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Gunners FRANCE, la référence francophone d'Arsenal

Les anciens Gunners


JERSON

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Voici une traduction assez rapide des propos de Kallstrom, pour que tout le monde en puisse en profiter

 

A propos de son péno face à Wigan

 

"Je ressemble à un petit garçon quand je marche sur la pelouse, avec le ballon sous le bras. Bien coiffé, avec un joli maillot rouge à manches blanches, avec un canon doré sur ma poitrine. Je suis un homme de plus de 30 ans, vivant un rêve de gosse. C'est la demi finale de la FA Cup contre Wigan, avec 82 000 supporters dans les gradins de Wembley, dont 50 000 fans derrières nous. Ils sont bruyants et on faim de titre. Ils n'ont rien gagné depuis 9 ans, ce qui est une éternité pour un club considéré comme l'un des tous meilleurs dans le monde. Ils ont les fans les plus loyaux, les "gooners". Après des évenements inattendus, j'ai fini dans un top club, Arsenal, dans le nord de Londres.

Jambes tendues, je me baisse, et place le ballon sur le point de pénalty. Je lance un regard rapide sur le gardien. Je sais déjà où je vais mettre le ballon. J'essaye de ne pas sourire. C'est le moment. J'y suis, en plein dedans, en plein milieu de la devise du club en latin "Victoria Concordia Crescit", qui veut dire, la victoire vient de l'harmonie. Je ne peux pas m'empêcher de sourire légèrement. Je n'ai même pas joué une demi heure pour Arsenal. J'ai commencé contre Swansea, pour 11 minutes, et maintenant j'ai remplacé un joueur pendant les prolongations dans un moment décisif. 15 minutes dans la vie de footballeur qui ont changé mon histoire.

 

A propos de sa signature à Arsenal...

 

J'ai reçu un appel de mon agent, Roger Ljung "Est-ce que tu veux être prêté dans un club de Premier League" "Non" j'ai répondu. "Veux tu être prêté à Arsenal" "OUI!"

 

C'était un jour de transfert, et une rumeur de l'arrivée d'un joueur avait leaké. Les structures d'entraînements étaient remplies de supporters, journalistes qui transmettaient en live. Quand on est arrivé à Heathrow, on a du roulé jusqu'à un endroit, puis changer de voiture pour que persone ne puisse nous reconnaitre. Tout le monde était gentil avec moi, et j'ai reçu des vêtements pour l'entrainement, avec le numéro 29. J'ai été envoyé à une team de physio pour la visite médicale obligatoire. 

 

Pendant que les physios font leurs tests, je suis assis à la cafet, en train de boire un café. Je suis habillé aux couleurs du club, dans les habits "en civil" d'un footballeur pro, cad short tong tshirt. Les joueurs passent pour aller à l'entrainement. J'en connais quelques uns, qui étaient français. On discute un petite peu.

Les physios viennent me chercher, et ils m'emmène rapidement à l'hopital pour faire des radios. Il y avait quelque chose qui n'allait pas. On retourne aux batiments d'entrainement.

Je suis dans une situation qui me rappelle une émission TV comme "incroyable talents". Je suis debout devant un jury habillé aux couleurs d'arsenal, avec un CD contenant mes images radios, en mauvaise position...

Devant moi se trouve la team de physio, le directeur sportif, et le grand entraineur Arsène Wenger, qui a dirigé le club d'une main de fer, avec humilité et discretion pendant presque 20 ans.

Le physio commence à parler. Il comprend qu'Arsenal est quelque chose d'énorme pour moi, et que j'avais de grands espoirs d'y jouer, mais que j'avais un problème au dos qui était trop grave, et qu'il est désolé. Il m'expose les faits. J'avais 3 fractures vertébrales, et je suis out au moins pour 4/6 semaines. 

 

J'était choqué, déçu, mais j'avais compris et accepté. Contre la preuve des images radios, ni mon rêve de gosse ni mes arguments ne pouvaient aider. J'ai compris "si tu es blessé, tu es blessé" je me disais. Mais en vérité, j'ai très énervé.

