui la redéfinissent selon les bons vouloirs de la cour, et en même temps (les plans) lui offrent une sensation (erronée) de liberté avec ces vastes étendues autour du château) mais y compris les thématiques abordées. Y a aussi une symétrie intéressante dans le film, qui montre la trajectoire transversale de Marie-Antoinette qui doit abandonner ses origines, son passé, l'Autriche, pour devenir exclusive à la France. La scène où on lui change ses vêtements en jouant avec elle comme avec une poupée (mi-consternée mi-fascinée) est somptueuse. Image : http://hpics.li/d4b0638 (notez la symétrie et comment la Reine est placée au centre, sans donner l'impression de savoir ce qu'elle fait là, complètement paumée). La photographie et les costumes sont assez sublimes. Quant à Kirsten Dunst, je trouve qu'elle témoigne à merveille de l'ambiguïté de la Reine, et là je reprendrai une phrase d'Axelle Ropert, qui qualifiait les jeunes filles du cinéma coppolien d'à la fois trop savantes et trop crédules. C'est exactement ça. On peut aussi noter la bulle au sein de laquelle les jeunes filles semblent toujours enfermées (atteignant son paroxysme avec Virgin Suicides) et essaient, vainement, d'en sortir : Lux comme Marie-Antoinette cherchent à Vivre, en quête de passions – et plus ses passions sont défendues plus elles se sentent vivantes –. Une bulle qui finit par éclater et être recouverte par le néant : la fin de la monarchie dans Marie-Antoinette ; la séparation Murray/Johansson ; l'arrêt de la voiture dans Somewhere etc. Bref, je pourrais détailler et revenir en long en large sur chacun de ses films, pour montrer en quoi ses thèmes récurrents sont passionants et en quoi il y a une véritable richesse formelle, qui va au-delà du côté "arty girly" qu'on lui attribue.

J'ai beaucoup aimé The Rocky Horror Picture Show. C'est certain qu'il faut accrocher au délire. C'est tellement barré que j'ai pris mon pied. Et puis ça m'a permis de tomber amoureux de Susan Sarandon. C'est bourré de références (je les ai pas toutes vues) et les chansons sont pas si mal ("Science-fiction/Double Feature" en tête de liste). D'ailleurs, pour faire un lien entre les deux sujets, c'est Susan Sarandon qui a remis l'oscar du meilleur scénario original à Sofia Coppola pour Lost in Translation. The Coach, Virgin Suicides je pense que tu devrais aimer. Pour Somewhere, c'est quitte ou double. Je ne suis plus sur Allociné mais je ne sais pas si vous connaissez SensCritique ? Mon profil : http://www.senscritique.com/Dream J'écris une critique par jour alors je n'approfondis pas toujours autant que je le voudrais, mais bon... D'ailleurs ma critique sur The Bling Ring si ça vous intéresse : http://www.senscritique.com/film/The_Bling_Ring/critique/14356395

