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Football et Littérature


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Messages recommandés

Topic consacré à la littérature footballistique.

 

Le Topic a été suggéré par Kampberg et est une déclinaison du Topic Livres pour tout ce qui touche au football dans ce domaine.

Look into my eyes so you know what it's like to live a life not knowing what a normal life's like. 

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  • 2 semaines plus tard...

Je cherche des bonnes biographies de sportifs

J'ai commencé y'a pas longtemps

J'ai lu

- Thierry henry l'etoile filante

Pas mal mais un peu court

- sexe drogue et natation d'amaury leveaux

Ca se lit bien

- president platini

J'accroche pas j'arrive pas a finir

 

- secret de coach d'ancelotti

J'ai devoré ce livre

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Le livre sur Ibrahimovic est très sympathique à lire.

 

Côté Liverpool, " Red or Dead " consacré à Bill Shankly est écrit d'une manière très particulière mais est très addictif ; particulièrement lorsque l'on supporte les reds. Bien que je pense qu'on puisse apprécier le bouquin sans être un scouser.

Je viens également tout juste de commencer " Steven Gerrard : My Story ". Je n'en suis qu'au début, mais évidemment je suis fan.

 

Je prendrai note des livres que vous pourrez conseiller sur le football (joueurs/entraîneurs/tactique, ou autre), ça m'intéresse.

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  • 2 semaines plus tard...
Moi j'ai pas du tout apprécié la biographie de Ibra.

Ombre et lumière c'est un très bon livre, c'est très bien écrit et ça se laisse dévorer. Par contre c'est vraiment porté sur le football Sud américain.
C'est sous forme de plusieurs petits récits, certains décrivent un but d'autres un joueur, une compétition.

J'adore le passage sur Garrincha.
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  • 2 semaines plus tard...

Donc en ce moment je lis ça:

 

crumdf-300.jpg

 

C'est du très très bon, on y apprends des tas de choses, pour revenir au numéro 10 ils expliquent très bien sa disparition en parlant de l'explosion des 6 destructeurs qui se trouvaient dans la zone du 10, c'est pour ça que Carlito avait replacé Pirlo devant la défense avec deux joueurs pour le protéger, c'est ainsi que le regista au sens nouveau du terme est né (même si en réalité Pirlo fut placer devant la défense à Brescia avec Baggio en 10).

 

Il y a pas mal de petites anecdotes très intéressantes et j'ai appris pas mal de trucs.

 

Le livre ombre et lumière, je l'ai et je le lirais dans l'année ça à l'air génial.

 

Sinon il y a aussi les livres de Tibaud Leplat qui semblent très intéressant, son dernier livre "le football à la française" est apparemment un excellentissime bouquin, je verrais quand j'aurais le temps.

 

Maintenant si vous voulez en apprendre un peu plus sur la tactique, juste lisez ce site:

 

http://analysport.fr/category/football/equipe/

 

le twitter du mec: https://twitter.com/Analysport?lang=fr

 

Les articles sont très très pointus et assez long à lire, mais c'est très enrichissant, son travail sur la Squadra de Conte ou l'Atlético de Simeone est excellent (faut que je lise celui sur Tuchel).

"Behind every kick of the ball there has to be a thought." Dennis Bergkamp

 

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Merci Kamp! Où est ce que je peux me chopper ces bouquins?
Que ce soit physiquement ou même illégalement sur le net je prends :ph34r:

 

Alors je t'avoue qu'illégalement j'ai pas regardé mais tu dois pouvoir trouver :ph34r: .

 

Mais sinon pour le premier il est à la FNAC et le second sur amazon ^^.

"Behind every kick of the ball there has to be a thought." Dennis Bergkamp

 

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Du coup je fais un copier collé. 

 

Alors sur le foot j'ai lu pas mal de trucs intéressants mais pas mal de daubes aussi ahaa. 

Comme le dit Micah le livre El loco Unchained sur Bielsa est excellent, beaucoup de citations, après l'avoir lu tu ne peux qu'apprécier le personnage, c'est plus qu'un grand entraîneur; c'est un bonhomme. 

Après t'as le livre de Thibaud Leplat sur Guardiola, l'éloge du style qui est super bien écrit et très intéressant aussi, beaucoup de référence, tu vois les gens qui ont influencé Guardiola. Il s'est inspiré de Cruyff, La Volpé, Menotti, Bielsa et Juanma Lillo. Ce livre détruit deux trois clichés sur l'espagnol d'ailleurs. Y'a aussi un thème que je trouve intéressant c'est sur le maintient de la passion. 

 

Le livre du cahier des charges est excellent , vraiment. Riche en anecdotes, citations, tu vas forcément apprendre des trucs. Agréablement surpris pas l'avis de ses invités. 

 

Le livre de Ancelotti est aussi excellent, très facile à lire et là aussi t'apprendras forcément des trucs. 

 

Ensuite dans un autre style, le plus grand classique c'est ombre et lumière de Galeano, alors là c'est moins porté sur la tactique, c'est plus de la "poésie" , si tu es un "mendiant du beau jeu", tu vas forcément te laisser émouvoir par la passion de l'auteur à travers ses 150 petits textes. 

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Merci pour ce topic, c'est intéressant. J'ai commandé quelques bouquins. Concernant YouTube, vous avez quelques chaînes intéressantes sur la tactique, revues de match, etc ? Et pourquoi pas quelques reportages sur des coach etc. :)

 

En français j'aii pas trouvé grand chose perso, à voir dans d'autres langues. Dernièrement je cherchais des trucs sur Sacchi et Cruyff mais c'est rare de les trouver en sous-titré...

 

Après t'as l'interview de Sacchi à la limite j'ai trouvé cette vidéo sympa et que j'arrive à peu près à comprendre (donc je pense facile pour beaucoup vu mon piètre niveau d'anglais)

 

https://www.youtube.com/watch?v=TIwj2sxPtQE

"Behind every kick of the ball there has to be a thought." Dennis Bergkamp

 

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Comme la littérature ne s'arrête pas aux livres c'est bien de partager des citations, des articles ou des blogs sur le football.

 

Du coup je vais partager une partie du premier article de miroir du foot paru en 1960 (vous allez voir que c'est autre chose que ce dont on a droit maintenant...)

 

Footballeur...prenez conscience de votre force !

 

"Votre sport suscite l'enthousiasme parce que dans ses manifestations supérieures, il s'élève au niveau de l'art. Et pourtant le dire c'est tomber paraît-il dans l'hystérie littéraire.

Votre sport exige le concours de l'intelligence. Des problèmes multiforme suscitent les initiatives individuelles les plus étonnantes, les créations créatrices collectives les plus stupéfiantes. Et pourtant les esthètes officiels s'accrochent au culte désuet des manifestations primaires de l'effort physique.

