Aller au contenu

Chers Gooners, pour soutenir le forum, merci de désactiver votre bloqueur de pubs !

Gunners FRANCE, la référence francophone d'Arsenal

Ecriture sous toutes ses formes


Graciak

Messages recommandés

Salut,

Petit topic pour ceux qui, comme moi, aiment parfois écrire, quel que soit le type d'écrit(poèmes, romans, nouvelle, théâtre, essais ou même d'autres formes) en question, et qui voudraient partager ça avec d'autres forumeurs. Ironiquement c'est parfois je trouve plus facile de partager ce genre d'écrits avec des inconnus pour espérer des critiques constructives.

 

Bref, je commence demain avec quelques textes sans prétention, assez inclassable(ça se rapproche un peu du poème en prose, mais bon) que j'ai écrit au cours de l'année(civile), je ne les ai pas sur mon ordi là.

[url="http://i382.photobucket.com/albums/oo265/mpolamide/wilshere.gif"]http://i382.photobuc...de/wilshere.gif[/url]

[url="http://www.total-futbol.com/"]http://www.total-futbol.com/[/url]

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Je prends !!!

 

Y'a p'tet deux trois trucs que je sortirai du placard de ma jeunesse pour en faire partager ...

 

Edit : Ma référence ... trop facile pour moi, je vous l'accorde, puisque je ne suis pas l'auteur de ce texte, mais définitivement, un des meilleurs que je n'ai jamais lu. Un plaisir que je tenais à vous faire partager, en espérant chaque fois que la plume me chatouille pouvoir effleurer du bout du doigt cette qualité d'écriture.

 

 

 

Lettre ouverte à monsieur le chauffeur du taxi immatriculé 790 BRR 75

 

 

 

Monsieur le chauffeur du taxi 790 BRR 75,

 

 

 

Je ne vous oublierai jamais. Aussi longtemps que Dieu me prêtera vie, je reverrai avec une diabolique précision d'entomologiste la misérable configuration boursouflée de votre sale gueule de turfiste mou, la balourdise chafouine de votre regard borné, et la vulgarité indicible de vos traits grotesques, encadrés derrière votre pare-brise avec des grâces de tête de veau guettant la sauce ravigote à la vitrine du tripier bovin.

 

Homère ou Ray Charles, je ne sais plus quel aveugle de naissance, ose affirmer que l'habit ne fait pas le moine. Il y a pourtant des tronches qui sont des aveux, et la vôtre, monsieur le chauffeur du taxi 790 BRR 75, ne mérite pas le pardon.

 

C'était par un de ces matins d'avril parisien, tout frémissant de printemps sous les platanes vert tendre, où l'imbécile et le poète se prennent à trouver la vie belle.

 

Ainsi allais-je, du pas crétin de ma démarche alexandrine, l'esprit bourgeonnant de pensées éclatantes, quand vous parûtes, monsieur, et m'assombrîtes soudain la tranquillité.

 

Vous vous êtes rangé le long du trottoir à dix mètres devant moi. La porte arrière côté trottoir s'est entrouverte avec une lenteur infinie, sous la pression désordonnée d'une main fébrile que prolongeait un bras nu décharné.

 

C'était une main effroyablement tordue par les rhumatismes, désespérément crochue pour ne pas lâcher la vie, une main translucide parsemée de ces étranges taches brunes et lisses qui dessinent parfois d'improbables mouches sur la peau des vieillards finissants. Au prix d'un effort pictural surhumain de sa main jumelle, cette main pitoyable rutilait par cinq fois de l'éclat saugrenu d'un vernis cerise, dérisoire coquetterie de la très vieille dame qui devait constituer, à l'évidence, la partie cachée de ce membre à peine supérieur.

 

Je ne le dis pas à votre intention, monsieur le chauffeur du taxi 790 BRR 75, car il me plaît de penser que la sérénité de votre abrutissement global ne vous autorise pas à hisser votre entendement au-dessus d'une rumination céphalogastrique de base, mais il me semble que nous ne devrions pas sourire de cette ultime tentative de plaire qui incite les vieillards au bord du grabat à continuer à se peindre. C'est peut-être une expression de l'instinct de conservation. J'ai entendu un jour Mme Simone Veil faire observer que la plupart des rescapés des camps de la mort nazis avaient puisé la force morale et physique de survivre dans un souci quotidien de fragile dignité qui les poussait à continuer de se tailler la moustache ou de se tresser les nattes jusqu'au fond de leur enfer.

 

De la portière que la première main maintenait tant bien que mal entrouverte, la seconde a jailli, fébrilement cramponnée à une sobre canne blanche qui battait l'air en tous sens à la recherche aveugle d'un bout de trottoir ou de caniveau. En même temps, la tête et la jambe gauche de votre cliente, monsieur le chauffeur, tentèrent une première sortie de l'habitacle enfumé de gauloises et tendu de skaï craquelé qui vous tient lieu de gagne-pain automobile.

 

C'était une jambe vieille de vieille, autant dire un tibia décharné, avec un gros genou ridicule en haut, et, à l'autre extrémité, un escarpin noir dont la boucle dorée tentait en vain d'apporter un éclair de gaieté pédonculaire à ce mollet posthume.

 

Incapable de s'extraire seule de votre taxi, cette si vieille dame lançait tant bien que mal, à petits coups comptés de sa nuque fripée, une tête ratatinée de tortue finissante dont les yeux usés appelaient à l'aide en vain, au-dessus d'un de ces sourires humbles des vieux dont Brel nous dit qu'ils s'excusent déjà de n'être pas plus loin.

 

Enfin elle apparut à la rue tout entière, en équilibre au bord de la banquette, hagarde, en détresse, les bras tendus vers rien, les jambes ballantes au-dessus du bitume, le corps brisé, péniblement fagoté dans un sombre froufrou passé, suranné, elle apparut, ridicule, enfin, comme la mouette emmazoutée qui ne sait plus descendre de son rocher.