 

Il y avait alors un gros silence dans la pièce. Wenger n'a encore rien dit. Il n'a même pas regardé ses collègues quand ils ont exposé leur verdict et les faits. Il pense de lui même. J'attends qu'il dise quelque chose.

Il soupire, et dit "Le mercato ferme dans quelques minutes. C'est impossible de trouver un remplacement. Ou bien je te prends, ou bien je ne prends personne".

Surpris, les autres se sont retournés vers le grand patron. Personne ne sait ce qu'il va se passer, mais ce qu'ils savent, c'est que ses mots, ses décisions font loi. C'était évident qu'il n'avait pas basé sa décision sur l'avis de l'ensemble du staff.

 

Wenger décide alors "Tu restes, tu te soignes, et tu t’entraînes. Je te prendrai quand tu seras fit".

 

Sur son transfert:

 

Et maintenant le cirque comence. Je pouvais suivre les évènements en temps réel, alors que les médias commençaient à rapporter le transfert, mes amis commencent à me contacter. En l'espace de 4h, avant que la FA russe ne ferme, le transfert était fait. Le contrat était signé dans les dernières heures. J'ai quitté le Spartak Moscou quand tout le monde dormait. Et j'étais parti le lendemain. j'ai reçu quelques textos d'encouragement. La Russie c'était fini pour moi pour le moment".

 

Sur son parcours à Arsenal;

 

Je m'entraine comme un fou en Angleterre. Je suis très bon pour ça. Un jour dans la salle de sport, Wenger entre. Quand il entre dans une pièce, tout le monde s'arrête, comme s'ils attendaient un signal. Il a cet effet sur les gens. Je continue de pédaler sur le vélo, alors que j'essaye de battre mon temps. Wenger me regarde avec son regard sérieux. On discute un peu, on est sur la bonne voie. Je sentais que je construisais une relation de confiance avec le chef, sans même avoir touché un ballon pour le moment.

Après 5 semaines de rééducation/travail physique, et l'incertitude concernant la guérison de mon dos, je suis soudainement de retour sur les terrains.

Il y avait longtemps que le club n'avait plus rien gagné. La capitale Anglaise est en feu, avec les tabloids comme directeurs. 

Nous sommes favoris contre Wigan lors des demi finales. Mais on arrive seulement à obtenir un résultat nul à la fin du temps réglementaires. Le temps passes, sans que personne ne prenne l'avantage.

Je suis assis sur le banc sans aucune attente particulière. Il reste 7 minutes, et je remplace un Aaron Ramsey exténué.

L'arbitre siffle la fin du match. Maintenant, l'un des 2 finaliste doit être décidé sur une séance de penaltys. Une manière simple, mais brutale de désigner un vainqueur. 

A ce point du match, la compréhension du jeu, la tactique, les prouesses physiques n'ont plus aucune valeur. Il n'y a que le mental et la chance qui comptent.

Les pénos dans le foot désignent toujours un roi, et un cocu. Tu dois marquer. Toute la pression est sur le tireur.

J'entends Wenger me dire en français "Kim, tu veux en tirer un?"? Je réponds "Oui, j'aimerai bien". "Bien, tu vas tirer le 2e."

 

Je décide rapidement où je vais la mettre. Quand je marche seul au point de péno, dans un stade qui abrite 3 fois le nombre spectateurs qu'il y avait d'habitants dans ma ville natale, Sandviken, je dois absolument cacher mon sourire. C'est un long chemin à travers le terrain. Je suis relaxé - heureux même. Je place le ballon sur le point de péno. Maintenant je dois juste reculer et trouver la bonne distance par rapport au ballon, prendre mon élan, et frapper fort le ballon, en haut à gauche. Juste faire ce que je fais d'habitude, ce que je sais faire, ce que j'ai toujours fait. Je l'ai répété des milliers de fois avant, et il n'y a aucune nervosité.