Footballeur, mes frères, il vous faut prendre conscience de votre force. D'une force qui a permis à la Fifa, de grouper sous son pavillon 95 fédérations nationales soit un nombre de pays supérieur à celui des membres de l'ONU.

... Il s'agit de lutter contre le chauvinisme qui repose sur l'ignorance des rivalités du jeu, contre l'exploitation mercantile de votre passion. Bref, de contribuer à la grandeur du Football.

... Si vous aimez le football pour lui même, si vous cherchez à étendre le champ de vos connaissances dans tous les domaines du sport qui a conquis le monde...Alors Miroir du Football est déjà votre revue! "

 

 

Je partage aussi des propos Albert Batteux, je trouve que c'est intéressant. Pour remettre dans le contexte à l'époque le style de jeu français, dynamique, jeu basé sur de passes courtes donc un jeu accès sur l'intelligence, la finesse et le mouvement était remis en cause au profit d'un jeu beaucoup plus direct, avec de longs ballons et ou la force physique était primordiale au détriment du "sens du jeu". Le bon vieux kick and rush quoi, surtout que la victoire des anglais pendant le mondial 1966 n'a fait qu'accentuer les débats, le kick and rush étai vue comme un "évolution".

 

"on dit communément: "le football évolue, il faut suivre l'évolution." C'est dangereux, je crois qu'il vaut mieux la commander et même s'y opposer si cette opposition doit dégrader le jeu, comme la société doit s'opposer à toute évolution dégradante des mœurs.

... Peut être parce qu'il y'a eu un nivellement, chaque équipe a tendance à se conduire comme un citoyen qui a un petit avoir et ne veut pas,  de peur de le perdre, se livrer à des spéculations hasardeuses. Je sais bien que tout le monde ne eut pas dire à la manière des Hongrois de 1950 à 1954 "peu importe de prendre 3 buts si on en marque 5 !" Mais je conteste que le football soit désormais orienté d'une manière irréversible vers le jeu défensif"

... Je tiens à préciser une nouvelle fois ma position par une seule formule " Le football idéal, c'st celui qui est pratiqué par des athlètes adroits, intelligents et loyaux." C'est dire que mon travail tend à développer chez mes joueurs autant de science du jeu que l'esprit de lutte, l'aspect phyisique pouvant être aussi séduisant que son contexte tactique. Mais j'exige que tout demeure dans le respect du jeu, des règles et surtout de l'adversaire. Tout dans le football est beau, exaltant à condition qu'y règne sans cesse la plus grande loyauté."

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Super intéressant, après Heisenberg, il faut savoir que la presse même généraliste était d'un tout autre niveau à l'époque même en France, ça a drastiquement chuté, les médias avant c'était vraiment très important, très élitiste, ça l'est beaucoup moins aujourd'hui. D'ailleurs je vais remettre l'interview de mon chef de Master M. Archambault qui a étudié le foot ici:

 

[spoiler]Quel regard les élites intellectuelles portent-elles sur le football ?
Mon parcours est assez symptomatique de la complexité de cette relation. Je viens des classes moyennes, de parents enseignants eux-mêmes issus de milieux populaires dans lesquels on s'intéressait au foot et on le pratiquait. D'où mon intérêt pour le ballon rond. Mais au lycée Henri-IV, à Paris, où j'ai poursuivi mes études, personne ne regardait les matchs à la télé (en tout cas personne ne s'en vantait), car le foot n'est pas un sport « culturellement légitime » pour les élites françaises. Pourquoi ce hiatus, d'ailleurs propre à la France ? L'explication remonte à l'opposition historique entre pays catholiques et protestants sur le rapport au corps. Pour les élites anglaises, qui inventent le football à la fin du xixe siècle, ce jeu s'inscrit dans un projet éducatif global. Le rôle du sport dans la formation de l'individu y est clairement souligné. Pourquoi, aujourd'hui encore, ne trouve-t-on pas de quotidien sportif en Angleterre ou aux Etats-Unis ? Parce que les meilleurs quotidiens généralistes ont toujours pris en charge l'actualité du sport - voyez notamment les pages cricket ou rugby du Times. Et les milieux académiques anglo-saxons n'ont jamais hésité à affirmer leur intérêt pour le foot, comme en témoignent les nombreuses chaires et programmes de recherche qui lui sont consacrés à l'université.


Le football n'a pas le même statut dans les pays catholiques ?
Le sport y est une pratique secondaire dans la formation des jeunes, comme on l'a tous constaté pendant nos études. Mais il existe une exception de taille : l'Italie ! Les élites y raffolent du ballon rond, comme les classes populaires, et, contrairement à la France, elles le financent depuis longtemps. Mais si le foot est le grand sport national de l'autre côté des Alpes, c'est d'abord parce qu'il a été pris en charge par l'Eglise après la Libération. L'Eglise, une institution interclassiste répandue sur tout le territoire grâce au réseau des paroisses; et surtout une institution qui considère que jouer au foot prépare bien à devenir un bon chrétien. La façon dont les curés italiens ont chapeauté cette pratique a d'ailleurs joué dans la définition du « jeu à l'italienne » - sobre, défensif et discipliné ! Dans le grand quotidien sportif La Gazzeta dello sport, contrôlé par le Vatican après 1945, on pouvait lire après-guerre que les joueurs devaient obéir aux consignes de leur capitaine... comme l'ensemble des fidèles au Saint-Père ! Au cinéma, cette influence est explicite. Dans Rome, ville ouverte, de Roberto Rossellini, c'est le prêtre-entraîneur qui est fusillé par les Allemands; et dans La messe est finie, de Nanni Moretti, on voit un prêtre jouer au foot dans une paroisse vide, une scène censée représenter la perte d'influence de l'Eglise sur la jeunesse italienne (en quoi Moretti se trompe, car la grande association sportive par laquelle passent la plupart des ados italiens dépend toujours de l'Action catholique...).


Entre les modèles italien et anglosaxon, où se situe le football français ?
Le foot n'a jamais été le grand sport populaire hexagonal, celui qui écrase tous les autres. Parce que la France n'est pas un grand pays de sport... Et c'est le vélo qui a, historiquement, occupé la première place dans le coeur des masses - dans les campagnes, la bicyclette « parlait » à tout le monde. Surtout, le football français a été privé des ressources sociales et financières des élites, en particulier des dirigeants de la grande industrie. Certes, à Lens, Sochaux (avec Peugeot), Saint-Etienne (avec Geoffroy Guichard, fondateur de Casino), certains grands patrons ont bien essayé de développer le club local, mais cela s'est toujours fait dans l'esprit paternaliste de la première moitié du xxe siècle - pour distraire les ouvriers. Quant aux sommes investies, elles n'avaient rien de commun avec ce qu'a pu mettre la famille Agnelli (patronne de Fiat) dans la Juventus de Turin, par exemple. Chez nous, ce sont les PME régionales qui ont financé le foot, des petits patrons visant une notoriété locale, éventuellement nationale, jamais internationale. Ce qui explique au passage la domination italienne sur le foot européen pendant plus d'un demi-siècle : jusqu'aux années 2000, les clubs transalpins ont tout simplement les moyens de s'acheter les meilleurs joueurs du monde.