 

Cette scène, d'une consternante banalité pour qui sait regarder la rue, ne dura pas plus d'un instant, et j'y mis fin moi-même en aidant la vieille dame à toucher le sol, mais cet instant me parut s'éterniser jusqu'à l'insoutenable à cause de vous, monsieur le chauffeur du taxi 790 BRR 75. Pendant tout le temps que cette dame semi-grabataire vécut en geignant son supplice ordinaire, vous ne bougeâtes pas d'une fesse votre gros cul content de crétin moyen populaire, et vos pattes velues d'haltérophile suffisant ne quittèrent pas une seconde le volant où vos doigts pianotaient d'impatience. Pas une fois votre tête épaisse de con jovial trentenaire ne quitta le rétroviseur où vos petits yeux durs de poulet d'élevage ne perdaient rien de ce qui se passait dans votre dos.

 

Dormez tranquille, monsieur le chauffeur du taxi 790 BRR 75. Il ne viendrait à personne l'idée de vous inculper, à partir de mon témoignage, de non-assistance à personne en danger. Vous n'avez strictement rien fait de mal ou d'illégal. Vous n'avez pas laissé un enfant se noyer. Vous n'avez pas regardé un piéton blessé se vider de son sang devant votre capot. Vous êtes irréprochable. L'infinie médiocrité de votre lâcheté, l'impalpable étroitesse de votre égoïsme sordide et l'inélégante mesquinerie de votre indifférence ne vous vaudront d'autre opprobre que celui du passant quelconque qui, dans l'espoir de vous voir un jour tomber de béquilles pour avoir l'honneur de vous ramasser par terre, vous prie d'agréer, monsieur le chauffeur du taxi 790 BRR 75, l'expression de ses sentiments distingués.

 

 

 

Pierre Desproges

 

 

J'ai utilisé ce texte pour apprendre à taper. Il suffit de lire le texte et taper en même temps sur le clavier sans quitter les yeux du texte. Bon courage :wink2:

Les lois d'Arsenal :
[i] * Un Gunner ne peut pas être blessant vis à vis de ses supporters, anciens ou actuels, ni, par son inaction, permettre que la planète football soit humiliée.[/i]
[i] * Un Gunner ne peut porter atteinte à son club, ni, restant passif, permettre que son club soit exposé au danger des pétro-dollars.
* Un Gunner doit obéir aux consignes que lui donne son entraîneur, sauf si de telles consignes entrent en conflit avec la Première loi.
* Un Gunner doit protéger son honneur tant que cette protection n'entre pas en conflit avec la Première ou la Deuxième loi.[/i]

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Salut,

Petit topic pour ceux qui, comme moi, aiment parfois écrire, quel que soit le type d'écrit(poèmes, romans, nouvelle, théâtre, essais ou même d'autres formes) en question, et qui voudraient partager ça avec d'autres forumeurs. Ironiquement c'est parfois je trouve plus facile de partager ce genre d'écrits avec des inconnus pour espérer des critiques constructives.

 

Bref, je commence demain avec quelques textes sans prétention, assez inclassable(ça se rapproche un peu du poème en prose, mais bon) que j'ai écrit au cours de l'année(civile), je ne les ai pas sur mon ordi là.

 

Super idée ce topic Graciak :)

 

Moi aussi j'aime beaucoup écrire, je vous ferais partager certains textes si j'ai le temps.

L'espoir survit toujours, c'est pour cette raison qu'on l'appelle l'espoir.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Cool, je me demandais un peu comment ce topic serait reçu ici.

Au passage, ce serait peut-être mieux de mettre les textes sous spoiler, surtout quand ils sont longs, ça éviterait d'encombrer les pages

 

Hâte de lire ça en tout cas :)

[url="http://i382.photobucket.com/albums/oo265/mpolamide/wilshere.gif"]http://i382.photobuc...de/wilshere.gif[/url]

[url="http://www.total-futbol.com/"]http://www.total-futbol.com/[/url]

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Ah punaise, enfin, je suis parvenu à mettre mes balise :ph34r:

 

Faut pas que ça tourne au concours : un texte, ça touche ou pas !! :ok:

Les lois d'Arsenal :
[i] * Un Gunner ne peut pas être blessant vis à vis de ses supporters, anciens ou actuels, ni, par son inaction, permettre que la planète football soit humiliée.[/i]
[i] * Un Gunner ne peut porter atteinte à son club, ni, restant passif, permettre que son club soit exposé au danger des pétro-dollars.
* Un Gunner doit obéir aux consignes que lui donne son entraîneur, sauf si de telles consignes entrent en conflit avec la Première loi.
* Un Gunner doit protéger son honneur tant que cette protection n'entre pas en conflit avec la Première ou la Deuxième loi.[/i]

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Très bonne idée Graciak ! Par contre, attention on est sur internet donc vos pourraient être utilisés par d'autres, appropriés par d'autres, donc attention juste à ce que vous publiez :ok:

 

Sinon pour ma part, je n'ai pas de talent particulier à la plume, mais par contre je suis assez sensible à cet art. Mon ouvrage préféré dans l'art de l'écriture restera toujours Cyrano de Bergerac, cette faculté que Rostand a de manier le mot est délicieuse pour les yeux, je ne m'en lasserai jamais !

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Bonne idée Graciak. Moi j'aime lire ce genre de texte, après pour l'écrit c'est autre chose.

J'ai lu ton premier texte et c'est une belle réflexion Tu parlais de style pour le texte qu'Erio a posté, le tien en est imprégné. On a parfois l'impression toute proportion gardée de lire du Bergson et du Hegel.