Le gardien saute rapidement, dans la direction contraire à où je voulais mettre le ballon. Quand je regarde le péno sur YouTube, je ressens les mêmes émotions que j'avais senti ce jour là. Du calme et de la joie, mais je suis un peu surpris de voir où le ballon termine. Le ballon termine dans le coin gauche inférieur, contrairement à mes souvenirs. J'avais décidé de la mettre en haut à gauche, mais je me souvins l'avoir mis en bas à droite. Je suis confus. Mais la balle a fini au fond. On a gagné la finale, et on a été félicité par plus de 200 000 supporters dans les rues de Londres.

 

Même si ma contribution était minuscule dans ce club qui a 120 ans d'histoire, c'était un de mes plus grands moments pour moi. Les 15 meilleures minutes de ma vie, et il s'avère que je ne me souviens plus de ce qu'il s'était passé. Où j'étais dans ce moment décisif? En transe, choc, délire, coma, pétage de plomb, appelez ça comme vous voulez!

Le seul truc dont je suis sur, c'est que le sport et le foot sont incompréhensibles. C'est pour ça qu'on l'aime. Tant que mon pénalty continue à finir au fond des filets, mon expérience est réelle... j'en suis certain.

 

 

 

PS: si y'a des fautes/des erreurs de trad, n'hésitez pas  :ok:

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C'est vraiment magnifique. Merci à toi Nujabes de nous avoir fait partager ce moment d'émotion  :)

 

Voilà une interview qui mettra peut-être un peu de vin dans la cruche de certains sceptiques concernant l'attractivité du club auprès des footballeurs en général.

"Quand je suis allé à l'école, ils m'ont demandé ce que je voulais être quand je serai grand. J'ai répondu "heureux". Ils n'ont dit que je n'avais pas compris la question. J'ai répondu qu'ils n'avaient pas compris la vie."

John Lennon

 

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  • 1 mois plus tard...
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Merci pour le partage Ismag, très bonne interview. Viera semble toujours autant passionné par le foot et veut s'inspirer de Pep, puis un mec qui est fan est Sampaoli, c'est déjà un bon début. J'ai vraiment envie de suivre attentivement les carrières à venir de Viera et Henry, je sais que les grands joueurs réussissent rarement à devenir de grands entraîneurs, mais ces deux là semblent tellement passionnés que qui c'est, nous verrons bien.

"Behind every kick of the ball there has to be a thought." Dennis Bergkamp

 

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  • 4 semaines plus tard...

Adams qui doit une grand partie de sa carrière à Wenger ?! Si tu parles de sa carrière de joueur, j'espère sincèrement que tu plaisantes...

 

En ce qui concerne sa décla, le passage sur l'absence d'ami d'Arsène est en trop. On sent clairement qu'il lui en veux à titre personnel. Je ne sais ce qu'il s'est passé entre les deux mais ça n'a pas dû être joli.

 

Après, il n'a pas tort sur le reste. Comment tu peux être à ce point à cheval sur l'aspect pécuniaire, affirmer que tu ne peux pas faire n'importe quoi sur le marché des transferts parce-que le club a 600 employés (...) mais t'accorder 8 millions à l'année ?

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Adams qui doit une grand partie de sa carrière à Wenger ?! Si tu parles de sa carrière de joueur, j'espère sincèrement que tu plaisantes...

Effectivement, quand Wenger est arrivé Adams avait déjà 30 ans et quelques jolis titres dans la musette, mais il avait aussi autre chose dans la musette...
Pour rappel à ce moment-là Adams était en grande difficulté à cause de ses problèmes de boisson.

Donc non, Adams ne doit pas une grande partie de sa carrière à Wenger, mais disons la deuxième partie, et surtout sur le plan personnel, il lui doit d'avoir arrêté l'alcool.

Donc je suis d'accord avec Wiz sur le passage qu'il cite, ça s'approche grandement d'une attaque personnelle (tu ne risques pas de dépenser ton fric vu que tu n'as pas de potes, files plutôt une augmentation à tes sous-fifres), et c'est dégueulasse vu que sur le plan personnel il lui doit beaucoup.

J'aime Kampberg.

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