Cela n'a pas empêché le football de faire son trou en France...
C'est vrai, et c'est encore l'Eglise qui a joué un rôle primordial dans son implantation sur tout le territoire. Comme l'a très bien montré une thèse de géographie publiée à la fin des années 1990, les régions où l'on joue le plus au ballon sont aussi celles où la pratique religieuse reste la plus solide : Bretagne, Normandie, Lyonnais, vallée de la Loire... Normal : le foot français était au début du siècle dernier un sport de paroisse et de « patronages » (qui se souvient aujourd'hui que l'AJ Auxerre joue en bleu et blanc parce que Marie était la « patronne » du club ?). A la différence de l'Italie, cependant, l'Eglise en France n'a jamais revendiqué son rôle fondateur dans le foot. Et surtout, son influence sur la société a dégringolé beaucoup plus vite que chez nos voisins transalpins. Elle a donc laissé une place vacante dans les gradins, et la gauche ne s'est pas fait prier pour l'occuper !



Car la gauche a longtemps entretenu une relation ambiguë avec le foot. En tout cas jusqu'à la fameuse épopée des Verts, en 1976, quand l'équipe de Saint-Etienne atteint la finale de la Coupe d'Europe des clubs champions, à Glasgow...
La ferveur populaire pour le vélo était tellement plus vive en France que le PCF essaiera de racheter le Tour de France à L'Equipe, successeur de L'Auto, après la guerre. Certains se méfiaient encore du sport, considéré comme une pratique « bourgeoise » , d'autres reprochaient au foot d'être passé pro en 1932. Pourtant, devant la passion manifeste des ouvriers pour leurs équipes locales, le Parti se fait pragmatique - y compris dans les régions catholiques comme le Forez, où se trouve Saint-Etienne. Georges Marchais, du coup, devient un grand fan des Verts ! Qu'on ne s'y trompe pas, cependant : l'associationnisme laïc, qu'il soit lié au PC, au PS ou aux syndicats, n'a jamais valorisé le ballon rond. Le mouvement d'éducation populaire affirme très tôt que c'est un sport « déséducatif » , car les jeunes reproduisent sur le terrain les mauvais comportements des pros : ils trichent et simulent des fautes ! Très vite, les enseignants de collèges et de lycées, cathos comme laïcs, vont privilégier le basket (deuxième sport le plus pratiqué dans l'Hexagone) et le handball, censés porter, bien mieux que le football, les valeurs du collectif et du fair-play...


Le football pollué par l'argent, ce n'est donc pas une idée nouvelle...
C'est un reproche qui traverse toute l'histoire du football. Il faut se garder de la vision angélique du « c'était mieux avant » . En Angleterre, professionnel dès 1888, le foot s'est immédiatement développé comme le produit d'une industrie, pour faire du profit. Les règles du jeu vont d'ailleurs évoluer dans l'intérêt de cette industrie : la grande réforme du hors-jeu en 1925 (deux défenseurs entre l'attaquant et la ligne de but, plutôt que trois auparavant) est mise en oeuvre parce qu'il n'y avait plus assez de buts dans le championnat anglais - donc plus suffisamment de spectacle, donc plus assez de public... Rebelote dans les années 1990 : les défenses reprenant le dessus, on change encore certaines règles comme la passe au gardien (sur une passe d'un coéquipier, ce dernier ne peut plus se saisir du ballon avec les mains).



Le foot est en fait un marqueur fort de la situation sociale et politique des pays où on le pratique...
Prenez le hooliganisme en Angleterre. La crise de la classe ouvrière anglaise et la percée du thatchérisme sont le terreau des événements tragiques qui se sont produits dans les stades anglais dans les années 1980. Dans un pays où le samedi après-midi, jour de match, est surnommé le « Labour en prière » (car les électeurs du parti travailliste - Labour - « communiaient » autour de leur équipe fétiche), l'effondrement du syndicalisme, la victoire de Thatcher et le triomphe de l'économie financiarisée mettent à genou le milieu ouvrier. Qui libère sa colère et sa frustration dans les stades. Le hooliganisme touche ainsi essentiellement les bassins ouvriers du nord de l'Angleterre - Liverpool, Manchester et les Midlands -, beaucoup moins les clubs londoniens, à part Chelsea. L'exclusion des équipes anglaises de toute compétition européenne pendant cinq ans va permettre aux clubs - et à la police - de « faire le ménage » , en fait d'exclure les classes populaires de leur public. Passage à la Premier League (une organisation beaucoup plus lucrative du championnat) en 1992, augmentation vertigineuse du prix des billets, aseptisation des stades... Ce sont les classes moyennes - et même plutôt bien portantes - qui vont désormais regarder jouer Manchester, Liverpool ou Arsenal...



Longtemps, l'image du footballeur issu des milieux populaires a fait vibrer des intellos impressionnés par cette « revanche sociale » ... Aujourd'hui, c'est le mépris du « footeux » qui semble dominer...

Rien ne traduit mieux ce malaise que le regard porté par les médias sur la fameuse « grève de Knysna » (1) , en 2010. Le sociologue Stéphane Beaud a décrit dans Traîtres à la nation ? la violence qui a caractérisé à cette occasion les relations entre journalistes sportifs et joueurs. Jusque dans les années 1980, ils étaient tous issus des mêmes milieux. Entre joueurs et journalistes, on se comprenait, on parlait le même langage, et la différence de salaire, pour être importante, n'était pas encore monstrueuse. Dans les années 2000, le recrutement des journalistes change radicalement : ce sont maintenant les classes moyennes en voie de précarisation qui, malgré leur fort capital culturel, écrivent les pages sports des quotidiens. Mais ces journalistes font face, désormais, à des footballeurs qui gagnent deux mille ou trois mille fois leurs salaires. Se déclenche alors, selon Stéphane Beaud, le réflexe classique du mépris de classe... : comment ces semidébiles légers, se demandent les élites françaises, peuvent-ils gagner autant d'argent ? Montrer les footballeurs comme des analphabètes mal élevés devient alors un sport national, allègrement pratiqué par tous.