Dans ce premier texte, j'aime bien ta "plume". J'ai compris l'idée dès la première lecture. J'aime bien la forme même s'il est difficile d'en cerner un précisément. Bref j'aime bien. Le seul bémol à mon sens c'est ta fin, c'est un peu trop forcé à mon gout, trop expressif L'utilisation du mot "scapel" c'est fort, surtout que dans ton texte on y est pas du tout.

 

En tout cas si t'en as d'autre, je suis preneur.

[color=#000000][font=Arial, Verdana, Tahoma, Helvetica, sans-serif][size=2]"If you lose four players of that calibre… well, you can imagine. This year, we lost a world-class player but it's one" Arsène Wenger[/size][/font][/color]

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Oui tu as raison c'est un de mes problèmes j'ai souvent du mal à finir mes textes. J'ai tendance à être trop attiré vers des chutes un peu "brutales" et parfois même un attrait coupable pour la grandiloquence. Pour le scalpel, je crois que c'est à cause de Kundera, depuis que j'ai lu l'insoutenable légèreté de l'être j'ai ça en tête :P

 

J'en ai d'autres mais pas tout à fait dans la même veine. Tu as pensé quoi du deuxième ?

 

Merci de ta réaction en tout cas

[url="http://i382.photobucket.com/albums/oo265/mpolamide/wilshere.gif"]http://i382.photobuc...de/wilshere.gif[/url]

[url="http://www.total-futbol.com/"]http://www.total-futbol.com/[/url]

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Mais de rien ^^ Pour ton deuxième texte, on sent de suite qu'il est moins "personnel". Il ressemble à du récit. "Simple" à la lecture (ce n'est pas péjoratif), il est homogène dans le sens où au contraire du premier, tu gardes le même style jusqu'à la fin. Fin que j'aime bien.

Par contre, il n'y a qu'une seule chose qui me "gène" c'est tes "interventions" en guillemet, je trouve que ça coupe la lecture.

 

Franchement, j'aime bien te lire, c'est plaisant, car c'est réfléchi et mesuré. On est pas dans de l'imagé à tout va. :)

[color=#000000][font=Arial, Verdana, Tahoma, Helvetica, sans-serif][size=2]"If you lose four players of that calibre… well, you can imagine. This year, we lost a world-class player but it's one" Arsène Wenger[/size][/font][/color]

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Je ne comprends pas bien ce que tu entends par des interventions entre guillemets ? Après pour ce texte c'est assez spécial, la métaphore du champ de bataille je voulais pas spécialement l'appliquer comme ça à la base mais au final j'ai rebondit un peu sur l'idée d'absurdité ect. C'est quelque chose que je constate souvent, j'écris jamais sur le sujet que je voulais à la base. Ca se sent souvent sur mes premières phrases d'ailleurs, sur mon premier texte par exemple je voulais au début faire un truc bien misogyne et au final je suis parti sur une réflexion plus personnelle, et finalement l'idée d'ennui s'est rattachée à tout ça un peu toute seule.

 

Je ne suis pas sûr de bien comprendre ce que tu veux dire quand tu dis (enfin, c'est ce que j'ai déduis) que sur le premier texte je ne garde pas le même style jusqu'à la fin au contraire du second. Ca vient peut-être du fait que je l'ai écrit en deux fois et que ce genre de choses se remarque souvent mais moi comme ça avec un recul faible(vu que je suis l'auteur) j'ai du mal à voir de quoi tu parles précisément.

 

En tout cas ça fais plaisir de lire des critiques constructives, merci beaucoup. Si d'autres ont des remarques à faire, je suis tout ouïe :)

[url="http://i382.photobucket.com/albums/oo265/mpolamide/wilshere.gif"]http://i382.photobuc...de/wilshere.gif[/url]

[url="http://www.total-futbol.com/"]http://www.total-futbol.com/[/url]

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Quand je parle "d'interventions" ce n'est pas en guillemet mais en parenthèse. Je me suis juste tromper, mais je trouve que ça casse la lecture qui est fluide.

Puis par rapport à l’homogénéité de ton second texte, c'est ce que je ressens en le lisant. J'ai cette impression qu'il est uniforme ou au contraire de ton premier la fin n'est pas "accentué ou forcé". En fait, ça revient à ce que je te disais par rapport à ta fin de premier texte.

 

J'espère que je ne suis pas trop "critique" avec toi, car je te le répète j'ai bien aimé tes deux textes, même si j'ai une préférence pour le premier, c'est le genre de texte que j'aime lire.

[color=#000000][font=Arial, Verdana, Tahoma, Helvetica, sans-serif][size=2]"If you lose four players of that calibre… well, you can imagine. This year, we lost a world-class player but it's one" Arsène Wenger[/size][/font][/color]

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Oui mais justement je n'ai pas mis de parenthèses non plus au sens strictement grammatical donc je ne vois pas exactement de quoi tu parles même si je peux l'imaginer.

 

Disons que forcément à partir du moment ou le premier texte c'est vraiment une réflexion qui en plus n'est pas vraiment "maîtrisé", le texte apparaît comme moins homogène, au contraire du second qui est plus bâti autour d'une seule idée et donc à une vrai ligne directrice. Dans ce sens là, je comprends ce que tu veux dire.

 

Non non toutes les critiques constructives sont bonnes à prendre, savoir que tu as bien aimé mes textes ça flatte l'égo mais ce n'est pas forcément très utile pour la suite même si évidemment ça me fais plaisir :).

[url="http://i382.photobucket.com/albums/oo265/mpolamide/wilshere.gif"]http://i382.photobuc...de/wilshere.gif[/url]

[url="http://www.total-futbol.com/"]http://www.total-futbol.com/[/url]

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Bon, allez, un p'tit texte, pour le plaisir ... et pour me faire pardonner de ne pas avoir donné un premier texte de ma plume !!

 

Y'en a un parmis nous qui verra quelle référence j'utilise : ce sera une Private Joke que j'expliquerai plus tard !