Parlant en connaissance de cause – c'est-à-dire regardant des films et des séries en VOstfr depuis près de huit ans – je t'assure que mon niveau s'est très grandement amélioré grâce à ça. Aujourd'hui je suis pratiquement bilingue et je te garantis que ce n'est pas grâce à mes cours d'anglais. Presque exclusivement grâce à l'audiovisuel (et aussi les voyages). Il ne faut pas sous-estimer la capacité de ton cerveau à retenir des informations qui passent même si toi tu n'y prêtes pas une attention toute particulière. Je pense que l'apprentissage ne se ressent pas forcément en temps réel (bien que, en regardant des séries, tu te familiarises avec des dizaines d'expressions qui reviennent régulièrement en t'en apercevant) mais exerce un travail de fond. Après ça dépend aussi des personnes, pour ma part j'arrive à jongler sans difficulté aucune entre sous-titres et image sans ressentir le moindre gêne. C'est aussi une question d'habitude. Mettre les sous-titres en anglais je ne suis pas contre – j'ai déjà regardé de nombreux films de cette manière – mais ça exige un niveau plus poussé en anglais et ça peut être déstabilisant pour celui qui n'est pas totalement à l'aise dans la langue. Enfin je suis un peu surpris que vous soyez plusieurs à avoir râlé là-dessus (je ne dis pas que c'est faux, mais c'est étonnant). Je vais au cinéma plusieurs fois par semaines, toujours dans des séances en VOstfr, et je n'ai jamais entendu une seule complainte. Et je ne vais pas que dans des cinémas arts et essais (où les gens sont de toute façon habitués puisque tous les films passent en VOstfr) mais aussi dans les Gaumont, là où il y aurait le + de chances que les gens se plaignent. Oui je suis d'accord avec toi concernant le film, ce n'est pas très profond comme réflexion. J'ai moyennement aimé, je me suis juste laissé porté par mon côté heuristique et aussi, j'avoue, j'ai été emballé par cette BO euphorisante (même si complètement « témoin musical » de leur individualisme : M.I.A., Kanye West, Azealia Banks, Rye Rye, que des chansons qui puent l'egotrip à cent mètres – sauf celle du générique, dépressive à souhait –). Le cinéma de Sofia Coppola (qui est l'une de mes cinéastes préférés) est plus pertinent et profond dans ses films précédents. Je n'ai pas trop aimé Lost in Translation (pourtant considéré par beaucoup comme son meilleur film – avec Virgin Suicides –), je l'ai même moins aimé que The Bling Ring (parce que je n'avais pas accroché, m'étais ennuyé et avais trouvé ça poussiéreux), mais je reconnais qu'il avait un caractère plus intime que son nouveau film qui transpire le détachement (quand bien même essaie-t-elle d'être « critique » à de brèves reprises en caricaturant ces familles). En revanche, ses trois autres films – Virgin Suicides, Marie-Antoinette, Somewhere – m'ont tous bluffé à leur manière : - Virgin Suicides est mon premier vrai choc cinématographique. Je me rappelle d'avoir été bouleversé par le destin de ces cinq jeunes filles, dans cet espèce de monde où derrière la pureté se cache l'impureté la plus tragique. Je l'ai revu depuis, plusieurs fois, en étant toujours fasciné à la fois par la forme (contemplative, douce, onirique) et par le fond (qui contraste : sombre, torturé etc.). - Marie-Antoinette prend certes d'énormes libertés sur les faits, paraît très "girly", mais que les images sont belles et que Kirsten Dunst communique à merveille l'insouciance et l'innocence de la Reine (seize ans, quoi) qui fait d'elle à la fois une personne sympathique (car libérée, épicurienne) mais aussi antipathique (car elle abuse des richesses sans se soucier une seconde de la misère qui sévit au-delà de son château). - Somewhere a beaucoup été décrié : « encore une histoire de riches qui s'ennuient », « un film sur l'ennui ennuyeux » etc. Pourtant moi j'y ai retrouvé quelque chose d'assez fort. D'abord le film est beau, lent, certes, mais cette lenteur a un but et nous plonge dans l'apathie du personnage – plus sympathique que certains ne le disent –. Los Angeles est filmée de manière à la fois déprimante et, encore une fois, onirique. C'est presque la véritable adaptation du roman Moins que zéro de Bret Easton Ellis, dans l'idée que je me fais de la vacuité de l'existence de Clay. Et surtout, Somewhere m'a beaucoup plu grâce à la présence d'Elle Fanning, qui apporte humour et tendresse au film, qu'elle porte littéralement sur ses fines épaules (sans sa présence le film aurait paru trop fade). Je me souviens d'une séquence – magistrale – où elle patine sur du Gwen Stefani (« Cool ») et rien que pour ce « moment de cinéma », le film vaut le détour. J'ai trouvé les dix dernières minutes très fortes, aussi. Bref, comme tu le vois, Sofia et moi, c'est une longue histoire d'amour. J'ai beaucoup écrit sur son cinéma. Je le préfère même à celui de son père (dont j'ai vu la plupart des films). Si on excepte la trilogie du Parrain, Francis Ford Coppola est légèrement surcoté et n'a pas une carrière irréprochable (franchement les Cotton Club, Peggy Sue, Twixt, Jardins de pierre etc. ce n'est pas du grand cinoche).

Euh... c'est un peu normal que dans un pays francophone la VO soit sous-titrée en français (que ce soit pour de l'anglais, de l'espagnol, ou autres). Ça permet à la majorité des gens qui aiment regarder un film en VO mais qui ne sont pas assez à l'aise en langues étrangères d'être comblés. Lire des sous-titres n'empêche pas d'écouter ce qui se dit, loin de là. Pour en revenir au film, ce que j'ai aimé, moi, c'est le personnage masculin : sexualité ambigüe, idéalisation de ses copines (comme elles peuvent elles-mêmes idéaliser les stars), et symbole du complexe des jeunes, obsédés par leur apparence.

On est quand même loin de l'aspect contemplatif de ses autres films. Y a quelque chose de moins intime dans The Bling Ring, de plus détaché, comme si Sofia ne savait pas comment regarder ces jeunes. Les thématiques sont intéressantes, mais elles sont davantage soulevées par notre propre réflexion que par le film lui-même.