La complicité d'antan, la communion qui semblait encore caractériser, il y a quarante ans, le lien entre le public français et les Verts, disparaissent brutalement ?
L'affaire Aimé Jacquet, avant la Coupe du monde de 1998, avait taillé une brèche profonde. En 1998, la presse généraliste s'intéresse vraiment au football, ce qui, en France, est assez nouveau. Les journalistes de L'Equipe ou de Libé, qui ne sont pas particulièrement issus de milieux défavorisés, ne sont pas très fans de Jacquet, cet ancien ouvrier qui ne maîtrise pas les codes de la communication. Ils ne se gênent pas pour l'enfoncer - alors qu'il possède une véritable compétence, puisqu'il a été champion de France avec Bordeaux, et qu'il remportera le Mondial. Il ne leur pardonnera jamais ce mépris. Plus largement, il est de bon ton dans les élites de stigmatiser le milieu du foot et les sommes extravagantes qui y circulent. Si l'on y réfléchit, pourtant, le budget du PSG n'était pas, jusque récemment, beaucoup plus élevé que celui de l'Opéra de Paris. Et l'Opéra de Paris, c'est à peine 350 000 spectateurs sur l'année, alors qu'il y en a 1 000 000 au Parc, auxquels s'ajoutent les millions de téléspectateurs. Les Italiens, eux, ne connaissent pas ce dilemme. A Milan, quand on fait partie de l'élite culturelle, on est abonné à la Scala et à San Siro (le stade du Milan AC et de l'Inter) ! De même, le salaire de Zlatan Ibrahimović fait couler beaucoup d'encre, mais connaît-on le cachet d'un grand chef d'orchestre pour diriger un soir à la Bastille ? 100 000, 150 000 euros ? A travers cette contestation récurrente de l'argent dans le football percent toujours les stigmates de la non-légitimité de ce sport aux yeux d'une classe sociale particulière.




L'Euro commence, dans une Europe plutôt désunie. L'attachement à l'équipe nationale est-il le même dans tous les pays ?
Non, chaque pays a son histoire. En Angleterre, l'équipe nationale a laissé les supporters indifférents jusqu'à la victoire en Coupe du monde (1966), où une Angleterre en déclin sur le plan géopolitique tient sa revanche sur le gazon. C'est tout le contraire en Italie. Défaire les grandes nations, notamment les Anglais, sur leur terrain, est en effet très apprécié par une population sevrée de bonnes nouvelles sur la scène internationale. Du coup, l'Italie recrute très tôt hors de ses frontières, dans la grande tradition du condottiere, ce chef de guerre étranger que l'on payait au Moyen Age pour porter les couleurs locales sur les terrains de bataille. Dès les années 1920, on compte ainsi une bonne centaine de joueurs autrichiens (les meilleurs du monde à l'époque) dans le calcio. Et dans les années 1930, on importe les joueurs sud-américains qui ont une origine italienne pour qu'ils jouent avec la Squadra Azzurra. Ils sont considérés comme d'anciens émigrés rapatriés ! En 1934, la moitié de l'équipe italienne vainqueur de la Coupe du monde avait déjà joué un Mondial mais sous les couleurs de l'Uruguay ou de l'Argentine... Quant à l'Allemagne, il faut attendre 1954 pour qu'elle se passionne pour son équipe nationale : cette année-là, elle remporte la Coupe du monde et le foot devient même la seule instance du pays autorisée à utiliser le qualificatif National (dans le mot « Nationalmannshaft » ) - banni depuis 1945 !

[/spoiler]

 

Il dit des tas de choses intéressantes et qui vont dans le sens de pourquoi et comment le football est-il devenu un instrument important en Italie et en GB.

 

Puisqu'on parle d'interview, voici quelques interview d'acteurs plus ou moins célèbres du football:

 

Bielsa en italie lors de sa conférence ou Pep, Conte, Zidane et des tas d'autres étaient réunis:

 

https://pbs.twimg.com/media/B_u9rHvWAAAysbN.png

 

https://pbs.twimg.com/media/B_u9rIMWQAAU9_g.png

 

Bielsa:

 

"Tout ce que la plupart des médias nous apprend dans le football n'est que de la pure géométrie. C'est à dire qu'on parle souvent de 4-4-2 ou de 4-3-3 sans savoir réellement ce que c'est. Pour comprendre ce qu'est une tactique, il faudra suivre les entraînements concernant ce système pour savoir quelle est vraiment l'organisation ? Et a quoi sert ce système lors d'un match ? Tout ce que l'on peut savoir sur un système se passe lors de la mise en place tactique pendant les entraînements.

Cependant lors des entraînements filmés les journalistes, pour la plupart, ne s'occupent pas réellement de ce qui se passe pendant la séance et tout ce qui les intéresse c'est de pouvoir déceler des tensions; parce qu’il y'en a souvent du fait que vous demandez à des personnes de répéter des gammes et qu'avec la montée d’adrénaline ils sont souvent tendus) ou à véhiculer des informations qui ne servent pas réellement à agrandir les connaissances footballistiques du public.

C'est pourquoi pour éviter cela beaucoup d'entraîneurs font des séances à huis clos et cela n'est pas bénéfique pour le public car tout ce qui devrait être l'occupation de tout acteur du football, c'est de pouvoir satisfaire le public. Si le football est devenu ce qu'il est aujourd'hui d'une part c'est de la faute des journalistes et de l'autre part c'est la faute des entraîneurs."

 

Interview de Luis Bonini qui a passé plus de 20 ans avec Bielsa:

 

http://www.lagrinta.fr/les-confidences-de-luis-bonini-lancien-adjoint-de-bielsa&7245/

 

 

 

Interview de Simeone, une mine d'or:

 

http://www.lagrinta.fr/simeone-plus-quune-equipe-nous-sommes-une-famille&7245/

 

Des choses sur Sacchi que je connais bien mieux que ce que pensent certains:

 

http://www.sofoot.com/arrigo-avant-sacchi-les-premices-du-calcio-totale-219891.html

 

http://www.sofoot.com/arrigo-sacchi-le-collectif-est-meilleur-que-l-individu-169071.html

 

Son interview est exceptionnelle et retranscrit ce qu'il a réussi à faire avec brio: changer les mentalités de la Serie A mise en place depuis le début du XXè siècle par l'Église (voir l'interview de mon prof).

 

Mais puisqu'il faut aussi regarder du football dans tout ça, je vous met un des matches que j'ai vu de du Milan de Sacchi, la victoire 5-0 contre le Real Madrid en demie de Coupe d'Europe de 89 avec un Ancelotti exceptionnel:

 

https://www.youtube.com/watch?v=JMRyFdrO8d8&t=2209s

 

 

C'est vieux mais ça se regarde bien, pour voir Cruyff c'est pire :D.