 

 

 

Je ne sais même pas par où commencer. Je me mets à écrire, j'ai demandé un papier et un stylo, pour écrire tout ça. Je ne pensais absolument pas avoir à vivre tout cela. Mon enthousiasme est tel que je ne sais même pas par où commencer !!!!

 

Bon, je reprends calmement. Sachez que ces lignes ne sont pas sensées être lues, et qu'il me faudra pardonner certaines largesses.

 

Pour commencer, je me suis fait enlever. Ne riez pas, mais je me suis fais enlever ... par des aliens. Je sais, c'est fou, mais bon ...

 

Le plus extraordinaire, et c'est ça le plus fort, c'est que ce n'est pas mon enlèvement qui est nouveau. C'est que nous sommes, les êtres humains, un produit d'élevage. Non, plus qu'un produit d'élevage. Nous sommes en "culture", comme des microbes dans une boîte de pétri, pour les études des aliens.

 

Ne me demandez pas à quoi ils ressemblent, je ne les ai jamais vu. Ce que j'ai vu, c'est un environnement relativement stérile et neutre à mon réveil. Une grande pièce, immense, même, de la taille d'un hangar, avec d'autres gens autour de moi. Tous les sexes, tous les âges, toutes les cultures. Babel, mais modernisée. Nous étions environs 60 personnes, je ne sais pas le nombre exact. Forcément, les langues ont finit par se délier, et les francophones sont allés parler entre eux, les anglophones également et ainsi de suite par langue dominante.

 

Une fois ces stratifications établies, les aliens ont fait rentrer des robots à roulettes, qui ont encerclés les groupe ainsi formés, et gentiment poussés vers des sorties nouvellement apparues. Quelques regards d'inquiétudes, notemment pour ceux qui sont polyglottes et se sont retrouvés dans un groupe qui n'est pas leur langue maternelle. Nous nous sommes retrouvés avec un Mexicain qui n'en demandait pas tant.

 

Quoi qu'il en soit, une fois la porte sortie, les robots sont restés dehors, et nous avons été accueillis par un homme, plutôt agé, avec des sièges autour de lui. Une certaine incrédulité nous entoure en prenant les places que nous proposait cet homme.

 

C'est à ce moment là que nous avons appris certaines choses qui sont restées longtemps sujet à débat :

* Nous sommes des hommes et des femmes enlevés par des extra terrestres (le point le plus difficile à avaler)

* Nous sommes des être de laboratoire, d'étude.

* Le sujet de l'étude : l'art ...

 

Je vais vous faire court, car bien évidemment, l'homme qui nous a accueillit était en charge de nous préparer à notre rôle : il est entré en contact visuel avec nos ravisseurs. Il était incapable de nous faire une description de ces êtres. Ca se voyait même au travers de ses yeux : ce qu'il a vu a dû le faire paniquer comme jamais. Après y avoir réfléchi, je me demande même si ces visions ne l'ont pas fait vieillir prématurément, un peu comme la légende de Cthulu qui est tellement indescriptible que ceux qui le visualise rentrent dans un état de folie perpetuelle ... Les ET ont appris à communiquer avec nous par le biais d'images, de code couleurs (j'ai souri en repensant à Rencontre du Troisième Type ...) et de signaux sonores. Les premiers pas de communication étaient sous forme d'énigme, dont voici la plus élémentaire :

"Bee Da Bee Dee Bo

Bee Da Bee Da Bee Dee Bu

Bee Da Bo Dee"

Après une dizaine de secondes, les sons reprennent leur litanie ... et tant que vous ne prononcez pas le son "Bu", vous restez dans cette pièce, sans perspective, avec la folie comme seule amie ... Pourtant, que c'est élémentaire !!

" 1 + 1 = 2

1 + 1 + 1 = 3

1 + 2 ="

Et donc, tant que vous ne dites pas "3", vous ne progressez pas. Une fois que vous avez compris cela, tout s'éclaircit. Les sons et les images se mélangent pour faire un peu plus pour faire comprendre des choses simples. D'autres tests se suivent jusqu'à la présentation d'instruments de musique, de peinture ... C'est là que la notion d'art apparait dans la discution.

 

Il s'avère, selon notre "formateur", que les aliens sont incapables d'art. Une nouvelle stupéfaction nous prends. Inconcevable, même. Pour nous, en tout cas. Les visites supposées des ET sur Terre étaient souvent des "chercheurs" qui revenaient après avoir observé sans comprendre le processus de création artistique chez l'homme. Et ça dure depuis des millénaires (pour nous) puisque les "visites" remontent à l'époque des Egyptiens. Une fois que les mâchoires ont termninées de se décrocher dans l'assemblée, nous avons été guidés vers des pièces plus petites, de la taille d'une grande chambre, avec écran et sono.

 

Les énigmes posées pour permettre la communication avec les ET étant simplifiées par l'expérience de notre mentor, très vite on nous fait comprendre d'être créatifs. Et c'est là que j'ai demandé un papier et un stylo ...

 

 

 

Bon, allez, y'a des questions subsidiaires qui ont un intérêt pour ce texte :

 

 

1°) Pourquoi n'y a-t'il pas de noms dans tout le texte ? Le narrateur ne se présente pas, ni ne nomme le moindre de ses compagnons ...

2°) Dans tout le texte, il n'y a aucun repère temporel, ni même notion de fatigue, faim, toilettes ...

3°) Les gens enlevés semblent tous en bonne santé. En effet, pas une seule information sur un quelconque handicap, mutilation, ni même la moindre différence notable hormis la langue et les pays d'origines. Critère de séléction ? Mais pour quelle raison ?

4°) Les supposés Extra Terrestres ne sont pas capable de création artistique. Quel est donc leur intérêt de chercher à comprendre cela ?

5°) L'art est omni-présent dans la culture humaine. Si les aliens sont présents depuis des temps immémoriaux, n'ont-ils pas déjà eu le temps de chercher l'origine de l'art ?

6°) L'objet d'étude sur les humains semble être le processus de création artistique. Quel risque pour le cobaye s'il n'y a pas de création artistique ?

7°) Sommes nous doué pour la création artistique car c'est notre nature, ou alors parce que les aliens nous ont "inculqués" cette culture via une modification dans nos gènes ?

 

 

Bon, avec ces quelques questions en plus à lire, je suppose que vous verrez ce texte autrement ...

 

Bien évidemment, je prendrai beaucoup (mais BEAUCOUP !!!) de plaisir à répondre à quelques-unes de ces questions avec vous ... :wink2:

 

Au plaisir !!

Les lois d'Arsenal :
[i] * Un Gunner ne peut pas être blessant vis à vis de ses supporters, anciens ou actuels, ni, par son inaction, permettre que la planète football soit humiliée.[/i]
[i] * Un Gunner ne peut porter atteinte à son club, ni, restant passif, permettre que son club soit exposé au danger des pétro-dollars.
* Un Gunner doit obéir aux consignes que lui donne son entraîneur, sauf si de telles consignes entrent en conflit avec la Première loi.
* Un Gunner doit protéger son honneur tant que cette protection n'entre pas en conflit avec la Première ou la Deuxième loi.[/i]

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

C'est pas mal intéressant Erio bien que vachement particulier. On à envie que ça aille un peu plus loin, tu n'as pas de suite à ça ?
Tu me perds un peu par contre à certains moments.

Bon sinon un autre texte de ma part, ça risque de moins te plaire Cliff c'est bien plus imagé et verse parfois un peu dans l'éxagération à tout va. Petite précision à la base il est écrit pour un concours dans mon lycée, le thème imposé était "l'héritage" mais c'est plutôt vaste.

Au départ j'aimais bien mais plus je relis ce truc moins j'en suis satisfait. La fin surtout, encore et toujours.

[url="http://i382.photobucket.com/albums/oo265/mpolamide/wilshere.gif"]http://i382.photobuc...de/wilshere.gif[/url]

[url="http://www.total-futbol.com/"]http://www.total-futbol.com/[/url]

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

C'est fait exprès : le narrateur ne sait pas encore comment gérer tout ça. Toutes les informations qu'il a vécu (si un personnage fictif peut "vivre") sont en totale contradiction avec ce que le commun des mortels pense (y compris le lecteur). De plus, il n'est pas auteur (en tout cas, on le suppose au vu de son écriture). Enfin, il écrit un texte dont il est le seul lecteur potentiel. Il ne s'attends pas à un lecteur avec un regard critique sur la forme d'écriture.

 

Y'a une suite de prévue, et pour le moment, elle est dans ma tête. Je ne l'ai pas encore mise sur papier (numérique ou non) et j'hésite à le faire. J'aime laisser les questions en suspens, quitte à frustrer le lecteur ...

 

Par contre, ne m'en veux pas, mais je m'expose à la critique sans savoir en faire ...

Les lois d'Arsenal :
[i] * Un Gunner ne peut pas être blessant vis à vis de ses supporters, anciens ou actuels, ni, par son inaction, permettre que la planète football soit humiliée.[/i]
[i] * Un Gunner ne peut porter atteinte à son club, ni, restant passif, permettre que son club soit exposé au danger des pétro-dollars.
* Un Gunner doit obéir aux consignes que lui donne son entraîneur, sauf si de telles consignes entrent en conflit avec la Première loi.
* Un Gunner doit protéger son honneur tant que cette protection n'entre pas en conflit avec la Première ou la Deuxième loi.[/i]

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Bon à moi de vous faire partager un pti texte de ma composition :)

 

 

 

 

Lorsqu'il dût remettre sur la table les assiettes qu'il transportait sur son plateau, ce dernier effectua un soubresaut, le serveur dut accomplir l'effort de garder l'équilibre de l'objet posé sur sa main pour que les différents plats apportés d'une manière imprudente et incertaine ne se retrouvent pas par terre, pour que tous les clients ne le regardent pas d'un air incrédule, pour que le frisson glacé de la honte ne lui transperce pas le dos alors qu'il s'affaisserait à ramaser les assiettes et verres cassé.

En vérité, la plupart des gens voient le serveur comme un as de l'équilibre, maitrisant parfaitement l'instrument qu'est son plateau, afin de déposer délicatement et de façon polie les plats commandés. Le plateau se présentait avec un ton blanc crémaillé neutre, seimple objet de transport des cuisines à la table, pourtant cet outil à la surface lisse se comportait le plus souvent d'une manière brute et outrageuse.

Il n'aimait pas cet obet. Après le sauvetage in-extremis, il déposa le reste calment mais la sensation violente d'être passé près du désastre lui était impregnée dans le crane. Il lui semblait que le plateau riait, ricanait dans un silence de plomb, son large sourire se dessinait le long de la surface et le serveur devenait hanté par la simple pensée de son outil de travail;

Voyez-vous, lorsqu'un serveur doit accomplir le devoir qui est le sien, ce n'est ni les tremblements de son bras, ni le poids des plats mettant en danger celui-ci mais bel et bin le plateau.

 

 

 

[img]http://static-imgs-acf.hereisthecity.com/20110721//70/arsenal_5_2_spurs_12660.jpg[/img]

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • 3 semaines plus tard...

Je n'avais pas vu que ce topic avait ouvert.

 

Dans ma jeunesse, j'écrivais beaucoup de poèmes en français et de chansons en anglais. Ca me permettait d'extérioriser car je préfère écrire que parler. Mais bref comme mes textes sont trop personnels pour les balancer sur le net, je vais quand même en publier un.