 

Des tas de choses sur Cruyff:

 

http://www.sofoot.com/hommage-a-johan-cruyff-219626.html

 

 

 

 

 

 

"Behind every kick of the ball there has to be a thought." Dennis Bergkamp

 

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Oui justement la presse française a eu une grande influence sur le football, les débats parfois houleux quant à la façon de défendre à savoir jouer le hors jeu (c'était vue comme de l'anti jeu à l'époque) ou avec un libero qui était donc beaucoup plus commun, ces débats ont permis de revoir la conception du jeu. Les mecs du Miroir du Football voulaient profiter de la nouvelle règle du hors jeu, la tourner à l'avantage du jeu de vitesse et d'intelligence contre le force et le physique du marquage individuel.  Indirectement ces théoriciens ont influencé les Sacchi ou Michels.

 

D'ailleurs Helenio Herrera, le mec qui invente le catenaccio  et le poste de libero est formé en France par... Gabriel Hanot qui était journaliste pour l'Equipe.

 

L'interview de ton prof me fait penser à un extrait du texte "les intellectuels, le peuple et le ballon rond" de Michéa. Quand il parle d'intellectuel c'est dans l'usage "orwellien" du terme.

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Oui il y a une vraie cassure aujourd'hui entre les footballeurs et les journalistes, ce qui est dommage. En tout cas le monde du journalisme est passionnant et je vais me renseigner un peu sur les premiers médias sportifs, il doit y avoir pas mal de choses à apprendre.

 

Je ne connais pas le livre dont tu parles mais je lui demanderais !

"Behind every kick of the ball there has to be a thought." Dennis Bergkamp

 

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C'est même pas entre le footballeurs et les journalistes, le mal est bien plus profond. Quand tu vois que Le miroir du football a sombré alors que France Football ou l'Equipe continuent de se vendre comme du petit pain, ça laisse perplexe. C'est toute une idéologie, une conception du jeu qui a été relayé au second plan. Quant tu vois qu'à l'époque les journalistes ont insufflé des idées reprises par les plus grandes équipes...

 

Dans son texte il répond un peu aux critiques des "intellectuels" définissant le football comme une peste émotionnelle. Après il essaie de donner une explication sur le mépris que le football génère su ces gens. C'est pas temps la différence les salaires qu'il pointe du doigt c'est là ou c'est intéressant. On parle des "intellectuel" qui se demandent comment on peut apprécier le football.

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C'est même pas entre le footballeurs et les journalistes, le mal est bien plus profond. Quand tu vois que Le miroir du football a sombré alors que France Football ou l'Equipe continuent de se vendre comme du petit pain, ça laisse perplexe. C'est toute une idéologie, une conception du jeu qui a été relayé au second plan. Quant tu vois qu'à l'époque les journalistes ont insufflé des idées reprises par les plus grandes équipes...

 

Dans son texte il répond un peu aux critiques des "intellectuels" définissant le football comme une peste émotionnelle. Après il essaie de donner une explication sur le mépris que le football génère su ces gens. C'est pas temps la différence les salaires qu'il pointe du doigt c'est là ou c'est intéressant. On parle des "intellectuel" qui se demandent comment on peut apprécier le football.

 

Faudrait que je retrouve un truc qu'avait link Roustan, en gros un mec peu connu devait venir parler à la télévision, et ce dernier voulait parler de jeu, tactique, etc, et on lui a dit en gros "non c'est trop compliqué pour les gens, parle de statistiques, de chiffres, de choses qui parlent à tout le monde".

 

Le problème est là je pense, le jeu a comme tu dis complètement été délaissé car jugé trop compliqué et pas assez vendeur... C'est pour ça que je trouve que les statistiques sont le cancer du football (pour un buteur je peux à peu près comprendre, pour le reste c'est débile), aujourd'hui les médias jugent le football à travers le prisme des statistiques, et les gens font pareil en général, aujourd'hui quand on veut connaître un joueur, la majorité des gens vont demander son nombre de but, de tacles, de kilomètres parcourus plutôt que de prendre le temps de regarder un petit match. On tente de quantifier le football...

 

Or j'aimerais rappeler une citation de Cruyff que je trouve intéressante: "Quand vous disputez un match, c'est statistiquement prouvé qu'un joueur a le ballon trois minutes en moyenne. Donc, le plus important c'est ce que vous faites les 87 minutes pendant lesquelles vous n'avez pas le ballon. C'est ce qui détermine si vous êtes un bon joueur ou pas."

 

Amusant car il utilise justement le terme "statistiquement", mais c'est ça le soucis, les 87 minutes restantes ne sont pas quantifiable, le nombre de kilomètres parcourus ne sert à rien, mais ça fait vendre, un petit exemple.

 

A la mort du hollandais volant, j'ai acheté l'édition spéciale sur Cruyff avec la couverture "Il était le jeu", et c'est fou comme cette dernière ne colle pas avec certains articles dedans ou l'Équipe a tenté de décortiquer son jeu avec... des statistiques, et ça occupait une part importante là dedans alors que les témoignages étaient plus intéressants ! C'est surement pour ça que le journal dont tu parles à disparu, et pas d'autres.

 

Les gens lambda qui ne consomment du football que via la télévision ont généralement cette vision biaisée du football. Un autre exemple, l'autre jour, je discute avec un mec dans un bar via des amis, je ne le connaissais pas, bref la conversation dévie sur le football, et ce dernier me dit que pour lui le meilleur analyste en France était... Pierre Menes, j'étais mort putain, j'ai essayé de lui expliquer que c'était quelqu'un qui faisait vendre à la télévision mais qu'il avait une culture foot plutôt limitée et qu'il était plus intéressant de se tourner vers des auteurs comme Leplat, Kaufmann ou Roustan. Ce dernier ne connaissait pas les deux premiers et m'a dit que Roustan n'était qu'un gros beauf qui n'y connaissait rien, c'est pas comme si Cruyff lui même avait loué les qualités d'analyse de ce dernier mais bon... Bref j'ai pas insisté plus que ça même si je lui ai conseillé quelques trucs.

 

Le mal dans le football d'aujourd'hui est là, on a trop chercher à le simplifier alors que, n'en déplaise à Ribery et sa remarque sur Pep, le football n'a rien de simple, faire évoluer harmonieusement onze joueurs sur un terrain de football de façon cohérente est d'une grande complexité, mais c'est accessible à tous si on s'en donne les moyens, mais pour ça il faut passer par une refonte totale de l'analyse footballistique en France qui a tellement de défauts...

 

Autre problème journaliste/joueur, comme le dit l'interview d'Archambault, il n'y a pas que les salaires qui ont changés, la différence de classe a aussi changée, entraînant jalousie et problèmes qu'on connait aujourd'hui. Du coup aujourd'hui beaucoup de journalistes sont là pour démonter certains joueurs, et forcément comme beaucoup de joueurs ne sont pas forcément très malin, ils se mettent encore plus sur la défensive entraînant toujours plus de tensions et l'énorme cassure qu'il y a entre les deux milieux que l'on connait aujourd'hui... Quand tu vois que Bielsa conseil à ses élèves et joueurs de ne pas parler aux journalistes, ou le moins possible car ils sont nocifs, effectivement les mentalités ont évoluées...

 

C'est fort préjudiciable,  les journalistes ont un devoir de clarté et d'honnêteté intellectuelle d'abord, mais surtout de transmission du jeu, et cette dernière à complètement disparue ce qui a pour le résultat bon nombre de gens pas forcément au fait de tout ni habitué à parler de jeu. Malheureusement, le problème existe dans toutes les tranches du journalisme, nous sommes loin du "J'accuse" de Zola, aujourd'hui, jamais plus les journalistes n'oseront critiquer les hautes sphères de notre monde, car ce sont leurs patrons tout simplement, tu ne mord pas la main qui te nourrit.

 

Bref je divague, mais le livre dont tu parles semble intéressant je vais essayer de trouver ça car ça semble vraiment pas mal. Toujours un plaisir d'échanger avec toi.

"Behind every kick of the ball there has to be a thought." Dennis Bergkamp

 

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Je suis d'accord avec sur les statistiques et leurs influences sur la façon de concevoir le football, délaissant en le style. Mais il ne faut pas oublier qu'à la base c'est un outil utilisé par les clubs pour pouvoir ensuite adopter la façon de jouer la plus efficace. A l'époque les "stats" font l'apologie du kikck and rush parce que d'après des études, une passe longue venue de son camp est deux fois plus efficace qu'une pas courte". Efficace, encore un mot nocif pour le football. 

Je pense que c'est vraiment la quête du résultat à court terme qui nui au football, au jeu à cause de la victoire par tous les moyens même en dépits de la noblesse ou de l'honneur,ce n'est qu'un reflet de la société dans laquelle on vie en fait. 

 

Justement en France les journalistes avaient ce côté pédagogue, créatif, à quel moment exactement on a perdu ça au profit du journalisme spectacle, "marrant" à défaut d'être éclairant (Menes, ce symbole) ? 

Surtout que je le redis en France, à l'époque ils avaient un poids considérable sur le jeu, le style, comme ça a pue être le cas en Italie avec l'Eglise par exemple. 

 

Après je ne connais pas le niveau du journalisme dans les autres pays, est-ce aussi médiocre ? si quelqu'un en sait plus ça peut éclairer le débat.

 

Sinon, je suis pas d'accord avec toi sur le football, je trouve que c'est pas si compliqué, le principe de base c'est l'espace temps (Ahaa ça me rappelle la physique ça). Après c'est un principe qui est présent dans beaucoup de sport mais le foot se démarque de par ses règles, ses évolutions etc.. D'ailleurs j'aimerais bien créer un topic ou on pourrait donner nos des arguments expliquant pourquoi selon nous, le foot est le sport roi. 

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Je suis d'accord avec sur les statistiques et leurs influences sur la façon de concevoir le football, délaissant en le style. Mais il ne faut pas oublier qu'à la base c'est un outil utilisé par les clubs pour pouvoir ensuite adopter la façon de jouer la plus efficace. A l'époque les "stats" font l'apologie du kikck and rush parce que d'après des études, une passe longue venue de son camp est deux fois plus efficace qu'une pas courte". Efficace, encore un mot nocif pour le football. 

Je pense que c'est vraiment la quête du résultat à court terme qui nui au football, au jeu à cause de la victoire par tous les moyens même en dépits de la noblesse ou de l'honneur,ce n'est qu'un reflet de la société dans laquelle on vie en fait. 

 

Justement en France les journalistes avaient ce côté pédagogue, créatif, à quel moment exactement on a perdu ça au profit du journalisme spectacle, "marrant" à défaut d'être éclairant (Menes, ce symbole) ? 

Surtout que je le redis en France, à l'époque ils avaient un poids considérable sur le jeu, le style, comme ça a pue être le cas en Italie avec l'Eglise par exemple. 

 

Après je ne connais pas le niveau du journalisme dans les autres pays, est-ce aussi médiocre ? si quelqu'un en sait plus ça peut éclairer le débat.

 

Sinon, je suis pas d'accord avec toi sur le football, je trouve que c'est pas si compliqué, le principe de base c'est l'espace temps (Ahaa ça me rappelle la physique ça). Après c'est un principe qui est présent dans beaucoup de sport mais le foot ce démarque de par ses règles, ses évolutions etc.. D'ailleurs j'aimerais bien créer un topic ou on pourrait donner nos des arguments expliquant pourquoi selon nous, le foot est le sport roi. 

J'y avais pensé aussi il y a quelque temps. J'avais tiqué sur une phrase, de Kampberg je crois, qui sous-entendait que le foot était un sport particulier par l'importance de la tactique. Ça ferait définitivement un débat intéressant.

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Je suis d'accord avec sur les statistiques et leurs influences sur la façon de concevoir le football, délaissant en le style. Mais il ne faut pas oublier qu'à la base c'est un outil utilisé par les clubs pour pouvoir ensuite adopter la façon de jouer la plus efficace. A l'époque les "stats" font l'apologie du kikck and rush parce que d'après des études, une passe longue venue de son camp est deux fois plus efficace qu'une pas courte". Efficace, encore un mot nocif pour le football. 

Je pense que c'est vraiment la quête du résultat à court terme qui nui au football, au jeu à cause de la victoire par tous les moyens même en dépits de la noblesse ou de l'honneur,ce n'est qu'un reflet de la société dans laquelle on vie en fait. 

 

Justement en France les journalistes avaient ce côté pédagogue, créatif, à quel moment exactement on a perdu ça au profit du journalisme spectacle, "marrant" à défaut d'être éclairant (Menes, ce symbole) ? 

Surtout que je le redis en France, à l'époque ils avaient un poids considérable sur le jeu, le style, comme ça a pue être le cas en Italie avec l'Eglise par exemple. 

 

Après je ne connais pas le niveau du journalisme dans les autres pays, est-ce aussi médiocre ? si quelqu'un en sait plus ça peut éclairer le débat.

 

Sinon, je suis pas d'accord avec toi sur le football, je trouve que c'est pas si compliqué, le principe de base c'est l'espace temps (Ahaa ça me rappelle la physique ça). Après c'est un principe qui est présent dans beaucoup de sport mais le foot ce démarque de par ses règles, ses évolutions etc.. D'ailleurs j'aimerais bien créer un topic ou on pourrait donner nos des arguments expliquant pourquoi selon nous, le foot est le sport roi. 