 

Je l'avais fait à un bac blanc de français en première. Résultat : la prof' m'annonce que j'ai fait un très bon gâteau au chocolat mais ce qui était demandé était une tarte au citron. Vous l'aurez donc compris, j'ai fait un HS (et j'ai obtenu un joli petit 6 :P).

 

Le sujet donné était "la guerre". En voici, le contenu :

 

L’homme un matin se lève

Pour que sa patrie relève

La tête face à la mort,

Afin d’échapper à son sort.

 

Répondre à l’appel patriotique

Pour soutenir ses frères sur le front.

Même la sueur coule sur le front

Pendant l’attaque fière, héroïque.

 

Le fusil et la rage en avant,

Le désir de faire couler le sang,

L’envie de venger les morts au combat

Poussent l’homme rancunier au combat.

 

Foncer tête baissée comme un fou

Et puis poser à terre un genou

Montre la détermination du cœur

Mais aussi la défaite du vainqueur.

 

L’homme est justement manipulé

Par le diable, comme une vraie poupée.

Même Dieu est impuissant contre ça,

Et laisse les hommes comme des rats.

 

A la fin de cette guerre,

Les survivants miraculés

Prient Marie leur Immaculée

Qui les a rendus forts et fiers.

 

Puis plus tard l’annonce d’une nouvelle

Leur apprend une future querelle.

La rage n’est plus la même qu’avant.

Le désir n’est plus d’aller dans les champs.

 

Quand est-ce que ses malheureux hommes

Pourront enfin jouir de leur belle vie ?

Au lieu de vivre comme des pommes

Que l’on croque et on jette sans vie.

 

La guerre est née avec l’homme

Et elle mourra avec l’homme.

 

 

 

En le réalisant, je trouve ça nul au niveau du style. Comme quoi on se bonifie avec l'âge !

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • 2 années plus tard...

Madeleine était là, lasse une main sur le matelas.

Je la regarda. Elle me fixa. Un moment.

Étonnamment je prix conscience de mon manche.

Depuis quand bandais-je ? Ah oui. Nadège.

Malheureusement, jamais je ne pourrais la touchée dussé-je la payé.

Alors, adieu, je vais m'auto-sucé.

 

Maurice Caresse.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • 4 semaines plus tard...

Salut,

J'faisais un peu le tri dans mes textes(j'en ai pas mal, depuis que j'rap j'écris énormément) et jsuis retombé sur deux trucs un peu hybrides; Typiquement, ce sont des textes que j'écris à des moments ou j'ai pas accès à des instrus, tout en ayant paradoxalement l'envie ou le réflexe d'en faire un texte de rap. Du coup ça y ressemble un peu dans la construction rythmique/les jeux de sonorités mais c'est quand même pas vraiment rappable et je finis par pas savoir quoi en foutre.

 

Du coup vu que j'ai retrouvé ça et que je les trouve encore sympa, jme permets de les poster vu que j'me suis rappelé de ce topic :

 

Le premier :

 

 

 

 

C'est un musicien des rues des rues toutes simple

 

Des veines fines loin des grands vents qui lèvent les hommes

C'est un vieux musicien qui ne joue que des airs d'hiver

Plus de printemps tout ce qui reste c'est cette guitare

Et puis parfois, lorsqu'il fait beau, l'harmonica

Des cordes rêches sous des doigts sales

Noirs de sang séché, de vents cruels

Et sans savoir les passants blêmes

Font l'objet d'un rituel

 

Il ne joue plus pour le flouze mais pour bouffer

C'est pas si mal bouffer sa part de poésie

Y'en à qui rament bien plus que lui

Les mendiants fous de l'avenue

Qui chantent, saouls, leur déconvenues

Ici c'est qu'la Moselle, un mauvais temps

Pas très chantant, un temps de larmes et de sottise

Qui sangle les lâches à leur portion

Mais quand il pleut le musicien

Offre ses cordes à la potion

Et fait entendre sa décoction

 

Parfois les jours jaunes ou il est seul comme un lion

Bouffé d'ennui et de soupe froide

Il change d'ouvrage, et droit comme un pinceau

Solennel comme une nation

Il ressors son accordéon...

 

 

C'est un vieux souvenir d'avant

Juste un vieux lègue un instrument

Du passé frêle qui s'enfuit, qu'on enfouit

Dans une feuille,une note ou une madeleine...

C'était le pain d'un vieux copain

Il s'baladait tout l'temps avec place de la rep'

C'était quand l'Algérie s'battait, lui son truc c'était la retraite

Il l'avait bien anticipé le con avait déserté

 

Déjà triste, le copain, quand l'musicien l'avait connu

Les hommes s'effritent plus vite qu'on croit

Mais le croquis s'peignait d'enfance, le vieil obtu

Ouvrait la mer et milles questions

Quand il jouait d'l'accordéon

Les os ne sont pas des roseaux

Et le pain noir n'se rompt pas seul éternellement

Les saisons beuglent, et l'homme trop lent

Perd l'équilibre à force de tournoiement

 

"Alors" disait l'copain au musicien

"C'est d'accord ? Tu prendras soin d'l'accordéon?

T'en prendras soin comme de la corse" ?

C'est pas commode mais c'est d'accord

Qu'est-ce-qu'on refuse à un pas mort ?

 

Mais c'était il y à bien longtemps

L'accordéon se désaccorde et sonne antique

C'est sa hantise au musicien faut qu'il vieillisse

Et puis plus vite que la musique

Il l'aime bien sa vieille guitare

Dans tout ce froid ça sonne plus juste que les cigales

Et puis ce son, c'est parfois simple comme un saint

Et les passants, devenus patients, s'arrêtent ensemble

Leurs yeux transis ont l'air sanglants

La note descend quand il la griffe

Ca fait un son d'soleil couchant

 

Et puis l'accordéon vieillit

Faut en prendre soin

Et il le sait mon musicien

Le temps l'attend le vent rugit

Et l'accordéon du copain...

Lointain...Lointain comme un souvenir

Malgré tout y'a des jours ou c'est plus fort que lui

Alors il réprouve la prudence, dépoussière l'instrument

Et s'accorde une dernière danse... 

 

 

 

 

Bon c'est un peu écrit dans l'esprit d'une chanson quand même.

 

Le second :

 

 

 

J'ai un gros chat dans la gorge

Une petite hache dans le coeur

Un petit chagrin dans la gorge

Un petit chagrin qui déborde

J'ai des crachats tout plein le coeur

Des gros crachats dessus la peur

J'ai des chars dans la bouche

Et chaque rire gras m'en achète un

J'ai des chars dans la bouche

Et moins de charme quand je l'ouvre

Et moins de charmes qu'une gueule de louve

Et moins de charmes qu'une gueule de louve

J'ai des charades plein la charrue

Je les balade, je les charrie

Les villageois me les charcutent

J'ai un petit chat dans la gorge

Un gros chagrin dans la poche

Un gros chagrin dans la poche

Un vrai chasseur sachant chasser

Cherche un chien, chasse le chat

Mais je n'ai que mes pâles charades

Et quelques chars dans la bouche

On me hacha, on me chassa

Le chat fut roi, et me railla

Mon chemin se désenchanta

J'ai un gros chagrin dans la pogne

Un fier chagrin, d'anciens chamans

Des charades inarrachés

Dans la gorge j'ai des chars et

Puis et puis des archers, cachez les chats

Les araignées, les cauchemars

Décharnés. Sachez qu'à chaque

Expiration

Je m'arrache un

Bout de prison

Et j'en recrache

Toute la scission

Je m'arrache un

Bout de prison

 

 

 

 

Des avis ?

[url="http://i382.photobucket.com/albums/oo265/mpolamide/wilshere.gif"]http://i382.photobuc...de/wilshere.gif[/url]

[url="http://www.total-futbol.com/"]http://www.total-futbol.com/[/url]

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Salut,

J'faisais un peu le tri dans mes textes(j'en ai pas mal, depuis que j'rap j'écris énormément) et jsuis retombé sur deux trucs un peu hybrides; Typiquement, ce sont des textes que j'écris à des moments ou j'ai pas accès à des instrus, tout en ayant paradoxalement l'envie ou le réflexe d'en faire un texte de rap. Du coup ça y ressemble un peu dans la construction rythmique/les jeux de sonorités mais c'est quand même pas vraiment rappable et je finis par pas savoir quoi en foutre.

 

Du coup vu que j'ai retrouvé ça et que je les trouve encore sympa, jme permets de les poster vu que j'me suis rappelé de ce topic :

 

Le premier :

 

 

 

 

 

C'est un musicien des rues des rues toutes simple

 

Des veines fines loin des grands vents qui lèvent les hommes

C'est un vieux musicien qui ne joue que des airs d'hiver

Plus de printemps tout ce qui reste c'est cette guitare

Et puis parfois, lorsqu'il fait beau, l'harmonica

Des cordes rêches sous des doigts sales

Noirs de sang séché, de vents cruels

Et sans savoir les passants blêmes

Font l'objet d'un rituel

 

Il ne joue plus pour le flouze mais pour bouffer

C'est pas si mal bouffer sa part de poésie

Y'en à qui rament bien plus que lui

Les mendiants fous de l'avenue

Qui chantent, saouls, leur déconvenues

Ici c'est qu'la Moselle, un mauvais temps

Pas très chantant, un temps de larmes et de sottise

Qui sangle les lâches à leur portion

Mais quand il pleut le musicien

Offre ses cordes à la potion

Et fait entendre sa décoction

 

Parfois les jours jaunes ou il est seul comme un lion

Bouffé d'ennui et de soupe froide

Il change d'ouvrage, et droit comme un pinceau

Solennel comme une nation

Il ressors son accordéon...

 

 

C'est un vieux souvenir d'avant

Juste un vieux lègue un instrument

Du passé frêle qui s'enfuit, qu'on enfouit

Dans une feuille,une note ou une madeleine...

C'était le pain d'un vieux copain

Il s'baladait tout l'temps avec place de la rep'

C'était quand l'Algérie s'battait, lui son truc c'était la retraite

Il l'avait bien anticipé le con avait déserté

 

Déjà triste, le copain, quand l'musicien l'avait connu

Les hommes s'effritent plus vite qu'on croit

Mais le croquis s'peignait d'enfance, le vieil obtu

Ouvrait la mer et milles questions

Quand il jouait d'l'accordéon

Les os ne sont pas des roseaux

Et le pain noir n'se rompt pas seul éternellement

Les saisons beuglent, et l'homme trop lent

Perd l'équilibre à force de tournoiement

 

"Alors" disait l'copain au musicien

"C'est d'accord ? Tu prendras soin d'l'accordéon?

T'en prendras soin comme de la corse" ?

C'est pas commode mais c'est d'accord

Qu'est-ce-qu'on refuse à un pas mort ?

 

Mais c'était il y à bien longtemps

L'accordéon se désaccorde et sonne antique

C'est sa hantise au musicien faut qu'il vieillisse

Et puis plus vite que la musique

Il l'aime bien sa vieille guitare

Dans tout ce froid ça sonne plus juste que les cigales

Et puis ce son, c'est parfois simple comme un saint

Et les passants, devenus patients, s'arrêtent ensemble

Leurs yeux transis ont l'air sanglants

La note descend quand il la griffe

Ca fait un son d'soleil couchant

 

Et puis l'accordéon vieillit

Faut en prendre soin

Et il le sait mon musicien

Le temps l'attend le vent rugit

Et l'accordéon du copain...