 

C'est pas bête pour le topic effectivement ! Sinon pour le niveau des médias dans les autres pays, ils sont beaucoup plus critique en Italie et donnent bien plus d'importance justement à tout ce qui est tactique (ah d'ailleurs j'ai fini de lire l'article d'Analyze sport sur Tuchel et le jeu de position, j'en parlerais dans le topic approprié), d'ailleurs je ne sais pas si tu sais, mais Sacchi passe souvent à la télévision, il est un peu considéré comme le maître là-bas car c'est justement lui qui a changé les mentalités en Serie A et aussi celles des journalistes. En effet, avec la Gazzetta dello sport sous pavillon du Vatican, le jeu prôné dans les médias était un jeu organisé, assez strict avec une organisation précise et un jeu plutôt défensif, mais ici on a un inversement avec Sacchi qui a révolutionné la tactique dans le football avec son approche différente du football, les journalistes s'en inspirent aujourd'hui. Un petit exemple, lors du Roma-Real Madrid de cette année, le Real avait gagné il me semble, mais Zidane s'était fait assassiner par la presse italienne parce que son équipe n'avait aucune cohérence tactique et se reposait uniquement sur ses individualités, jamais on verra ça chez nous.

 

En Angleterre ça m'a l'air d'un bien meilleur niveau aussi, les analyses sont plus poussées, et les grands tacticiens sont respectés (il n'y a qu'à voir toute la folie autour de Pep et Conte depuis leur arrivée). En Espagne et en Allemagne je ne sais pas du tout en revanche.

 

J'essaierais de demander à mon prof quand justement ce rapport s'est inversé en France et quand est-ce que la presse à changée, je pense qu'il doit le savoir, je vais aussi lui parler du journal dont tu m'as parlé ça m'intéresse.

 

@Stravoguine, après je trouve qu'il y a d'autres sports qui sont aussi intéressants à ce niveau, je n'y connaissais rien en basket mais j'ai commencé à regarder quelques trucs et moi qui prenait ça pour un sport vraiment à l'américaine (ou les stats sont justement beaucoup utilisée), j'ai découvert qu'il y avait  aussi des aspects tactiques intéressants ! Après je suis un très grand fan de tennis (j'en ai fais 7 ans), là aussi il y a un aspect tactique mais c'est surtout psychologique et physique, et c'est un sport individuel, je ne sais pas si cela peut rentrer dans le débat.

"Behind every kick of the ball there has to be a thought." Dennis Bergkamp

 

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C'est surprenant que ce soit le cas en Angleterre quand on voit le jeu produit (d'ailleurs j'ai hâte de voir ce que les gens diront quand Pep aura tué le suspens, seul argument permettant d'élever le championnat anglais au dessus des autres). Après certains diront "oui mais c'est un championnat qui privilégie le spectacle... comme si la tactique, le style et le spectacle n'allaient pas ensemble, c'est un amalgame dangereux ça aussi ^^

 

Après en Angleterre, la pression du résultat est encore plus violente qu'ailleurs et il n'y a que les plus grands entraîneurs qui peuvent imprégner leurs styles en très peu de temps. 

 

Pour le topic, c'est avec plaisir, je le crée quand j'ai le temps à moins que quelqu'un s'en occupe avant. 

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C'est surprenant que ce soit le cas en Angleterre quand on voit le jeu produit (d'ailleurs j'ai hâte de voir ce que les gens diront quand Pep aura tué le suspens, seul argument permettant d'élever le championnat anglais au dessus des autres). Après certains diront "oui mais c'est un championnat qui privilégie le spectacle... comme si la tactique, le style et le spectacle n'allaient pas ensemble, c'est un amalgame dangereux ça aussi ^^

 

Après en Angleterre, la pression du résultat est encore plus violente qu'ailleurs et il n'y a que les plus grands entraîneurs qui peuvent imprégner leurs styles en très peu de temps. 

 

Pour le topic, c'est avec plaisir, je le crée quand j'ai le temps à moins que quelqu'un s'en occupe avant. 

Honnêtement, je ne pense pas qu'elle soit plus importante qu'en Espagne par exemple.

 

Je crois que le jeu direct est tellement ancré dans le histoire du Foot anglais que, quel que soit l'entraîneur, il lui est difficile d'imposer sa philosophie (les managers étrangers ont débarqué en masse ces vingt dernières années et, pourtant, ça n'a rien changé).

 

Le Foot est un spectacle oui. Nous avons besoin de nous émerveiller, de ressentir une émotion, devant un match. Et ces sentiments-là, les résultats seuls ne peuvent les offrir. Le problème constaté outre-manche, de mon point de vue, c'est que le spectacle se résume à se ruer le plus rapidement possible vers le but adverse.

 

On aurait pu imaginer que les multiples déconvenues vécues en C1, ces dernières années, auraient fait réfléchir ceux qui pensent encore que la PL représente l'élite du Foot mondial mais, malheureusement, ce n'est pas le cas.

 

Espérons que les Guardiola, Conte et autres Klopp parviendront, en dépit de toutes les contraintes historiques et culturelles, le développement d'un jeu plus "pensé" et permettront, à terme, de faire évoluer les mentalités.

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Honnêtement, je ne pense pas qu'elle soit plus importante qu'en Espagne par exemple.

 

Je crois que le jeu direct est tellement ancré dans le histoire du Foot anglais que, quel que soit l'entraîneur, il lui est difficile d'imposer sa philosophie (les managers étrangers ont débarqué en masse ces vingt dernières années et, pourtant, ça n'a rien changé).

 

Le Foot est un spectacle oui. Nous avons besoin de nous émerveiller, de ressentir une émotion, devant un match. Et ces sentiments-là, les résultats seuls ne peuvent les offrir. Le problème constaté outre-manche, de mon point de vue, c'est que le spectacle se résume à se ruer le plus rapidement possible vers le but adverse.

 

On aurait pu imaginer que les multiples déconvenues vécues en C1, ces dernières années, auraient fait réfléchir ceux qui pensent encore que la PL représente l'élite du Foot mondial mais, malheureusement, ce n'est pas le cas.

 

Espérons que les Guardiola, Conte et autres Klopp parviendront, en dépit de toutes les contraintes historiques et culturelles, le développement d'un jeu plus "pensé" et permettront, à terme, de faire évoluer les mentalités.

 

C'est vrai que le jeu direct est tellement ancré que c'est difficile d'imposer un style différent. 

 

Je suis d'accord, le foot est un spectacle et finalement en tant que "mendiant du beau jeu" comme dirait Galeano je peux m'émerveiller devant un 0-0 et m'ennuyer devant un 3-3, je porte peu d'importance au match privilégiant le contenu.  Et je pense que c'est le cas de la plupart des passionnés de foot.

Mais les anglais s'épanouissaient devant le jeu d'Arsenal (bon c'était un jeu direct avec de belles phases de possession), regarde ils sont super enthousiastes de voir Guardiola et ils sont déjà enchanté par le jeu de son équipe. Du coup je pense que les gens sont pressé de voir autre chose que le jeu direct. 

 

Je trouve que ces dernières années la premier league c'était plus divertissant que spectaculaire.

 

Après on est d'accord, Guardiola Conté peuvent faire changer les choses. 

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Voila un article qui résume la formation coever qui a eu lieux dans mon club de football afin d'améliorer les coaching des jeunes coachs comme moi ! 

 

 nous avons eu la chance de recevoir Monsieur Pierre Escofet, un docteur en sociologie et ancien joueur professionnel Suisse qui est venu nous parler de son travail de recherche entre le cerveau et le football.

 

 

 
 Domestiquer le hasard
 
Pourquoi le football est un sport compliqué à apprendre ?
La réponse est simple, nous sommes et avons toujours été une civilisation de la main, ce qui veut dire que le pied en l’endroit du corps où il y a le moins de neurones. L’information entre le pied et le cerveau prend donc plus de temps à arriver que celle entre la main et le cerveau. Le football est donc un sport complexe, car nous devons nous déplacer et en même temps tirer, passer, dribbler, avec les mêmes jambes. Par exemple au Basket, les déplacements se font avec les jambes tandis que les passes et les shoots se font avec la main. Il y a donc une dissociation qui n’existe pas dans le football. 
De plus, au même titre que les autres sports collectifs, le football est un sport à contexte dynamique (qui évolue sans arrêt) et dans lequel il faut être capable de voir la solution et immédiatement réaliser le bon geste, tout ça avec le problème des pieds cité ci-dessus, on comprends pourquoi certains joueurs nous donnent parfois l’envie de leur dire d’aller jouer au ping-pong.
 
Pour développer un peu plus, on peut donc dire que le football est un sport 100% cognitif, dont tout le reste découle.
 
Cognitif = Ensemble des procédures mentales relatives à la perception (du jeu), à la mémoire (stocker les infos et les récupérer en tant utile) et au processus attentionnel.
 
Il est important ici de ne pas confondre concentration et attention. 
La concentration est l’énergie de base dont le sportif dispose lors de la pratique, tandis que l’attention est la capacité à utiliser cette énergie au bon moment afin de réaliser le bon geste.  Il faut donc être capable de se concentrer sur les choses essentielles afin de jouir de toute son attention au moment utile. 
(Par exemple, au tennis la couleur des maillots n’a pas d’influence sur le jeu. Si un tennisman se concentre sur le maillot de son adversaire, il perd de l’énergie inutilement).
 
Le football est donc basé sur un environnement dynamique qui offre des milliers de possibilités par secondes c’est pourquoi il est extrêmement difficile de trouver la bonne solution au bon moment et surtout de réussir à retrouver une autre solution, si la première est bouchée, en regardant à nouveau cet environnement dynamique. 
Maintenant, il ne faut pas oublier non plus que les qualités techniques du joueur jouent également un rôle primordial. En effet, un joueur qui est capable de chaque fois trouver la bonne solution en analysant son environnement, mais qui n’est jamais capable d’adresser une passe correcte ne sera jamais un bon joueur de football. 
Ce sport est donc aussi bien physique que mental. Voir la solution et effectuer le bon geste pour en profiter sont intrinsèquement liés. Le football est donc la relation entre la prise de décision et l’exécution du geste.
 
Un excellent joueur de foot sera alors celui qui, sera capable, dans n’importe quelle situation de jeu, de faire le bon choix. Pour y parvenir, il faut donc le mettre continuellement face à des situations connues. Par exemple, si un joueur a appris le jeu en triangle et qu’il se retrouve dans une situation de jeu en triangle pendant un match, il ne sera pas perdu et sera alors apte à faire le bon choix.
Dans le cas contraire, s’il ne reconnaît pas la situation et qu’il est perdu, il ne pourra jamais faire le bon choix. 
Tout est donc basé sur cette domestication du hasard. Si on le contrôle, le stress laissera place au relâchement et au contrôle. 
Lorsque l’on arrive à fusionner l’apprentissage cognitif et l’apprentissage moteur, on est dans ce qu’on appelle le « cercle vertueux » là où toutes les incertitudes sont domestiquées.
 
Dernière chose, il faut bien veiller à faire la distinction entre l’apprentissage cognitif et l’apprentissage tactique :
Un milieu de terrain doit rapidement être capable de voir ce qui se passe autour de lui et faire le bon choix = apprentissage cognitif
 
Ce même milieu, parce que son coach lui demande, doit aller chercher le 7 et le 11 dans le dos de la défense adverse. Mais s’il ne rencontre pas de situations qui lui permettent de respecter ces consignes, il risque d’être perdu !
 
 Rendre le joueur plus intelligeant par la situation de jeu et non pas par la consigne. C’est là la clef afin de domestique les incertitudes. 
 
Dans cette optique, la méthode « Coerver » préconise le travail dans la « box/trap » 
Box = possession de balle
Trap = perte de balle
 
Il s’agit d’une zone où l’on travaille le 1 c 1 jusqu’au 4 c 4 dans laquelle se retrouve toutes les situations que l’on peut rencontrer lors d’un match. 
Une fois que toutes ces situations sont maitrisées, il n’y a plus d’incertitudes sur le terrain (= bien évidemment utopique mais il faut tendre vers cela)
 Exemples : 
Travail 2 c 1 avec pour objectif de faire toujours le bon choix entre la passe et le dribble.
 
Travail 3 c 2 pour maitriser le triangle parfaitement
 
Voici les différentes phases dans la box : 
 
Préparation = garder le ballon pour préparer l’attaque  Travail des gestes techniques et de situations permettant de garder le ballon (Changement de direction et jeux de passes)
Verticaliser = Geste techniques et situations permettant de jouer vers l’avant  Passes, contrôles vers l’avant, dribble et conduite)
Créer = Gestes techniques et situations permettant de se créer une occasion de but  Killer passe (passe décisive dans l’espace libre) et stop & start (faire semblant de s’arrêter et continuer sa course)
Finaliser = Gestes techniques et situations permettant de marquer (Tir, tête)
 
 Pour conclure, le travail du Coerver n’est pas tellement éloigné de la vision de la fédération belge de football, dans le sens où tous deux ont compris qu’en travaillant des thèmes spécifiques selon les séances d’entrainement, le joueur avait le temps d’assimiler le principe bien plus qu’en variant entre passe et tir au sein du même entrainement. 
Là où le coerver va lui plus loin, c’est dans son optique de rendre le principe plus important que la tactique. Apprendre à rendre le joueur calme en lui faisant travailler des situations réelles de matchs dans la box étant donné que jamais sur un terrain il n’y a de situations où l’on se retrouver à 11 c 11 dans le même espace. Il s’agit toujours de 1 c 1, 2 c 2, 2 c 1, 4 c 4,…
 
 
 
Résumé fait par Thibault van Innis de l’exposé fait par Monsieur Pierre Escofet lors de la formation Coerver des 4-5 juin derniers. 
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