Lointain...Lointain comme un souvenir

Malgré tout y'a des jours ou c'est plus fort que lui

Alors il réprouve la prudence, dépoussière l'instrument

Et s'accorde une dernière danse...

 

 

 

 

Bon c'est un peu écrit dans l'esprit d'une chanson quand même.

 

Le second :

 

 

 

J'ai un gros chat dans la gorge

Une petite hache dans le coeur

Un petit chagrin dans la gorge

Un petit chagrin qui déborde

J'ai des crachats tout plein le coeur

Des gros crachats dessus la peur

J'ai des chars dans la bouche

Et chaque rire gras m'en achète un

J'ai des chars dans la bouche

Et moins de charme quand je l'ouvre

Et moins de charmes qu'une gueule de louve

Et moins de charmes qu'une gueule de louve

J'ai des charades plein la charrue

Je les balade, je les charrie

Les villageois me les charcutent

J'ai un petit chat dans la gorge

Un gros chagrin dans la poche

Un gros chagrin dans la poche

Un vrai chasseur sachant chasser

Cherche un chien, chasse le chat

Mais je n'ai que mes pâles charades

Et quelques chars dans la bouche

On me hacha, on me chassa

Le chat fut roi, et me railla

Mon chemin se désenchanta

J'ai un gros chagrin dans la pogne

Un fier chagrin, d'anciens chamans

Des charades inarrachés

Dans la gorge j'ai des chars et

Puis et puis des archers, cachez les chats

Les araignées, les cauchemars

Décharnés. Sachez qu'à chaque

Expiration

Je m'arrache un

Bout de prison

Et j'en recrache

Toute la scission

Je m'arrache un

Bout de prison

 

 

 

 

Des avis ?

J'aime bien le 2e

Non pas que le premier soit nul, il est même plutôt riche en ce qui concerne l'écriture, mais le 2e je le trouve vraiment bien il rentre bien dans la tête c'est cool

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Merci pour les remarques!

C'est vrai que le second à un aspect "jeu sur les sons" qui aide à rentrer dedans je pense. Je préfère le premier pour ma part même si c'est moins concis. 

[url="http://i382.photobucket.com/albums/oo265/mpolamide/wilshere.gif"]http://i382.photobuc...de/wilshere.gif[/url]

[url="http://www.total-futbol.com/"]http://www.total-futbol.com/[/url]

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • 5 semaines plus tard...

Retour à un truc un peu plus brut et simple dans la construction et le genre :

 

 

 

 

J'ai oublié

 

Les cheveux rouges comme un pommier ou roucoulaient

Toute une tempête d'oiseaux hâtifs

La vie perchée toute excentrique qui se coulait

En chanson, chanson de miel mais un peu grave

En anglais ! En anglais...

 

Et ces yeux noirs un peu absents ou il me semble

Toute une époque se tenait, active

Encore malgré la vase des années et dont les rives

Sont faites de cils enserrent parfois un peu bêtement

Des larmes ! Des larmes...

 

Je me souviens

 

Ces cendres grises vaguement blanchâtres ou ne vivait

Que des pigeons têtes baissées à peine mobile

La télé crie dessus les lits à gauche il y à le soleil

La nuque raide comme un tronc mort la télé crie

En français. En...français.

 

Ces yeux noirs, qui n'écrivent rien, ou ne brille rien

Qu'un reflet de télé, un balancier d'images débiles

Et à sa droite sa voisine hurle une démence vaine

Habituelle dans ces froids cachots imbriqués habituelle

A l'hopital. A l'hopital...

 

 

 

[url="http://i382.photobucket.com/albums/oo265/mpolamide/wilshere.gif"]http://i382.photobuc...de/wilshere.gif[/url]

[url="http://www.total-futbol.com/"]http://www.total-futbol.com/[/url]

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • 8 mois plus tard...

Bonjour, y'a de la lumière ?

 

 

 

L'amant est seul au petit jour

Et l'esclave lui ferme les volets

Alors l'amant et milles amants s'exclament :

"Voici du vin : buvez ma honte",

Cadeau des hommes pour le prophète.

 

Je suis né vide et à remplir

Là où les enfants sont en cage,

Là ou qui vit par les mots

Avale des couleuvres et des sabres

 

Je flaire la nuit sous vos paupières,

Porte vos croix sans une plainte

Quand vos épaules cèdent sous vos choix.

 

Je suis l'oreille des malheurs criards,

Des morts trempés pour toute Gloire.

 

L'onguent de tes yeux ne suffit pas.

 

Toutes les épines de ma couronne sont celles des autres;

Je suis Joseph d'Arimathie, les bras tendus

Tous les martyrs saignent à ma coupe. Et dans les tombes,

Je suis l'œil perfide qui recueille, pour me gonfler 

Tous les remords de l'homme flétri.

 

Je te grignote des bouts de cœur; ceux que tu hais.

Et je reçois, en salaire, des peines agglutinées,

Sombres nuées qui peut-être, je l'espère

Un jour me masqueront la terre

 

Et je mords dans les rivières rouges de tes lèvres,

Comme pour déchiqueter mon poids.

Tous leurs fardeaux sont agréables.

 

Mon gargouillis de plaies s'est tu. En moi,

Rien qu'un silence de cathédrale

 

La foule a choisi Barabbas.

 

 

 

 

[url="http://i382.photobucket.com/albums/oo265/mpolamide/wilshere.gif"]http://i382.photobuc...de/wilshere.gif[/url]

[url="http://www.total-futbol.com/"]http://www.total-futbol.com/[/url]

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

×
×
  • Créer...

Information importante

En allant sur ce site, vous acceptez l'utilisation des cookies Nous avons placé des cookies sur votre appareil pour aider à améliorer ce site. Vous pouvez choisir d’ajuster vos paramètres de cookie, sinon nous supposerons que vous êtes d’accord pour continuer..